Devoir d'état

C'est vrai que le premier devoir est de s'occuper de ses enfants... et je me suis souvent demandé ce qui motivait les personnes extrêmement dévouées pour les autres, au point de les faire passer avant leurs enfants.

je reprends cette phrase d'un autre forum pour ouvrir un autre sujet.

que faire ? ou est notre devoir ?

une épqoue, on appelait cela le devoir d'état (je ne sias pas si l'expression s'utilise encore, je ne l'ai rencontrée que dans des livres) pour exprimer le fait que les devoirs des uns et des autres varient selon leur situation, leur état.

l'enchevêtrement des devoirs familiaux, professionnels...
la difficulté à saovir organiser des choix : quel temps donner au bénévolat, aux voisins, à la famille plus ou moins proche, aux loisirs etc...

lucie a écrit:

C'est vrai que le premier devoir est de s'occuper de ses enfants... et je me suis souvent demandé ce qui motivait les personnes extrêmement dévouées pour les autres, au point de les faire passer avant leurs enfants.

je reprends cette phrase d'un autre forum pour ouvrir un autre sujet.

que faire ? ou est notre devoir ?

une épqoue, on appelait cela le devoir d'état (je ne sias pas si l'expression s'utilise encore, je ne l'ai rencontrée que dans des livres) pour exprimer le fait que les devoirs des uns et des autres varient selon leur situation, leur état.

l'enchevêtrement des devoirs familiaux, professionnels...
la difficulté à saovir organiser des choix : quel temps donner au bénévolat, aux voisins, à la famille plus ou moins proche, aux loisirs etc...

Vaste sujet : Devoir d'état : être responsable de soi, avant de l'être envers les autres !

À ne pas confondre avec le devoir de l'État.

Blague à part, c'est un très beau sujet auquel je suis régulièrement confronté dans le cadre professionnel d'assistant pédagogique dans un collège en ZEP. Nous sommes confrontés (et j'utilise ce terme au sens plein du terme) à unepopulation d'élèves issus de secteurssocio-professionnels défavorisés. Plusde la moitié d'entre eux boursiers, un bon quart issus de familles où lesparents n'exercent aucune activité professionelle quand ils en ont jamais exercé.

En tant qu'éducateurs nous sommes tirés entre deux pôles, celui d'exercer une autorité et une discipline souvent absente dans le cadre familial mais présente dans le monde et la nécessité de motiver l'effort personnel.

Nos devoirs sont donc multiples et mis à rude épreuve par les contraintes même de ce travail. Définir un devoir à-travers la diversité peut être intéressant, et même enrichissant...

En tant qu'éducateurs nous sommes tirés entre deux pôles, celui d'exercer une autorité et une discipline souvent absente dans le cadre familial mais présente dans le monde et la nécessité de motiver l'effort personnel.

d'une manière différente, je le vis aussi dans mon métier, surtout effectivement avec les élèves les plus en difficulté sociale... comment faire pour continuer àfaire notre métier, ce pour quio on est réellement payé (enseigner dans mon cas), alors qu'il y a toute une éducation qui est nécessaire...
qu'ils demandent aussi parfois tant d'écoute, qu'on sent aussi un besoin de parler (je ne suis pas psy). je en suis pas assistante sociale...

me renfermer dnas mon programme, ma profession ?
ou accepter un pue derépondre à une autre demande et à un autre besoin ?

Je dirais chacun son métier. Le risque de s'ouvrir à des élèves est de se substituer à une affection parentale souvent absente (c'est même l'explication la plus courante de l'échec scolaire) et c'est se mettre en danger. Il y a une frontière à conserver entre encourager les efforts d'un élève et se mettre au niveau d'un individu en quête de repères. D'ailleurs, si on faillit à l'image, au rôle qui nous est attribué dans l'imaginaire même des élèves, on perd tout leur respect le plus souvent.

Il faut aussi considérer la majorité d'élèves qui doivent avancer et qui risquent d'être traînés vers le bas à cause d'une minorité en retard. La supression de la carte scolaire, aussi bien intentionné que cela soit, est une absurdité sans nom si on se penche sur le terrain.

D'ailleurs, si on faillit à l'image, au rôle qui nous est attribué dans l'imaginaire même des élèves, on perd tout leur respect le plus souvent.

quelle curieuse idée...

mes élèves me cotoient hors lycée, en aprticulier dans une association dont je suis présidente, et s'il ont une image de moi dns leur imaginaire, elle a été bien contrebalancée par ce qu'ils ont pu rencontrer en dehors... certains osnt venus chez moi, invités par mes enfants...

faillir à l'image... cela m'étonne aussi. je sais bien qu'on dit souvent qu'e^tre prof, c'est être en représentation, donc donner une iamge... mais... je ne le vis pas du tout comme ça.

Je dirais chacun son métier.

Oui, il ne s'agit pas de prenre le métier d'un autre... ou d'empiéter. en aprticulier sur une assistante sociale.
mais quel est justement notre métier ?
les divers stages que j'ai pu faire montrent nettement que le métier est en pleine évolution...
certains le regrettent, et je peux le comprendre. amis on ne peut y échapper.

Ok, je travaille en collège, c'est à dire avec des enfants qui ont entre 11 et 14 ans. Même parmi les plus âgés, certains ont un niveau mental d'enfants de 8 ans. Quant au niveau scolaire, j'ai des élèves de 5ème incapables de distinguer "on" et "ont" par exemple. :mur:

Dans ces conditions, on est en face d'enfants qui sont encore confus avec eux-mêmes et les autres, d'autant plus dans des situations familiales qui font ressembler Émile Zola à la Comtesse de Ségur. Bienvenue chez les ch'tis...

Mais oui, être prof, c'est être acteur, non pas au sens péjoratif du terme car un bon acteur doit croire à ce qu'il dit à son public sansquoi, rien ne passe. Il s'agit aussi de techniques utiles pour maintenir l'attention de son auditoire sans s'énerver mais c'est un autredébat.

finalement, le devoir d'état, c'est quoi ?

je me demande si ce n'est pas aussi une manière de hiérarchiser les "choses à faire".

et d'accepter le faire le deuil de ce qui nous empêcherait de répondre à ce devoir d'état.

Je dirais que parfois, il s'agit de mettre sessentiments de côté. D'ici quelques semaines, je vais être appeler à témoigner à un conseil de discipline de deux élèves dont un que je soupçonne d'être un sociopathe en germe du haut de ses 11 ans...

Mespheber a écrit:Je dirais que parfois, il s'agit de mettre sessentiments de côté. D'ici quelques semaines, je vais être appeler à témoigner à un conseil de discipline de deux élèves dont un que je soupçonne d'être un sociopathe en germe du haut de ses 11 ans...

Coucou MES ! .....Alors, les vacances sont finies ?

Qu'est-ce que c'est un "sociopathe" ?

Mespheber a écrit:Je dirais que parfois, il s'agit de mettre sessentiments de côté. D'ici quelques semaines, je vais être appeler à témoigner à un conseil de discipline de deux élèves dont un que je soupçonne d'être un sociopathe en germe du haut de ses 11 ans...

bon courage...
j'ai déjà fait des conseils de discipline, j'ai horreur de ça...


je crois qu'il y a autre chose aussi...
le fait de se souvenir que parfois, on doit renoncer à certaines choses (y compris bonnes a priori) pour en faire d'autres qui sont de notre devoir.
ainsi, je dois renoncer à faire une visite à une voisine si c'est le seul temps que j'ai pour corriger mes copies : mon devoir est d'abord de faire mon travail...
de m'occuper de mes enfants, de ma famille etc...

?

oui, c'est ce que tu disais un peu plus haut : hiérarchiser les choses à faire.
Mais il faut aussi faire attention de ne pas se laisser enfermer dans son devoir d'état, en risquant ainsi de passer à côté d'une urgence. Par exemple si ta voisine (pure hypothèse) est en détresse, il vaut mieux aller la voir, et corriger les copies après, quitte à dormir moins etc. J'ai été très frappée il y a quelque temps par un commentaire d'évangile du P. Cantalamessa (je ne sais plus à propos de quel texte), disant qu'il ne faut pas confondre l'urgent et l'essentiel.
Bref, tout ça est une question d'équilibre (j'en reviens toujours là !).

il ne faut pas confondre l'urgent et l'essentiel.

tout à fait d'accord... pas toujours facile de discerner l'urgent de l'essentiel...

pour le reste, oui, je suis d'accord. équilibrer...

c'est sans doute là que repose la réponse. garder un équilibre...

on ne réagit pas de la même manière face à sa voisine en détresse si on a un bébé de 6 mois malade et un enfant de 13 ans qui risque de passer trop de temps sur Internet en notre absence. (je n'ai plus ni l'un ni l'autre, d'ailleurs...).

@ Joss: Un sociopathe (ou psychopathe) est une configuration psychologique où le sujet est insensible à la notion de bien et de mal. Non pas qu'il les ignore, mais il s'en fout. Il est essentiellement égoïste et animé par son désir de puissance. Certains deviennent de grands sportifs ou des politiciens, d'autres deviennent criminels...

L'urgent et l'essentiel... Je vais méditer ça... 22 heures de bus... Rentré ce matin...