aujourd'hui 26 juillet
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aujourd'hui 26 juillet
Madame Ducoin est en joie car aujourd’hui nous fêtons le 133e anniversaire de l’ami Carl Gustav Jung, né un 26 juillet à Kesswil en Suisse. Le moins que l’on puise en dire c’est qu’il demeure un penseur influent, pas vraiment en France mais il fait un tabac de l’autre côté de l’Atlantique.
Pour le Quidam qui n’a pas lu son œuvre depuis la première page jusqu’à la dernière y compris le nom de l’éditeur. Je me permets de resituer la pensée. En ce début de vingtième siècle dans la vieille Europe, après la rechristianisation à coup d’image pieuse, de Christ blond aux yeux bleus ; Quelques intellectuels aimeraient secouer le cocotier, seulement il faudrait une idée, et les idées ce n’est pas sous le crottin d’un cheval qu’on en trouve. Alors on utilise comme toujours la formule magique qui consiste à faire du recyclage, en jurant que c’est moi qui trouve tout seul une nouvelle solution. À bas l’âme des mystiques chrétiens, Vive l’activité onirique, Vive les délires hallucinatoires vécus avec intensité, Vive le trauma trans-générationnel.
À vos divans, pour y pousser le cri primal.
P.S.
Le « cri », n’est pas de Jung, c’est un billet d’humour, pas un cours d’histoire.
Pour le Quidam qui n’a pas lu son œuvre depuis la première page jusqu’à la dernière y compris le nom de l’éditeur. Je me permets de resituer la pensée. En ce début de vingtième siècle dans la vieille Europe, après la rechristianisation à coup d’image pieuse, de Christ blond aux yeux bleus ; Quelques intellectuels aimeraient secouer le cocotier, seulement il faudrait une idée, et les idées ce n’est pas sous le crottin d’un cheval qu’on en trouve. Alors on utilise comme toujours la formule magique qui consiste à faire du recyclage, en jurant que c’est moi qui trouve tout seul une nouvelle solution. À bas l’âme des mystiques chrétiens, Vive l’activité onirique, Vive les délires hallucinatoires vécus avec intensité, Vive le trauma trans-générationnel.
À vos divans, pour y pousser le cri primal.
P.S.
Le « cri », n’est pas de Jung, c’est un billet d’humour, pas un cours d’histoire.
Dernière édition par Errance le Sam 26 Juil 2008 - 11:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: aujourd'hui 26 juillet
Il est à noter que Jung a toujours voulu rester chrétien. La dernière année de sa vie, il écrivait à un théologien belge: « Pour le dire exactement, je me considère comme un chrétien, tout en étant convaincu que le christianisme actuel ne représente pas l'ultime vérité; la situation chaotique de notre époque le prouve. L'état de choses actuel me paraît insupportable, et pour cette raison, j'estime absolument nécessaire une évolution fondamentale du christianisme. A mon avis, les connaissances de la psychologie de l'inconscient devraient être prises en compte » ... »
Jean- Installé
- Nombre de messages : 159
Age : 64
Date d'inscription : 30/05/2007
Re: aujourd'hui 26 juillet
Il y a beaucoup de confusion entre « être chrétien » et vivre avec ou dans les églises chrétiennes.
Invité- Invité
Re: aujourd'hui 26 juillet
Oui, être chrétien c'est marcher à la suite de Jésus Christ....mais je ne vois pas où tu veux en venir?
Jean
Jean
Jean- Installé
- Nombre de messages : 159
Age : 64
Date d'inscription : 30/05/2007
Re: aujourd'hui 26 juillet
Les églises ne sont pas réellement chrétiennes, il me semble, avant tout, elles sont églises.
Invité- Invité
Re: aujourd'hui 26 juillet
Qu'est-ce qu'une église qui n'est qu'église ???
Cécile- moderateur
- Nombre de messages : 3181
Age : 82
Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: aujourd'hui 26 juillet
Il n'y a qu'à lire les oeuvres et théories de C. Jung pour comprendre combien de nombreuses idées sont à l'encontre des dogmes et de la pensée chrétienne. C'est sans doute une des raisons pour lesquelles il figure en place d'honneur parmi mes influences spirituelles.
Bon anniversaire, Carl!
Bon anniversaire, Carl!
Invité- Invité
Re: aujourd'hui 26 juillet
Errance a écrit:Les églises ne sont pas réellement chrétiennes, il me semble, avant tout, elles sont églises.
pardon si je réagis à retardement...
Sur le moment je n'avais rien trouvé à répondre, et c'est aujourd'hui que la réponse me vient.
D'une façon générale, il y a toujours un équilibre à trouver entre l'intérieur et l'extérieur, le contenant et le contenu, le moyen et le but, la structure et le sens, la source et le récipient.
Dans cette optique, la phrase d'Errance signifie : les Eglises ont plus de contenant que de contenu.
C'est sans doute vrai parfois, puisque tout ce qui est vivant varie sans cesse.
Mais on ne peut pas en faire une généralité.
L'Eglise est constamment à la recherche de l'équilibre, et donc oscille tantôt d'un côté tantôt de l'autre, entre ceux qui voudraient plus de source et ceux qui voudraient plus de tuyaux et de récipients. Mais il faut absolument les deux !
Certes, à la limite il vaut mieux avoir de l'eau sans récipient, mais c'est quand même plus pratique d'avoir un minimum de structures, de moyens, du moins si on veut que tout le monde profite de cette eau.
Re: aujourd'hui 26 juillet
Cécile a écrit:Qu'est-ce qu'une église qui n'est qu'église ???
Bonjour Cécile !
Une église qui n'est qu'église est une construction de pierres.
Et ça tombe bien les catholiques sont des pierres vivantes.
Il n'y a donc pas 'confusion' mais complémentarité, réciprocité !
doris- Membre actif
- Nombre de messages : 761
Date d'inscription : 01/10/2008
Re: aujourd'hui 26 juillet
ce commentaire su Père Cantalamessa sur l'évangile de demain est tout à fait dans le sujet (pas le sujet de départ, mais le sujet au point où il est arrivé) :
Voici la demeure de Dieu !
Cette année, à la place du XXXIIe dimanche du temps ordinaire, on célèbre la fête de la dédicace de l'église-mère de Rome, la basilique du Latran, à l'origine dédiée au Sauveur puis à saint Jean Baptiste. Que représente pour la liturgie et pour la spiritualité chrétienne la dédicace d'une église et l'existence même de l'église comme lieu de culte ? Il faut partir de l'Evangile de Jean 4, 21 qui dit : « L'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père ».
Jésus enseigne que le temple de Dieu est tout d'abord le cœur de l'homme qui a accueilli sa parole. En parlant de lui et du Père, il dit : « Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 23) et Paul écrit ceci aux chrétiens : « n'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu » (1 Co 3, 16). Le croyant est donc le nouveau temple de Dieu. Mais le lieu où deux ou trois sont réunis en son nom (cf. Mt 18, 20) est aussi le lieu de la présence de Dieu et du Christ. Le Concile Vatican II arrive jusqu'à appeler la famille chrétienne une « église domestique » (LG, 11), c'est-à-dire un petit temple de Dieu justement parce que grâce au sacrement du mariage, celle-ci est par excellence le lieu dans lequel « deux ou trois » sont réunis en son nom.
Pourquoi les chrétiens donnent-ils alors tant d'importance à l'église, si chacun de nous peut adorer le Père en esprit et en vérité dans son cœur ou chez lui ? Pourquoi cette obligation d'aller à l'église tous les dimanches ? La réponse est que Jésus Christ ne nous sauve pas séparément les uns des autres ; il est venu pour se constituer un peuple, une communauté de personnes, en communion avec lui et entre elles.
L'église est pour la famille de Dieu ce que la maison d'habitation est pour une famille. Il n'y a pas de famille sans maison. Je me souviens d'un film du néoréalisme italien intitulé « Il tetto » (Le toit) écrit par Cesare Zavattini et mis en scène par Vittorio De Sica. Deux jeunes, pauvres et amoureux, se marient, mais ils n'ont pas de maison. Ils échafaudent un système pour en construire une à la périphérie de Rome de l'après-guerre, en luttant contre le temps et contre la loi (si la construction n'est pas arrivée au toit avant la tombée de la nuit, elle sera démolie). A la fin, lorsque le toit est mis, ils s'embrassent, heureux, sûrs d'avoir une maison et une intimité : ils sont une famille.
J'ai vu cette histoire se reproduire dans de nombreux quartiers de grandes et de petites villes et dans des villages qui n'avaient pas d'église et qui ont dû en construire une eux-mêmes. Chacune des histoires de solidarité, d'enthousiasme et de joie de travailler avec le prêtre pour donner à la communauté un lieu de culte et de rencontre mériterait un film comme celui de De Sica...
Il faut cependant souligner un phénomène douloureux : l'abandon en masse de la fréquentation de l'église et donc de la messe du dimanche. Les statistiques sur la pratique religieuse sont désastreuses. Cela ne veut pas dire que tous ceux qui ne vont pas à l'église ont perdu la foi, mais que la religion « sur mesure » a remplacé la religion instituée par le Christ. Aux Etats-Unis on l'appelle la religion « pick and choose » (prends et choisis), comme au supermarché. Métaphore à part, chacun se fait sa propre idée de Dieu, de la prière, et a la conscience tranquille.
On oublie ainsi que Dieu s'est révélé à travers le Christ, que le Christ a prêché un évangile, a fondé une ekklesia, c'est-à-dire une assemblée d'appelés, qu'il a institué des sacrements, comme signes et canaux de sa présence et du salut. Celui qui ignore tout cela pour cultiver sa propre image de Dieu s'expose au subjectivisme le plus total. Il ne se confronte plus qu'à lui-même. Dans ce cas, il se passe effectivement ce que disait le philosophe Feuerbach : Dieu se réduit à la projection des nécessités et des désirs de chacun ; ce n'est plus Dieu qui crée l'homme à son image, mais l'homme qui se crée un dieu à son image. Mais c'est un Dieu qui ne sauve pas !
Il est vrai qu'une religiosité faite uniquement de pratiques extérieures ne sert à rien ; Jésus combat ce type de religiosité tout au long de l'évangile. Mais il n'y a pas d'opposition entre la religion des signes et des sacrements et la religion profonde, personnelle ; entre le rite et l'esprit. Les grands génies religieux (nous pensons à Augustin, Pascal, Kierkegaard, notre Manzoni) étaient des hommes d'une intériorité profonde et très personnelle et en même temps ils étaient intégrés dans une communauté, fréquentaient leur église. Ils étaient « pratiquants ».
Dans les Confessions (VIII, 2) saint Augustin raconte comment le grand rhéteur et philosophe romain Marius Victorinus se convertit du paganisme. Désormais convaincu de la vérité du christianisme, il dit au prêtre Simplicien : « Sache que désormais, moi je suis chrétien ». Simplicien lui répondit : « Je ne te croirai pas tant que je ne te verrai pas dans la maison du Christ ». « Ce sont donc les murs qui font de nous des chrétiens ? » rétorqua-t-il. La discussion se poursuivit quelque temps mais un jour Victorinus lut la parole suivante du Christ, dans l'Evangile : « Celui qui aura rougi de moi et de mes paroles dans cette génération... le Fils de l'homme aussi rougira de lui ». Il comprit que c'était son amour propre, la peur de ce qu'auraient dit ses collègues savants, qui le retenaient d'aller à l'église. Il alla voir Simplicien et lui dit : « Allons à l'église, je veux devenir chrétien ». Je crois que cette histoire a aussi quelque chose à dire à plus d'une personne de culture.
Voici la demeure de Dieu !
Cette année, à la place du XXXIIe dimanche du temps ordinaire, on célèbre la fête de la dédicace de l'église-mère de Rome, la basilique du Latran, à l'origine dédiée au Sauveur puis à saint Jean Baptiste. Que représente pour la liturgie et pour la spiritualité chrétienne la dédicace d'une église et l'existence même de l'église comme lieu de culte ? Il faut partir de l'Evangile de Jean 4, 21 qui dit : « L'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père ».
Jésus enseigne que le temple de Dieu est tout d'abord le cœur de l'homme qui a accueilli sa parole. En parlant de lui et du Père, il dit : « Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui » (Jn 14, 23) et Paul écrit ceci aux chrétiens : « n'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu » (1 Co 3, 16). Le croyant est donc le nouveau temple de Dieu. Mais le lieu où deux ou trois sont réunis en son nom (cf. Mt 18, 20) est aussi le lieu de la présence de Dieu et du Christ. Le Concile Vatican II arrive jusqu'à appeler la famille chrétienne une « église domestique » (LG, 11), c'est-à-dire un petit temple de Dieu justement parce que grâce au sacrement du mariage, celle-ci est par excellence le lieu dans lequel « deux ou trois » sont réunis en son nom.
Pourquoi les chrétiens donnent-ils alors tant d'importance à l'église, si chacun de nous peut adorer le Père en esprit et en vérité dans son cœur ou chez lui ? Pourquoi cette obligation d'aller à l'église tous les dimanches ? La réponse est que Jésus Christ ne nous sauve pas séparément les uns des autres ; il est venu pour se constituer un peuple, une communauté de personnes, en communion avec lui et entre elles.
L'église est pour la famille de Dieu ce que la maison d'habitation est pour une famille. Il n'y a pas de famille sans maison. Je me souviens d'un film du néoréalisme italien intitulé « Il tetto » (Le toit) écrit par Cesare Zavattini et mis en scène par Vittorio De Sica. Deux jeunes, pauvres et amoureux, se marient, mais ils n'ont pas de maison. Ils échafaudent un système pour en construire une à la périphérie de Rome de l'après-guerre, en luttant contre le temps et contre la loi (si la construction n'est pas arrivée au toit avant la tombée de la nuit, elle sera démolie). A la fin, lorsque le toit est mis, ils s'embrassent, heureux, sûrs d'avoir une maison et une intimité : ils sont une famille.
J'ai vu cette histoire se reproduire dans de nombreux quartiers de grandes et de petites villes et dans des villages qui n'avaient pas d'église et qui ont dû en construire une eux-mêmes. Chacune des histoires de solidarité, d'enthousiasme et de joie de travailler avec le prêtre pour donner à la communauté un lieu de culte et de rencontre mériterait un film comme celui de De Sica...
Il faut cependant souligner un phénomène douloureux : l'abandon en masse de la fréquentation de l'église et donc de la messe du dimanche. Les statistiques sur la pratique religieuse sont désastreuses. Cela ne veut pas dire que tous ceux qui ne vont pas à l'église ont perdu la foi, mais que la religion « sur mesure » a remplacé la religion instituée par le Christ. Aux Etats-Unis on l'appelle la religion « pick and choose » (prends et choisis), comme au supermarché. Métaphore à part, chacun se fait sa propre idée de Dieu, de la prière, et a la conscience tranquille.
On oublie ainsi que Dieu s'est révélé à travers le Christ, que le Christ a prêché un évangile, a fondé une ekklesia, c'est-à-dire une assemblée d'appelés, qu'il a institué des sacrements, comme signes et canaux de sa présence et du salut. Celui qui ignore tout cela pour cultiver sa propre image de Dieu s'expose au subjectivisme le plus total. Il ne se confronte plus qu'à lui-même. Dans ce cas, il se passe effectivement ce que disait le philosophe Feuerbach : Dieu se réduit à la projection des nécessités et des désirs de chacun ; ce n'est plus Dieu qui crée l'homme à son image, mais l'homme qui se crée un dieu à son image. Mais c'est un Dieu qui ne sauve pas !
Il est vrai qu'une religiosité faite uniquement de pratiques extérieures ne sert à rien ; Jésus combat ce type de religiosité tout au long de l'évangile. Mais il n'y a pas d'opposition entre la religion des signes et des sacrements et la religion profonde, personnelle ; entre le rite et l'esprit. Les grands génies religieux (nous pensons à Augustin, Pascal, Kierkegaard, notre Manzoni) étaient des hommes d'une intériorité profonde et très personnelle et en même temps ils étaient intégrés dans une communauté, fréquentaient leur église. Ils étaient « pratiquants ».
Dans les Confessions (VIII, 2) saint Augustin raconte comment le grand rhéteur et philosophe romain Marius Victorinus se convertit du paganisme. Désormais convaincu de la vérité du christianisme, il dit au prêtre Simplicien : « Sache que désormais, moi je suis chrétien ». Simplicien lui répondit : « Je ne te croirai pas tant que je ne te verrai pas dans la maison du Christ ». « Ce sont donc les murs qui font de nous des chrétiens ? » rétorqua-t-il. La discussion se poursuivit quelque temps mais un jour Victorinus lut la parole suivante du Christ, dans l'Evangile : « Celui qui aura rougi de moi et de mes paroles dans cette génération... le Fils de l'homme aussi rougira de lui ». Il comprit que c'était son amour propre, la peur de ce qu'auraient dit ses collègues savants, qui le retenaient d'aller à l'église. Il alla voir Simplicien et lui dit : « Allons à l'église, je veux devenir chrétien ». Je crois que cette histoire a aussi quelque chose à dire à plus d'une personne de culture.
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