méditation d'un dimanche de juin

Si dieu me désirait, je ne pourrais résister.

Il y a des jours où Dieu me désire et je lui résiste. Non par refus mais parce que je ne peux pas. Il y a une image qui me vient à l'esprit. C'est comme le cavalier qui présente son cheval devant un obstacle à sauter et le cheval s'arrête. Il ne se sent pas capable de sauter l'obstacle et plusieurs fois le cavalier va lui présenter l'obstacle, jusqu'au moment où il sautera.
Pour nous aussi, pour répondre au désir de Dieu, il faut le temps de la maturation, de l'essai, de l'accoutumance au désir de Dieu.
Il faut le temps que nos deux désirs celui de Dieu et le notre s'accommodent

Gus, tu es certainement plus saint que moi, car Dieu me désire et je résiste vaillamment.
Sur un autre forum (qui n'existe plus) quelqu'un jadis avait dit à peu près la même chose, j'avais recopié quelques belles choses (voir sur ce forum: Chez Marie => Témoignages => Fioretti du forum d'Amiens):
" Tu ne me feras pas croire que si Jésus se présentait simplement à nous on pourrait résister."

La même personne disait aussi :
" Je suis d'accord avec toi pour dire que Dieu ne peut pas intervenir autrement qu'en aimant; disons plutôt que c'est ce genre de Dieu-là auquel je voudrais croire.

Tu oublies que je suis agnostique, quand tu parles de « jésus » pour moi, ce n’est que l’homme qui devint Dieu dans le cœur de certains hommes. Quand je parle de Dieu, je parle de ce qui n’a pas de nom, pas de forme, qui est au-delà de ce que nous pouvons imaginer.


« Gus, tu es certainement plus saint que moi, car Dieu me désire et je résiste vaillamment. »

Je ne sais pas qui te «désire», tu lui donnes un nom. Il ne m’appartient pas, surtout ici sur un forum de faire un commentaire à ce sujet.
As-tu lu le « roi des Aulnes » la plupart du temps les gens abandonnent sa lecture aux cent premières pages on le résume comme un roman qui décrit les effets du nazisme sur un esprit simple. Je crains aussi que ceux qui vont plus loin, ne lisent que rarement le dernier chapitre et pourtant, c’est le plus beau de la littérature chrétienne du vingtième siècle. Tournier dit :
La pureté est l'inversion maligne de l'innocence....» Qui est l’enfant sur les épaules d’un géant qui parcourait la Prusse monté sur un cheval avec une meute terrible ?

Non, je n'ai pas lu ce livre de Tournier. J'ai lu son livre sur Robinson Crusoé, que j'ai trouvé très ennuyeux (et encore c'était la version pour enfants).

Je comprend qu'un agnostique ne puisse pas nommé Dieu. Je comprend aussi qu'il ne puisse pas nommer le désir qui vient de Dieu et qu'il n'y a plus d'objet de résistance. La seule résistance qu'il puisse y avoir, c'est celle qui provient de la pesanteur de notre nature humaine et de la peur devant certains désirs dont nous pressentons qu'il peuvent nous conduire plus loin que le connaissable immédiat.

C’est ce que je dis, peu de gens finissent les bouquins de Tournier.
Bien dommage.
Il impose à son lecteur, un long cheminement, sans donner de clés, on y trouve beaucoup, à nous de savoir chercher.

Ravi,
Ce que je voulais dire dimanche, dans la situation où je suis, j’aimerais me donner sans retenue aucune à une autre dimension pour échapper à mon quotidien. Nous sommes sans doute des millions à porter une croix, si la peine, la douleur, pouvaient sauver, si elles étaient rédemptrices, nous ne résisterions pas.

Ce qui est rédempteur c'est seulement l'amour...

"L’amour", j’ai ce sac grand ouvert, c’est peut-être un puits sans fond car il est bien lourd même très pesant ....

L'amour est inséparable de la croix...