Il faut se quitter pour se trouver...(Mt 8, 18-22)

Condition pour suivre Jésus (Mt 8, 18-22)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac.
Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont
des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »


Cet Évangile repris à nouveau, m'a refait penser à une chose: Il y a un temps pour chaque chose. Je me suis souvenu que Jésus qui voit la foule, des fois l'instruit longuement, et même en vacance, il fut aussi saisi de pitié et finalement continue d'enseigner, et là, il ne se laisse pas arrêter par ceux qui sont là, il a à faire autre part, et ce n'est pas le rassemblement qui va l'arrêter. Ça me fait penser encore, et surtout l'été, que des fois nous aussi, il peut y avoir foule pour nous retenir, loin de notre rencontre avec le Seigneur, mais il faudrait aussi que notre amour, uni au sien en vienne à bout, pour nous permettre de nous ressourcer.

Parfois il faut laisser les personnes derrière sois pour puiser aux sources du ciel la vie que nous ne pourrions leur donner. « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. » (Lc 9, 62) C'est pourquoi en suivant Jésus nous sauvons ceux que nous laissons derrière nous ainsi ont pourrait en quelque sorte réécrire ce verset : En effet, qui veut sauver "une vie", la perdra ; mais qui perdra "une vie" à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera. (Mr 8, 35)

Bonjour Sym, comme nous le savons tous il y a plusieurs niveaux de sens dans les écritures. En lisant ton commentaire l'un d'eux m'est venu à l'esprit concernant ce verset.

En ce moment je suis en train de méditer sur les fins dernières et suis récemment arrivé à une conclusion possible qui peut s'appuyer ici.

La question qui m'occupe est :"Qu'en est il du salut des non croyants" et je me dis, qu'au moment de la mort, accepter cette mort qui nous est une "grande frayeur", c'est déjà confesser la justice de Dieu. Comme disait Blaise Pascal :"Nous naissons tous pécheurs, sinon Dieu serait injuste". Or dans le processus de conversion, se reconnaitre pécheur est indispensable.
Car le salaire du péché, c’est la mort.... (Ro 6, 23a) Et donc nous pourrions nous laisser aller à penser que d'accepter la mort, amorce dans la vie le commencement de la foi, en nous reconnaissant pécheur car la mort est "justice de Dieu".

Pour cela il est indispensable d'avoir "fait le tri" dans sa vie au préalable et de ne plus regarder en arrière mais en avant vers cette mort qui nous tend les bras comme le Christ les a tendu à la croix. Ainsi nous sommes en quelques sortes "associés au mystère pascal" que nous fussions croyants ou pas !

Ne plus regarder en arrière mais tenir ferme le bois de la charrue qui n'est autre que le bois de la croix qui nous conduit en la Vie éternelle Car le salaire du péché, c’est la mort "...Mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur." (Ro 6, 23b)

J'aime bien aussi ce lien avec la charrue et la croix, puisse que la croix est certes aussi celle qui travaille le plus la terre de notre cœur. tien ça me fait penser encore à ce chant: "Le monde derrière moi, la croix devant moi" Regarder derrière serait encore ne pas être encore vraiment décidé pour Jésus.

Condition pour suivre Jésus (Mt 8, 18-22)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac.
Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

J'ai remarqué cet ordre de Jésus. Il s'agit bien d'un ordre et c'est vrai qu'il est un temps pour tout et un temps pour chaque chose. Il faut passer sur l'autre rive, comme lorsqu'on change de métier. Dans l'Evangile, les eaux du lac représentent souvent les événements et les tumultes du monde, eh bien il faut faire en sorte que les événements du monde n'aient plus de prise sur notre âme.

Le scribe qui affirme pouvoir le suivre partout ne sait pas ce qu'il dit. Est-ce qu'un scribe, c'est-à-dire un notable, peut abandonner sa situation et mener la même vie que Jésus ? Et s'il en est certain, pourquoi poser la question ? En dépit même de son enthousiasme, cet homme a besoin d'un endroit où reposer sa tête - et cela veut dire aussi qu'il voudra tout comprendre, plutôt que simplement aimer et accepter les circonstances comme elles se présentent.

Quant à la seconde personne, qui croit mais commence à croire (n'est-pas mon cas aussi ?), Jésus donne une réponse en apparence très dure, voire inhumaine. Mais en réalité, c'est le préalable : il faut aimer Dieu d'abord et en toute chose. Tu ne saurais pas honorer ton père et ta mère si tu n'aimes pas Dieu plus que ceux-ci. Telle est la nouveauté radicale de l'Evangile: dans son coeur, il faut remettre tous les compteurs à zéro et recommencer.
Seigneur aide-moi à faire pénitence, aide-moi à renoncer à mes mauvais penchants, à mes distractions, mes peurs, aide-moi à vivre en puisant à chaque minute, dans Ton coeur le Sang et l'Eau ! Ainsi soit-il.

J'ai fusionné ces sujets

Oui Seigneur donnes-nous de puiser à chaque instant à ton coeur, afin que nous puissions aimer comme Toi.

Superbes ces liens d'approfondissement!