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Padre Pio

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Message par Joss Mer 7 Nov 2007 - 12:35


LA VIE DE PADRE PIO EN TROIS VOLETS


Ce moine capucin,saint reconnu officiellement par l'eglise catholique de son vrai nom Francesco Forgione, présente la particularité d'avoir " expérimenté " quasiment tous les phénomènes miraculeux relatés dans les plus merveilleuses histoires de saints. Or les faits en cause sont contemporains, certains ont été constatés par des centaines de personnes et de nombreux athées, a priori dubitatifs ou sarcastiques, se sont convertis brutalement devant l'évidence de ce qu'ils constataient.







Dernière édition par Joss le Mer 16 Juil 2008 - 11:48, édité 4 fois
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Message par Souricet Ven 9 Nov 2007 - 11:55

Lui, pour le coup, il vivait avec les anges...
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Message par Joss Ven 9 Nov 2007 - 12:38

Souricette a écrit:Lui, pour le coup, il vivait avec les anges...

Oui, impressionnant ! ....Mais, en visitant les forums, je vois combien beaucoup sont encore scandalisés et sceptiques par sa vie hors du commun !
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Message par Ubu Ven 9 Nov 2007 - 15:23

Oui Padre Pio est un personnage fascinant qui pourrait presque susciter ma conversion...
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Message par Souricet Ven 9 Nov 2007 - 16:48

Joss a écrit:
Souricette a écrit:Lui, pour le coup, il vivait avec les anges...

Oui, impressionnant ! ....Mais, en visitant les forums, je vois combien beaucoup sont encore scandalisés et sceptiques par sa vie hors du commun !

Normal, sa vie était hors du commun... :gnark:
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Message par lucie Ven 9 Nov 2007 - 17:04

personnellement, je préfère les chrétiens qui restent sceptiques face à Padre Pio à ceux qui s' emballent sans aucun discernement pour tout ce qui est merveilleux.

Les premiers, l'Esprit saint se chargera de leur révéler ce qu'il en est.
Les seconds, ils sont bien souvent dans une démarche qui ne me parait pas toujours les rendre disponibles à ce que leur dit l'Esprit.

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Message par Fée Violine Ven 9 Nov 2007 - 19:10

il me semble que c'est comme pour Marthe Robin : les gens ne voient que le côté extraordinaire, et oublient que ces saints sont avant tout des chrétiens qui ont vécu dans la vie quotidienne, qui ont fait leur devoir jour après jour de leur mieux, qui avaient un caractère, une famille etc, bref des gens normaux finalement !
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Message par Joss Ven 9 Nov 2007 - 19:13

Dominique a écrit:bref des gens normaux finalement !

scratch euh....tu trouves ? Suspect Je dirai : des gens ordinaires plongés dans l'extraordinaire
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Message par Fée Violine Ven 9 Nov 2007 - 19:48

oui, si tu veux. Mais à force de monter en épingle l'extraordinaire, on oublie leur côté humain. Les saints sont humains, même plus humains que les autres. Rechercher l'extraordinaire c'est une forme de fuite de la réalité, c'est malsain. Mais les saints, eux, ne fuient pas la réalité et ne recherchent pas l'extraordinaire.
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Message par Joss Ven 9 Nov 2007 - 19:57

Dominique a écrit:Mais les saints, eux, ne fuient pas la réalité et ne recherchent pas l'extraordinaire.

non....ils en sont victime :afraid:
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Message par Fée Violine Ven 9 Nov 2007 - 19:59

non, pas victimes, car ils l'acceptent par amour.
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Message par Souricet Ven 9 Nov 2007 - 20:04

Dominique a écrit:il me semble que c'est comme pour Marthe Robin : les gens ne voient que le côté extraordinaire, et oublient que ces saints sont avant tout des chrétiens qui ont vécu dans la vie quotidienne, qui ont fait leur devoir jour après jour de leur mieux, qui avaient un caractère, une famille etc, bref des gens normaux finalement !

Et Padre Pio n'avait pas un caractère facile, paraît-il ! Il piquait des colères monumentales ! Very Happy

De toute façon, vivre avec les anges, ça n'a rien d'anormal ni d'extraordinaire.
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Message par Joss Ven 9 Nov 2007 - 20:09

Souricette a écrit:
De toute façon, vivre avec les anges, ça n'a rien d'anormal ni d'extraordinaire.

Ah bon, tu les voua, toua ? Suspect
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Message par Souricet Ven 9 Nov 2007 - 21:47

Ben non, je ne les vois pas, mais quand on les prie, on les sens. Tu ne les sens pas, toi ? C'est une présence aussi sensible que celle d'une autre personne. Je suis plus sûre de la réalité de mon ange gardien que de la réalité d'un pseudo sur le net, par exemple. Il y a un prêtre, à la paroisse, qui les sens aussi (je me demande s'il ne les voit pas), et je pense que tous ceux qui les prient les sentent.

C'est une réalité, comme la présence de Dieu, ou le fait qu'il existe d'autres dimensions que notre monde terrestre. C'est palpable comme sont palpables l'amour, l'amitié, le bonheur. Enfin, je ne sais pas comment dire, mais tu dois bien voir ce que je veux dire...

Et je trouve ça bien moins extraordinaire qu'un miracle. Par exemple, quand on arrive à pardonner quelque chose de très difficile à pardonner et qui semble humainement impardonnable, ça me paraît bien plus extraordinaire et incroyable. Ou une conversion, bref, toutes ces interventions de la grâce. Les anges, je trouve au contraire que ça fait partie de la vie, de la réalité. C'est juste qu'on ne les perçoit pas par nos sens, mais ils sont aussi réels que toi et moi.
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Message par Ubu Ven 9 Nov 2007 - 22:28

J'ai déjà prié, même récemment, et je n'ai senti aucune présence. Et croyez-moi, je ne faisais pas semblant.
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Message par Cécile Sam 10 Nov 2007 - 12:38

Ubu a écrit:J'ai déjà prié, même récemment, et je n'ai senti aucune présence. Et croyez-moi, je ne faisais pas semblant.

Je crois que c'est plutôt un bon signe ! Prier dans la Foi, et non pas dans l'exaltation du "ressenti", c'est une grâce. Un peu comme si l'on ne parlait pas à quelqu'un qui ne vous ait d'abord fait un sourire...

Je me méfie beaucoup de tout ce qui est extraordinaire... Dieu nous cherche à notre place...à terre.

Je ne nie pas que certaines personnes reçoivent des grâces extraordinaires...c'est un don de Dieu. Généralement, ces personnes sont les premières à estimer qu'elles ne les ont pas méritées.

De plus, certaines grâces sont extrêmement douloureuses, les stigmates par exemple... elles font souffrir comme toutes les plaies banales !

J'ai rencontré un jour une stigmatisée. Je dirais une stigmatisée "partielle", car ses stigmates n'apparaissaient que pendant le Carême. Quand elle a commencé à parler, à raconter son expérience, je regardais ses mains (je ne savais pas encore pour les stigmates) et j'ai pensé : on dirait les mains d'une stigmatisée. Pourquoi ai-je pensé cela ? Je me le demande encore... Je n'ai jamais eu le don de double-vue, ni aucune expérience extraordinaire. Il est vrai que le moins qu'on puisse dire est que je ne les recherche pas.
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Message par Souricet Sam 10 Nov 2007 - 16:50

Mais il ne s'agit pas de prier une fois. C'est dans la durée que s'instaure cette familiarité avec notre ange, sur de longues années...
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Message par Joss Sam 10 Nov 2007 - 16:57

Souricette a écrit:Mais il ne s'agit pas de prier une fois. C'est dans la durée que s'instaure cette familiarité avec notre ange, sur de longues années...

C'est comme les enfants : TOUT tout de suite !!!!! Very Happy

Compliments, tout de même UBU, pour ce grand départ Wink
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Message par Fée Violine Mer 13 Fév 2008 - 22:14

Quelques citations :

Ecartez toute anxiété, car elle est la plus grande traîtresse dans l'exercice de la vertu et de la dévotion. Elle semble inspirer de bonnes oeuvres, mais il n'en est pas ainsi, car elle mène au découragement.


Tant que le démon mène grand bruit, il est encore à l'extérieur et n'est pas entré. Ce qu'il nous faut craindre, c'est qu'il soit en paisible harmonie avec l'âme humaine.
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Message par Joss Ven 9 Mai 2008 - 7:45

Padre Pio Pions0
dépouille de Padre Pio exposé à la dévotion

24/04/2008 8:39
Le coprs de Padre Pio exposé à la dévotion des fidèles



Jeudi 24 avril au matin, une célébration présidée par le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation des causes des saints, dans la nouvelle église de San Giovanni Rotondo (région des Pouilles, à 380 km à l’est de Rome), marquera l’ouverture de l’ostension aux fidèles des reliques du corps du saint capucin, exposition qui devrait se terminer le 23 septembre.

Pourquoi le corps de Padre Pio a-t-il été exhumé ?


Officiellement, il fallait procéder à une reconnaissance du corps. Comme l’explique Stefano Campanella, responsable de la communication du sanctuaire de San Giovanni Rotondo, une telle disposition est nécessaire au cours de la béatification ou la canonisation d’une personne, si possible avant que les derniers témoins de l’inhumation ne disparaissent.

« Il s’agit d’une pratique instaurée par l’Église pour éviter les fausses dévotions, les trafics de reliques, et être ainsi certain que la dépouille enterrée est bien celle du saint. » Cela fut encore le cas il y a quelques semaines pour le corps du jeune bienheureux italien Pier Giorgio Frassati.

Or, cette reconnaissance n’avait pas été faite pour Padre Pio. Une fois le corps exhumé, il est possible de l’exposer, comme cela fut fait par exemple pour Jean XXIII, visible depuis dans la basilique Saint-Pierre. Pour Padre Pio, après l’exhumation, qui a eu lieu le 24 avril, le sanctuaire profite du quarantième anniversaire de sa mort pour en faire une ostension.

Pourquoi y a-t-il polémique ?

Elle oppose les croyants italiens entre eux. Une association de l’Italie du Nord, « Pro Padre Pio – L’Uomo della Sofferenza », s’est élevée contre cette exhumation qu’elle juge d’une autre époque, et a déposé un recours en justice en arguant que, de son vivant, Padre Pio avait précisé qu’il ne souhaitait pas ce genre de chose.

D’autres, comme l’écrivain et essayiste Claudio Magris, contestent vigoureusement ce qu’ils considèrent comme une pratique « fétichiste » : « On ne peut déduire l’état de sainteté d’une personne à partir de l’état de son cadavre. »

L’archevêque du lieu, Mgr Domenico D’Ambrosio, explique au contraire dans un entretien à l’hebdomadaire Famiglia cristiana qu’il s’agit d’une pratique de piété populaire, qui est l’occasion pour une renaissance de la foi.

Il est vrai aussi que la ferveur qui s’est très rapidement développée autour de Padre Pio de son vivant avait été d’abord considérée avec grande méfiance par l’institution ecclésiale.

Pourquoi ce saint est-il si populaire ?


Polémique ou pas, les Italiens devraient venir en masse se recueillir devant le corps du saint capucin. Déjà 750 000 réservations d’ici à septembre ont été enregistrées dans les hôtels de la petite ville des Pouilles, et on attend le double de pèlerins.

Le sanctuaire se défend de reconnaître qu’il va réaliser une bonne opération économique et refuse de communiquer le total des dons des fidèles récoltés en un an. C’est que la popularité de Padre Pio, en Italie, est inimaginable vu d’ailleurs.

« C’est un saint du peuple, qui n’avait pas de culture et qui a été exceptionnel par toutes les grâces qu’il a faites », résume Andrea Tornielli, journaliste à Il Giornale, qui vient d’achever un ouvrage sur Padre Pio.

Les récits de guérisons survenues avant et après sa mort abondent, tout comme les témoignages de personnes ayant retrouvé la foi par son intercession. Homme des Pouilles, une région particulièrement déshéritée du sud-est de l’Italie, saint Pio de Pietrelcina incarne aussi cette Italie populaire, laissée en marge par le progrès économique.

En réalité, comme le disait le capucin de San Giovanni lui-même, « Chaque Italien peut dire : “Padre Pio c’est moi.” »

Isabelle de GAULMYN (à Rome)

Photo : A San Giovanni Rotondo, les fidèles ont commencé à se recueillir dès le mercredi 23 avril. 50 000 personnes sont attendues le 24 avril (Borgia/AP)
Padre Pio Logo_lacroix_06
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2336100&rubId=4085


PADRE PIO - "MYSTERES" TF1
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Message par Joss Ven 9 Mai 2008 - 10:32

Padre Pio Accueil1

Biographie

1887 naissance - enfance et famille - déjà la vie spirituelle


- Le 25 mai, naissance de Francesco Forgione, huitième enfant d'une humble famille paysanne de Pietrelcina. La foi y est profonde et vécue au fil des heures.
- Francesco garde les brebis avec les enfants de son âge mais, lui, le Rosaire à la main. Dès cinq ans, tandis qu'il prie, il voit l'Invisible, il sent la présence effective de son ange gardien. Mais les apparitions, pense ce petit enfant, sont des faits ordinaires arrivant à tous.
Les apparitions et tentations diaboliques apparaissent en même temps.
- Il communie à l'âge de 11 ans, et est confirmé le 27 septembre 1899, événement qui restera toujours gravé dans sa mémoire.
- Se rendant à l'église tous les jours, enfant de chœur, sa conduite exemplaire étonnait, d'autant plus qu'elle est déjà marquée par une ascèse sévère : sa maman le surprendra dans sa chambre, couché à même le sol, une pierre sous la tête.
Padre Pio Jeune%20homme
1903 vocation - noviciat et études

- A l'âge de 15 ans, une vision lui fait comprendre sa mission : il aura à combattre l'esprit du mal.

- Le 22 janvier 1903, il entre au noviciat des Capucins de Morcone, et prend le nom de Frère Pio da Pietrelcina. Il poursuit sa formation, " novice exemplaire, ponctuel dans l'observance de tout. "

- Il prononce ses premiers voeux l'année suivante, et ses voeux solennels quatre ans plus tard, le 27 janvier 1907, " à la seule fin de tendre au bien de son âme et de se consacrer totalement à Dieu ", selon le document officiel.

- Après les premiers voeux ont commencé les études dans différents couvents : rhétorique à Sant'Elia a Pianisi (1904-1905), philosophie à San Marco la Catola (1905-1906) et Sant'Elia a Pianisi (1906-1907), théologie à Serracapriola (1907-1908), Montefusco (1908-1909) et Gesualdo (fin 1909).


1910 ordination -première messe - séjour à Pietrelcina


- Fra Pio reçoit les ordres mineurs (19 décembre 1908) et le sous-diaconat (21 décembre 1908) à Benevento ; il est ordonné diacre dans l'église conventuelle de Morcone le 18 juillet 1909.

- Il est ordonné prêtre le 10 août 1910, dans une chapelle de la cathédrale de Benevento. Il célèbre sa première messe à Pietrelcina le 14 août.

- A la mi-mai 1909, Fra Pio avait dû interrompre ses études en raison de sa santé, et ses supérieurs l'envoyèrent se reposer dans sa famille à Pietrelcina. Il y demeurera jusqu'au 17 février 1916.

- A Pietrelcina, il aide le curé, mais il doit surtout lutter contre sa mystérieuse maladie. Il mène une vie d'ascèse et de prière intenses, où il vit une purification spirituelle radicale. Ce sont des années de correspondance assidue avec le Père Agostino, son directeur spirituel, et le Père Benedetto, le provincial des capucins de Foggia.

- A la mi-octobre 1911, il essaie de vivre au couvent de Venafro, où il est soumis à d'incessantes vexations diaboliques et à un redoublement de sa maladie. Il retourne vite à Pietrelcina.

- Le 5 mars 1915, il obtient une permission du Saint-Siège de vivre hors d'un couvent pour se soigner. C'est une solution moyenne, alors qu'a été envisagée un moment sa sortie de l'ordre, en raison de cette incapacité de vivre avec ses frères.

1916 Foggia - San Giovanni

- Depuis plusieurs années, notamment par l'intermédiaire des Pères Agostino et Benedetto, Padre Pio est devenu le directeur spirituel de plusieurs personnes. L'une d'elles est Rafaellina Cesare. Celle-ci obtient qu'il vienne à Foggia pour l'assister dans sa maladie. C'est en fait le départ définitif de Pietrelcina, le 17 février 1916.

- Le climat de Foggia ne lui convenant pas du tout, le 28 juillet, il part se reposer quelques temps au couvent voisin de San Giovanni Rotondo. Puis il y repart au début du mois de septembre. Il n'en bougera plus jusqu'à sa mort en 1968.
Padre Pio Padre-stigmates
1918 stigmates - ministère

- Le 30 mai 1918, Padre Pio obtient la grâce de la Blessure d'amour. Le 5 août de la même année, se produit le phénomène de la transverbération du coeur. Et le 20 septembre, ce sont les stigmates.

- Les stigmates, malgré la répugnance de Padre Pio à en parler, ne restèrent pas secrets, et le bruit se répandit très vite. Les foules affluent, venant de plus en plus loin. Ce fut le début du ministère de cinquante années, avec la messe et la confession pour pôles majeurs.

- Les stigmates attirent aussi l'attention de l'Elgise et la curiosité des scientifiques. Trois médecins vinrent à plusieurs reprises examiner les plaies.

- En 1921, courut le bruit que Padre Pio serait transféré dans un autre couvent. La population de San Giovanni se rebella, et le Padre resta. En souvenir de cet accueil chaleureux, il demanda, pour autant que cela était en son pouvoir, à être enterré à San Giovanni.

1923 soutien de Benoît XV - restrictions du Saint-Office

- Dans un premier temps, les autorités ecclésiales regardèrent d'un bon oeil ce qui se passait à San Giovanni Rotondo. Le Pape Benoît XV déclara que Padre Pio était l'un de ces hommes que Dieu envoie de temps en temps pour convertir les foules.

- Cependant, dès 1921, afin d'éviter les abus, le Saint-Office transmit certaines normes auxquelles Padre Pio devait se soumettre, dont l'interdiction de continuer à bénéficier de la direction spirtuelle du Père Benedetto.

- Le 31 mai 1923, ce furent de véritables sanctions, dont l'interdiction de célébrer en public. Padre Pio s'y soumit le 15 juin, mais, devant les menaces de la foule, ses supérieurs l'autorisèrent à célébrer dans la chapelle du couvent dès le lendemain.

- Le 23 mai 1931, en raison d'éléments extérieurs, le Saint-Office interdit tout ministère sacerdotal à Padre Pio, excepté la célébration de la messe dans une chapelle intérieure du couvent et en privé. Le couvent de San Giovanni Rotondo est placé sous la juridiction directe du supérieur général.
Padre Pio Confession
1933 solitude et prière - reprise du ministère

- Pendant Deux années, Padre Pio vit dans la solitude et la souffrance, dans l'obéissance absolue, intensifiant encore sa vie de prière et passant de longues heures à la bibliothèque du couvent.

- Le 16 juillet 1933, il peut de nouveau célébrer la messe en public, et à partir de 1934 il reprend les confessions. L'afflux des foules recommence, ainsi que la vie " normale " du Padre.

- A partir de la fin de la deuxième guer
re mondiale, le nombre de pèlerins devint très important. On pensa alors à construire une église plus grande ; elle fut consacrée le 1er juillet 1959.

1940 Casa Sollievo della sofferanza - Groupes de prière

- Le 9 janvier, Padre Pio exprime devant des amis son désir que soit construit à San Giovanni Rotondo un hôpital, qui soit un lieu de soin du corps et de réconfort des âmes. La guerre empêche les travaux, qui commencent en 1947. Le 5 mai 1956, le cardinal Lercaro bénit la Casa Sollievo della Sofferanza, la " Maison du soulagement de la Souffrance ".

- Suite aux appels répétés de Pie XII pendant la guerre, Padre Pio lance, conjointement à l'hôpital, les Groupes de prière. Ces groupes (qui portent aujourd'hui son nom) doivent être " des viviers de foi, des foyers d'amour où le Christ est présent chaque fois qu'ils se réunissent pour la prière et l'agapè eucharistique", dira-t-il en 1966.
Padre Pio Dernieremesse
1968 dernières années - 50 ans des stigmates - mort
- La santé de Padre Pio décline : son organisme est usé. Parfois, il ne peut célébrer le matin dans la chapelle du couvent. Mais alors, il faisait l'effort de parler, par micro, aux fidèles rassemblés sur la place de l'église pour l'Angelus.

- Le 7 août 1959, alors qu'il est très faible depuis mai, il demande à la Vierge de Fatimà, dont la statue passe par San Giovanni Rotondo, de lui rendre la santé. Il est exaucé.

- A partir de janvier 1968, la marche lui devient pénible ; il utilise alors un fauteuil roulant.

- Septembre 1968 : des milliers de fidèles se rassemblent pour le cinquantième anniversaire des stigmates et le 4° congrès international des Groupes de prière. Le 22 septembre, Padre Pio célèbre sa dernière messe.

- Le 23 septembre, à 2 heures du matin, il reçoit le sacrement des malades. Une demi-heure plus tard, il meurt, le chapelet dans les mains et les noms " Jésus, Marie " sur les lèvres.





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Message par Joss Ven 9 Mai 2008 - 10:47

Les stigmates

Le récit de la stigmatisation


" Je me trouvais dans le chœur après la célébration de la messe, lorsque je fus surpris par une paix qui ressemblait à un doux sommeil. Tous les sens intérieurs et extérieurs, et pas seulement les facultés de l'esprit, se trouvaient dans une paix indescriptible… Tout cela se passa en l'espace d'un éclair. Tandis que cela se produisait, je vis devant moi un mystérieux personnage, semblable à celui que j'avais vu le soir du 5 août, à la seule différence qu'il avait les mains et le côté qui saignaient. Sa vue m'atterra ; je ne saurais dire ce que je ressentis à cet instant, et je serais mort si le Seigneur n'était pas intervenu pour soutenir mon cœur qui bondissait dans ma poitrine. Le Personnage disparut, et je m'aperçus que mes mains, mes pieds et mon côté saignaient…"

Padre Pio,
dans un lettre au Père Benedetto, le 22 octobre 1918


Que sont les stigmates ? Qu'en penser ?
Que sont les stigmates ?
Le mot "stigmate", du latin stigma, désigne un signe imprimé sur le corps au moyen d'un instrument pointu ou d'un fer rouge. Ainsi étaient marqués, dans l'Antiquité, les animaux et les esclaves, car ils appartenaient à un maître. Dans la tradition chrétienne, ce mot désigne les blessures, analogues à celles du Christ en croix, apparues spontanément sur le corps d'un simple mortel ; les stigmates expriment l'appartenance, ou mieux l'intimité avec le Christ.

Saint François d'Assise semble avoir été le premier stigmatisé de l'histoire ; il est en tout cas le premier à avoir été reconnu comme tel par l'Église. Plus récemment, on peut penser à Marthe Robin.

Les stigmates apparaissent sous la forme de plaies aux mains, aux pieds, au côté et parfois comme une couronne d'épines autour de la tête. Ils sont évolutifs, ils saignent par moments et peuvent disparaître.

Qu'en penser ? Médecins, neurologues, psychologues ont des interprétations souvent contradictoires. Il y a, semble-t-il, des cas manifestes de supercherie, où les marques sont créées ou entretenues par mutilation ou application des substances chimiques corrosives. Cela peut s'accompagner d'une maladie psychologique chez la personne, qui est alors prise à son propre piège ; la supercherie s'exerce à l'insu et au détriment de la personne elle-même.

Restent cependant des cas où de tels éléments ou motifs ne peuvent ête décelés, et qui sont ainsi des énigmes contre lesquelles butent les investigations des scientifiques.

Cette première étape médicale et psychologique est toujours suivie par l'Eglise, tout du moins dans l'époque moderne.

Examens des stigmates de Padre Pio
De nombreux examens ont eu lieu qui, tous, ont abouti au constat suivant :

Les marques ne sont pas créées ou entretenues par mutilation ou à l'aide de substances chimiques ; leur origine et leur permanence (aucune cicatrisation, écoulement de sang frais et parfumé) sont inexplicables en l'état des connaissances médicales ; enfin, Padre Pio n'est ni un malade mental ni un affabulateur, mais une personne à la spychologie équilibrée.

Quel sens ? Quelle reconnaissance par l'Eglise ?

L'Église engage rarement son autorité sur la véracité de stigmates. Plus souvent, elle exprime une grande prudence, notamment sur les phénomènes de dévotion qui se développent autour des stigmatisés ; prudence qui peut aller jusqu'à la mise à l'écart des personnes sur lesquelles elle a autorité. Ce fut le cas de Padre Pio, "mis à distance" pendant une dizaine d'années, de 1923 à 1933.

Quand, à la suite de cette prudence et d'enquêtes, le soupçon de fraude est écarté, la question pour les Chrétiens est moins celle du comment des stigmates que de leur sens.

Les stigmates sont la marque corporelle d'une grâce d'union que Dieu accorde à certaines âmes très avancées dans la contemplation de Jésus souffrant sur la croix pour expier les péchés du monde. Les stigmatisés sont les témoins vivants du Rédempteur, des participants actifs de cette rédemption, dans la prière d'intercession, dans le don ou la réception des sacrements.

Procédure de reconnaissance. Dans l'histoire, l'Eglise s'est prononcée de manière explicite en faveur de deux stigmatisés : saint François d'Assise et sainte Catherine de Sienne. Ce qui ne veut bien évidemment pas dire que les autres stigmatisés sont des faux stigmatisés.
A la suite de la canonisation de Padre Pio, en juin 2002, une procédure de reconnaissance officielle des stigmates par l'Eglise a débuté.



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Message par Joss Ven 9 Mai 2008 - 11:48

Saint Padre Pio et explication de la Messe avec le Père Derobert

On demanda un jour à Padre Pio: " Quand vous vous unissez à Jésus dans la Sainte Communion, que devons-nous demander pour vous au Seigneur?"

" Que je sois, moi aussi, un autre Jésus, répondit-il, tout entier Jésus, toujours Jésus!"

Quelle grâce à demander pour chacun d'entre nous!

Pas à pas, au cours de la Messe, nous avons suivi la Passion de Jésus. Padre Pio, lui, restait encore un long moment en prière, remerciant le Seigneur d'avoir ré-actualisé par ses mains ce Mystère de la Rédemption." Je trouve mon repos sur la Croix!" avait-il dit...

" La Messe ne m'apporte rien! Je n'y vais plus!" entends-on parfois. Et si nous la vivions en union profonde avec la Passion du Seigneur, dont elle est, nous l'avons dit et répété, la re-production au sens fort du terme, pour sûr, alors, qu'elle nous "apporterait" quelque chose! Nous y prendrions vraiment notre part, notre part de souffrance, notre part d'Amour!"

La Messe : une fête? Plutôt: la Messe, c'est la Croix qui nous est proposée.... et c'est le chemin vers Dieu!
..... et c'est sur ce chemin qui mène à Dieu que nous entraîne Padre Pio.

Père Jean Derobert


« On ne venait pas à San Giovanni pour voir une clinique ultramoderne ou pour entendre des récits de conversions ou de guérisons spectaculaires. La plupart des pèlerins disposaient d’un jour, parfois d’une matinée: ils venaient assister à la messe du Père Pio. Ceci est très remarquable quand on sait qu’ils arrivaient parfois de fort loin, souvent d’Amérique. Naturellement, certains profitaient d’un séjour en Italie, Rome, Naples ou ailleurs, pour faire un saut jusqu’à San Giovanni; beaucoup repartaient le même jour. Ils étaient venus uniquement pour cela.
Dès deux ou trois heures du matin, les lourds autobus déchargeaient devant le couvent leurs occupants, surpris de voir déjà la place de l’église noire de monde. On attendait patiemment l’ouverture des portes pour entrer ; en attendant, on récitait le chapelet.
Pour l’incroyant qui venait simplement en curieux, la messe du Père Pio était peut-être une cérémonie comme toutes les autres ; mais, pour le croyant, elle était d’une valeur infinie par la présence réelle du Seigneur que le célébrant appelle infailliblement sur l’autel par les paroles consécratoires. La messe a toujours et partout la même valeur, là où elle est célébrée validement: pourquoi vouloir assister à celle du Père Pio? Indubitablement parce que ce capucin rendait tangible la mystérieuse et pourtant réelle présence.
On comprend, dès lors, que rien ne peut être ajouté à sa grandeur, à sa valeur, à sa signification, qui est uniquement limitée par l’impénétrable volonté de Dieu.

Lorsque le Père Pio célébrait la messe, il donnait l’impression d’une si intime, si intense, si complète union avec Celui qui s’offrait au Père Eternel, en victime d’expiation pour les péchés des hommes.
Dès qu’il était au pied de l’autel, le visage du célébrant se transfigurait. Il ne s’y trouvait pas seulement comme prêtre pour l’Offrande, mais comme l’homme de Dieu pour témoigner de son existence, comme prêtre qui portait lui-même les cinq plaies sanglantes de la crucifixion sur le corps. Le Père Pio possédait le don de faire prier les autres. On vivait la messe. On était fasciné. Je puis dire, qu’à San Giovanni seulement, j’ai compris le divin Sacrifice.
Cette messe durait longtemps ; cependant, à la suivre dans sa longue célébration, on perdait toute notion de temps et de lieu. La première fois que j’y assistai, j’ai regretté qu’elle touchât à sa fin. Avec stupeur, je me rendis compte qu’elle avait duré plus de deux heures!

Toute la vie du Père Pio était centrée sur le saint Sacrifice de la messe qui, disait-il, jour par jour, sauve le monde de sa perdition. Brunatto, qui assistait généralement le Père et eut le bonheur de le servir, témoigne que, pendant les années de son isolement, la célébration durait jusqu’à sept heures. Plus tard, elle fut limitée par l’obéissance et durait environ une heure.
Oui, vraiment, cette messe du Père Pio était un événement inoubliable et on avait raison de vouloir y assister au moins une seule fois.
Lorsqu’il quittait la sacristie, le Père était généralement soutenu par deux confrères, car ses pieds transpercés le faisaient atrocement souffrir. D’un pas lourd, traînant, incertain, chancelant, il s’avançait vers l’autel. Outre les stigmates, il passait encore toute la nuit en prière; ce qui fut vrai tout un demi-siècle.
On l’aurait cru écrasé sous le poids des péchés du monde. Il offrait toutes les intentions, les demandes, les supplications, qui lui avaient été confiées par écrit ou oralement, de l’univers entier. II portait, en outre, toutes les afflictions, les souffrances, les angoisses pour lesquelles on venait à lui et dont il s’était chargé. C’est pourquoi l’Offrande de cette messe était si longue et si impressionnante.
Il faisait tout pour détourner l’attention de lui. Il évitait tout ce qui pouvait être spectaculaire dans son maintien, son expression, ses gestes, dans sa manière de prier et de se taire; et pourtant, son maintien, sa façon de prier, son silence, et surtout les longues pauses, dans toute leur simplicité, étaient vraiment dramatiques.
Lorsque, dans le silence recueilli d’une foule intimement unie à lui, le Père Pio prenait la patène dans ses mains sanglantes et l’offrait au Père Tout-Puissant, elle pesait lourd de cet énorme amas de bonnes oeuvres, de souffrances et de bonnes intentions. Ce pain qui allait tantôt prendre vie, changé en Celui qui, seul, réellement, était capable de payer complètement la rançon des péchés des hommes.
Ce n’était pas seulement les principales parties de la messe qui étaient remarquables, dans cette célébration. Le Père Pio célébrait toute la messe avec la même attention soutenue, visiblement conscient de la profonde signification de chaque mot, de chaque geste liturgique. Ce qui se passait entre Dieu et lui demeurait un mystère, mais on pouvait en deviner quelque chose dans certains silences, dans certaines pauses plus longues; les traits de son visage en trahissaient parfois son intense participation au Drame qu’il vivait. Les yeux fermés, il était souvent en conversation avec Dieu, ou transporté en extase dans la contemplation.

Seul, un ange serait capable de décrire dignement cette messe. Les plaies permanentes de son corps n’étaient que les signes visibles du martyre intérieur qu’il subissait avec le «divin Crucifié». C’est pourquoi, l’attention de l’assemblée était fixée sur le point culminant du Saint Sacrifice: la Consécration.
En effet, ici, il s’arrêtait un instant comme pour se concentrer. Une lutte semblait s’engager entre lui, qui tenait dans ses mains l’hostie immaculée et, Dieu sait, quelle force obscure et invisible qui, sur ses lèvres, retenait les paroles consécratoires chargées de force créatrice.
Certains jours, la messe était pour lui, à partir du Sanctus, un vrai martyre. La sueur couvrait son visage et les larmes coulaient le long de ses joues. C’était vraiment l’homme des douleurs aux prises avec l’agonie. Involontairement, je pensais au Christ au Jardin des Oliviers.
On voyait clairement, qu’en proférant les paroles de la Consécration, il subissait un réel martyre. A chaque mot, un choc semblait parcourir ses membres. Serait-il possible, comme certains le pensent, qu’il souffrait alors plus intensément la Passion du Christ et que les spasmes pénibles, qu’il réprimait autant que possible, l’empêchaient un moment de poursuivre? Ou devons-nous interpréter à la lettre les paroles du Père disant que le démon s’aventure parfois jusqu’à l’autel? Dans son attitude si impressionnante, on assistait donc à une lutte réelle contre Satan, qui, à ce moment, redoublait ses efforts pour le tourmenter. Les deux suppositions sont acceptables.
Souvent, lorsqu’il quittait l’autel, après la messe, certaines expressions involontaires et révélatrices lui échappaient. Comme se parlant à lui-même, il disait par exemple: « Je me sens brûler... » et aussi: « Jésus m’a dit... ».

Quant à moi, j’ai été, comme tous ceux qui ont eu le bonheur de participer à cette messe, vivement impressionné par cette émouvante célébration.
Un jour, nous posions au Père, la question: «Père, qu’est votre messe pour vous?».
Le Père répondit: « Une union complète entre Jésus et moi ».
La messe du Padre Pio était vraiment cela: Le Sacrifice du Golgotha, le Sacrifice de l’Eglise, le Sacrifice de la dernière Cène et aussi notre Sacrifice.
Et, encore: «Sommes-nous seuls à être rangés autour de l’autel pendant la messe?
– Autour de l’autel, il y a les Anges de Dieu.
– Père, qui se trouve autour de l’autel?
– Toute la Cour céleste.
– Père, la Madone est-elle aussi présente pendant la messe?
– Une mère peut-elle rester indifférente à son Fils? ».

Et dans une lettre que le Père écrivit, en mai 1912, nous apprenons que la Sainte Vierge l’accompagnait à l’autel. La Mère de Dieu et notre Mère n’a évidemment pas d’autre souci que celui de son Fils Jésus qui devenait visible, à nos yeux, dans la chair du Padre Pio, blessé par amour pour Dieu et ses frères.
« Père, comment devons-nous assister à la messe?
– Comme la Sainte Vierge et les saintes femmes, avec amour et compassion. Comme saint Jean assistait à l’Offrande Eucharistique et au Sacrifice sanglant de la Croix. »
Un jour que la foule des pèlerins était particulièrement dense dans l’église de San Giovanni, le Père me dit après la messe: «Je me suis souvenu de vous à l’autel!». Je lui demandai: « Père, avez-vous à l’esprit toutes les âmes qui assistent à votre messe? ». Il répondit: « A l’autel, je vois tous mes enfants comme dans un miroir!».
Toute la vie du Père Pio a été une Passion de Jésus. Sa journée entière était la continuation du Sacrifice de la messe.

Frère Narsi Decoste, Le Padre Pio

Padre Pio Teleradiopadrepioii9T.V. PADRE PIO et WEBCAM de sa tombe

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Dernière édition par Joss le Ven 9 Mai 2008 - 19:46, édité 2 fois
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Message par Joss Ven 9 Mai 2008 - 12:29

Padre Pio Image-eucharistie
Padre Pio FOTO22
La messe avec Padre Pio


On a pu dire de Padre Pio (et il l'a dit lui-même, il me semble) que sa journée se décomposait ainsi: préparation à la messe, célébration de la messe, action de grâces de la messe.
Suivre pas à pas Padre Pio dans la célébration de la messe, pour autant qu'on le puisse : voilà qui éclaire singulièrement la figure du saint capucin, et fait entrer dans la dynamique générale de son existence : louange au Dieu Trinité, union avec Jésus crucifié, sacrifice de soi pour le pardon de péchés et le soulagement de la souffrance. Voilà aussi qui nous indique la porte d'entrée et le chemin : l'Eucharistie.


1 - La préparation à la messe
2 - Les rites de pénitence
3 - Le Gloria
4 - La liturgie de la Parole
5 - L'offertoire
6 - La prière eucharistique
7 - La communion


La Messe avec Padre Pio (1)

La préparation à la messe



« L’Eucharistie était le centre d’attraction vers lequel convergeaient tous les moments de la journée de Padre Pio. Chaque heure du jour était une préparation ininterrompue et une action de grâce continuelle à Jésus dans le Saint Sacrement. »

(Père Tarcisio, "La messe de Padre Pio")

Un autre frère capucin a témoigné avoir dû, à plusieurs reprises, "arrêter" Padre Pio en pleine nuit, alors qu'il se levait déjà et s'en allait à l'église : la faim du Corps, la soif du Sang du Christ le tenaillaient au point qu'il ne pouvait attendre plus longtemps... ni l'heure, ni la fatigue, ni un état de santé bien souvent délabré, rien ne semblait être un obstacle valable.
Padre Pio l'écrivit (et le dit) à de très nombreuses reprises ; voici, par exemple, ce qu'il décrivait à son Père spirituel, Padre Benedetto, le 29 mars 1911 :

« Mon cœur se sent comme attiré par une force supérieure avant de s’unir à lui le matin dans le sacrement de l’Eucharistie. J’en ai une telle faim et une telle soif, avant de le recevoir, que peu s’en faut que je ne meure d’inanition. Et c’est justement parce que je ne peux pas ne pas m’unir à lui que je suis obligé d’aller me nourrir de sa chair, parfois même malgré ma fièvre. »

Padre Pio est alors à Pietrelcina, dans sa famille, depuis une année, pour des raisons de santé, et il a été ordonné prêtre quelques mois auparavant le 10 août 1910.
Il connaît à cette époque une nuit mystique, état spirituel dans lequel il ne sent souvent plus rien de Dieu. Le dernière phrase de la citation prend alors toute sa force : sa faim de l'Eucharistie est d'autant plus forte que Jésus lui semble absent ; il désire le Corps du Christ ; il le veut ainsi, car il en a fait l'expérience, et surtout parce que la Foi de l'Église l'affirme : Jésus est réellement présent dans le Sacrement de l'autel. Il y a donc toujours un lieu et un temps où le trouver : la messe.

Quand, finalement, Padre Pio n'était pas arrêté (par sa santé, par un frère bienveillant pour Padre Pio, et fatigué pour lui-même), il commençait une longue préparation à la célébration de la messe. On pourrait ici reprendre la remarque du Curé d'Ars, répondant à quelqu'un qui s'étonnait de l'heure qu'il passsait en prière devant le Saint-Sacrement avant de célébrer :
« Je vais toucher le Bon Dieu et je vais lui commander, et vous ne voulez pas que je me prépare ! »

Voilà qui nous interroge sur notre propre faim du Corps du Christ, sur notre soif de son Sang, sur ces autres réalités que nous désirons plus que le Seigneur.

Un autre texte de Padre Pio peut être lu ici. Padre Pio rapporte ici des paroles de Jésus qui lui est apparu dans un vision mentale :

« Ils me laissent seul de jour comme de nuit dans les églises. Ils ne se soucient plus du sacrement de l’autel ; on ne parle plus de ce sacrement d’amour ; et même ceux qui en parlent, hélas, avec quelle indifférence, avec quelle froideur ils le font !
Mon Cœur est oublié. Personne n’a plus souci de mon amour. Je suis toujours dans la tristesse. Pour beaucoup, ma maison est devenue un théâtre ; il en est ainsi de mes ministres eux-mêmes, que j’ai toujours regardé avec prédilection, que j’ai aimés comme la pupille de l’œil. Eux, ils devraient réconforter mon cœur plein d’amertume, ils devraient m’aider à sauver des âmes. Or, qui le croirait, je reçois de leur part beaucoup d’ingratitude. Je vois, mon fils, beaucoup de ceux-là qui… (ici, il se tut, la gorge serrée, et il pleura en silence) me trahissent avec des airs hypocrites par des communions sacrilèges, foulant aux pieds les lumières et les forces que je ne cesse de leur donner. »
(Lettre au Père Agostino, 12 mars 1913)

Ce texte nous interroge sur ces petits détours que nous ne faisons pas pour passer, ne serait-ce qu'un moment dans l'église devant laquelle on passe. N'est-ce pas là une préparation lointaine à la messe ? N'est-ce pas là un inidice de notre faim (ou non-faim) de l'Eucharistie, et un moyen de la raviver, de l'entretenir ?
Ce texte nous renvoie aussi à une désinvolture que l'on rencontre parfois au début de certaines célébrations, où le bruit et les distractions font que nous n’attendons pas Jésus en vérité et dans le recueillement : bruits dans l’assemblée, distractions de notre esprit.

La Messe avec Padre Pio (2)

Les rites de pénitence - Eucharistie et pardon


Padre Pio a été un fervent apôtre de la communion fréquente et, si possible, quotidienne. (La communion fréquente est une raison pour laquelle Padre Pio avait une vénération immense pour le pape Pie X qui l'avait promue, et qu'il le considérait comme le plus grand pape des temps modernes.)
Rien, déclarait Padre Pio - rien, excepté la certitude d'un péché mortel, ne doit écarter un chrétien du Corps du Christ. Plus encore, en ces temps (ceux du Padre Pio… et les nôtres) d’indifférence, voire «d’apostasie silencieuse» (selon l’expression de Jean-Paul II), la communion est une nécessité vitale :

« En ces temps si tristes où tant d’âmes sont apostates, je ne peux pas m'imaginer que l'on puisse vivre de la vraie vie sans la nourriture des forts. (…) Le moyen le plus sûr pour échapper à la corruption est de nous fortifier avec l'Eucharistie. Celui qui vit sans se rassasier de la chair immaculée de l'Agneau Divin, ne pourra ni éviter le péché, ni progresser dans la voie de la perfection. »
(Lettre de Padre Pio à Raffaelina Cerase, 15 mai 1914)

Seul, donc, le péché mortel est un obstacle à la communion fréquente ; cependant nul n’est, par lui-même, digne de communier, de recevoir Dieu en son corps et en son âme.
Le court dialogue qui suit, le déclare d'une manière radicale :

« - Père, je me sens tellement indigne de communier ! Vraiment, j'en suis indigne !

- C'est vrai, nous ne sommes pas dignes d'un tel don ; mais une chose est d'y prendre part indignement en état de faute grave, une autre est de ne pas en être dignes. Tous, nous en sommes indignes ; mais c'est Jésus qui nous invite, c'est lui qui le désire. Soyons donc humbles et recevons-le d'un coeur rempli d'amour.» (Propos recueillis par Giorgio Festa)

Les rites de pénitence du début de la messe, comme ceux qui précèdent la communion (Agneau de Dieu… Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir…), sont spécialement dédiés à cette conscience que nous avons besoin de la communion tout en en étant indignes ; puis à une prière demandant la vraie humilité.

Selon Padre Pio, il ne faut jamais oublier deux dimensions fondamentales de la messe : la première est que c’est le Seigneur qui nous invite, et non pas nous qui décidons ceci ou cela ; la seconde est la dimension sacrificielle de l’Eucharistie : pendant la messe, en la personne du prêtre, le Christ accomplit l’œuvre de salut et de miséricorde qui nous libère de nos péchés. La communion au Corps du Christ est pardon des péchés, selon la parole de saint Jean : « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché ».
Cela, bien évidemment, toujours selon Padre Pio, doit être accompagné de la réception régulière du pardon dans la confession.

La Messe avec Padre Pio (3)

Le Gloria


Le Gloria de la Messe nous renvoie aux deux moments principaux de la manifestation de la Gloire divine dans l’Evangile : Noël et Pâques. (Rappelons qu’il est omis durant l’Avent et le Carême, périodes préparatoires à ces deux fêtes.)
Rien n’est dit de cette partie de la messe, en relation directe avec Padre Pio. Prenons alors appui sur "sa" conception de la gloire, en rapport avec ses deux fêtes, comme avec la Transfiguration.

Noël, d’abord. Nous savons tous l’émerveillement de Padre Pio lors de cette fête qui célèbre la naissance du Dieu-Homme. Jésus est la Lumière qui éclaire le monde désormais ; il est, ainsi qe Padre Pio l’écrit dans une méditation sur l’Epiphanie, la véritable étoile qui guidait les mages, qui nous guide au milieu des ténèbres. Or, quelles sont les ténèbres les plus profondes, sinon celles du péché ?
Justement, le Gloria est proclamé après la prière pénitentielle, où la miséricorde divine a été affirmée et donnée. Comment ne pas nous en réjouir, nous en émerveiller ? Gloire à Dieu… Vrai chant des anges, comme un nouveau Noël, ainsi que le dit Jésus : « Il y a de la joie chez les anges du ciel pour un seul pécheur qui se convertit » (Lc 15,10).

La gloire de Noël n’est cependant pas définitive et totale. L’histoire du monde se poursuit, et avec elle l’histoire de chaque homme, heureuse et dramatique. La gloire est en avant de nous. Il s’agit alors de ne pas s’arrêter à ce qui est certes donné par Dieu, mais n’est que transitoire. Ce qui est fondamental, c’est d’être avec Jésus, c’est qu’Il soit avec nous.

Ainsi Padre Pio écrivait-il à ses filles spirituelles :

« Dites-moi, mes chères filles, vous savez bien qu’à la naissance de notre Seigneur, les bergers ont entendu les chants angéliques et divins des esprits célestes. L’Ecriture nous le dit, mais elle ne dit pas que la Vierge sa Mère et saint Joseph, qui étaient les plus proches de l’Enfant, entendirent la voix des Anges et virent ces splendeurs miraculeuses. Au contraire, au lieu d’entendre les angelots chanter, ils entendaient l’Enfant pleurer et ils voyaient, dans la lumière émise par une pauvre lampe, les yeux de ce divin Enfant tout baignés de larmes, tremblant de froid.
Alors, je vous le demande : N’auriez-vous pas choisi d’être dans l’étable obscure et pleine des cris du petit Enfant, plutôt que d’être avec les bergers, tout entiers pris par la jubilation de la douce mélodie céleste et la beauté de cette splendeur admirable? Si, très certainement. Vous vous seriez exclamé, vous aussi, comme saint Pierre : Il est bon que nous soyons ici…
C’est bien là que vous vous trouvez, auprès de l’Enfant Jésus, tremblant de froid dans la grotte de Bethléem ; et plus encore : vous n’êtes pas sur le Thabor avec saint Pierre, mais sur le Calvaire avec les Marie, où vous ne voyez que mort, clous, épines, impuissance, ténèbres extraordinaires, abandon et déréclition. Aussi, je vous invite à aimer la crèche de l’Enfant de Bethléem, à aimer le Calvaire du Dieu crucifié dans les ténèbres. Tenez-vous auprès de lui et soyez certaines que Jésus demeure en vos cœurs plus que vous ne pouvez le croire et l’imaginer. »
(Lettre aux sœurs Ventrella, 1er octobre 1917)

Le Thabor est le lieu de la Transfiguration, le Calvaire le lieu de la Crucifixion. Pour Padre Pio, il s’agit de la même montagne, celle où la Gloire et la Croix, la Lumière et les ténèbres, sont mêlées.

Mais il ne s’agit pas là d’une réalité floue, indécise ou abstraite : la contemplation de Jésus nous fait entrer réellement dans ce mystère – en entendant ici le mot "mystère" non pas d’abord comme ce qui est caché, mais à la suite de saint Paul comme ce qui se révèle inépuisablement, sans fin.
Que la contemplation de Jésus nous fasse entrer dans le mystère de la Croix et de la Gloire, deux textes de Padre Pio parmi tant d’autres, l’affirment clairement :
- « Jésus glorifié est beau, mais pour autant qu’Il le soit, je crois qu’Il l’est plus encore, crucifié. »
- « Regarde combien le visage de notre très doux Jésus est beau ! Combien ses yeux sont doux ! Quel bonheur nous avons d’être près de lui sur la montagne de sa gloire ! Dès maintenant et sans mérite de notre part, la divine miséricorde nous donne le bonheur de monter au Calvaire ; dès maintenant, nous avons été rendus dignes de suivre le Maître céleste. »

Le Thabor ouvre sur le Calvaire, puis le Calvaire sur le Thabor éternel, c’est-à-dire la résurrection, la vie éternelle avec Dieu, la plénitude de la gloire. La présence constante de la gloire divine à Noël, à la transfiguration, à la Croix, dans la résurrection et la vie éternelle, présence parfois obscure, parfois manifeste, parcourt le Nouveau Testament, en particulier l’Evangile selon saint Jean. A partir de cet Evangile notamment, on pourrait développer le lien entre la gloire et la Trinité, ce qui apparaît très explicitement dans le texte liturgique du Gloria. Notons que cette dimension trinitaire apparaît moins dans les textes de Padre Pio. Mais elle fut présente en son existence, n’en doutons pas.
Le témoignage du Père Carré, célèbre dominicain français, le dit bien :
« Padre Pio vivait un long calvaire. Jamais personne ne m’a laissé une telle impression de force contenue, de bon sens, de joie teintée d’humour et de paix. Je n’attardais pas mon regard sur les stigmates de ses mains, que j’ai vus nettement. Il était habité par l’Esprit : aussi, sans paradoxe, était-ce plutôt à tous les disciples de Jésus que je pensais, y compris les plus ordinaires. Le lien entre la croix du Christ et la présence de l’Esprit était éclatant à San Giovanni Rotondo. C’est pourquoi j’évoquais tant de personnes que je connais, parmi les riches et parmi les pauvres, qui sont accablées dans leur corps et dans leur cœur. Ils ignorent encore qu’ils peuvent livrer ce dont ils souffrent au Saint-Esprit de Dieu. En donnant un sens à leur croix, l’Esprit ferait d’eux, déjà – comme du Padre Pio -, les fils de la Résurrection. »
(Chaque jour je commence, p.132)

C’est tout cela que nous chantons dans le Gloria de la messe, tout cela qu’il nous est donné de contempler lorsque l’Hostie consacrée et le calice sont élevés après la consécration, lorsque le Saint-Sacrement est exposé pour l’adoration. Cette contemplation, cette adoration est aussi une prière, ainsi que le recommande Padre Pio :

« Tournez votre pensée vers Jésus crucifié, son corps déposé entre vos bras, et dites : Voilà mon espérance, la source de ma joie ! Je m’attache à toi de tout mon être, et je ne te lâcherai pas avant que tu m’aies mis en sûreté. »

Comme la nuée guidait Moïse et le Peuple dans le désert, la Gloire miséricordieuse de Jésus, notamment telle qu’elle resplendit dans l’Eucharistie, accompagne l’Eglise, chaque baptisé, en ce monde.


Dernière édition par Joss le Ven 9 Mai 2008 - 17:14, édité 2 fois
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Message par Joss Ven 9 Mai 2008 - 12:30

Padre Pio FOTO6La Messe avec Padre Pio (4)

La liturgie de la Parole

Padre Pio était souvent ému jusqu’aux larmes en entendant ou en proclamant l’Ecriture Sainte au cours de la messe. Un jour qu’on lui en demandait la raison, il déclara :
« Les dons de Dieu n’ont donc pas de valeur pour toi ! Cela est-il de peu d’intérêt que Dieu dialogue avec ses créatures ? »

Dans la lecture et la méditation de l’Ecriture, il y a un dialogue réel entre Dieu et l’homme. Entendre la voix du Seigneur : quelle grâce, quelle émotion !
Cette émotion, comme celle qui est vécue dans l’expérience de la miséricorde, n’est pas un sentiment occasionnel, un échauffement des sens, forcément ambigu. Elle est un mouvement profond de l’âme qui naît d’une familiarité avec la Parole de Dieu, en premier lieu l’Evangile. Cette familiarité se construit et se vit dans la prière.
Dans ses lettres d’accompagnement spirituel, Padre Pio insiste beaucoup sur cet aspect : la méditation de la vie de Jésus prime sur toute autre méditation.

Ainsi écrit-il à l’une de ses filles spirituelles, Annita Rodote :
« Je désire de votre part une chose plus que toute autre : que votre méditation ordinaire se porte autant que possible sur la vie, la passion et la mort, sans oublier la résurrection et l’ascension de notre Seigneur Jésus Christ. »
(8 mars 1915)

Il va jusqu’à se faire le directeur de son directeur spirituel, le Père Agostino, afin que ce point soit clair dans l’esprit de ce dernier :
« Ayez toujours le ferme propos, mon bon Père, de répondre généreusement à Jésus et de vous rendre digne de lui, c’est-à-dire semblable à lui et orné des adorables perfections révélées par l’Ecriture et l’Evangile. Mais pour que cette imitation soit possible, il y faut une réflexion quotidienne sur la vie de celui qui se propose comme modèle. De cette réflexion naît l’estime de ses actes, et de cette estime le désir et le réconfort de l’imitation. »
(27 février 1918)

On pourrait presque dire que pour quelqu’un de familier avec l’Ecriture (et quel chrétien ne devrait pas l’être), l’oraison doit se concentrer en priorité sur les mystères de Jésus, c’est-à-dire les événements de sa vie qui révèlent une dimension fondamentale de sa personne. Les "mystères de Jésus" sont comme des points de concentration de la personne de Jésus, de son existence.

Ces mystères sont toujours envisagés dans la prière. A partir d’ici, on pourrait développer la prière du rosaire chez Padre Pio : prière évangélique (les mots viennent de l’Evangile) ; méditation sur les mystères de la vie de Jésus et de Marie, qui nous renvoient au mystère fondamental qu’est Jésus ; prière qui permet de parcourir, dans le silence du cœur et le temps de la prière, l’ensemble du chemin que nous avons à parcourir peu à peu dans notre existence à la suite de Jésus.
Le temps de la prière revêt alors une dimension salutaire, quasi sacramentelle, ainsi que Jean-Paul II l’écrit dans sa lettre apostolique sur le rosaire, en établissant un parallèle entre le rosaire et l’Eucharistie : « Si la liturgie, action du Christ et de l'Église, est l'action salvifique par excellence, le Rosaire, en tant que méditation sur le Christ avec Marie, est une contemplation salutaire. Nous plonger en effet, de mystère en mystère, dans la vie du Rédempteur, fait en sorte que ce que le Christ a réalisé et ce que la liturgie actualise soient profondément assimilés et modèlent notre existence. »
(Lettre apostolique sur le Rosaire, 16 octobre 2002, n°13)

La Parole de Dieu (dans la messe, la Liturgie de la Parole) est le pont entre rosaire et Eucharistie. L’Eucharistie et le rosaire étant si importants, si fondamentaux dans la vie et l’expérience de Padre Pio, comment la Parole de Dieu ne le serait-elle pas également ?

La Messe avec Padre Pio (5)
L'offertoire

L’offertoire était l’un des moments les plus marquants de la ‘‘messe de Padre Pio’’. Padre Pio restait immobile de longues minutes, parfois jusqu’à une demi-heure, l’hostie puis le calice levés devant ses yeux où, souvent, des larmes venaient. C’est comme s’il était pris par une force mystérieuse.

On lui demanda un jour : « Pourquoi pleurez-vous pendant l’offertoire ? » Padre Pio répondit : « C’est parce qu’à ce moment, l’âme est séparée du profane. »

Plus qu’auparavant encore, le Seigneur séparait son serviteur de toute réalité secondaire, le rendait parfaitement indifférent à ce qui se passait autour de lui.
Si Padre Pio vivait l'ensemble de la Messe comme le sacrifice et la passion de Jésus, et le moment de la consécration comme la crucifixion de Jésus (il s’accordait en cela avec l’enseignement de l’Eglise, réaffirmé récemment dans l’encyclique de Jean-Paul II « L’Eglise vit de l’Eucharistie »), on peut considérer que l’offertoire le renvoyait au temps précédent cette crucifixion. Un passage de sa correspondance fait un parallèle entre le dépouillement que Jésus subit avant la crucifixion et la séparation des choses profanes, que nous venons d’évoquer pour l’offertoire :

« Sur le mont Calvaire, habitent les cœurs que l’Epoux céleste favorise de son amour divin… Mais fais attention à ce que je vais dire : Les habitants de cette colline doivent être dépouillés de toutes habitudes et affections terrestres, de même que leur roi fut dépouillé des vêtements qu’il avait lorsqu’il y arriva. Remarque, ma bonne petite fille, les vêtements de Jésus étaient saints, n’ayant pas été profanés quand ses bourreaux les lui enlevèrent chez Pilate. Il était cependant juste que notre divin maître s’en dépouille pour nous montrer que rien de profane ne doit être porté sur cette colline.
Prends donc garde, ma bonne petite fille, d’entrer au festin de la Croix, qui est mille fois plus délicieux que les noces mondaines, sans le vêtement blanc, nettoyé de toute autre intention que de celle de plaire au Divin Agneau. »
(Lettre à Ermina Gargani, 28 décembre 1917)

Séparé de toutes choses profanes, Padre Pio n’en restait pas moins uni aux hommes : son union intime et totale avec Dieu, par cette séparation du profane, le rendait dans le même temps plus capable d’être surnaturellement attentif à chacun, particulièrement ceux qui étaient autour de l’autel, à ceux qui s’étaient confiés à ses prières. Ainsi, pendant ces longues minutes de l’offertoire, les présentait-il au Seigneur, avec le pain et le vin.

De plus, il se présentait lui-même, s’offrant pour être associé au Sacrifice du Christ. Acte de charité qui le poussait à vouloir prendre sur lui les souffrances des autres pour qu’ils en soient soulagés, ainsi qu’il l’écrit un jour à son père spirituel :
« Si j’apprends que quelqu’un est affligé dans son corps ou dans son âme, que ne ferais-je pas auprès du Seigneur pour le voir délivré de ses malheurs ? C’est bien volontiers que je prendrais sur moi tous ses tourments pour le voir sauvé, en rétrocédant en sa faveur les fruits de ces souffrances, si le Seigneur m’y autorisait. »
(Lettre au Père Benedetto, 26 mars 1914)

Ce qui était son attitude ordinaire atteignait dans la messe (« source et sommet » de la vie chrétienne) son point culminant.

Peut-être, en ce moment de l’offertoire, Padre Pio se répétait-il la prière qu’il avait composée pour son ordination sacerdotale :

« Jésus, mon souffle et ma vie,
aujourd'hui, en tremblant,
je vous élève dans un mystère d'amour.
Qu'avec vous, je sois, pour le monde,
Voie, Vérité et Vie
et par vous (pour vous)
prêtre saint, victime parfaite. »

La Messe avec Padre Pio (6)

La prière eucharistique


Le texte qui suit, est le compte-rendu que le père Hamel, sulpicien français, professeur de séminaire, fit après avoir assisté à la messe de Padre Pio, quand il se rendit à San Giovanni Rotondo en 1950. Par la sobriété des mots et la justesse de son regard, ce texte nous aide à ‘‘entrer’’ dans la célébration de Padre Pio.


Décrire cette messe est difficile, pour la raison très simple qu’elle n’offre rien de spectaculaire et que vous êtes pris dans l’action liturgique. Cet homme a le don de faire prier. Dans ces conditions, observer est quasi impossible. Il reste qu’après coup, vous pouvez revivre la scène et en décrire la particularité.
À voir les choses du dehors, le premier détail qui frappe est évidemment la durée, mais une fois encore après coup seulement. Car pendant la cérémonie, vous ne sentez pas le temps. La messe du Padre Pio dure une heure et quart…
De l’offertoire, nous n’avons retenu qu’une chose, le geste soutenu de l’oblation, près de cinq minutes. Les paroles sont dites lentement, une à une, séparées ; les yeux ne quittent pas la croix ; le corps immobile ; une oraison muette prolonge l’offrande. Relisez cette offrande, vous devineriez tout ce que le Padre peut y mettre.
Toute la portion qui jusqu’à la Consécration et qui durera vingt minutes est en effet marquée par une détresse physique et morale, singulièrement émouvante.
On a l’impression que le Padre essaye de retarder le plus possible le dénouement du sacrifice, comme si, à mesure qu’approche la consécration, une panique se développait en lui.
Tout son comportement l’indique : ses plaies peut-être s’ouvrent, ou du moins le font souffrir, si l’on en juge par les crispations des mains, la sueur, le déplacement incessant des pieds, sur lesquels il n’ose s’appuyer, le masque parfois convulsé des traits du visage. On ne peut s’empêcher d’évoquer l’Agonie…

On est en effet obligé de reconnaître que son comportement extérieur exprime des sentiments très différents selon les moments de la messe. Sur la toile de fond de la Passion, il est facile de voir que le Padre Pio suit le parcours de Notre Seigneur, du Cénacle au Calvaire…

L’anxiété atteint son paroxysme avec la Consécration où le Padre semble vivre la mise en Croix. Les paroles sont hachées, dans une sorte de hoquet.

C’est la Croix plus que la Cène : ce n’est pas le « Prenez et mangez » qui passe au premier plan, mais « mon corps livré pour vous… mon sang répandu pour vous et pour la multitude, en rédemption des péchés ».

La vision est bouleversante comme une véritable agonie. Vous avez vraiment devant les yeux un homme qui se débat contre la mort.
En disant le pro vobis, « pour vous », de la consécration du calice, le prêtre semble être penché vers la foule, des deux côtés de l’autel.
Adoration profonde de l’hostie. Nous sommes au sommet du sacrifice ; il est cinq heures quarante-cinq. À partir de ce moment, le Père semble évoquer devant nous la sérénité du Calvaire… Cette étape de la présence au pied de la Croix n’est pas exempte de souffrances. De temps à autre, le Padre Pio secoue nerveusement ses mains, d’un geste crispé et brusque; les traits se figent tout d’un coup pour retenir un cri de douleur.
La manière dont le Padre communie évoque irrésistiblement la descente de croix. Il semble prendre respectueusement le corps du Sauveur, appliquer ses lèvres sur les plaies, sur la fontaine d’eau vive jaillissant en vie éternelle. Il reste penché sur l’autel pendant quelques minutes. Puis il se relève. Son visage n’exprime plus la souffrance. Il semble hors du temps, absent du monde, perdu dans la contemplation.
Nous ne pensons pas avoir forcé la note dans cette description. Ceux qui ont assisté à la messe du Padre penseront plutôt que nous sommes restés en-deçà de la réalité. Ce que nous avons dit laisse deviner le fruit d’une telle expérience chez ceux qui en sont les témoins. Il ne s’agit pas de sensiblerie. C’est vraiment un témoignage.

Père Hamel (1950)


Dernière édition par Joss le Ven 9 Mai 2008 - 17:13, édité 3 fois
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