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Les Bénédictins (et Bénédictines!)

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Message par Cécile Dim 29 Aoû 2010 - 18:54

Oui, nos mains, et nulles mains, ne sont dignes de Le recevoir...

Il m'est arrivé de donner la communion. C'est une grande joie, un grand honneur...
Tout récemment, parce que le prêtre ne pouvait à la fois tenir sa canne, le ciboire, et donner le Corps du Christ...

Bien sûr, nous ne sommes pas dignes... Qui l'est ?
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Message par Joss Dim 29 Aoû 2010 - 18:59

"Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guérie"
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Message par Angéliqu Lun 30 Aoû 2010 - 9:46

Instruction Redemptionis Sacramentum du 25 mars 2004 :

- "(...) Tous les fidèles du Christ disposent du droit de bénéficier d'une véritable liturgie - et cela vaut tout particulièrement pour la célébration de la sainte Messe - qui soit conforme à ce que l'Eglise a voulu et établi, c'est-à-dire telle qu'elle est prescrite dans les livres liturgiques et dans les autres lois et normes. De même, le peuple catholique a le droit d'obtenir que le Sacrifice de la sainte Messe soit célébré sans subir d'altération d'aucune sorte, en pleine conformité avec la doctrine du Magistère de l'Eglise." (Cf. n°12 - 169)

- "Quand un abus est commis dans la célébration de la sainte Liturgie, il faut reconnaître qu'il s'agit d'une véritable falsification de la liturgie catholique. Saint Thomas a écrit: "celui qui offrirait à Dieu, de la part de l'Eglise, un culte en opposition avec les formes qu'elle a instituées par autorité divine, et que pratique cette même Eglise, se rendrait coupable du vice de falsification." (Cf. n°169)
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Message par Angéliqu Lun 30 Aoû 2010 - 10:09

Je suis désolée de monopoliser ainsi le sujet. Peut-être y a-t-il un endroit plus adapté sur le forum pour mettre cet article ? Mais je l'ai trouvé tellement beau (surtout la partie que j'ai mise en gras), que je voulais le faire partager. Il pourra peut-être également vous faire comprendre mon point de vue sur la liturgie. Bien sûr ce que vous dites est vrai, le plus important, c'est Jésus, réellement présent dans la Sainte Hostie, et que nous avons l'immense grâce de pouvoir recevoir en nous malgré notre misère. Quel grand mystère que cet immense amour de Dieu tel qu'Il n'hésite pas à se faire tout petit pour pouvoir nous approcher !

Voici l'article :

"(...) Il faut à l'Eglise un traitement de fond: il lui faut guérir en revenant à ses racines car la maladie dont elle souffre est en fait une crise de la foi qui touche les fidèles.
Mais, diront certains, les communautés comptent pourtant de très nombreux laïcs engagés! Bien entendu. Mais cet engagement est-il la foi? De nombreuses enquêtes montrent que même le croyant régulier ne reçoit plus le Credo de l'Eglise dans son intégralité. Peut-être faut-il voir là l'un des grands malentendus de ces dernières décennies: "L'Eglise vit là où des fidèles s'activent pour elle", disent certains. Mais l'activisme, le bénévolat, la générosité... ne sont pas encore une expression de la foi.

La mise en oeuvre de la réforme liturgique voulue par Vatican II est très largement tombée dans ce piège de l'activisme. Au cours d'une messe, il faut toujours qu'il se passe quelque chose et qu'un maximum de personnes fasse quelque chose. La célébration se transforme alors en évènement, en action - au sens propre des mots - parce que sans arrêt quelque chose est dit, expliqué, montré... C'est vrai, jamais dans l'Eglise on a autant usé de la parole, des signes, des slogans de toutes sortes: "Un avenir pour l'Eglise", "Croire est beau", "Une Eglise en marche", "Un peuple qui témoigne"... Mais ces déclarations sont éphémères, sans lendemain. Que faut-il alors en penser?

Le coeur de la liturgie est essentiellement contemplation. La liturgie veut bien nous donner à écouter, mais elle veut aussi se taire; elle veut bien nous donner à voir, mais elle veut aussi nous apprendre à adorer Celui qui demeure caché; elle veut bien nous donner à comprendre, mais elle doit nous apprendre aussi à nous incliner devant le mystère. Car c'est du silence seul que peut jaillir un véritable discours sur Dieu; c'est seulement de la reconnaissance de nos limites et de notre incapacité à tout comprendre que peut naître la foi. Seule l'image encore obscure du Tout-Autre peut nous protéger d'une dilution de l'image divine dans les représentations courantes du monde profane.

Ce langage de la contemplation a été préservé d'une façon incontestable dans l'ancienne messe où plus on avance dans la célébration de la liturgie, plus on s'immerge dans le silence. La langue latine elle-même - que l'Eglise a voulu conserver dans la liturgie actuelle - protège les mots d'une compréhension qui ne serait qu'apparente parce que trop immédiate. La dissimulation du calice sous un voile - toujours obligatoire dans la liturgie actuelle - la protection du vin sous une pale, les inclinaisons et les agenouillements du célébrant, son orientation vers Dieu - conservée dans la liturgie actuelle - puis son face-à-face avec les fidèles pour le Dominus vobiscum, pour l'Orate fratres ou la bénédiction, le soin mis à bien disposer les choses sur l'autel... tout cela et encore d'autres signes forment comme une iconostase qui cache et qui en même temps révèle et donc donne à mieux voir en faisant davantage attention.

Il faut du temps pour réapprendre ce langage de la contemplation qu'est le langage liturgique. C'est pourquoi il se trouvera sûrement des fidèles pour préférer l'ancienne forme de la liturgie; mais il ne faut pas s'attendre à un raz-de-marée lequel ne serait d'ailleurs qu'un nouveau symptôme de volonté d'un succès rapide conduisant vers de nouvelles formes d'activisme. (...)"

D'après le Dr Andreas Wollbold, Prêtre du diocèse de Trèves (D) et professeur à l'Université de Munich (mars 2010)
La totalité de l'article paraîtra dans le Bulletin "Pro liturgia" de novembre 2010.


Source : proliturgia.pagesperso-orange.fr/Informations
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Message par Joss Lun 30 Aoû 2010 - 14:22

..... ouvrez un sujet LITURGIE light
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Message par Angéliqu Mar 31 Aoû 2010 - 17:12

Voilà l'historique du Barroux, le monastère n'a jamais été une congrégation amie de la FSSPX :

- 24 août 1970
Un moine bénédictin arrive en mobylette, son barda sur le porte-bagages, à la petite chapelle de Bédoin, vouée à sainte Madeleine, dans le Vaucluse.
Que vient-il faire ici ? A l'heure des renouveaux et des changements, il entend continuer sa vie monastique, tout simplement, et, avec la bénédiction de son Père abbé, faire " l'expérience de la tradition " : prière, silence, travail manuel, office en latin, liturgie traditionnelle. De quoi demain sera-t-il fait ? " C'est l'affaire du Bon Dieu " répond le Père Gérard.

- 27 août
Un premier postulant se présente à la porte de " la Madeleine " :
- Mon Père, je veux être moine.
-Ici, c'est impossible ! Je n'ai rien pour vous accueillir.
Mais le jeune homme insiste...

- 15 novembre
Le postulant revient. Une communauté s'esquisse. Sept fois le jour et une fois la nuit, la louange divine ne cessera plus de retentir.

- 1971
La vie monastique s'organise. Résolument. Le petit prieuré en ruine est restauré. Dieu envoie des vocations. Il sont bientôt onze moines.

- Janvier 1971
Premier voyage à Rome. Muni d'une lettre de son Père Abbé, Dom Gérard sollicite l'aval du Saint-Siège pour la toute jeune fondation. A la Sacrée Congrégation des Religieux, on le rassure : " Faites comme saint Benoît, vivez la Règle et Dieu vous bénira."

- 25 juillet 1974
Mgr Lefebvre ayant procédé à des ordinations à Bédoin, le supérieur du Père Gérard décide de fermer le monastère naissant. Second voyage à Rome, pour tenter de trouver une solution... qui se fera attendre près de quinze ans !

- Janvier 1977
La communauté grandit toujours. On couche dans des caravanes et des cabanes de chantier : " la Madeleine " devient trop petite. Il va falloir bâtir.

- 20 septembre 1978
Un terrain de trente hectares est acquis entre le Ventoux et les Dentelles de Montmirail, sur la commune du Barroux. Le site est beau et sauvage.
Mais construire coûte cher ! Dom Gérard sillonne donc la France pour quêter. Un grand courant de générosité est suscité. Des milliers de dons, parfois bien modestes, permettent aux moines de mener à bien leur projet audacieux.

- 1979
Quatre jeunes filles se sont regroupées autour de Mère Élisabeth, moniale bénédictine. A la suite des moines de Bédoin, elles veulent faire, elles aussi, " l'expérience de la tradition ". Après avoir déménagé en différents lieux, elles pourront trouver à leur tour un terrain dans la commune du Barroux et donner naissance à la future Abbaye Notre-Dame de l'Annonciation.

- 21 mars 1980
Pose de la première pierre, sur laquelle est gravée la devise du monastère : Pax in lumine " Paix dans la lumière ". Faire descendre un peu de la paix du Ciel dans les cœurs, voilà la mission des moines.

- Décembre 1981
Les adieux à Bédoin ! Deux jours avant Noël, tous se retrouvent effectivement, " avec armes et bagages ", dans le bâtiment d'hôtellerie du nouveau monastère, au Barroux. Situation encore un peu précaire : pas de chauffage, pas d'électricité, les novices campent en dortoir... Les offices se déroulent dans la crypte, inaugurée quelques mois plus tôt.

- Janvier 1986
Après la construction des bâtiments monastiques, le premier mur de l'église commence à sortir de terre. L'ouvrage durera un peu plus de trois ans.

- 18 juin 1989
Rome accorde au monastère un statut canonique : Dom Dammertz, Abbé Primat des Bénédictins, vient parmi nous promulguer le décret d'érection en abbaye, signé à Rome quelques jours auparavant.

- 2 juillet 1989
Le cardinal Mayer confère la bénédiction abbatiale au fondateur, Dom Gérard.

- 2 octobre 1989
En la fête des saints Anges gardiens, le cardinal Gagnon, entouré de l'archevêque d'Avignon et de quatorze autres prélats, procède à la consécration de l'église du monastère : cinq heures de cérémonie, et pas une minute de répit ! Les assistants n'ont pas vu le temps passer... Une journée du Ciel !

- 28 septembre 1990
Voyage à Rome d’une partie de la communauté, reçue en audience privée par Jean-Paul II. "Je confie à votre prière la grande intention de la réconciliation de tous les fils de l’Église dans une même communion", leur dira le Saint-Père.

- 10 juin 1993
Mgr Defois, alors archevêque de Sens, confère l'ordination sacerdotale à l'un de nos jeunes frères. Est ainsi inaugurée la liste des évêques de France qui viendront chaque année procéder aux ordinations à l'abbaye.

- 24 septembre 1995
Le cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et futur Benoît XVI, rend visite à la communauté et célèbre la messe conventuelle du dimanche en présence d'un grand concours de fidèles.

- 25 janvier 1999
De nouveaux postulants continuent à arriver. L’abbaye compte maintenant plus de soixante moines, et elle commence à devenir trop petite. Va-t-il falloir songer à essaimer ?

- 21 novembre 2002
Mgr Descubes, alors évêque d'Agen, ayant donné son accord, et tandis que les moines sont presque soixante-dix, huit d'entre eux partent fonder en Lot-et-Garonne le Monastère Sainte-Marie de la Garde à Saint-Pierre-de-Clairac. Une nouvelle aventure commence...

- 25 novembre 2003
Le fondateur, Dom Gérard, ayant donné sa démission de la charge abbatiale, la communauté élit comme nouvel abbé l'un de ses membres, Dom Louis-Marie, qui recevra la bénédiction abbatiale des mains du cardinal Medina-Estevez le 25 janvier suivant. L'aventure continue !

- 28 février 2008
Décès de notre fondateur et premier abbé, Dom Gérard, suite à un accident vasculaire.

- 25 septembre 2008
L'Abbaye a intégré la confédération bénédictine dont le but est de favoriser la vie selon la Règle de Saint Benoît et la charité fraternelle entre les monastères.
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Message par Cécile Mar 31 Aoû 2010 - 17:52

"L'Abbaye a intégré la confédération bénédictine"

Laquelle ? Solesmes ? En tous cas pas Subiaco.


Toutes les fondations de monastères se ressemblent...
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Message par Angéliqu Ven 3 Sep 2010 - 15:41

Il n'y a qu'une seule Confédération bénédictine dont le siège est à l'abbaye de Saint Anselme. Tous les quatre ans, les abbés de toutes les abbayes membres se réunissent pour le Congrès de la Confédération. Sur internet, vous pourrez trouver le site de la Confédération si vous souhaiter le consulter.

Si donc le monastère où vous allez (merci pour le lien que vous avez mis car j'ai pu le découvrir) fait partie de la Confédération, c'est obligatoirement la même que celle dont fait partie l'abbaye Sainte Madeleine du Barroux. Mais peut-être parlez-vous de "fédération". Dans ce cas, il y en a peut-être plusieurs.

Pour en revenir à la Sainte Messe, elle n'est pas invalide s'il n'y a pas d'enfants de chœur. Les moines célèbrent parfois seuls. Ce dont il faut se souvenir c'est que le but premier de la Sainte Messe n'est pas de faire la fête ou la communion entre les fidèles, mais de faire un sacrifice propitiatoire à Dieu. C'est pour cela qu'il y a des normes liturgiques qui doivent être appliquées pour que la Messe soit digne. C'est avant tout un sacrifice que nous célébrons, le Sacrifice de la Croix, par lequel Notre Seigneur nous a racheté au prix de grandes souffrances.

Il faut en effet obéir au Saint Père. Or, quand on ne respecte pas les rubriques de la Messe, on lui désobéit car il a demandé très souvent à ce que la Messe retrouve sa dignité.

J'ai assisté à des Messes où les formules de consécration étaient inventées par le curé. Je suis certaine qu'il avait de bonnes intentions, mais il n'avait pas le droit de le faire. Il y a tout de même eu Présence Réelle car pour cela il suffit que le prêtre veuille que Jésus soit dans l'Hostie. Pour qu'il n'y ait pas de Présence Réelle, il faut que le prêtre ne respecte pas les rubriques et ne veuillent pas faire venir Jésus, ou ne croit pas du tout en ce qu'il fait. Et même là il est possible que Jésus soit bien là à cause des fidèles. Mais il n'en reste pas moins que Dieu n'approuve pas les célébrations faites n'importe comment.

Pour les célébrations en prison ou à l'Arche ou dans les pays pauvres, je n'y ai jamais assisté, alors je ne risque pas de dire si elles sont valides ou non et licites. Et puis un prêtre serait bien plus à même de le faire que moi.

Pour finir, je cite la prieure d'un monastère qui m'a beaucoup fait réfléchir (avant j'acceptais avec difficulté la Messe de Paul VI). Elle est moniale Chartreuse et voit donc les choses un peu de l'extérieur puisque le rite cartusien est un rite à part entière, même rénové par le Concile. Elle m'a dit ces très belles phrases (à quelques mots près) : "Arrêtons de toujours confronter les deux Messes. Les deux sont autorisées par le Saint Siège. Aucune n'est supérieure à l'autre, elles sont complémentaires. Dans l'une on voit plus le sacré, dans l'autre, plus la communion entre les fidèles."

Je trouve que c'est une très belle remarque, très vraie.
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Message par Cécile Ven 3 Sep 2010 - 17:29

J'ai fait erreur en confondant confédération et congrégation.

L'Abbaye de Venière, dont je suis oblate, fait partie de la congrégation de Subiaco.

Pour en revenir aux "différentes messes"... Je veux bien admettre qu'il y ait eu des dérives après Vatican II. Personnellement, je n'ai été gênée qu'une seule fois, dans une église où les laïcs semblaient "mener" la célébration, le prêtre paraissant n'être que le "technicien indispensable"...

Si certains prêtres ont exagéré dans le changement, il faut bien admettre qu'il y avait aussi des excès dans l'autre sens ! Vous voyez mon âge (sous mon nom); j'ai donc connu l'"ancienne messe" pendant plus de 20 ans ! J'ai appris un catéchisme qui fait bien sourire aujourd'hui; j'ai vu qu'il y avait des enterrements de 3 classes (comme à la SNCF!); j'ai vu des prélats sortir de superbes limousines sur l'Esplanade de Lourdes ( ce qui m'avait choquée, malgré mes 10 ans); j'ai su que mon curé, que j'aimais beaucoup, est allé supplier des parents de retirer leur plainte pour abus sexuels de la part d'un vicaire.
Bien sûr, l'Eglise n'était pas que cela, mais elle était aussi cela..

La messe de Paul VI présente aussi un énorme "plus" ! Les textes liturgiques sont infiniment plus riches. La Parole de Dieu y est bien plus présente. Je sais bien que la messe nous fait revivre le Saint-Sacrifice, mais aussi la dernière Cène. Le fait que Jésus nous donne son Corps et son Précieux Sang, est-ce que cela ne peut pas être une source de joie ? Sans oublier que Jésus est ressuscité !

A Venière, il arrive que des personnes ne reçoivent pas l'Hostie dans la main, cela ne pose pas de problème. Mais il m'est arrivé qu'un prêtre, remplaçant mon curé, me refuse la communion dans la main. Là, je me suis vraiment sentie humiliée. Bien sûr, je ne suis pas digne, mais les prêtres non plus... Qui l'est ?
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Message par Angéliqu Ven 3 Sep 2010 - 18:34

Je vous comprends tout à fait. Je sais qu'il y a eu des abus de partout (je crois que la FSSPX peut en être un exemple par son refus d'obéir au Saint Père).

Pour votre catéchisme, parlez-vous du catéchisme de Saint Pie X. C'est celui-ci que j'ai chez moi et je le trouve très bien fait et très simple à comprendre. J'ai eu la chance d'assister à l'audience du Saint Père le 18 août dernier (j'étais avec le Chapitre Sainte Madeleine). Il a dit que ce catéchisme est toujours valide et d'un grand intérêt. Le chanoine qui nous accompagnait a même fait la remarque que cela risquait de déplaire à certaines personnes. Si donc, vous parlez vraiment de ce catéchisme, il ne prête pas du tout à sourire et reste valide.

Vous avez bien raison de rappeler qu'il y aussi de la joie dans la Messe. Mais cela ne doit jamais nous faire oublier le Sacrifice. Personnellement, je pense qu'il est bien que la Messe soit quelque chose de sérieux (c'est également ce qu'ont affirmé les Papes successifs), mais qu'il y ait des temps de louanges et d'adoration (peut-être en groupe de prière ou lors de l'Adoration Eucharistique...) où les chants soient gaies (même si certains chants grégoriens sont très joyeux aussi) et pleins d'entrain. Pour moi, il y a de la place pour tous les goûts ou presque (certaines chansons sont parfois douteuses ou carrément païens).

Pour l'Hostie dans la main, je suis désolée, mais le prêtre avait parfaitement le droit de vous le refuser. Il ne vous a peut-être pas expliqué pourquoi ou l'a fait sans trop de tact, mais il avait dans un certain sens raison. Paul VI n'avait autorisé la Communion dans la main qu'à certaines paroisses et dans des cas bien précis. Jamais l'Eglise n'a étendu cette autorisation. Seulement, certains prêtres et évêques, certainement sans penser à mal, ont pris cette liberté, et maintenant nous y sommes habitués. Pour ma Première Communion, le prêtre ne m'a même pas parlé de la Communion sur la langue. Je trouve cela déplacé. C'est d'ailleurs celui-ci qui a fait fuir toute ma famille de l'Eglise (mes arrières-grands-parents et grands-parents, les autres n'ont pas eu le temps d'aller à l'église pour se faire une idée). Il est pourtant très gentil. Mais on peut réellement le qualifier de moderniste pur et dur. Il ne se soucie pas vraiment du Magistère officiel.

J'aime beaucoup la Communion sur la langue car c'est un peu comme si Jésus me nourrissait Lui-même. Je trouve cela très beau. Mais je peux comprendre que cela gêne quand on est habitué à autre chose. Vous disiez, dans un autre post, que Jésus n'aurait pas donné la Communion sur la langue à ses disciples. Mais la Bible ne dit rien là-dessus et des études sur les coutumes locales d'alors ont révélé qu'il était d'usage de donner soi-même la première bouchée à ses invités en gage de respect (ou quelque chose de semblable). Il est donc possible que Jésus ne leur ai pas donné la Communion dans la main. Cela, nous ne le saurons jamais, mais toutes les hypothèses sont permis.

Lorsque vous parlez de la richesse des textes liturgiques lors de la Messe de Paul VI, vous avez tout à fait raison. Cela rejoint ce que disait la prieure, les Messes sont complémentaires, et non contraires.

En Chartreuse (en tout cas dans celle dont je parle), le rite est resté le même. Seulement, la grille a été éclaircie (celle séparant les stalles du chœur) et l'autel rapproché. Le vicaire peut célébrer face aux moniales ou face à Dieu. Les lectures sont en français, mais la Messe en latin. Pour les dimanches et fêtes, les psaumes ont été ajoutés ainsi qu'une prière universelle. Elles ont su combiner à merveille le rite cartusien avec les demandes du Concile (qu'elles n'étaient pas obligées d'appliquer, en Chartreuse, chaque monastère est libre à ce niveau-là). Pour les offices, ils sont en latin, sauf les lectures de Matines qui sont en français.

C'est un bel exemple d'alliance liturgique entre "l'ancien" et "le neuf", façon de parler.
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Message par Le moine Ven 3 Sep 2010 - 18:41




Les Bénédictins (et Bénédictines!) - Page 2 PrixDVD

Présentation du DVD réalisé sur l'Abbaye Sainte-Madeleine (2008)


Veilleurs dans la nuit

Suite à sa programmation sur la chaîne KTO tout au long de la semaine de Noël 2009, "Veilleurs dans la nuit" a été retenu et primé par le jury du Club Audiovisuel de Paris qui décerne chaque année les “Lauriers de la radio et de la télévision”.
Le 15 février 2010, dans les salons du Sénat à Paris, c’est le Nonce Apostolique en France, Mgr Luigi Ventura, qui a remis aux co-réalisateurs, Eddy Vicken et Yvon Bertorello, le “Laurier Première Œuvre — Prix Marcel-Jullian”, en présence de Dom Louis-Marie.


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Message par Angéliqu Sam 4 Sep 2010 - 10:17

Je ne connaissais pas ce film. Il a l'air merveilleux ! La bande-annonce me fait penser un peu au Grand Silence, sur les Chartreux.

J'aime beaucoup ce genre de films car ils nous permettent d'approcher un peu la vie de ces hommes (ou femmes parfois), de mieux les comprendre. Je me souviens d'un film sur des Dominicaines qui m'avait vraiment touchée.

Merci pour cette bande-annonce.
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Message par Cécile Sam 4 Sep 2010 - 10:42

Je suis très surprise par l'expression du moine qui parle de "fuite du monde".... Je dirais même choquée !

N'a-t-il pas entendu parler de Mère Teresa, de l'abbé Pierre, de Madeleine Delbrel, de Soeur Emmanuel, et tant d'autres qui ont vécu "dans le monde", et ont témoigné de l'Evangile ?

Je crois comprendre la vocation monastique, mais certainement pas comme une fuite ! Ce serait une façon de dire que le monde est mauvais... et que les monastères sont à l'abri des tentations, du mal... Bref un grand orgueil !

Je suis bien certaine que la grande majorité des moines et moniales ne pensent pas cela. Ils connaissent, mieux que quiconque, la pauvreté où nous sommes tous face à Dieu.

Tout Chrétien se doit de faire la volonté de Dieu, de répondre à son appel, d'aller là où Il veut. Celui, ou celle, qui entre dans un monastère pour fuir le monde, risque fort de ne pas y rester...

Il faut se garder de tout romantisme par rapport à la vie monastique et à la vie religieuse en général.
Un monastère n'est pas un paradis claustral !
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Message par Angéliqu Sam 4 Sep 2010 - 12:27

Je sais que cette expression peut paraitre choquante, mais je ne pense pas que le moine l'ait utilisée pour cela. J'ai pu rencontrer un moine du Barroux et j'ai correspondu avec un autre pendant quelques mois. Ils sont très humbles et bons.

Bine qu'ils ne rejettent pas le monde, ils ont fait le choix de le "fuir" en entrant en clôture. Je pense que par cette expression de "fuir le monde", le moine a plutôt voulu dire "fuir l'esprit du monde", c'est-à-dire l'égoïsme, le rejet de Dieu, la vie facile...

Il est vrai que cela prête à confusion, mais sainte Catherine de Sienne utilisait exactement la même expression. Elle a conseillé à de très nombreuses personnes désireuses de se donner à Dieu, de "fuir le monde". Parmi ces personnes, on trouve une sainte.

Même s'il est vrai que les tentations ne s'arrêtent pas à la porte du monastère (bien au contraire), elles ne sont pas de même nature. Au monastère, on est protégé de ce qu'il peut y avoir dehors, de cet esprit individualiste prédominant. C'est celui-ci qui est à fuir. Les tentations sont plus spirituelles, comme le découragement, la nuit de la foi... Il peut y avoir aussi des tentations contre la chasteté. Mais l'ambiance même dans laquelle on se trouve, fait qu'elles ne sont pas les mêmes.
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Message par Angéliqu Sam 4 Sep 2010 - 12:36

J'ai oublié de vous demander si l'un d'entre vous connait le monastère La Paix Notre-Dame à Flée ?

La prieure de Chartreuse m'en a parlé mais je n'ai pas trouvé de renseignements sur ce monastère. Mon directeur spirituel dit qu'il est fait pour des personnes ayant une santé très fragile.

J'aimerais en connaître un peu plus sur cette communauté.

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