Méditation 216: Un homme venu de Galilée.

Jean Baptiste proclamait dans le désert : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain.
Au moment où il sortait de l’eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.
Du ciel une voix se fit entendre : « C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour. » (Marc 1, 7 – 11 )

C’est un homme qui en apparence est tout ordinaire, il vient de Galilée, plus précisément de Nazareth. Pourtant c’est de cet homme que Jean-Baptiste, pourtant très respecté prophète puisque les foules viennent à lui, qu’il parle ainsi : « Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. »
Jésus s’est fait et se fait proche de nous au point qu’il va recevoir un baptême de pardon des péchés, lui qui ne pèche pas. Oui, c’est ainsi qu’il inaugure sa « vie publique », dans Marc : en épousant notre condition d’homme et en prenant pitié de lui. Par ce geste de baptême pour les péchés, il montre d’emblée quelle est sa mission : vaincre le péché et sauver l’homme.
Pour cela il n’hésite pas à se faire proche de nous comme ce n’est pas Dieu possible : en recevant un baptême destiné à supporter notre misère spirituelle, lui qui rayonne extraordinairement.
C’est en cette proximité, cet amour et cette humilité que le Père reconnaît son Fils bien-aimé et le proclame aux hommes.
Cela n’a rien à voir avec les demi-dieux de l’Olympe qui venaient fréquenter les hommes dans la mythologie grecque, ou les demi-dieux de l’Histoire qui toujours finissent par décevoir.
Jésus, dans son extraordinaire humilité et proximité, ne déçoit jamais.
Jésus de Nazareth voit ses descendants s’entretuer pour un lopin de terre, et surtout parce que le diable est à l’œuvre dans sa terre. Le diable ne supporte pas que cette terre ait enfanté par Marie le Fils de Dieu : il attise les haines, il cherche à faire oublier qu’elle a été foulée par le Fils de Dieu.
Mais il n’y arrivera pas, et là comme ailleurs, là plus qu’ailleurs, l’amour finira par l’emporter : soyons-en certains et prions pour cela sans nous décourager.

Texte de l'Association Pierre Valdès. Rédacteur principal: Eric