MARTHE ET MARIE


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Jésus en agonie jusqu'à la fin du monde

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Message par etienne lorant Ven 24 Sep 2010 - 9:37

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,18-22.

Un jour, Jésus priait à l'écart.

Jésus est tout prêt de se faire reconnaître par ses disciples comme le "messie de Dieu" et de leur annoncer ses souffrances, sa mort et sa résurrection. On se souvent que, ne pouvant comprendre ce qu'est la résurrection, Pierre gardera l'esprit fermé à un moment et lorsqu'il saisira la gravité de la situtation voudra influencer son maître pour qu'Il renonce.

Or, "c'est pour cette heure que je suis venu".

Le scandale de la Croix n'a pas fini de faire verser beaucoup d'encre, même chez les chrétiens ! Pour commencer à comprendre, il faut bien se dire que les mystères de Dieu, nous n'aurons de toute manière pas assez de l'éternité pour les comprendre, et encore moins les résoudre !

Pour ma part, ce que je retiens d'emblée, c'est qu'il n'y a pas d'amour sans liberté (ce que je n'explique plus: si vous parvenez à vous faire aimer en privant l'autre de sa liberté, vous pouvez cesser la lecture ici). Il n'y a pas non plus d'amour sans souffrance: il faut apprendre à pardonner, effacer les ardoises, aimer ses enfants pour qu'ils vous quittent un jour pleinement libres - et parfois en claquant la porte pour de bon. Et je pourrais poursuivre sur cette lancée.

L'heure pour laquelle Jésus est venue, c'est d'abord l'agonie - non la mort douloureuse et infamante sur la croix. Je crois ce qui a été dit par Pascal : "« Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. »

Et donc, en ce qui me concerne, de savoir si le Christ a bien satisfait à la "Justice de Dieu" par sa mort si douloureuse sur la Croix, est moins important que de m'associer à cette "agonie perpétuelle" en acceptant le mieux possible mes propres épreuves et mes souffrances.

J'ai dit ceci, je le maintiens, mais je souhaite encore me prévenir des contradicteurs qui me diront que, non, le Christ a satisfait à toute la Justice de Dieu et donc offrir mes épreuves et mes souffrances ne sert de rien. Sur ce point, je cite saint Paul: "« Je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son Corps, qui est l'Église. » (Col, I, 24). Cette "prétention" de saint Paul, je la retrouve chez saint Paul, mais aussi chez les Docteurs de l'Eglise. Mais plus évocateur est pour moi le récit que fit la Bienheureuse AC Emmercik qui décrit ainsi, au cours de l'agonie de Ghetsemani, comment les anges sont venus le soutenir. Pour commencer, le diable avait fait défiler devant Jésus les faces de tous les hérétiques et les apostats qui s'en prendraient au fil des siècles à son Eglise: morne défilé qui aboutit au cri de supplication qu'on connaît "Père, si c'est possible, que cette coupe passe loin de moi..." (parlait-il de la coupe de sa mort prochaine, ou de sa souffrance pour tous les fidèles qui le renieraient ?). Mais après cet épisode, le Seigneur ayant adhéré pleinement à la volonté de son Père, des anges lui apparurent et Lui montrèrent toute autre chose que la pseudo-inutilité de Sa souffrance:

"Je vis Jésus priant encore dans la grotte et luttant contre la répugnance de la nature humaine à souffrir. Il était épuisé de fatigue et abattu, et il disait : “ Mon père, si c'est votre volonté, éloignez de moi ce calice. Cependant, que votre volonté se fasse et non pas la mienne. ” Mais alors l'abîme s'ouvrit devant lui, et les premiers degrés des Limbes lui apparurent comme à l'extrémité d'une vole lumineuse. Il vit Adam et Eve, les patriarches. les prophètes, les justes, les parents de sa mère et Jean-Baptiste attendant son arrivée dans le monde inférieur avec un désir si violent, que cette vue fortifia et ranima son coeur plein d'amour. Sa mort devait ouvrir le ciel à ces captifs; elle devait les tirer de la prison où ils languissaient dans l'attente. Lorsque Jésus eut regardé avec une profonde émotion ces saints de l'ancien monde, les anges lui présentèrent toutes les cohortes des bienheureux à venir qui, joignant leurs combats aux mérites de sa passion, devaient s'unir par lui au Père céleste. C'était une vision inexprimablement belle et consolante. Tous rangés, suivant leur date, leur classe et leur dignité, passèrent devant la Seigneur, parés de leurs souffrances et de leurs oeuvres. Il vit le salut et la sanctification sortant à flots intarissables de la source de rédemption ouverte par sa mort. Les Apôtres, les disciples, les vierges et les saintes femmes, tous les martyrs, les confesseurs et les ermites. les papes et les évêques, des troupes nombreuses de religieux, en un mot l'armée entière des bienheureux s'offrit à sa vue. Tous portaient sur la tête des couronnes triomphales, et les fleurs de leurs couronnes différaient de forme, de couleur, de parfum et de vertu suivant la différence des souffrances, des combats et des victoires qui leur avaient valu la gloire éternelle. Toute leur vie et tous leurs actes, tous leurs mérites et toute leur force, ainsi que toute la gloire de leur triomphe, venaient uniquement de leur union aux mérites de Jésus-Christ.
L'action et l'influence réciproque que tous ces saints exerçaient les uns sur les autres, la manière dont ils puisaient à une source unique, au saint Sacrement et à la passion du Seigneur, offraient un spectacle singulièrement touchant et merveilleux. Rien ne paraissait fortuit en eux; leurs oeuvres, leur martyre, leurs victoires, leur apparence et leur vête-ment, tout cela, quoi que bien divers, se fondait dans une harmonie et une unité infinies; et cette unité dans la diver-sité était produite par les rayons d'un soleil unique, par la passion du Seigneur, du Verbe fait chair, en qui la vie était la lumière des hommes qui lait dans les ténèbres et que les ténèbres n'ont pas comprise.

C'était la communauté des Saints futurs qui passait devant l’âme du Sauveur, lequel se trouvait placé entre le désir des patriarches et le cortège triomphal des bienheureux à venir; ces deux troupes s’unissant et se complétant en quelque sorte l'une l'autre, entouraient le coeur aimant du Rédempteur comme d'une couronne de victoire. Cette vue inexprimablement touchante donna à l'âme de Jésus un peu de consolation et de force. Ah! il aimait tellement ses frères et ses créatures, qu'il aurait accepté avec joie toutes les souffrances auxquelles il se dévouait pour la rédemption d'une seule âme. Comme ces visions se rapportaient à l'avenir, elles planaient à une certaine hauteur."

En définitive, de savoir que mes acceptations personnelles, mais aussi la confiance que je place dans le Seigneur, et les actes de miséricorde que je puis accomplir, peuvent soulager l'agonie de mon Maître jusqu'à la victoire définitive... je L'aime d'autant plus.
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Message par Invité Mar 1 Mar 2011 - 8:47

Jésus est en agonie jusqu'à la fin du monde,citation de Pascal que je connaîs par coeur depuis des décennies..
Le Christ est ressuscité et Il est assis à la droite du Père
alors comment peut-Il être en agonie jusqu'à la fin du monde?
Bien qu'Il soit le Fils de Dieu,Il ne peut pas être à la fois ressuscité et à la fois en agonie..Soit l'un,soit l'autre.Pascal a écrit cela dans le contexte janséniste de son époque.
Cette citation peut garder sa valeur si on se réfère au chap.25 de St-Mattieu "Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger.J'ai eu soif et vous m'avez donné à boire.J'étais un étranger et vous m'avez recueilli.Nu,et vous m'avez vêtu.Malade,et vous m'avez visité.En prison,et vous êtes venus à moi".
verset 31="Quand le Fils de l'Homme viendra dans sa gloire,accompagné de tous les anges;Il siégera sur son trône de gloire".Ce n'est pas le Père qui nous jugera,mais le Fils Lui-même d'après ce passage.C'est le Christ Lui-même qui placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche.Son agonie jusqu'à la fin du monde,c'est peut-être celle des paumés,des exlus de tout..même de l'Eglise???Je ne sais pas,je me pose la question Wink
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Message par Fée Violine Mar 1 Mar 2011 - 8:50

Oui, puisqu'il est dans chaque personne que nous rencontrons, il souffre dans chaque personne qui souffre.
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Message par Joss Mar 1 Mar 2011 - 11:53

Adèle a écrit:Jésus est en agonie jusqu'à la fin du monde,citation de Pascal que je connaîs par coeur depuis des décennies..
Le Christ est ressuscité et Il est assis à la droite du Père
alors comment peut-Il être en agonie jusqu'à la fin du monde?
Bien qu'Il soit le Fils de Dieu,Il ne peut pas être à la fois ressuscité et à la fois en agonie..Soit l'un,soit l'autre.Pascal a écrit cela dans le contexte janséniste de son époque.
Cette citation peut garder sa valeur si on se réfère au chap.25 de St-Mattieu "Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger.J'ai eu soif et vous m'avez donné à boire.J'étais un étranger et vous m'avez recueilli.Nu,et vous m'avez vêtu.Malade,et vous m'avez visité.En prison,et vous êtes venus à moi".
verset 31="Quand le Fils de l'Homme viendra dans sa gloire,accompagné de tous les anges;Il siégera sur son trône de gloire".Ce n'est pas le Père qui nous jugera,mais le Fils Lui-même d'après ce passage.C'est le Christ Lui-même qui placera les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche.Son agonie jusqu'à la fin du monde,c'est peut-être celle des paumés,des exlus de tout..même de l'Eglise???Je ne sais pas,je me pose la question Jésus en agonie jusqu'à la fin du monde 168294

Bah, déjà en agonie dans chaque messe :

Jésus en agonie jusqu'à la fin du monde 3944_view (PHOTO MIRAULEUSE)
Père, comment devons-nous assister à la messe ?

  • Comme la Sainte Vierge et les saintes femmes, avec amour et compassion.
    Comme saint Jean assistait à l'Cffrande Eucharistique et au saint sacrifice sanglant de la Croix.



«Chaque sainte Messe entendue avec dévotion produit des merveilleux effets dans nos âmes, des grâces spirituelles et matérielles abondantes que nous ne connaissons même pas» disait-il.
Toute la vie du Père Pio était centrée sur le saint Sacrifice de la messe qui, disait-il, jour par jour, sauve le monde de sa perdition.
Brunatto, qui assistait généralement le Père et eut le bonheur de le servir, témoigne que, pendant les années de son isolement, la célébration durait jusqu’à sept heures. Plus tard, elle fut limitée par l’obéissance et durait environ une heure.

Oui, vraiment, cette messe du Père Pio était un événement inoubliable et on avait raison de vouloir y assister au moins une seule fois.

Lorsqu’il quittait la sacristie, le Père était généralement soutenu par deux confrères, car ses pieds transpercés le faisaient atrocementsouffrir. D’un pas lourd, traînant, incertain, chancelant, il s’avançait vers l’autel. Outre les stigmates, il passait encore toute la nuit en prière; ce qui fut vrai tout un demi-siècle.

On l’aurait cru écrasé sous le poids des péchés du monde. Il offrait toutes les intentions, les demandes, les supplications, qui lui avaient été confiées par écrit ou oralement, de l’univers entier. II portait, en outre, toutes les afflictions, les souffrances, les angoisses pour lesquelles on venait à lui et dont il s’était chargé.
C’est pourquoi l’Offrande de cette messe était si longue et si impressionnante.

Il faisait tout pour détourner l’attention de lui. Il évitait tout ce qui pouvait être spectaculaire dans son maintien, son expression, ses gestes, dans sa manière de prier et de se taire; et pourtant, son maintien, sa façon de prier, son silence, et surtout les longues pauses, dans toute leur simplicité, étaient vraiment dramatiques.

Lorsque, dans le silence recueilli d’une foule intimement unie à lui, le Père Pio prenait la patène dans ses mains sanglantes et l’offrait au Père Tout-Puissant, elle pesait lourd de cet énorme amas de bonnes oeuvres, de souffrances et de bonnes intentions. Ce pain qui allait tantôt prendre vie, changé en Celui qui, seul, réellement, était capable de payer complètement la rançon des péchés des hommes.

Ce n’était pas seulement les principales parties de la messe qui étaient remarquables, dans cette célébration. Le Père Pio célébrait toute la messe avec la même attention soutenue, visiblement conscient de la profonde signification de chaque mot, de chaque geste liturgique. Ce qui se passait entre Dieu et lui demeurait un mystère, mais on pouvait en deviner quelque chose dans certains silences, dans certaines pauses plus longues; les traits de son visage en trahissaient parfois son intense participation au Drame qu’il vivait.

Les yeux fermés, il était souvent en conversation avec Dieu, ou transporté en extase dans la contemplation.

Seul, un ange serait capable de décrire dignement cette messe. Les plaies permanentes de son corps n’étaient que les signes visibles du martyre intérieur qu’il subissait avec le divin Crucifié. C’est pourquoi, l’attention de l’assemblée était fixée sur le point culminant du Saint Sacrifice: la Consécration.

En effet, ici, il s’arrêtait un instant comme pour se concentrer.
Une lutte semblait s’engager entre lui, qui tenait dans ses mains l’hostie immaculée et, Dieu sait, quelle force obscure et invisible qui, sur ses lèvres, retenait les paroles consécratoires chargées de force créatrice.

Certains jours, la messe était pour lui, à partir du Sanctus, un vrai martyre. La sueur couvrait son visage et les larmes coulaient le long de ses joues. C’était vraiment l’homme des douleurs aux prises avec l’agonie. Involontairement, je pensais au Christ au Jardin des Oliviers.

On voyait clairement, qu’en proférant les paroles de la Consécration, il subissait un réel martyre. A chaque mot, un choc semblait parcourir ses membres. Serait-il possible, comme certains le pensent, qu’il souffrait alors plus intensément la Passion du Christ et que les spasmes pénibles, qu’il réprimait autant que possible, l’empêchaient un moment de poursuivre? Ou devons-nous interpréter à la lettre les paroles du Père disant que le démon s’aventure parfois jusqu’à l’autel? Dans son attitude si impressionnante, on assistait donc à une lutte réelle contre Satan, qui, à ce moment, redoublait ses efforts pour le tourmenter.


Les deux suppositions sont acceptables.

Souvent, lorsqu’il quittait l’autel, après la messe, certaines expressions involontaires et révélatrices lui échappaient. Comme se parlant à lui-même, il disait par exemple : «Je me sens brûler...» et aussi: «Jésus m’a dit...».

Quant à moi, j’ai été, comme tous ceux qui ont eu le bonheur de participer à cette messe, vivement impressionné par cette émouvante célébration.

Un jour que la foule des pèlerins était particulièrement dense dans l’église de San Giovanni, le Père me dit après la messe: «Je me suis souvenu de vous à l’autel!». Je lui demandai: « Père, avez-vous à l’esprit toutes les âmes qui assistent à votre messe? ». Il répondit:

« A l’autel, je vois tous mes enfants comme dans un miroir!».

Toute la vie du Père Pio a été une Passion de Jésus. Sa journée entière était la continuation du Sacrifice de la messe
SAINT PADRE PIO


«Je touche souvent ses pieds, qui sont entre le calice et le canon, quand il est debout sur l'autel, pendant la messe ; je touche son côté, et je sens la plaie du côté et ses côtes à travers son manteauquand j'élève l'hostie. Je la pose et l'appuie contre son côté.»
VENERABLE PERE JEAN-EDOUARD LAMY




En agonie union avec ceux qui souffrent et s'offrent :

Jésus en agonie jusqu'à la fin du monde 1211300587_7de5b862ea_m-ded355

Jésus en agonie jusqu'à la fin du monde Sans%20titre7 (MARTHE ROBIN)
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Message par Invité Mar 1 Mar 2011 - 13:34

Oui... ... ...pour chaque messe,la pensée avait effleuré mon esprit..Mais tout dépend comment on définit l'Eucharistie..Si on cite par ex.le Père GUY GILBERT qui "fait descendre l'Amour dans ses mains nues",eh bien,le Christ n'agonise pas à chaque messe,au contraire !!! puisque c'est un rendez-vous d'amour entre le Christ et nous.
Peut-être que le Christ agonise quand on fait semblant de communier
Peut-être que le Christ agonise quand on se bagarre au sujet de son Corps eucharistique(l'oecuménisme à la traîne,divisions au sein de l'Eglise catholique à propos du rituel liturgique eucharistique...)
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Message par Invité Mar 1 Mar 2011 - 13:57

L’Eucharistie
L’Eucharistie chez un chrétien du IIe siècle
Un bon connaisseur des écrits des premiers chrétiens a fait remarquer qu’il fallait attendre le IXe siècle pour trouver un ouvrage sur l’Eucharistie. Avant cette période, si les références à l’Eucharistie sont fréquentes et de première importance, celle-ci ne fait pas l’objet d’un traité. C’est que, pour les premiers chrétiens, l’Eucharistie n’est jamais prise isolément. Elle est toujours reliée à l’ensemble du mystère de la foi dont elle est la synthèse. Un point essentiel de la foi est-il contesté, c’est l’Eucharistie qui servira de repère pour montrer ce qui tient ou ne tient pas la route. Ainsi, au IIe siècle, Irénée de Lyon dira : « Notre façon de penser s’accorde avec l’Eucharistie, et l’Eucharistie en retour confirme notre façon de penser. » Suivre Irénée sur cette piste, c’est être conduit au cœur de la foi.

La bonté de la création
Aux prises avec des courants spirituels qui méprisaient le monde visible, qui le considéraient comme issu d’une déchéance, le grand évêque de Lyon voyait dans l’Eucharistie une confirmation de la bonté de la création. En effet, comment douter de cette bonté, puisque, écrit Irénée, « le pain, qui provient de la création, Jésus le prit et rendit grâces, en disant : Ceci est mon corps. Et la coupe pareillement, qui provient de la création dont nous sommes, il la déclara son sang… » (AH Livre IV, 17, 5). L’Eucharistie ne vient pas confirmer une pensée qui méprise la création. Elle dit, au contraire, la noblesse de cette dernière.

La résurrection du corps
Irénée faisait appel à l’Eucharistie pour soutenir la foi en la résurrection du corps. Dans l’Antiquité, les chrétiens étaient objet de moqueries à cause de cette foi. Ceux qui les regardaient de haut se prétendaient de vrais spirituels. Avec ce débat, nous sommes au cœur de la foi au Christ et de la vision chrétienne de Dieu, mais aussi de l’être humain et de la vie que nous sommes appelés à partager avec Dieu.

Pour saisir le véritable enjeu de ce débat, il faut comprendre que le corps de résurrection n’est pas une affaire de molécules. Saint Paul, qui affirme fortement la résurrection des corps, sait que tout sera transformé : « Ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps à venir, mais un simple grain » (1 Corinthiens 15, 37). Il y a donc un nouveau corps, un corps de gloire, et il y a en ce sens discontinuité, mais il faut également parler de continuité, car la plante ou le blé viennent bien de la semence.

En Dieu une place pour la différence
Le corps, c’est la personne dans son histoire personnelle. Animés par la foi au Christ ressuscité, qui à l’Ascension est entré pour toujours en Dieu avec son corps de gloire (la vie humaine n’a pas été pour lui une parenthèse), les premiers chrétiens ont été amenés à comprendre qu’en Dieu l’histoire de chacun est accueillie : il y a une place pour le plus personnel, pour ce que chaque être humain a d’unique, pour tout ce qui est compatible avec l’amour. Cette foi dit que la vie d’éternité avec Dieu n’évacue pas ce qui est humain. L’union avec Dieu la plus complète qui se puisse imaginer n’est pas au prix de la différence. Si Dieu appelle chacun par son nom, c’est que, dans la vie avec lui, nous pourrons aussi le faire. Nous retrouverons ceux que nous avons aimés. Nourri de la foi des premiers chrétiens, Dostoïevski pouvait écrire à la fin des Frères Karamazov : « Nous ressusciterons, et nous nous reverrons, nous nous raconterons joyeusement ce qui s’est passé. » Refuser la résurrection du corps reviendrait à défigurer le Dieu de l’Évangile et son projet pour les humains, car ce Dieu-là ne tolère pas seulement la différence, il la désire, il la promeut et il lui donne un avenir.

De tout cela, Irénée était persuadé : « Comment peuvent-ils prétendre que la chair est incapable de recevoir le don de Dieu consistant dans la vie éternelle, alors qu’elle est nourrie du sang et du corps du Christ ? » (Voir AH Livre IV, 18, 4.) Par l’Eucharistie, la vie du Ressuscité ne touche pas seulement notre esprit, elle n’entre pas seulement en nous par nos oreilles comme une idée. C’est véritablement notre corps que cette nourriture atteint. Irénée soulignait que les chrétiens proclamaient « d’une façon harmonieuse la communion et l’union de la chair et de l’Esprit. Car, de même que le pain qui vient de la terre, après avoir reçu l’invocation de Dieu, n’est plus pain ordinaire, mais Eucharistie, constituée de deux choses, l’une terrestre et l’autre céleste, de même nos corps qui participent à l’Eucharistie ne sont plus corruptibles, puisqu’ils ont l’espérance de la résurrection » (AH, Livre IV, 18, 5).

Discerner la vocation du créé
La participation à l’Eucharistie devient ainsi une manière de proclamer que le monde a un sens. Le croyant y discerne la vocation de toute la création qui n’est pas un destin de mort, mais de transformation, car l’Eucharistie chante la victoire de la vie. Il y a bien passage par la mort : c’est là qu’aura lieu la transformation. Mais un germe a été semé dans le chrétien, qu’un devancier d’Irénée, Ignace d’Antioche, se référant à l’Eucharistie, avait appelé « un remède d’immortalité ». Recevoir le corps eucharistique du Christ, sa vie de Ressuscité, c’est se laisser accueillir dans cet espace où la mort n’existe plus et où l’Esprit suggère « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2, 9).

Eucharistie et responsabilité sociale
Sans être totalement absent chez Irénée, un autre aspect de l’Eucharistie sera abondamment commenté par les Pères des IIIe et IVe siècles : célébrer l’Eucharistie c’est prendre conscience de notre responsabilité sociale. Si nous devenons le Corps du Christ en participant à l’Eucharistie, si nous sommes réellement membres les uns des autres, alors nous ne pouvons plus nous comporter comme si nous n’étions pas concernés par ceux qui sont dans le besoin. Ainsi, chez les premiers chrétiens, naît la tradition d’aller à l’Eucharistie en apportant une offrande pour les pauvres (ce qui est devenu la collecte), tant il est vrai qu’en christianisme toute vraie mystique conduit à poser des actes.
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Message par Joss Mar 1 Mar 2011 - 16:43

Adèle a écrit:Oui... ... ...pour chaque messe,la pensée avait effleuré mon esprit..Mais tout dépend comment on définit l'Eucharistie..Si on cite par ex.le Père GUY GILBERT qui "fait descendre l'Amour dans ses mains nues",eh bien,le Christ n'agonise pas à chaque messe,au contraire !!! puisque c'est un rendez-vous d'amour entre le Christ et nous.
Peut-être que le Christ agonise quand on fait semblant de communier
Peut-être que le Christ agonise quand on se bagarre au sujet de son Corps eucharistique(l'oecuménisme à la traîne,divisions au sein de l'Eglise catholique à propos du rituel liturgique eucharistique...)
Jésus en agonie jusqu'à la fin du monde 3944_view
Bah oui, tu le vois là, l'Amour (Jésus) qui descend dans les mains nues du prêtre pour s''unir à ce pain azyme (l'hostie) pour s'unir à nous

On est bien dans le sacrifice éternel de la messe

Ce que confirme le vénérable père LAMY :

quand il est debout
sur l'autel, pendant la messe ; je touche son côté, et je sens la
plaie du côté et ses côtes à travers son manteau
quand j'élève l'hostie. Je la pose et l'appuie contre son côté

..... le rôle mystiques est de plonger leur regard de foi dans les mystères divins et d'agrandir nos yeux de taupes

Le père LAMY ne fait que voir ce que nous ont dit les Pères de l'Eglise, à savoir que l'Eucharistie sort du côté sanglant du Christ

On est bien dans le sacrifice éternel de la messe..... que confirment PADRE PIO et bien d'autres
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Message par sourire Mar 1 Mar 2011 - 20:32

Jésus a agonisé en quelques heures.
Un peu plus lentement que les autres crucifiés, car on ne lui avait pas brisé les jambes et donc, il a "tenu" à peine plus que la "normale.

Par contre son sacrifice à la croix est valable encore aujourd'hui pour nous sauver.

Choquant pour les païens, folie pour les juifs, pour nous chrétiens, son sacrifice est une puissance de Dieu pour quiconque croit.


Jésus a vaincu la mort et il est ressuscité.
Il a prit sur lui le châtiment (de mort) qui devait nous revenir, afin de nous obtenir la vie Éternelle pour toujours auprès de lui et du Père.
Il a payé le prix de nos péchés, et son sacrifice nous rend pur, digne, justifié, sanctifié.

Il est maintenant assis à la droite de Dieu pour toute Éternité et il prie pour nous.
Comme il l'était déjà avant de venir sur la terre, depuis toujours
Il a par contre renoncé pendant 30 ans et des poussières (son séjour en chair sur la terre) à la gloire céleste.
Mais il est en même temps, chaque jour auprès de nous, comme il nous l'a promis.

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Message par Invité Mar 1 Mar 2011 - 20:48

une petite remarque qui traverse subitement mes neurones
Si Jésus est réelllement à l'agonie jusqu'à la fin du monde,
il n'y a aucun bienheureux au Ciel tant que dure son agonie..
le Paradis ne peut pas exister actuellement
Or Il a dit au bon larron=aujourd'hui tu seras avec moi au paradis
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Message par Fée Violine Mar 1 Mar 2011 - 21:05

Sourire a écrit:
Jésus a agonisé en quelques heures.
Un peu plus lentement que les autres crucifiés, car on ne lui avait pas brisé les jambes et donc, il a "tenu" à peine plus que la "normale.
Au contraire, il est mort beaucoup plus vite que les crucifiés habituels, qui agonisaient parfois pendant des jours.
Et le Vendredi saint, quand les soldats romains sont venus voir où en étaient les choses, ils ont été surpris de le trouver déjà mort, et ils n'ont pas eu besoin de lui donner le coup de grâce (briser les jambes d'un crucifié l'amène à mourir presque aussitôt d'étouffement).

Cela dit, Adèle, la phrase sur "Jésus en agonie jusqu'à la fin du monde" est juste une phrase de Pascal.
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Message par Joss Mar 1 Mar 2011 - 21:13

Adèle a écrit:une petite remarque qui traverse subitement mes neurones
Si Jésus est réelllement à l'agonie jusqu'à la fin du monde,
il n'y a aucun bienheureux au Ciel tant que dure son agonie..
le Paradis ne peut pas exister actuellement
Or Il a dit au bon larron=aujourd'hui tu seras avec moi au paradis

14. Pour cela, il convient d'ajouter que la passion expiatoire du Christ est renouvelée et d'une manière continue et s'accomplit dans son corps mystique, qui est l'Eglise.

MISERENTISSIMUS Redemptor Encyclique du pape Pie XI
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Message par Joss Mar 1 Mar 2011 - 21:23

Si "la passion expiatoire du Christ n'était pas renouvelée d'une manière continue et ne s'accomplissait pas dans son corps mystique, qui est l'Eglise"

que signifierait cela :
MIRACLES EUCHARISTIQUES
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Message par Joss Mar 1 Mar 2011 - 21:39

PS demain, je chercherai un très beau texte là-dessus que j'ai dans ma bibliothèque
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Message par Invité Mar 1 Mar 2011 - 21:41

Pour citer encore Guy Gilbert,à propos des moines de Thibérine,il parle d'eucharisties VIVANTES...
les miracles eucharistiques pourraient signifier que notre interprétation de l'Eucharistie n'est pas totale
l'Eglise a eu des interprétations différentes de l'Eucharistie au cours des siècles ! ! !
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Message par Joss Mar 1 Mar 2011 - 21:50

Adèle a écrit:Pour citer encore Guy Gilbert,à propos des moines de Thibérine,il parle d'eucharisties VIVANTES...

Tout-à-fait !!

Rom. 12
1 Je vous exhorte donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos
corps comme une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c'est là le culte
spirituel que vous lui devez.

LIRE COMMENT :
http://jeveuxvoirdieu.blogspot.com/2010/05/partie-iii-contemplation-et-vie_24.html
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Message par Marc Mar 1 Mar 2011 - 22:12

Quelques passages du magistère que j'ai trouvé par-ci par là :

C'est "l'amour jusqu'à la fin" (Jn 13,1) qui confère sa valeur de rédemption et de réparation, d'expiation et de satisfaction au sacrifice du Christ. Il nous a tous connus et aimés dans l'offrande de sa vie (cf. Ga 2,20 Ep 5,2 5,25). "L'amour du Christ nous presse, à la pensée que, si un seul est mort pour tous, alors tous sont morts" (2Co 5,14). Aucun homme, fût-il le plus saint, n'était en mesure de prendre sur lui les péchés de tous les hommes et de s'offrir en sacrifice pour tous. L'existence dans le Christ de la Personne divine du Fils, qui dépasse et, en même temps, embrasse toutes les personnes humaines, et qui le constitue Tête de toute l'humanité, rend possible son sacrifice rédempteur pour tous. (CEC. 616)

"Moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi" (Jn 12,32). L'élévation sur la Croix signifie et annonce l'élévation de l'Ascension au ciel. Elle en est le début. Jésus-Christ, l'unique Prêtre de l'Alliance nouvelle et éternelle, n'est pas "entré dans un sanctuaire fait de mains d'hommes ... mais dans le ciel, afin de paraître maintenant à la face de Dieu en notre faveur" (He 7,24). Au ciel le Christ exerce en permanence son sacerdoce, "étant toujours vivant pour intercéder en faveur de ceux qui par lui s'avancent vers Dieu" (He 9,25). Comme "grand prêtre des biens à venir" (He 9,11), il est le centre et l'acteur principal de la liturgie qui honore le Père dans les cieux (cf. Ap 4,6-11). (Catéchisme Eglise Cath. 662)
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Message par Invité Mar 1 Mar 2011 - 22:26

Wink Merci Marc !
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Message par Marc Mar 1 Mar 2011 - 22:39

Wink
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Message par Joss Mer 2 Mar 2011 - 8:44

Adèle a écrit:
les miracles eucharistiques pourraient signifier que notre interprétation de l'Eucharistie n'est pas totale

Non, ce sont des signes pour affermir notre foi. Pour preuve, si tu descends en bas de cette page pour lire les circonstances des des miracles eucharistiques à travers les siècles :

http://prophetesetmystiques.blogspot.com/2009/12/miracles-eucharistiques.html

......tu constatera que souvent, le prêtre qui officiait ne croyait pas que le pain de l'hostie devenait vraiment corps et sang de Jésus au moment de la consécration.

l'Eglise a eu des interprétations différentes de l'Eucharistie au cours des siècles ! ! !
Non


Quelques citations des Pères de l'Eglise sur l'Eucharistie :

«Ce pain (eucharistique), dit Saint Ignace d'Antioche , est un remède d'immortalité, un antidote destiné à nous préserver de la mort et à nous assurer pour toujours la vie en Jésus-Christ».

L'Eucharistie selon Justin martyr est l'aliment dont notre sang et notre chair sont nourris en vue de la transformation.

« Nos corps, dit aussi Saint Irénée, lorsqu'ils ont reçu l'Eucharistie, ne sont plus corruptibles, mais ils ont l'espérance de la résurrection et de l'éternité » ; et plus loin : « nos corps qui sont nourris par eux (le corps et le sang du Christ), mis en terre et dissous par la corruption, ressusciteront en leur temps ».

Saint Cyprien fait remarquer que la dernière Cène du Sauveur a eu lieu à la fin de la journée, circa verperam diei », pour indiquer de la sorte que le monde touchait à sa fin, « ut hora ipsa sacrifici ostenderet occasum et vesperam mundi » ; mais les chrétiens doivent la célébrer le matin en pensant à la résurrection : « nos autem resurrectionem Domine mane celebramus ».

Saint Athanase déclare pareillement que «du pain céleste de la vie à venir, l'immortalité, nous recevons les prémisses dans la communion » ; et

Saint Grégoire de Nysse dans son Discours catéchétique : « Notre corps ne peut être admis à l'immortalité, si son étroite union avec l'être immortel ne le fait participer à l'incorruptibilité », car le remède, c'est précisément ce corps glorieux qui s'est montré plus fort que la mort et qui est devenu pour nous la source de vie. Comme un peu de levain, selon la parole de l'apôtre, s'assimile toute la pâte, ainsi le corps (du Christ) élevé par Dieu à l'immortalité, une fois introduit dans le nôtre, le change et le transforme tout entier en sa propre substance ».

Saint Ambroise, à son tour, se réfère à Saint Paul (1ère Cor. XV, 44) pour enseigner que le corps eucharistique, parce qu'il est corps de Dieu, est corps Spirituel ou pneumatique .

Faut-il enfin rappeler que selon Saint Augustin, si le Christ à la Cène peut prendre son corps dans ses mains pour l'offrir aux apôtres, c'est que l'humanité du Christ n'est pas tout entière contenue dans son corps de chair et qu'il y a en lui un autre corps, celui précisément qui est figuré par le pain et qu'il faut entendre « inivisibiliter » ?

(Le rite de l'Epiclèse a son fondement scripturaire dans cette parole de Saint Paul : « afin que l'oblation des Gentils, sanctifiée par l'Esprit Saint, devienne un sacrifice agréable d'odeur » (Rom. XV, 16).

POUR LA CENE DES PROTESTANTS :

Saint Cyprien
estimait, en se référant à sa thèse sur l'invalidité du baptême des hérétiques, qu'une oblation ne peut être sanctifiée là où manque l'Esprit Saint .

Saint Cyrille de Jérusalem rapprochait l'épiclèse eucharistique de l'épiclèse de la confirmation, en ce qui concerne l'huile, et de l'épiclèse du baptême en ce qui concerne l'eau ; l'eau, l'huile et le pain dans chacun des sacrements de l'Eglise ne reçoivent que de l'Esprit leur vertu sanctifiante.

« Sans l'Esprit qui la sanctifie, disait Saint Basile , la chair du Christ serait sans vertu sanctifiante ».


Pareillement Saint Jérôme : « le pain du seigneur dans lequel le corps du Sauveur est montré... et le calice sacré... sont sanctifiés par l'invocation et la venue de l'Esprit » .

Saint Jean Damascène va plus loin et paraît attribuer la transsubstantiation elle-même à l'intervention de l'Esprit : « Comment le pain devient-il le corps du Christ ? Je te réponds : l'Esprit Saint survient et produit ce qui est inexprimable et incompréhensible »

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Message par sourire Mer 2 Mar 2011 - 20:55

Fée Violine a écrit:Sourire a écrit:
Jésus a agonisé en quelques heures.
Un peu plus lentement que les autres crucifiés, car on ne lui avait pas brisé les jambes et donc, il a "tenu" à peine plus que la "normale.
Au contraire, il est mort beaucoup plus vite que les crucifiés habituels, qui agonisaient parfois pendant des jours.
Et le Vendredi saint, quand les soldats romains sont venus voir où en étaient les choses, ils ont été surpris de le trouver déjà mort, et ils n'ont pas eu besoin de lui donner le coup de grâce (briser les jambes d'un crucifié l'amène à mourir presque aussitôt d'étouffement).
Merci pour tes précisions, et ta rectification, Fée ! laughing

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