MARTHE ET MARIE


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Retraite dans la ville 2011 (bon Carême)

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Message par Marc Mer 9 Mar 2011 - 6:14

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La Parole de Dieu

« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. »

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, chapitre 6, verset 6.


La méditation

C'est
bientôt le printemps, et il faudrait m'enfermer ? Le soleil donne
enfin, et j'irais me cacher ? S'enterrer chez soi, quand tout nous
invite à sortir, voilà une drôle de façon de commencer le carême. Moi
qui voulais enfin fuir ce qui s'empile et s'encrasse au fond de la
maison, sous le lit, sur mon bureau : Les livres que je
n'ai pas lus, les chaussettes non triées, la vaisselle pas rangée. Un
amas de choses qui ne sont pas bien en ordre, qui attendront plus tard
et qu'on aimerait tant oublier.


Au fond de mon cœur aussi, il y a bien des choses empilées : des
querelles qui couvent, des pardons en attente, des blessures mal
refermées. On n'aime pas toujours se retirer dans ces coins-là de nos
vies, on préfère ignorer ces lieux terrés en nous, cachés derrière des
portes fermées à double tour.


Pourtant c'est là, précisément, que le Seigneur me demande d'aller
aujourd'hui : dans les recoins cachés de ma vie. « Retire-toi au fond de
ta maison ». Ne reste pas là, sur le seuil, franchis une à une les
portes, les plus faciles à ouvrir d'abord. Retrouve ces lieux où il fait
bon séjourner : ces pièces familières, accueillantes. Celles
qu'apprécient tes amis, ta famille, où brillent tes qualités. Puis
continue, et atteins d'autres chambres, plus intimes : les sentiments
que tu ne partages qu'à peu
de monde, les secrets, les faiblesses. Et au fond, tout au fond,
parviens jusqu'à cette porte fermée.


L'ouvrir te semble peut-être imprudent. Tout ce qui, derrière, est
si mal rangé ne risque-t-il pas de me tomber dessus, de me blesser, de
me salir ? Sache pourtant que la plus belle des rencontres t'attend
derrière la porte. Car le Christ s'y tient caché. Il a déserté le jardin
ensoleillé, le séjour accueillant, l'appartement témoin. Il te devance
là, dans la pièce retirée.


Ouvrirai-je ? Mais de quoi ai-je peur ? Lorsque les disciples, par
crainte, s'enfermèrent dans une chambre hermétiquement close, après la
résurrection, le Seigneur n'a pas hésité à venir, au milieu d'eux. Leur
vie était pleine d'ombre et de doutes, et c'est dans cette pièce obscure
que le Christ est venu porter la lumière de sa résurrection :
« Confiance, c'est moi ! ». Si ça a marché pour eux, pourquoi pas pour
moi ? Dieu ne viendrait-il pas dans ce qu'il y a de plus renfermé en
moi ? Irai-je courir
ailleurs que là où il m'attend ?


D'ailleurs, c'est bien là, précisément, qu'il me sera utile. Le
ménage, je l'ai déjà fait vingt fois dans le salon. Devant la maison, la
pelouse est impeccable. J'ai sauvé les apparences, en façade, rien à
redire. Mais ce temps de carême n'a rien à voir avec un ravalement de
façade, ou de la décoration intérieure. Il nous invite plutôt à aérer
jusqu'à cette dernière pièce de la maison, laisser s'y engouffrer le
souffle vif des premiers beaux jours.


Ici, ce n'est plus moi qui accueille, c'est Lui qui m'accueille.
Cette pièce cachée au fond de moi, Il la connaît bien mieux que moi.
C'est elle qui l'intéresse, car c'est là où il y a le plus à faire.
Ranger, réparer, trier : un vrai nettoyage de printemps.

Il est grand temps de venir rejoindre le Christ dans la pièce du
fond, pour lui prêter main-forte. Pas de doute, avec lui, ça va
déménager. C'est lui qui fera le boulot. Il suffira juste de l'en prier
et de le suivre.


Qui sait ? Avec lui, peut-être oserai-je m'attaquer à cette suite de
nœuds compliqués qui paralysent certaines relations ? Avec son aide,
peut-être arriverai-je à mettre le doigt sur l'une ou l'autre blessure,
pour lui demander de les guérir ? Avec sa force, peut-être même que je
retaperai deux ou trois meubles, des vieilleries enfouies en moi, des
vieux talents oubliés, cachés dans un linge. Avec sa douceur, je
retrouverai du neuf enfoui sous la poussière, pour le faire briller
dehors, au grand
jour de ma vie.


Se retirer tout au fond, juste un moment. Pour se cacher un temps, à
la fraîcheur de l'ombre et parler sans crainte à Celui qu'au salon, ou
au jardin, je n'aurais que croisé.

Cette pièce sera notre secret pendant tout ce carême. Cette porte,
nous seuls, lui et moi, en avons la clef. Personne ne saura ce qui se
tramera en cachette, jour après jour au fond de ma maison. Tout juste un
peu de bruit en sourdine : des meubles qu'on déplace, des affaires
qu'on retape, un chantier enfoui en moi. Quelque chose comme une
résurrection, qui monte du plus profond de mon être, pour faire de mes
tombeaux le plus beau des jardins de Pâques.
Retrouvez aussi la méditation de l'évangile... en photos !
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Dernière édition par Marc le Jeu 5 Mai 2011 - 15:19, édité 1 fois
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Message par Fée Violine Lun 21 Mar 2011 - 19:44

La méditation d'aujourd'hui est très chouette:

La logique de la lumière

La Parole de Dieu
« Debout ! Resplendis : elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. »
Du livre du prophète Isaïe, chapitre 60, verset 1.

La méditation
Attention à la religion du serpent, cette religion adoptée par Adam et Eve au pied de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. C'est une religion de la méfiance, de la prétention de l'homme à se croire tout-puissant, une religion qui dresse l'homme en rival de Dieu. Au final, une religion qui précipite l'homme dans la chute. Tête première dans la morale du permis et du défendu, du pur et de l'impur. Alors que de hauts murs pour protéger le petit monde des parfaits, que de précautions pour ne pas se laisser contaminer par le grand Satan, que de règles minutieuses pour écarter tout risque de pollution. Une logique de « perfection » qui isole et exclut !

C'est le combat perdu d'avance du pur contre l'impur : comme d'un homme vêtu de blanc dans une cave à charbon.

« Lumière née de la lumière », le Christ, lui, obéit à une autre logique. Dans le coeur le plus noir de l'obscurité, la plus faible des lumières, la plus fragile flamme réussit à repousser les ténèbres, à faire triompher le jour sur la nuit, le matin de Pâques sur le Vendredi Saint.

Telle est la vertu de cette lumière que le Christ confie à l'homme par sa résurrection. Une lumière qui se propage, qui se fortifie d'être partagée, qu'on ne peut garder pour soi. Une lumière qui éclaire la route, et rend le coeur tout brûlant.

La lumière du Christ obéit à la logique de l'amour plus fort que la mort.


Dernière édition par Fée Violine le Lun 21 Mar 2011 - 22:42, édité 1 fois
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Message par Marc Lun 21 Mar 2011 - 19:45

Oui c'est vrai je l'ai lu ce matin.
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Message par Marc Lun 21 Mar 2011 - 19:48

Mon ancienne assemblée évangélique était vraiment très puritaine. Je n'ai pas oublié les ravage que cela peut causer chez un individu. Un jour je témoignerais plus en détail de ce qui s'y passait.
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Message par Fée Violine Lun 21 Mar 2011 - 22:40

Celle d'hier était chouette aussi:
Lumière divine, mode d'emploi

La Parole de Dieu
« Jésus fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. »
évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, au chapitre 17, verset 1 et suivants.

La méditation
Des questions ? J'en ai à poser à ce texte. Franchement, je serais le Fils de Dieu, je m'y serais pris autrement que Jésus. Je ne me serais pas privé de rappeler mon titre et la gloire qui l'accompagne, histoire que les hommes me prennent enfin au sérieux. Aussi bien, je ne me serais pas contenté d'une seule transfiguration, j'en aurais parsemé l'Evangile ! D'où la question à première vue paradoxale devant un tel texte : « Pourquoi Jésus est-il finalement si peu porté sur le spectaculaire ? » Au point même de commander aux témoins de sa puissance de guérison, c'est constant dans les évangiles, de ne rien en dire autour d'eux ?

Mais alors : « Pourquoi aujourd'hui cette métamorphose incroyable de Jésus sur la montagne ? ».

La première raison, c'est que naturellement, cela va d'abord changer le regard des disciples. Comme le marin pris dans la brume saisit d'un coup sa position grâce à une brève déchirure dans le ciel qui dégage son horizon, les disciples vont saisir de Jésus quelque chose d'autre que ce que leurs yeux jusque là leur empêchaient de voir, qu'ils avaient peut-être au mieux soupçonné.

Mais il y a une autre réponse qui s'impose, plus décisive peut-être. Jésus veut se montrer à ses proches dans sa gloire parce qu'il est à la veille d'être traité comme le dernier des parias.

Il se manifeste dans l'éclat de la lumière divine pour souligner que c'est bien en Fils de Dieu et librement qu'il assume ce chemin d'abaissement.

C'est cela qui est le plus incroyable ! Et c'est cela, croire, pour un chrétien ! Et c'est donc bien un scandale et une folie aux yeux de beaucoup.

En effet, la première indication que nous tirons de ce passage de l'évangile de Matthieu est que nous ne pouvons séparer cette rencontre de Jésus en gloire de l'acceptation de la croix. Juste avant sa Transfiguration, Jésus vient de déclarer : « Si quelqu'un veut me suivre (…), qu'il prenne sa croix et qu'il me suive ». (Chapitre 16, verset 24). C'est clair : Jésus est en route pour Jérusalem où l'attend sa Passion et sa mort sur une croix, le supplice réservé aux esclaves. Mais pourquoi accepter de passer par le temps de l'épreuve, de l'échec, de la croix ?

J'habite dans un quartier de Lille où la misère prend souvent le visage d'amis très proches, avec son cortège quotidien de violences, de règlements de compte, de trahisons ; avec ses tentations d'alcool, de « je m'en foutisme », de ressentiment. Des vies marquées par des échecs répétés. Difficile à supporter, inacceptable direz-vous. Et pourtant, c'est leur chemin, celui aussi de leurs compagnons de route, c'est donc le nôtre. C'est là où le Christ nous donne rendez-vous, parce qu'il a lui-même emprunté ce chemin. Il nous attend avec une infinie patience là et nulle part ailleurs.

Il est vraiment des nôtres, jusqu'au bout. Dans la merveille et l'obscur de nos vies.

Ici, alors, nous pouvons le rejoindre. Alors, les mêmes amis, dans la clarté de son amour, deviennent capables de gestes bouleversants de partage, de pardon, de tendresse. La grande aventure de la fraternité et de la quête de Dieu s'ouvre devant eux. Leur visage s'éclaire et dans leur regard naguère éteint, il y a comme de la lumière.

Notre expérience nous le confirme : c'est à l'heure où le doute nous envahit, où nous nous heurtons à la dureté de la vie, à son injustice et à notre faiblesse, quand on ne sait plus comment s'y prendre, quoi faire, c'est là que Jésus nous précède. Il nous reste à dire, comme Jésus sur la croix, au moment de rendre l'esprit : « Entre tes mains, Père, je remets tout » (Evangile de Luc, chapitre 23, verset 46). Dans le geste d'abandon confiant qui est celui de l'enfant entre les bras qui s'ouvrent pour l'accueillir.

Notre vie en est éclairée.

Eclairée par cette Parole qui prend corps en Jésus et dont la présence transforme, transfigure une communauté de destin subi en une libre et fraternelle communion pour la vie.
Communion fidèle à la prière et au service des frères.
Dans ce récit de la transfiguration, comme dans nos vies, c'est l'Esprit de Dieu en nous qui authentifie à travers telle rencontre, tel événement, telle parole, la présence du Fils bien-aimé.
Jésus, lui, le visage même de l'Amour du Père.
Jésus, lui, le Ressuscité.
Rayonnant comme mille soleils.
du frère Jean-Pierre Mérimée, op, prêtre ouvrier.
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Message par Fée Violine Mar 22 Mar 2011 - 22:32

La méditation d'aujourd'hui:

La Parole de Dieu
« Relevez-vous et n'ayez pas peur ! »
évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, chapitre 17, verset 7.

La méditation
La logique du frère

Nous sommes aujourd’hui pris dans une tension souvent difficile à vivre.
La culture chrétienne a, en effet, au cours des siècles, façonné l’homme dans ce qu’il avait d’unique et pensé le modèle d’une « personne » autonome, singulière, libre de ses choix. La caricature de cette libération de la personne est un individualisme exacerbé : « Ce que je vis, c’est mon choix. Ce que tu vis, c’est ton problème ».
Jésus, lui, n’est jamais seul.
Son identité de Fils bien-aimé du Père se révèle sur la montagne à ceux qu’il prend avec lui : Pierre, Jacques et Jean. Les mêmes qui seront avec lui dans le jardin de l’Agonie. De piètres compagnons : ils dorment. Que la Sainte Face leur apparaisse glorieuse ou défigurée, ils dorment. Ils dorment pour oublier leur peur, comme nous. Et quand nous ne dormons pas, nous sommes affairés à nous réaliser. Soumis à la logique implacable de l’élimination du plus faible, de l’exclusion de celui qui ne s’adapte pas assez vite au changement, du soupçon envers celui qui ne nous ressemble pas. Jésus va nous apprendre une autre logique, la logique de la fraternité, celle sur laquelle il va bâtir son Église.
Logique de la peur surmontée, de la confiance, de l’attention au plus faible, de l’accueil de celui qui est différent, logique de la prière, où nous recevant d’un autre, du tout Autre, nous pouvons enfin nous réaliser en plénitude.
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Message par Marc Mer 23 Mar 2011 - 4:19

La Parole de Dieu

« Justice et paix s'embrassent. »
Psaume 84, verset 11.

La méditation

C'est l'histoire de notre voisin Jules, à Lille. Sa cousine a été agressée par un jeune épileptique à la jugeotte un peu limitée, Jean-Luc. Alors qu'il vient sonner à notre porte, à peine libéré de prison, Jules le reconnaît et veut lui faire la peau. Il lui interdit de paraître à proximité.

Jules tient l'harmonium à la messe. Un assez long temps après, il vient nous trouver, un soir. Il dit : « Jean-Luc peut revenir, je ne lui ferai aucun mal ». Il ajoute : « J'aimerais qu'il vienne à la messe, et qu'il se mette près de moi ». Ce qui se fait, en prenant un minimum de précautions tout de même. Au moment du baiser de paix, Jules se tourne vers Jean-Luc, le prend dans ses bras et lui donne la paix du Christ. Justice et paix s'embrassent !

Mais, pour que la justice des hommes ne soit pas génératrice de troubles, de ressentiments, il faut que ses balances soient exactes, que la justice sonne juste.

De même, une paix qui serait le fruit d'une démission, d'une lâcheté, une paix qui se conclurait aux dépens du plus faible, comment pourrait-elle ne pas être grosse de conflits à venir ?

Une paix juste ? Une justice paisible ? Le Christ sait bien que nous sommes toujours à tâtonner entre trop grande rigueur et laxisme, entre bellicisme et lâcheté. Mais il nous sauve d'un règlement de compte sans fin en nous apprenant à pardonner comme il nous pardonne : « Remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs », c'est le Notre Père : ça change tout.
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Message par Marc Jeu 24 Mar 2011 - 6:41

La Parole de Dieu

« Amour et vérité se rencontrent. »
Psaume 84, verset 11.

La méditation

Que nous ayons vu ou pas le film : « Des hommes et des dieux », nous en connaissons peut-être l'histoire. Rien de spectaculaire. Mais seulement des moines en Algérie, fidèles à ceux auxquels ils avaient lié leur vie. L'amour d'un peuple qui vous accueille, l'amitié des familles, la fraternité qui passe les frontières d'une culture et d'une foi différentes. L'amour dans les gestes d'entraide réciproque, dans la foi célébrée par les chants des psaumes qui rythment leur quotidien.

Liés par cet amour, les moines vont rester au milieu des leurs, en dépit des menaces, jusqu'au don de leur vie.

Ils vont rester également au nom d'une certaine exigence de vérité : la vérité que nous propose le Christ. Celle dont notre frère Pierre Claverie, évêque martyr d'Oran, a pu écrire : « Je ne possède pas la vérité ; j'ai besoin de la vérité des autres ».

Une vérité qui s'enrichisse de la rencontre avec celui qui croit autrement.

L'amour et la vérité que le Christ met en nos coeurs ont en effet ceci de particulier qu'ils ne peuvent se vivre que dans la recherche têtue de la communion avec l'humanité plurielle.

La communion : ce moment du film où chacun des visages des moines apparaît l'un après l'autre en gros plan. Pas un qui se ressemble, et tous pris dans une même lumière faite d'une paix et d'une joie inexplicables.

« Amour et vérité se rencontrent » chante le psaume 84. Cette rencontre, c'est le Christ à Tibhirine.
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Message par Marc Sam 26 Mar 2011 - 6:55

La Parole de Dieu

« Ils condamneront le fils de l'homme à mort et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, chapitre 20, versets 18 et 19.

La méditation

Nous y voilà. Jésus révèle qui il est, comment ce qu'il a vécu – ses paroles, ses actes, sa manière d'aimer – va traverser la mort, la renverser. Auparavant, il aura à affronter l'humiliation, la dérision, la solitude, jusqu'à ce cri d'épuisement: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

Pour lui répondre, les élites et le pouvoir religieux ont fait parler leur Dieu, le Dieu des plus forts.

Or, Jésus avait été annoncé par Abraham, le père des croyants, par Moïse le libérateur du peuple hébreu, et par les prophètes jusqu'à Jean le Baptiste. Une immense attente, fruit d'une longue préparation des esprits et des coeurs, habite le peuple de l'Alliance. Le Messie ! C'est lui qui va le sauver de tous les esclavages d'aujourd'hui. Tout ce travail de pédagogie a abouti chez quelques-uns, peu nombreux mais essentiels à la réussite du projet divin : Jean-Baptiste, Marie, Joseph, et quelques autres qui vont accueillir dans la foi reçue de leur peuple la venue du Fils de l'homme, Dieu-avec-nous.

Aujourd'hui, nous sommes les héritiers de cette histoire d'amour entre Dieu et les hommes, en responsabilité d'avoir à notre tour à transmettre la Bonne Nouvelle de Jésus, le Christ, si nous ne voulons pas qu'une fois encore, ce soit le Dieu des plus forts qui semble l'emporter.
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Message par Marc Dim 27 Mar 2011 - 10:37

La Parole de Dieu

« Une femme de la Samarie vient puiser de l'eau. Jésus lui dit : "Donne-moi à boire." »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean, chapitre 4, verset 7.

La méditation

Elle avait aperçu de loin cet inconnu, tandis qu'elle arrivait dans la plaine de Samarie, la cruche sur la tête, en quête de l'eau quotidienne. L'Evangile ne dit pas son nom. Celui qui a été fixé à jamais, c'est « la Samaritaine » au destin unique, cette femme qui s'est trouvée un jour face à face avec le Christ qui l'attendait à son insu. Comme il attend encore chacun de nous à des tournants précis.

Il est midi. Il fait chaud. Cet homme est là, seul, visiblement fatigué, assis près du puits, l'étape habituelle des longues marches dans ces pays vite brûlés par le soleil. Il n'a rien pour puiser à cette source profonde – près de 30 mètres dit-on – et demande à boire sans préalable, comme quelqu'un qui n'en peut plus. Quoi de plus naturel ? Quoi de plus humblement humain ? Il n'est pas dit qu'elle refuse, c'est peu vraisemblable, surtout en Orient. Mais avant le geste rapide d'une femme habituée à ce genre de service, voilà que l'étranger engage un dialogue inattendu. Il semble oublier complètement sa fatigue et se met à parler de Dieu, du « don de Dieu ». Il propose même, au lieu de boire, de satisfaire sa soif à elle, avec une eau vive tirée on ne sait d'où. Que veut-il bien dire ? Peut-il trouver mieux que le puits de notre père Jacob ? Pour qui se prend-il ?

La Samaritaine a les pieds bien sur terre, elle sait, comme toutes les femmes de ce temps et de ce pays, ce que représente le don de l'eau, la valeur d'une source au milieu du désert ou simplement d'une plaine sèche, la servitude que représente pour elle cette route journalière pour puiser la ration vitale, elle connaît tout cela bien plus que le don de Dieu ! Et beaucoup de nos contemporains dans les pays pauvres d'Afrique et d'ailleurs, loin de nos salles de bain confortables et de nos gaspillages, expérimentent encore aujourd'hui qu'il n'est pas si facile de penser à Dieu quand les nécessités les plus élémentaires vous manquent et vous collent littéralement à la terre.

Jésus sait bien tout cela, il connaît les problèmes de son temps et du nôtre. Il ne discute pas, mais parle avec douceur et autorité d'une eau nouvelle, d'une eau vive, qui chante et enchante, une eau qui reste sans cesse attachée à la source, et dont il dispose comme par miracle. Quelle image pouvait être plus parlante de la vraie vie, éveiller l'intérêt du corps et de l'âme ? C'est pour révéler cette eau-là qu'il devait traverser la Samarie, et non d'abord pour prendre le plus court chemin vers la Galilée. Il fallait qu'il se trouve à cet endroit-là, à cette heure-là, le coeur brûlant de miséricorde et du désir de révéler au monde, à cette femme en premier lieu, le vrai visage de l'amour.

Il ne dédaigne pas l'eau de la terre, non, il sait à quel point elle est indispensable à la vie.

Mais, aussi précieuse soit-elle, aussi graves soient les problèmes qui la concernent, « quiconque boit de cette eau aura encore soif ». Tout ce qui est terrestre est transitoire et incapable de combler les soifs les plus profondes de notre coeur. Car n'y a-t-il pas en chacun de nous un lieu secret qui aspire à l'infini ?... Jésus s'écriera un jour : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ! » (Saint Jean, Chapitre 7, verset 37). La source d'eau vive jaillissant en vie éternelle, c'est lui-même, c'est sa Parole qui nous révèle le Père ! Pour nous introduire dans cette plénitude de vie sans fin, pouvait-il y avoir meilleur signe que l'eau du baptême ? Oui, c'est par l'eau que l'Eglise accueille ses nouveaux enfants et les fait participer à la vie même du Christ en les plongeant dans sa mort et sa résurrection. Harmonie merveilleuse des réalités terrestres et célestes !

Mais qu'a bien pu comprendre la Samaritaine de cette mystérieuse promesse de vie éternelle, à travers une eau jaillissant à l'infini ? Sans doute s'est-elle trouvée, comme nous le sommes souvent devant les réalités spirituelles, au seuil de quelque chose qui la dépassait et la soulevait déjà au-dessus d'elle-même. Deux soifs sont souvent en présence : la nôtre, à la mesure de la profondeur de notre pauvreté et parfois de notre détresse, et celle du Seigneur, sans mesure, car sa miséricorde est infinie.

Alors, si l'eau de notre vie nous semble certains jours une eau morte, ou si le torrent a été par trop dévastateur, si de multiples épreuves en viennent parfois troubler ou tarir le flot, il nous faut croire que le Christ est aussi présent sur notre route que sur celle de Samarie, et son Esprit toujours prêt à nous ouvrir le « puits des Ecritures », là où l'eau vive promise ne cesse de jaillir pour combler nos vraies soifs.
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Message par Marc Dim 3 Avr 2011 - 7:03

La Parole de Dieu

« Je suis venu en ce monde pour que ceux qui ne voient pas puissent voir. »
Évangile selon saint Jean, chapitre 9, verset 39.

La méditation

Il y a cinq ans, j'ai commencé à observer, à mes heures perdues, les oiseaux qui égayent le jardin de notre couvent, à Lille. Comme je n'y connaissais rien – ou si peu ! – j'ai commencé par me procurer une petite brochure, pour me faire une idée des différentes espèces qui peuplent les jardins de nos villes. Le B. A. BA. de l'ornithologie.

Il y a bien sûr beaucoup d'oiseaux qu'on ne reconnaît que si l'on y prête un peu d'attention. La nature a veillé à protéger les plus fragiles d'un manteau discret, mais il y en a beaucoup d'autres qui se drapent, au contraire, de couleurs vives. Parmi eux, il y a le geai des chênes. Il ne faut pas être bien malin pour identifier l'animal : sa taille, son plumage bigarré aux couleurs vives et surtout ce trait bleu vif qui souligne le contour des ailes le rendent repérable du premier coup d'oeil ; on le reconnaîtrait entre mille.

En découvrant dans cette brochure la planche qui lui était dédiée, je me suis dit : « Je n'ai jamais vu cet oiseau ». Je pensai que, probablement, il dédaignait de nicher chez nous. Un oiseau anticlérical, peut-être ? Mais à vrai dire, je n'ai pas simplement pensé que je n'avais jamais vu cet oiseau : j'en étais sûr ; s'il s'était présenté devant moi, je l'aurais vu !

Jésus dit dans l'évangile : « Du moment que vous dites : "Nous voyons !", votre péché demeure ».

Il n'a pas fallu cinq minutes pour que, juste sous ma fenêtre, sur une des branches du saule pleureur juste devant ma cellule, un geai vienne se poser. Il était là, avec son ventre brun teinté de rose, sa queue noire, ses yeux soulignés de blanc, sa moustache épaisse... et ce trait bleu vif que j'aurais juré quelques instants auparavant n'avoir jamais vu de ma vie. Il était là, à quelques mètres seulement, moqueur, et il me disait que si seulement j'avais daigné ouvrir les yeux, j'aurais fait sa connaissance depuis bien longtemps déjà.

Naturellement l'apparition de ce geai n'était nullement due à un hasard extraordinaire. En quelques jours, j'ai pu vérifier que l'oiseau est pour ainsi dire en résidence permanente dans le jardin... Il était simplement là et je ne le voyais pas.

Cinq ans ont passé et le geai est toujours là, aussi imposant et aussi bariolé qu'au premier jour. Il me rappelle à chaque rencontre qu'il fut un temps où je ne le connaissais pas et il m'enseigne que bien des choses plus secrètes, plus discrètes et pourtant plus importantes sont sans doute là, aujourd'hui, sous mes yeux, derrière le voile qui obscurcit encore mon regard. A son école, j'ai appris à nier, farouchement, qu'il faille voir pour croire : nous ne voyons trop souvent que ce que nous cherchons à voir, en délaissant le réel qui se découvre à nos yeux si seulement nous désirons en sonder la véritable profondeur.

Jésus dit dans l'évangile : « Je suis venu pour que ceux qui ne voient pas puissent voir. »

Si même le tape-à-l'oeil nous échappe parfois, comment se pourrait-il que nous imaginions voir ce qu'il y a de discret et de caché dans le monde, comme l'accenteur mouchet, ce petit oiseau craintif qui se réfugie dans les buissons dès le premier mouvement ? Lequel d'entre nous est tout à fait indemne de cet aveuglement qui nous empêche de reconnaître telle joie ou telle détresse, telle croissance ou telle crise dans le coeur de nos proches ? Sommes-nous capables de discerner la vie, lorsqu'elle se fraye péniblement un chemin au coeur de notre humanité ? Savons-nous reconnaître l'amour enfin, quand il décide de se manifester autrement que derrière la caricature hideuse dont il est trop souvent affublé ?

La formule de Saint-Exupéry est bien connue : « On ne voit bien qu'avec le coeur ; l'essentiel est invisible pour les yeux. » La formule est belle et elle a sa part de vérité. L'Écriture nous apprend cependant que le thème du coeur de pierre se conjugue souvent avec celui de la cécité, de la surdité et de la bêtise. Le coeur et l'intelligence, les oreilles et les yeux : c'est tout cela, et tout cela ensemble que Jésus guérissait.

Comment ? Le chemin qu'il nous propose n'est autre que celui de la foi : Jésus se donne à voir à ceux qui croient en lui. Ce n'est pas un hasard : il est « la lumière du monde ». Pas seulement un bon ophtalmo. Croire en Lui, c'est voir le monde tel qu'il est vraiment : habité et illuminé par sa lumière.

Le Christ Jésus ne nous demande pas de croire en Lui pour nous conduire hors du monde. Bien au contraire. S'il nous attire à Lui, c'est pour nous conduire au coeur du monde, dans l'épaisseur de notre monde, là même où brille sa lumière, en un lieu où nous entendrons des rires que nous n'avions jamais devinés, où nous verrons couler des larmes que nous n'avions jamais soupçonnées et où, secrètement, il se donne pour que les hommes aient la vie.

Le monde vu sous cette lumière n'est pas un autre monde. C'est notre monde. Sous un jour nouveau, simplement.
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Message par sourire Dim 3 Avr 2011 - 11:10

Amen !


Je ne sais si vous chantez aussi ce beau cantique, tiré du livre de Job(42:5)

Mon oreille avait entendu parler de toi,
Mais maintenant mon oeil te voit,
Maintenant mon oeil te voit,
Maintenant mon oeil te voit,
Jésus, mon Roi!
Désormais, je veux célébrer
Ton nom Seigneur,
Car maintenant mon oeil te voit,
Maintenant mon oeil te voit,
Maintenant mon oeil te voit,
Jésus, mon Roi!

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Message par Marc Jeu 7 Avr 2011 - 12:20

La Parole de Dieu

« Celui qui aime son frère demeure dans la lumière (...) Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres l'ont rendu aveugle. »
Première lettre de saint Jean, chapitre 2, versets 10 et 11.

La méditation

Saint Jean a le mérite de la clarté. Il a été le disciple bien-aimé de Jésus : il sait de quoi il parle quand il suggère que l'amour illumine.

C'est le même saint Jean qui nous enseigne presque d'un seul mouvement, dans sa première épître, que Dieu est amour et que Dieu est lumière. Comme si, au bout du compte, voir et aimer n'étaient qu'une seule et même chose.

Si cela est vrai, nous mesurons la portée inouïe des gestes de Jésus lorsqu'il rend la vue aux aveugles : il les arrache à l'obscurité du péché et de la violence pour les établir dans la sainteté, l'amour et la lumière. Il leur donne de « demeurer dans la lumière » pour qu'à leur tour ils deviennent lumière.

Une petite histoire : un jour de grand soleil, un petit garçon visite une église avec sa maman et fait avec elle l'inventaire des visages lumineux et colorés qui ornent les vitraux. Un vitrail de la Nativité, un autre pour l'Annonciation, sainte Thérèse… Ils arrivent dans une chapelle latérale inondée de soleil et le garçon demande : « Et lui, c'est qui ? » La maman ne sait pas et répond : « C'est un saint qui prie… Tu sais ce que c'est qu'un saint ? » Le garçon réfléchit quelques instants et répond : « C'est quelqu'un qui laisse passer la lumière ».
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Message par Marc Ven 8 Avr 2011 - 4:34

La Parole de Dieu

« Saul
se releva et, bien qu'il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. »
Livre des Actes des Apôtres, chapitre 9, verset 8.


La méditation

La scène se déroule quelque part à proximité de Damas, sur une de ces routes où parfois un vent de sable fait se plisser les yeux des voyageurs, jusqu'à paralyser leur marche. Mais ce n'est pas le sable qui aveugle Saul : il vient de sortir ébloui d'un sommeil trop prolongé ; il vient de quitter les ténèbres qu'il habitait ; il vient de se réveiller d'entre les morts, foudroyé par une lumière venant du ciel qui a resplendi autour de lui. Quelqu'un – Jésus-Christ – est entré dans sa vie – sans prévenir – et a projeté sur son coeur, sur son intelligence et sur ses yeux une lumière nouvelle, d'une intensité dépassant toute mesure.Saul vient de faire la rencontre de sa vie ; il lui faudra plusieurs jours pour se remettre, pour accueillir pleinement cette lumineuse présence et pour s'accoutumer au monde qu'il découvre soudainement sous un jour nouveau. Tout est transformé en lui et autour de lui par un amour dont il ignorait jusqu'à la possibilité. L'amour rend aveugle, dit-on. Dans le cas de Saul, c'est vrai à un titre très particulier. Mais la cécité de Saul n'est que très provisoire. Bientôt, à la prière d'Ananie, des écailles lui tomberont des yeux et il ouvrira vraiment les yeux comme pour la première fois. Un homme nouveau verra le jour : Paul.
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Message par Marc Sam 9 Avr 2011 - 7:43

La Parole de Dieu

« Jésus
lui-même s'approcha, et il marchait avec [les deux disciples] ; mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. »

Évangile selon saint Luc, chapitre 24, versets 15 et 16.


La méditation

Le Seigneur est là, à leurs côtés. Il est là et il fait route avec eux. Il est là et ils ne le voient pas.

De tous les disciples à qui Jésus s'est donné à voir dans la lumière de sa résurrection, ces deux-là, sur le chemin d'Emmaüs, sont les plus rétifs, les plus résistants. Abattus par la déception et la douleur, ils rentrent chez eux, en ressassant sans relâche le récit désespérant de l'arrestation et de la mort de Jésus : ils ont tout perdu dans cette histoire. Ils sont comme dans un tunnel ; ne leur demandez pas d'en sortir, ne leur demandez pas d'ouvrir les yeux.


Il faudra bien des explications – toute une catéchèse en vérité –, bien de la patience et bien de la douceur, un peu de pain et une bénédiction, pour que leurs coeurs se réchauffent et fondent finalement, pour qu'enfin leurs yeux s'ouvrent et qu'ils le reconnaissent. En travaillant à assouplir le coeur des deux disciples, Jésus leur ouvre les yeux et les établit dans la foi.


Bientôt, le Seigneur va s'éclipser. Il va prendre de la distance. Mais le coeur des deux disciples restera marqué par cette brûlure secrète laissée par le Ressuscité au soir du troisième jour. Ils sauront désormais voir et discerner, dans leur vie et dans le monde, la présence toujours fugace mais bien réelle de Jésus, la vraie lumière.
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Message par Marc Dim 10 Avr 2011 - 6:38

La Parole de Dieu

« Marie arriva à l'endroit où se trouvait Jésus ; dès qu'elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : "Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort." »
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean chapitre 11, verset 32.

La méditation

Lazare est mort. Ses soeurs, Marthe et Marie, accueillent les proches de la famille, tâchant ensemble de se consoler malgré la tristesse. Pourtant, dans cette foule, il manque un ami, Jésus de Nazareth, ce prédicateur itinérant sur le parcours duquel les aveugles voient, les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, parfois même les morts ressuscitent. Marthe et Marie l'envoient donc chercher. Qui sait ?

Peut-être trouvera-t-il un moyen de transformer encore leur vie comme il l'a fait depuis leur première rencontre. Marie, celle que la tradition identifie à Marie-Madeleine, sait bien de quoi il est capable même si, pour elle, il n'a pas été question de guérison miraculeuse. Ce que Jésus a fait pour elle valait bien plus. Marie, avant de connaître Jésus, plus personne ne la considérait. Pécheresse publique, tourmentée par de nombreux démons, elle n'était que l'ombre d'elle-même.

Et c'est un dernier acte d'amour qui l'a sauvée. Pourtant, alors qu'elle avait connu tant d'hommes avec qui l'espace d'un instant elle avait partagé un succédané d'amour, alors qu'elle ne s'estimait même plus elle-même, que pouvait-elle encore attendre de l'amour ?

De l'amour humain rien probablement, elle en a dévoyé toutes les formes. C'est d'un amour surhumain dont elle avait besoin, un amour de réparation intérieure. C'est ce qu'elle est allée chercher, un soir. Jésus dînait chez un voisin. Elle l'apprend, elle connaît la réputation de l'invité. On dit de lui que c'est un prophète, peut-être Jean le Baptiste, peut-être le Messie annoncé par les Écritures.

Peu importe à vrai dire, Marie s'est tellement fait tromper qu'elle peut bien tenter le tout pour le tout, même pour un charlatan. Elle prend son dernier flacon de parfum et court se jeter aux pieds de Jésus. Parce que si vraiment celui-là est le Fils de Dieu, c'est à lui que revient ce parfum de luxe, dernier témoin de la vie de ténèbres qu'elle a menée jusque-là. C'est à lui aussi que reviennent ses larmes, ses cheveux, tout son corps et son âme qu'elle veut voir revenir à la vie. Les convives s'étonnent de la passivité de Jésus. Connaissant la réputation de cette femme de mauvaise vie, il aurait dû rapidement la rabrouer et demander au maître de maison de la mettre dehors. Il n'en fait rien. Parce que, pour la première fois, la confiance dont a fait preuve Marie ne va pas être déçue. Cette vie qu'elle attendait, seul Jésus la lui donne. « Tes péchés ont été pardonnés. Ta foi t'a sauvée. Va en paix. ». C'est bien peu spectaculaire, mais c'est de cela dont avait besoin Marie. Elle avait besoin de savoir que sa vie ne s'arrêtait pas aux erreurs du passé, qu'elle était capable d'aimer et d'être aimée à nouveau.

Alors à ce Jésus qui l'a fait revivre, elle a tout donné. Elle l'a suivi et a rejoint le groupe des disciples. Elle est même allée plus loin et l'a fait entrer dans sa maison à Béthanie. Elle lui a fait connaître son frère Lazare et sa soeur, Marthe. Et entre cette fratrie et Jésus des liens particuliers se sont tissés, dépassant la relation ordinaire maître-disciples. Ce sont ainsi les seuls, avec le disciple bien-aimé, dont l'Évangile nous dit que Jésus les aimait.

Alors, à l'annonce de la mort de Lazare, il n'est pas étonnant que Jésus rebrousse chemin et aille retrouver ses amis. Il vient à nouveau à leur rencontre et il pleure avec eux. Jésus pleure. Dieu pleure. Mais au milieu de cette détresse, il demande aux deux soeurs ce même acte qui a fait revivre Marie, il y a bien longtemps, cet acte de confiance, d'abandon : « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ». Et pour que le monde croie qu'il est le maître de la Vie, qu'il est l'amour parfait qui fait revivre, qu'il est le Fils de Dieu, Jésus va aller jusqu'au tombeau de Lazare pour lui lancer cet appel : « Lazare, lève-toi, sors d'ici ! ». Cette résurrection fut pour la fraternité de Béthanie l'ultime témoignage de la divinité du Christ.

Mais Jésus allait réserver à Marie seule, le témoignage de sa victoire suprême sur la mort et le mal par sa propre résurrection. Au lendemain de sa Pâque, c'est Marie qu'il rencontre. Et elle, elle le reconnaît à l'instant où il prononce son prénom : « Marie ». C'est dans les yeux et le coeur de Jésus, que Marie s'est reconnue comme personne, comme fille de Dieu, comme fille ayant du prix aux yeux de son Père. Alors, envoyée en mission, Marie va courir annoncer la bonne nouvelle aux disciples de Jésus. Le maître est vivant. Notre confiance, notre espérance, notre amour n'ont pas été vains et grâce à eux, Dieu nous a sauvés . Soyons-en sûrs, ce que Dieu a fait pour et avec Marie, il le refait pour nous et avec nous tous les jours, jusqu'à ce qu'Il revienne.
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Message par Marc Mar 12 Avr 2011 - 5:37

La Parole de Dieu

« Confiance, lève-toi, il t'appelle ! »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc chapitre 10, verset 49.

La méditation

On peut bien vouloir changer nos mauvaises habitudes, prendre une décision pour orienter notre vie vers un peu de bien, parfois cela ne suffit pas, et notre bonne volonté devient velléité.

Parfois, il y a des raisons légitimes qui ne permettent pas le changement. Mais, le plus souvent, c'est parce que la peur nous empêche d'agir : la peur de ne pas y arriver, la peur de l'inconnu une fois ce changement opéré, la peur de nous-même quand il y a bien longtemps que l'on ne se sent plus capable de rien !

Avant de s'engager dans une démarche de conversion, il faut trouver le remède contre cette peur. Le seul remède c'est la confiance : confiance en soi d'abord, puis dans les autres, et enfin confiance en Dieu, source et sommet de la confiance. Et alors, l'état ultime de la confiance, c'est la foi. Avant d'opérer un miracle Jésus pose généralement cette question au pauvre qui se présente devant lui : « Crois-tu ? ».

Il s'agit bien ici de confiance parce que la vraie question de Jésus est : « As-tu confiance en moi ? Penses-tu que je peux faire quelque chose pour toi, t'aider, te sauver ? ». A nous de répondre : oui, Seigneur, je n'ai pas peur, j'ai confiance en toi, je crois en toi !
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