Méditation 209: La parabole des talents.

La peur n'est pas un instinct : c'est une réaction face à un danger.

Le danger peut être réel ou supposé.

mais la peur est toujours une réaction acquise....
ce n'est donc pas un instinct.

lucie a écrit:La peur n'est pas un instinct : c'est une réaction face à un danger.

Le danger peut être réel ou supposé.

mais la peur est toujours une réaction acquise....
ce n'est donc pas un instinct.

Peut-être : Mais la peur bloque la réflexion, le discernement !
C'est-à-dire que tout devient danger !

lucie a écrit:la peur d'Adam et Eve, comme bien souvent la notre est en fait un manque de confiance, et donc, un manque de connaissance. c'est le sentiment de culpabilité qui la fait naitre, et le refus de reconnaitre sa faute devant l'autre, devant Dieu. ce n'est pas de la peur réellement, c'est la conviction de mériter d'être puni...

Oui. Et tout ça parce qu'ils ont cessé de regarder vers Dieu pour se regarder eux-mêmes. Leur relation avec Dieu est ainsi brisée, pervertie.
C'est aussi ce que fait le mauvais serviteur de la parabole. Il se fait une fausse image de Dieu (tu es dur etc).

Au contraire du fils prodigue....

il doit être mal dans sa peau, il sait qu'il a mal agi... mais il revient vers son père.

et le frère aîné du fils prodigue, lui, joue le mauvais rôle de celui qui se fait une fausse idée de Dieu et méconnaît son amour...

Fée Violine a écrit:et le frère aîné du fils prodigue, lui, joue le mauvais rôle de celui qui se fait une fausse idée de Dieu et méconnaît son amour...

Eh oui ! le fils aîné, ne connaît pas la peur ! Il est blindé !
Il n'y a pas de retour sur lui-même !

Le repenti du cadet peut laisser supposer une peur, tout du moins une crainte ! On voit la minutie avec laquelle il prépare son 'discours' de repenti ! Il n'a qu'une chose en vue : d'être pardonné ! Et il y a cette petite merveille : que le Père, ne le lui pas achever, son 'discours' ! Bref ! il ne le laisse pas justifier ses 'fautes' !

Bonjour Doris,

Que le père de l'enfant prodigue accueille le repenti cela peut se comprendre, mais l'embrasser, le revêtir de sa plus belle robe, tuer le veau gras et donner un festin en l'honneur du repenti...... c'est là, comme dit Jankélévitch, l'injuste, la mystérieuse grande fête du pardon....

doris a écrit:

Fée Violine a écrit:et le frère aîné du fils prodigue, lui, joue le mauvais rôle de celui qui se fait une fausse idée de Dieu et méconnaît son amour...

Eh oui ! le fils aîné, ne connaît pas la peur ! Il est blindé !
Il n'y a pas de retour sur lui-même !

Le repenti du cadet peut laisser supposer une peur, tout du moins une crainte ! On voit la minutie avec laquelle il prépare son 'discours' de repenti ! Il n'a qu'une chose en vue : d'être pardonné ! Et il y a cette petite merveille : que le Père, ne le lui pas achever, son 'discours' ! Bref ! il ne le laisse pas justifier ses 'fautes' !

mais justement, les gens blindés sont ceux qui ont peur. Sinon pourquoi se blinderaient-ils ?
Le fils prodigue, lui, n'a pas peur, puisqu'il ose aller retrouver son père, en ayant confiance qu'il sera bien reçu. "Il n'a qu'une chose en tête, être pardonné" : je dirais plutôt : "il n'a qu'une chose en tête : avoir à manger !" C'est ça l'urgence qui le met en mouvement ! Le pardon, il le reçoit en plus .

[quote="Fée Violine"]

doris a écrit:

Fée Violine a écrit:

mais justement, les gens blindés sont ceux qui ont peur. Sinon pourquoi se blinderaient-ils ?
Le fils prodigue, lui, n'a pas peur, puisqu'il ose aller retrouver son père, en ayant confiance qu'il sera bien reçu. "Il n'a qu'une chose en tête, être pardonné" : je dirais plutôt : "il n'a qu'une chose en tête : avoir à manger !" C'est ça l'urgence qui le met en mouvement ! Le pardon, il le reçoit en plus .

C'est vrai, mais c'est une peur que l'aîné se cache à lui-même ! et qui ne compte que sur sa propre force !! Or la peur enlève la force !
C'est en état de faiblesse que le cadet revient, et sa seule force, c'est de demander pardon ! Car l'aîné, lui, ne pardonne pas à son frère, et peut-être même à son Père !

Le fils prodigue, lui, n'a pas peur, puisqu'il ose aller retrouver son père, en ayant confiance qu'il sera bien reçu. "Il n'a qu'une chose en tête, être pardonné" : je dirais plutôt : "il n'a qu'une chose en tête : avoir à manger

Il ne faut pas oublier non plus que c'est sur le chemin du retour que le fils prend pour la première fois conscience de la faute initiale qui a provoqué ce désastre.... le salut est dans le retour....

Jean a écrit:

Le fils prodigue, lui, n'a pas peur, puisqu'il ose aller retrouver son père, en ayant confiance qu'il sera bien reçu. "Il n'a qu'une chose en tête, être pardonné" : je dirais plutôt : "il n'a qu'une chose en tête : avoir à manger

Il ne faut pas oublier non plus que c'est sur le chemin du retour que le fils prend pour la première fois conscience de la faute initiale qui a provoqué ce désastre.... le salut est dans le retour....

C'est vrai : sa condition déplorable le fait réfléchir ! Retour sur lui-même, retour vers son Père !

doris a écrit:

Jean a écrit:

Le fils prodigue, lui, n'a pas peur, puisqu'il ose aller retrouver son père, en ayant confiance qu'il sera bien reçu. "Il n'a qu'une chose en tête, être pardonné" : je dirais plutôt : "il n'a qu'une chose en tête : avoir à manger

Il ne faut pas oublier non plus que c'est sur le chemin du retour que le fils prend pour la première fois conscience de la faute initiale qui a provoqué ce désastre.... le salut est dans le retour....

C'est vrai : sa condition déplorable le fait réfléchir ! Retour sur lui-même, retour vers son Père !

C'est à ça que servent les épreuves; qu'elles soient de notre fait ou non, elles nous incitent au retour sur soi-même... et peut-être vers Dieu.

Cécile a écrit:

doris a écrit:

Jean a écrit:

Le fils prodigue, lui, n'a pas peur, puisqu'il ose aller retrouver son père, en ayant confiance qu'il sera bien reçu. "Il n'a qu'une chose en tête, être pardonné" : je dirais plutôt : "il n'a qu'une chose en tête : avoir à manger

Il ne faut pas oublier non plus que c'est sur le chemin du retour que le fils prend pour la première fois conscience de la faute initiale qui a provoqué ce désastre.... le salut est dans le retour....

C'est vrai : sa condition déplorable le fait réfléchir ! Retour sur lui-même, retour vers son Père !

C'est à ça que servent les épreuves; qu'elles soient de notre fait ou non, elles nous incitent au retour sur soi-même... et peut-être vers Dieu.

Il faudrait que l'aîné connaisse un jour une épreuve !

Comme le disait une homélie à propos de cette parabole : l'aîné tout en restant là, était loin de son Père !