MARTHE ET MARIE


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Les deux Lazare et la promesse de la résurrection

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Les deux Lazare et la promesse de la résurrection Empty Les deux Lazare et la promesse de la résurrection

Message par etienne lorant Dim 10 Avr 2011 - 19:14

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11,1-45.

Un homme était tombé malade. C"était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa soeur Marthe. (Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade, était son frère.)
Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux jours à l'endroit où il se trouvait ; alors seulement il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »
Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ? » Jésus répondit : « Ne fait-il pas jour pendant douze heures ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde ;
mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui. »
Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s'est endormi ; mais je m'en vais le tirer de ce sommeil. »
Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s'il s'est endormi, il sera sauvé. »
Car ils pensaient que Jésus voulait parler du sommeil, tandis qu'il parlait de la mort.
Alors il leur dit clairement : « Lazare est mort, et je me réjouis de n'avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! »
Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui ! »
Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
Comme Béthanie était tout près de Jérusalem - à une demi-heure de marche environ -
beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.
Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ;
et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Ayant dit cela, elle s'en alla appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t'appelle. »
Marie, dès qu'elle l'entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus.
Il n'était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l'endroit où Marthe l'avait rencontré.
Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie, et lui manifestaient leur sympathie, quand ils la virent se lever et sortir si vite, la suivirent, pensant qu'elle allait au tombeau pour y pleurer.
Elle arriva à l'endroit où se trouvait Jésus ; dès qu'elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. »
Quand il vit qu'elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d'une émotion profonde.
Il demanda : « Où l'avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. »
Alors Jésus pleura.
Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l'aimait ! »
Mais certains d'entre eux disaient : « Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
Jésus, repris par l'émotion, arriva au tombeau. C'était une grotte fermée par une pierre.
Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu'il est là. »
Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m'as exaucé.
Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours ; mais si j'ai parlé, c'est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu'ils croient que tu m'as envoyé. »
Après cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! »
Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »
Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Découvrant de nouveau le récit de la résurrection de Lazare, il m’est venu à l’esprit de rechercher s’il existe un point commun entre celui-ci et la parabole du riche et du pauvre Lazare, qui soulevait déjà un coin du voile concernant les mystères de l’au-delà. Ce point commun existe bel et bien, d’une part, dans la réponse que Jésus met dans la bouche d’Abraham, lorsque le riche lui demande d’envoyer Lazare dans le monde afin de prévenir ses frères qu’ils ont à se convertir :

'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture ! ’ Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ! Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. ' Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus. '

… et d’autre part, dans la courte parole que Jésus donne à Marthe, et qui nous concerne tous, dans nos difficultés à regarder par-dessus cette frontière de la mort physique : « Mais, Seigneur, il (Lazare) sent déjà ; voilà quatre jours qu'il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

C’est toujours le même point crucial : il faut croire. Dans le premier récit, le retour du pauvre Lazare, s’il apparaît aux frères du riche, cela ne servira à rien : si ceux ne prêtent pas d’attention à ce que disent Moïse et les prophètes, la résurrection d’un mort ne les convaincra pas plus.

Mais alors, me direz-vous, pourquoi avoir pris la peine de laisser le corps du frère de Marthe et Marie quatre jours dans la tombe, avant de le ressusciter ? Pourquoi, puisque même ce très grand signe n’aboutira finalement qu’à la conversion de quelques-uns ? Ma réponse est qu’il s’agit encore, de la part de Jésus, de laisser à ses disciples le souvenir de cet événement extraordinaire.

Jésus est sur le point d’instituer l’Eucharistie et de dire « Ceci est mon corps, livré pour vous ». Jésus arrive à son heure qui est celle de la croix sur le Golgotha. Epouvantés par les sévices et le supplice endurés par leur maître, les douze perdront la foi. Il n’y aura que Marie et Jean pour demeurer au pied du gibet, de ce nouveau « serpent d’airain ». Mais ensuite, leurs émotions retombées, ils se souviendront de toutes les paroles étranges prononcées par Jésus, de l’épisode de la transfiguration, et du fait qu’il leur avait dit : « Le fils de l’homme…, le troisième jour, il ressuscitera ! »

Du reste, tout le sens de la vie du Christ tient dans la résurrection. Comme j’y songe pour moi-même, je reconnais que les nombreux décès que j’ai connus ces cinq dernières années, mais aussi mes rencontres de personnes très âgées, chaque jour dans la maison de repos de ma mère – et encore : la faiblesse de celle-ci, et ma solitude qui s’accroît sans cesse… tout cela provoque ma foi. Toutes ces choses pénibles m’envoient un fameux coup dans la poitrine : « Et alors, ta foi, où en est-elle ? » Quant aux derniers événements, séismes, catastrophe nucléaires, guerres, pauvreté et misère visibles à chaque coin de rue… oui, encore autant de provocations ! Et je me dis finalement, au moment où s’amorce la dernière ligne droite vers Pâques, puis vers la fête de la Miséricorde : où en es-tu ? Qu’est devenu l’homme qui a désiré mourir le jour de sa conversion afin de garder sa Joie à jamais ? » La mort est insolente, soit, mais ma foi demeure. Il ne m’est plus possible, quel que soit le malheur qui doive s’abattre encore sur moi, de me dire que je n’aurais pas vécu ce que j’ai vécu au plus profond de mon être. Oui, Seigneur Jésus, j’ai foi en Toi et je crois aux signes que Tu me donneras encore afin d’aller jusqu’au bout de l’épreuve qui m’est proposée. Amen ! Qu’il en soit ainsi !

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