MARTHE ET MARIE


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De la simplicité.

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Message par Jean Ven 4 Juil 2008 - 19:06

En ce temps-là Jésus prit la parole et dit: "Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. 27 Tout m'a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler.
"Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. » (Mt 25,11-30)






Notre Dieu est un Dieu étonnant. Il se plaît à désarçonner notre monde orgueilleux en révélant ses secrets aux plus petits et aux humbles. Et précisément Jésus n’hésite pas à faire l'éloge des « gens simples », des illettrés, de tous ceux qui sont à la traîne, qui manquent de maturité ou de piété, qui ne font partie ni des sages ni des prudents ; il loue les « petits » ou les « tout-petits….Aussi s'adresse t-il aux gens simples en leur racontant des histoires…… On va souvent chercher bien loin la raison des paraboles……mais c’est Dieu, qui s'abaissant, s'assied par terre, se met au niveau des plus petits, les entretient de ce qu'ils connaissent, de la semence, de l'ivraie dans les emblavures, du levain. Il enrobe la Vérité dans un conte infiniment simple, simple comme bonjour, si simple que les savants et les théologiens ne le comprennent pas.

Et sans doute est-ce grâce à cette simplicité que Jésus parvient d’une façon inouïe à réduire tous les commandements à ce double commandement, à les centrer sur celui-ci comme on ne l'avait jamais fait avant lui : il lie en une indissoluble unité l'amour de Dieu et l'amour du prochain.
Nous sommes loin ici de la morale aristocratique des « nobles », comme celle de Confucius par exemple, placée hors de la portée des gens du commun.
Avec le Christ, ce qui tout à l’heure paraissait impossible est devenu merveilleusement simple. Si merveilleusement simple qu’on se demande, comme pour le levier d’Archimède pourquoi personne avant Archimède n’y avait pensé !
Car tout est simple si le cœur y est. Au contraire, lorsque le cœur n’y est pas, tout sonne faux, tout est vicié faussé, conventionnel et de mauvais aloi….
A notre tour prenons exemple sur Jésus, devenons simples, devenons petits, devenons enfants.
Abaissons….. abaissons notre âme hautaine, si nous voulons entrer au royaume de Dieu.


Rédigé par Jean
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Message par Joss Dim 6 Juil 2008 - 11:52

Jean a écrit:
Nous sommes loin ici de la morale aristocratique des « nobles », comme celle de Confucius par exemple, placée hors de la portée des gens du commun.

Qui est petit, qui est pauvre ? Le rang, le titre ou la position sociale n'ont rien à voir avec la pauvreté d'esprit : il y a des pauvres qui sont de mauvais riches et des aristocrates pauvres d'esprit.

Une petite histoire pour illustrer cela :

Je me rappelle d'un film que j'ai vu il y a de longues année et qui m'a souvent servi d'exemple, à savoir qu'il existe des pauvres qui sont riches et des riches qui sont pauvres.

Où est la pauvreté, où est la richesse ? Qui est petit, qui est grand ?

Ce film était italien et comportait 3 nouvelle (s'il y a un cinéphile dans la salle.....

Au matin, deux clodos misérablement vêtus, une mère et son fils, quittent leur masure située dans une ruelle sans vie, poussant devant eux un vieux caddie rouillé, pour une cueillette dérisoire au hasard des rues, de tout ce qui peut être "récupérable".

On les suit, ici et là, ramasser, tantôt dans une poubelle, tantôt sur un trottoir : bouteilles vides, cartons ou autres qu'ils entassent dans le panier.

Tout-à-coup, ils se figent, lèvent les bras dans un geste d'étonnement admiratif et après un regard circulaire pour vérifier si on ne les a pas observés se précipitent vers un caniveau pour ramasser avec précaution quelquechose d'improbable qu'ils glissent dans un plastique et enfouissent aussitôt dans le caddie.

.....et ils repartent précipitamment en se lançant de temps en temps des regards complices accompagnés de petits gloussements de satisfaction.

Avec leur précieux sachet, ils ouvrent avec difficulté la porte de leur maison et l'on distingue avec peine le produit de leurs récupération qui s'amoncelle jusqu'au plafond bloquant la lumière du jour.

On s'avance avec eux dans l'obscurité et l'on voit poindre un minuscule halo de lumière qui s'agrandit au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la maison : c'est une petite fenêtre baignée de soleil sur laquelle trône un modeste pot de géranium.

Les deux clodos saisissent le pot avec jouissance, sortent leur trésor du sachet. C'est une crotte de chien ! Ils la placent avec précaution au pied du géranium et s'immobilisent encore une fois pour admirer leur merveille

Soudain inquiète, madame clodo jette un regard furtif par la fenêtre pour vérifier que personne n'a vu son trésor et ferme les volets pour le mettre à l'abri du monde et des convoitises


Cela peut sembler provoquant à travers cette nouvelle de montrer des pauvres qui ne le sont pas, qui choisissent de cacher au monde la seule richesse qu'ils possèdent, gardant cette joie pour eux seuls et qui, pourtant, aurait pu donner un peu de joie à cette ruelle si triste.

L'amour se donne. Tout geste d'amour produit des fruits. Tout geste d'amour fait naitre la vie.

Qu'on soit riche ou pauvre, il nous est donné de quoi distribuer

Je me rappelle d'une fillette de 10 ans que j'avais rencontrée dans le métro. Sa richesse, c'était son sourire. Alors que chacun se cache, essaie d'éviter l'autre en plongeant son regard sur un livre ou sur soi-même, elle promenait un regard droit et tranquille en s'arrêtant sur chacun des voyageurs comme autant d'amis et gratifiait chacun d'un sourire large, prolongé insistant jusqu'à la limite d'un dialogue.

La vie a fait irruption dans le wagon. Les fuyants ont été gênés de leur fuite, les indifférents de leur indifférence. On a commencé à voir des mouvements, des échanges de regards, des sourires se sont ébauchés et pour finir des mots ont été échangés........jusqu'à la station où elle est descendue.

Et la vie s'est évanouie ...et le wagon est retombé dans sa torpeur.


Le pauvre géranium des deux clodos était tellement anachronique dans cette ruelle qu'il aurait pu l'éclairer. Qui sait si des gens ne se seraient pas approchés pour leur parler. Mais ils ont choisi de refermer la fenêtre sur eux-mêmes se comportant ainsi comme des riches
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Message par Joss Dim 6 Juil 2008 - 12:05

Le "petit" est celui qui n'a rien, pas même la conscience d'avoir accompli quelque chose qui ait une quelconque valeur, mais attend tout de Dieu.

Une autre histoire :

SAINTE THERESE DE L'ENFANT-JESUS

..............
Durant ses neuf ans de vie au Carmel, sa voie personnelle se précise.

Sa petitesse naturelle de petite dernière aux Buissonnets comme au Carmel, a pu devenir le tremplin vers l’enfance spirituelle.


Thérèse ne brisera pas son élan par la vue de sa propre misère, elle restera petite entre les bras de Dieu et elle le deviendra de plus en plus.

Telle est la nouveauté de sa découverte cherchée et trouvée dans l’Ecriture.

Elle atteint son apogée dans son Acte d’Offrande à l’Amour Miséricordieux, que Thérèse rédige le dimanche de la Trinité, 9 juin 1895. En contraste avec les âmes héroïques qui s’offrent à la Justice de Dieu, sa voie à elle est «bien droite, bien courte, toute nouvelle»: avec la confiance vraie de l’enfant, elle se présente «les mains vides» devant le Père miséricordieux qui les remplira de l’infini trésor de son amour.
..............



.....Je vous remercie, ô mon Dieu ! de toutes les grâces que vous m'avez accordées, en particulier de m'avoir fait passer par le creuset de la souffrance. C'est avec joie que je vous contemplerai au dernier jour portant le sceptre de la Croix puisque vous [avez] daigné me donner en partage cette Croix si précieuse, j'espère au Ciel vous ressembler et voir briller sur mon corps glorifié les sacrés stigmates de votre Passion...
Après l'exil de la terre, j'espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l'unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Coeur Sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement.
Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes oeuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même. Je ne veux point d'autre Trône et d'autre Couronne que Vous, ô mon Bien-Aimé !......
A vos yeux le temps n'est rien, un seul jour est comme mille ans, vous pouvez donc en un instant me préparer à paraître devant vous...
Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m'offre comme victime d'holocauste à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer [2v°] sans cesse laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu'ainsi je devienne Martyre de votre Amour, ô mon Dieu !...
Que ce martyre après m'avoir préparée à paraître devant vous me fasse enfin mourir et que mon âme s'élance sans retard dans l'éternel embrassement de Votre Miséricordieux Amour... ....


LES MAINS VIDES (songe de soeur Marie de la Trinité, confiée à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)


Je venais de mourir, et tout à coup, je me trouve avec d'autre personnes, devant une grande porte par où chacun devait passer pour se rendre soit au ciel, au purgatoire, aux limbes ou en enfer. A l'entrée de cette porte, il y avait des casiers différents où chaque particulier devait prendre son lot de bonnes et mauvaises actions pour le faire réviser par les gardiens de la porte et, d'après l'examen, ils leur indiquaient la voie qu'ils devaient prendre pour se rendre soit au ciel, en purgatoire ou en enfer.

Toute tremblante, j'ouvris mon casier et je restai un moment surprise de le retrouver vide. Soudain, je me rappelle le désir que j'avais eu sur la terre de me présenter devant le bon Dieu les mains vides pour éviter tout jugement et avoir place au ciel parmi les saints Innocents qui reçoivent tout gratuitement de l'Amour Miséricordieux.

Pleine d'assurance en voyant là le gage de ma prière exaucée, je me présente à cette porte qui me faisait l'effet d'une douane. Les gardiens me regardent étonnés et, prévenant leurs interrogations, je leur dis "Voulez-vous m'indiquer la voie des petits ? - Par ici" me dit l'un d'eux en m'indiquant une très belle allée. Après avoir marché quelques temps, je me trouvai en face de jardins splendides : c'était le Ciel ! Parmi les nombreux élus, j'apperçus un groupe de vierges qui s'entretenaient ensemble en se promenant ;elles étaient resplendissantes de beauté et jouissaient d'un bonheur incomparable. L'une d'elle m'ayant vue, accourut vers moi et m'embrassa en me souhaitant la bienvenue. Aussitôt, je la reconnus, c'était une sainte religieuse que j'avais connue dans le monde "Ah, lui dis-je, cela ne m'étonne pas de vous voir ici, vous étiez si bonne sur la terre !" - "Oh ! Quelle joie de vous revoir, me dit-elle, nous vivrons heureuses ensemble, toujours !" - "Oui, répliquai-je, je reviendrai vous voir souvent mais je ne reste pas avec vous, je ne suis pas pour la même demeure, vous le voyez, j'ai les mains vides et c'est la voie des petits que je cherche" - "La voie des petits, reprit-elle avec admiration en m'indiquant le chemin, oh ! C'est bien plus haut !..." Je la quittai et poursuivis ma route en montant toujours, et voilà qu'au détour d'une colline, j'apertçus une grande clarté et quelqun dit : "Ici, c'est la voie des petits" Immédiatement, hélas, je m'éveillai !
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De la simplicité. Empty petit et soumi

Message par mandonnaud Dim 6 Juil 2008 - 15:54

.

Oui ,jésus veut que nous soyons petit mais aussi dans la méme phrase, il fait comprendre que seul lui ,Jésus,révéle Dieu le Pére que lui seul connait et qu'il faut le demander pour le recevoir, non de nos recherches et méditations mais de sa grace gratuit venant chez les petits.

Puis pour nous soulager il nous propose de porter son joug, etre a coté de lui et partager nos tâches, comme le dit un diacre a la messe ce matin pres de fontainebleau, cela veut dire etre souple a l'esprit saint et les liens qui attachent ce joug c'est l'église et ses sacrements, mais si on va plus vite que l'esprit et jésus ,on tire d'un coté et on tourne en rond, il faut aller a son pas souple a l'esprit.

amitiés

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Message par Jean Dim 6 Juil 2008 - 20:31

Jean a écrit:

Nous sommes loin ici de la morale aristocratique des « nobles », comme celle de Confucius par exemple, placée hors de la portée des gens du commun.



Qui est petit, qui est pauvre ? Le rang, le titre ou la position sociale n'ont rien à voir avec la pauvreté d'esprit : il y a des pauvres qui sont de mauvais riches et des aristocrates pauvres d'esprit.

Bien sûr Joss, mais je voulais simplement souligner la "simplicité" du Message de Jésus : une Parole à la porté de tous…… Confucius n’est ici qu’un simple exemple.

Cordialement,


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