Pensées à méditer.

Viviane a écrit:Moi, j'aime bien cette phrase, car c'est l'évidence !
J'ai été frappée lorsque j'avais dans les 12/13 ans d'une phrase que je médite souvent :

"chaque instant de la vie est un pas vers la mort"

Eh bien, c'est exactement ça !

Déjà dans l'enfance on a des contacts avec la mort, ou du moins avec une idée de la mort.

Or, Julien Green dit le contraire en affirmant : Il faut un grand nombre d'années pour faire sentir à l'homme que sa vie en ce monde ne sera pas éternelle ;

Et il y a malheureusement des suicides d'enfants, et surtout d'ados...

Mais je comprends aussi Julien Green, mon mari ne pense et ne veut pas penser à la mort, à la sienne et celle des autres. Et il a 62 ans !!

Cécile a écrit:Or, Julien Green dit le contraire en affirmant : Il faut un grand nombre d'années pour faire sentir à l'homme que sa vie en ce monde ne sera pas éternelle

Je comprend tout de même ce que veut dire cet auteur. Certes les enfants ont des intuitions et surtout beaucoup d'imagination. Néanmoins certains d'entre eux ont la chance de bénéficier d'une "grâce de prédestiné" si j'ose dire. Mais il semble évident que les gens ne savent pas vraiment qu'ils vont vers la mort. La mort est de nos jours laissée au banc, on enferme les vieux dans des maisons de retraites pour ne pas se familiariser avec cette image qui nous dérange, on fait "les 400 coups" sans se soucier du lendemain, on se gave de "plaisirs éphémères" en ignorant que demain ils auront disparus malgré notre espérance qui s'alimente de retrouver un jour cette "première fois". Bref, l'être humain fuit tout ce qui se rapporte à la mort dans un déni total et se croit donc immortel.

"Bref, l'être humain fuit tout ce qui se rapporte à la mort dans un déni total et se croit donc immortel."

C'est probablement vrai pour certaines personnes, mais on ne peut pas généraliser.
D'ailleurs, fuir la mort signifie bien qu'on ne l'ignore pas...
Finalement, c'est assez compréhensible quand on ne croit pas à la Vie éternelle.

Cécile, tu parles d'or

Cécile a écrit:"Bref, l'être humain fuit tout ce qui se rapporte à la mort dans un déni total et se croit donc immortel."

Il se croit immortel, et en même temps, il se sent pressé parce qu'il sait bien qu'il va mourir. Jésus nous propose autre chose, que l'Evangile rapporte : " Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Matthieu 11, 28-30)

Le fardeau, tous nous le connaissons: il faut travailler et il faut payer; nous connaissons la maladie, nous bataillons avec nos faiblesses, nous craignons la vieillesse et nous avons peur de la mort; nous sommes dans les embarras du monde, nous hésitons entre jouissance et vérité... Mais le Christ nous dit à chacun : "Viens à moi, car tu te fatigues et tu peines sous le fardeau du monde; viens, accueille ma Parole dans ton coeur, suis-moi comme tu le peux et je te porterai. Ma Parole semble dure à entendre lorsque j'exige de tout abandonner, mais elle est, en vérité, toute simple et facile: ce que tu dois abandonner, c'est le poids de ton ego.
Moi, dit Jésus, je suis l'Amour en plénitude, je suis la Paix, je suis la Joie. Je suis tout ce qu'un homme peut désirer, et je suis en même temps le chemin pour y accéder, la vérité que tu veux connaître et la vie éternelle dès que tu seras venu à moi. N'ayez pas peur, c'est moi !

Oui, Seigneur, qu'il m'en soit fait selon ta Parole...

Cécile a écrit:"Bref, l'être humain fuit tout ce qui se rapporte à la mort dans un déni total et se croit donc immortel."

C'est probablement vrai pour certaines personnes, mais on ne peut pas généraliser.
D'ailleurs, fuir la mort signifie bien qu'on ne l'ignore pas...
Finalement, c'est assez compréhensible quand on ne croit pas à la Vie éternelle.

Notre société dans sa grande majorité, exclut, par peur, mort, maladie et vieillesse. Elle court aux chirurgies esthétiques, prône la vieillesse qui fait du sport et voyage mais oublie ses anciens dans les hospices et déserte les enterrements

Ca plaira mieux à CECILE :

Voilà, pour moi, ce qu’est la mort.
Mon envie de mourir n’est pas du tout morbide ; c’est une soif de soleil et d’eau claire ; c’est la rencontre ; les grandes vacances.
Abbé PIERRE

La mort exerce une sorte de justice : celle d'arrêter le mal...

Et je pense quant à moi qu'il faut vivre sa mort. Quand je dis cela, en général, les gens sont choqués, mais quand même ? c'est le moment le plus important de la vie, non ?

J'ai toujours demandé au Seigneur de m'éviter la mort subite, car on ne peut pas s'y préparer et quand j'entends les gens dire "oh il est mort d'une crise cardiaque, il ne s'est pas vu mourir", ça me met mal à l'aise.

doris a écrit:La mort exerce une sorte de justice : celle d'arrêter le mal...

Et de participer aussi au mystère pascal.

Bernadette est une de mes amies d'enfance. Elle a mon âge, cinquante-quatre ans. Elle a eu une vie sentimentale tellement chahutée et dure ! Obligé par sa famille de se marier avec son premier amoureux à cause sa "honte", elle s'est retrouvée seule quinze jours plus tard après que le mari l'ai jetée dans l'escalier. En cette occasion, son crane a heurté violemment une marche et laissé une petite bosse. Le premier enfant est né, le divorce a été prononcé. Bernadette n'a pas eu plus de chance avec son second mari, qui l'a abandonnée aussi pour aller vivre avec sa maîtresse près du Mans. Lui n'a jamais voulu signer les papiers du divorce car il s'est endetté et son ex-épouse était obligée de payer... jusqu'au moment où elle s'est déclarée elle-même insolvable. Une seconde fille était née et Bernadette avec son petit boulot de pédicure a néanmoins réussi à leur payer à chacune un cycle d'études complet. La première est devenue logopède. Mais au cours des trois dernières années, Bernadette a cumulé les crises de nerfs et s'est vue reniée par ses soeurs et ses propres enfants. Ils ont cherché à la faire interner pour avoir la maison plus vite, l'opposition de la logopède l'a empêché de justesse.

Il y a un mois, Bernadette a découvert que sa petite bosse à la tête, avait dégénéré en tumeur maligne. Inopérable, elle déjà sous morphine, mais peut encore marcher.

J'ai appris qu'elle a accueilli cet ultime coup du sort avec un grand soulagement. Tout le monde ne maudit pas sa vie, mais elle, elle s'est mise à prier et se met en ordre avec le Seigneur. "J'étais tellement fatiguée de lutter et vivre sans amour !" Elle a demandé à un notaire que soit respectée sa volonté qu'aucun membre de sa famille ne soit présent à ses funérailles... oh leçon terrible !

(Merci de prier pour elle !)

ps. On s'éloigne beaucoup du fil du sujet...

Je pense que ce que vous racontez fait tout-à-fait suite au sujet :
Jésus, le bonheur simple

"AIME et fais ce que tu veux"...! ! !...


"J'étais au-dedans de toi,et toi,tu étais en dehors".


ST-AUGUSTIN

Comme pour répondre à saint Augustin : "J'étais au-dedans de toi,et toi,tu étais en dehors", il y a ce mot, dont l'origine ne me revient pas mais que j'ai lu: "Ferme les yeux et tu verras !"

"Le plus important ce n'est pas que l'homme ait marché sur la lune, mais c'est que Dieu ait marché sur la terre."

James Irwin, astronaute

Un des plus grands mystères de l'Évangile, qui a excité l'imagination de tous les commentateurs, ce sont les mots que Jésus a écrit dans le sable, au moment où des Juifs viennent lui présenter une femme que l'on veut lapider 'selon la loi de Moïse'... quels sont donc ces signes que le Christ a tracés sur le sol. Quand aurons-nous la réponse !