MARTHE ET MARIE


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Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu?

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Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu? - Page 3 Empty Re: Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu?

Message par Marc Sam 15 Oct 2011 - 17:37

Dans les évangile Jésus entretient une "relation" avec le Père et c'est ce qui fait du christianisme une religion qui est justement basée sur la "relation" personnelle avec Dieu.

Nous avons pas exemple en Jn 17 la prière du Jésus qui vouvoie où tutoie Son Père -selon les traductions. L'usage des sujets indique tout simplement une pluralité des personnes et une relation entre le Père et le Fils.
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Message par Invité Dim 16 Oct 2011 - 9:45

Shiinran écrit="je pense que la Trinité est un dogme qui enferme Dieu".Bof !peut-être que je suis trop conditionnée par..la Trinité?
Wink Dieu est enfermé par tous les dogmes,Dieu est enfermé ds la Bible,Dieu est enfermé ds nos esprits..A notre mort,nous verrons enfin...l'infini de Dieu ! ! !...ALLELUIA ! ! !...
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Message par Joss Dim 16 Oct 2011 - 14:22

Shinran a écrit:Et sans l'Eglise Catholique, ce n'est pas impossible...

En fait, je pense que la Trinité est un dogme qui a enfermé Dieu.

.... Qui nous aide à pénétrer DIEU, à toucher DIEU, à entrer dans le mystère divin..

Ce dogme nous permet d'avoir une prière trinitaire, d'adorer DIEU en Esprit et en Vérité ; de connaitre la "spiration" de l'Esprit-Saint qui nous conduit de Jésus au Père nous donnant un avant-goût de la béatitude éternelle qui nous est promise qui nous entrainera dans la Trinité toute entière

C'est ce que connaissent et tentent de rapporter les mystiques avec des mots qu'ils avouent bien maladroits pour décrire la réalité divine

DIEU a permis à certains d'entre nous d'avoir des miettes de cette relation avec chacune des trois personnes, ce qui est mon cas, mais bien difficile et trop intime pour l'expliquer

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Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu? - Page 3 Empty Re: Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu?

Message par Invité Lun 17 Oct 2011 - 8:24

La Sainte Trinité


Introduction


Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu? - Page 3 Images-stories-trinity-ruvlin-239x300La Trinité est le mystère central de la foi chrétienne. Ce terme désigne la vie intérieure de Dieu, qui est une communion éternelle de Personnes et une Famille dont la vie même est amour. Dans des termes plus précis, l'Église décrit la Trinité ainsi:

Nous croyons fermement et nous affirmons simplement, qu'il y a un seul vrai Dieu, immense et immuable, incompréhensible, tout-puissant et ineffable, Père et Fils et Saint Esprit:. Trois Personnes, mais une Essence, une Substance ou Nature absolument simple. (Catéchisme de l'Église Catholique [CEC] 202)
Frank Sheed décrit la Trinité de façon lapidaire ainsi:


  1. Dans l'unique nature divine, il y a trois personnes, le Père, le Fils et le Saint Esprit.
  2. Aucune des personnes est une des deux autres, chacune est pleinement elle-même.
  3. Le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint Esprit est Dieu.
  4. Il n'y a pas trois Dieux mais un seul Dieu. (Frank Sheed, Theology for Beginners, p. 27)

Sans surprise, ce mystère est tellement déconcertant qu'il a fréquemment été l'obstacle principal pour beaucoup de ceux qui ont cherché à comprendre la foi chrétienne tout au long des 2000 ans de l'histoire de l'Église. Beaucoup aujourd'hui seraient d'accord avec Voltaire qui écrivit dans son Dictionnaire Philosophique:


  • "Il n'y a rien de plus contraire à la stricte raison que ce qui est enseigné parmi les chrétiens à propos de la Trinité des personnes en une unique essence divine, la première étant engendrée par la première et la troisième procédant des deux autres.
  • C'est une doctrine inintelligible qui ne se trouve nulle part dans les Écritures...
  • Maintenir ... qu'il y ait plusieurs "personnes" distinctes dans l'Essence Divine, et que ce n'est pas l'Éternel qui est le seul Vrai Dieu, mais le Fils et le Saint Esprit doivent y être ajoutés, c'est introduire la plus grossière et la plus dangereuse des erreurs dans l'église de Jésus Christ, puisqu'elle encourage manifestement le polythéisme.
  • Cela implique une contradiction de dire qu'il n'y a qu'un seul Dieu et qu'il y a néanmoins trois "personnes", chacune étant vraiment Dieu.
  • Cette distinction, une essence et trois personnes, ne s'est jamais trouvée dans l'Écriture..."

Voltaire a raison de dire que le mot "Trinité" n'apparaît pas dans la Bible. Son affirmation que la doctrine du Dieu trine et la distinction entre une essence et trois personnes ne se trouvent pas dans l'Écriture est cependant tout à fait fausse. Dans cet article, nous examinerons la présence de la Sainte Trinité dans la Bible, en commençant avec le Tanakh (l'Ancien Testament), puis dans le Nouveau Testament. Dans une troisième partie, nous ajouterons quelques citations des Pères de l'Église pour montrer comment la foi dans la Trinité avait été comprise dans l'Église primitive.

Il va sans dire que nous ne pouvons ici qu'effleurer le mystère de la Trinité, à propos duquel de nombreux livres ont été écrits. Cependant le fait que nous appelons la Trinité "un mystère" ne signifie pas que c'est une doctrine complètement illogique et incompréhensive - et que nous ferions mieux de ne pas essayer de la comprendre du tout. Un mystère n'est pas une auto-contradiction, mais plutôt quelque chose qui en fait peut être connu et compris, mais seulement partiellement et seulement parce que Dieu a choisi de nous le révéler. Comme le Catéchisme de l'Église Catholique le dit:

La Trinité est un mystère de foi au sens strict, un des "mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s'ils ne sont révélés d'en haut". Dieu certes a laissé des traces de son être trinitaire dans son œuvre de Création et dans sa Révélation au cours de l'Ancien Testament. Mais l'intimité de Son Etre comme Trinité Sainte constitue un mystère inaccessible à la seule raison et même à la foi d'Israël avant l'Incarnation du Fils de Dieu et la mission du Saint Esprit. (CEC 237)
Une importante question surgit à la lecture de ce paragraphe: si la Trinité est l'essence même de Dieu, et s'Il veut réellement nous le faire savoir, pourquoi ne l'a-t-il pas révélé dès le départ? Pourquoi ne s'est-Il pas présenté clairement à nous dès le départ, plutôt que de simplement laisser de vagues "traces de son être trinitaire dans son œuvre de Création et dans sa Révélation au cours de l'Ancien Testament"? St Grégoire de Naziance, un père de l'Église du quatrième siècle, nous propose une réponse:

L'Ancien Testament a manifesté le Père clairement, le Fils vaguement. Le Nouveau Testament a révélé le Fils et a sous entendu la divinité de l'Esprit. Aujourd'hui l'Esprit vit au milieu de nous et se fait connaître plus clairement. Il aurait été dangereux de proclamer ouvertement le Fils alors que la divinité du Fils n'était pas complètement reconnue, et puis, avant que la divinité du Fils soit acceptée, d'ajouter le poids du Saint Esprit... Il était plus approprié d'ajouter peu à peu et, comme le dit David, de monter de gloire en gloire, la splendeur de la Trinité brillant de plus en plus. (Grégoire de Naziance, Cinquième Discours Théologique, 31, 26).
Le Mystère


Jésus est Dieu


Nous avons vu dans un autre article que Jésus, à travers ses paroles et ses actions, a affirmé sa divinité. Pour le dire de manière plus directe, Jésus a affirmé être Dieu - une affirmation choquante qui a été cependant acceptée et affirmée par les auteurs du Nouveau Testament et les Pères de l'Église. Nous n'examinerons pas ces affirmations ici, mais nous recommandons au lecteur de lire ou relire l'article sur la divinité du Messie, qui est la base de cet article sur la Sainte Trinité.

Jésus est distinct du Père


Jésus a affirmé être Dieu. Cependant il s'est aussi révélé comme distinct de Dieu le Père. Jésus appelait Dieu "mon Père" et les auteurs du Nouveau Testament font aussi la distinction entre "Dieu le Père" et "le Seigneur Jésus Christ":

Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux. (Mt 10,32)

Tout m'a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. (Mt 11,27)

Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. (Mt 26,39)

Et je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais, (Jn 14,16)

À vous grâce et paix de par Dieu notre Père et le Seigneur Jésus Christ. (Rm 1,7)

Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même. (1 Tim 2,5)
Un casse-tête insoluble?


À première vue, il semble que Voltaire aurait raison. Selon le Tanakh (Ancien Testament), il n'y a qu'un Dieu transcendant. Mais Jésus a affirmé être Dieu. Il a aussi affirmé être distinct de Dieu le Père. Comment ces déclarations apparemment contradictoires peuvent-elles être réconciliées? Si Jésus est Dieu, mais pas la même personne que Dieu le Père, il y a-t-il alors deux "dieux" distincts? Cela contredirait bien entendu le principe le plus élémentaire de la foi juive, l'unicité du Créateur, formulée classiquement par Maïmonide: “Je crois d'une foi parfaite que le Créateur, loué soit Son Nom, est Unique, d'une Unicité comme il n'en existe absolument nulle autre, et Lui seul est notre Dieu, Fut, Est et Sera.” (Maïmonide, les 13 Principes de foi, 2).

Voyons comment nous pouvons résoudre ce casse-tête.

Ière Partie: La Trinité dans le Tanakh et dans les Sources Juives


Dieu est Esprit


Comme nous venons de le dire, Dieu est transcendant - totalement distinct de la création. Il n'a pas de corps comme l'homme mais Il est esprit. Il est immuable, infini et éternel (CEC 42, 212, 300). En même temps, Dieu est immanent: Il soutient activement la création à tout moment (CEC 300-301). Comme le dit le psalmiste:

Où irai-je loin de ton esprit, où fuirai-je loin de ta face? Si j'escalade les cieux, tu es là, qu'au shéol je me couche, te voici. (Ps 139,7-8)
Un Dieu


L'unicité de Dieu est affirmé de façon insistante dans l'Ancien Testament, comme le professe le Sh'ma, qui forme la colonne vertébrale de la foi juive:

Écoute, O Israël: le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est un (Adonai echad)! (Dt 6,4)

Je suis le Seigneur, et il n'y en a pas d'autre; moi excepté, il n'y a pas de Dieu. (Is 45,5; voir aussi 46,9)
Cependant l'unicité de Dieu n'est pas décrite comme une entité absolument singulière. L'hébreu pour un, "echad," est souvent utilisé dans la Bible hébraïque pour décrire une unité composite faite de deux parties ou plus:

Il y eut un soir et il y eut un matin : jour un (yom echad). (Gn 1,5)

C'est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s'attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair. (basar echad). (Gn 2,24)

L'assemblée était une, quarante deux mille trois cent soixante hommes. (Esdras 2,64)
La Pluralité de Dieu dans l'Ancien Testament (AT)


De plus, plusieurs passages dans le Tanakh décrivent Dieu comme une unité composée. L'exemple le plus commun se trouve quasiment à chaque page de la Bible: le nom même de Dieu en hébreu, "Elohim," est un nom pluriel qui peut aussi traduit "dieux." D'autres exemples sont encore plus explicites:

Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance. (Gn 1,26)

Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous. (Gn 3,22)

Et Dieu dit: …Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage … (Gn 11,6-7)

Dieu m'a fait errer loin de ma famille… (Gn 20,13)
Dans le texte original, le verbe hébreu "m'a fait errer" (התעו, hit’u) est au pluriel ('m'ont fait errer'). Cette forme cependant se perd dans la traduction.

Il y a un Dieu qui juge (pluriel) la terre. [Littéralement: "Il y a des Dieux qui jugent la terre."] (Ps 58,12)
Là aussi la nuance est perdues dans la traduction: en hébreu le verbe est au pluriel (יש אלוהים שפטים בארץ).

Oracle du Seigneur à mon Seigneur : «Siège à ma droite, tant que j'aie fait de tes ennemis l'escabeau de tes pieds.» (Ps 110,1) Qui est ce Seigneur qui parle au Seigneur?

Souviens-toi de tes Créateurs aux jours de ton adolescence. (Eccl 12,1)
L'hébreu utilise ici le pluriel (בוראיך) "créateurs".
Un Dieu, Trois Personnes


D'autres passages décrivent différentes personnes, deux ou trois maximum, au sein même de Dieu. Dans ces passages, lorsque Dieu parle, il s'adresse à un "autre Dieu" et à Son Esprit:

Ainsi parle le Seigneur, le Roi d'Israël (1), et son Rédempteur le Seigneur des armées (2). (Is 44,6)

Écoute-moi, Jacob, Israël que j'ai appelé, c'est moi, moi qui suis le premier et c'est moi aussi le dernier… dès le début ... j'étais là (2). et maintenant le Seigneur Dieu (1) et Son Esprit (3) m'ont envoyé (2). (Is 48,12.16)

Je viens pour demeurer au milieu de toi, oracle du Seigneur! (2)…et tu sauras que le Seigneur des armées (1) m'a envoyé (2) vers toi. (Za 2,10-11)
Le Mystère des Trois dans le Zohar


Le Zohar, texte du Moyen Age, le livre le plus important de la mystique juive, décrit la tri-unité de Dieu en des termes tout à fait explicites: [c'est nous qui soulignons]

Viens et vois le mystère dans le nom YHWH: il y a trois degrés, et chaque degré existe par lui-même; néanmoins, ils sont un, et ils sont unis d'une telle façon qu'ils ne peuvent être séparés les uns des autres. (Zohar, vol. 3, p. 65, édition d'Amsterdam)

Le même unique, Saint et Ancien des jours est révélé en trois personnes, contenues en une et elle est exaltée trois fois. (Zohar, vol. 3, p. 288)

Dieu est l'artiste qui demeure dans les hauteurs… Dieu est l'artiste ici-bas, et c'est la Shekhinah sur la terre… Le Dieu de la création a ordonné, et immédiatement l'artiste s'est mis à l'œuvre et a agit selon sa Parole. Quand Dieu a été révélé dans le monde de ceux qui sont séparés (les anges), l'artiste a dit au Seigneur des constructions: ‘Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance.’ (Zohar, Genèse, p. 22)

Les trois esprits sont unis dans l'Un. L'esprit situé en dessous est appelé "le Saint Esprit." L'esprit du milieu est le pilier central, appelé "esprit de sagesse et de discernement"… L'esprit supérieur est caché dans le secret, et en lui existent tous les saints esprits et toutes les sources de lumière. (Zohar, Genèse, p. 15)

YHWH, Adonai, et la Shekhinah, ils sont le Saint, béni soit-Il, et la Shekhinah est située entre les deux extrémités: YHWH à sa droite, et Adonai à sa gauche. Et ils sont une vision de lumière. Mais sans la Shekhinah la vision serait obscure. Dans la Shekhinah, qui est juste, ils sont Un. (Tikunei haZohar, p. 66)
"L'Esprit intermédiaire": la Parole de Dieu


Ces passages du Zohar décrivent Dieu comme une tri-unité d'entités appelées: YHWH, Adonai, et la Shekhinah; ou l'esprit au dessus, l'esprit du milieu, et l'esprit en dessous (le Saint Esprit). "L'esprit du milieu" pourrait être associé avec la Parole éternelle de Dieu, présente avant la Création, décrite dans les Targumim araméens. Les Targumim sont des traductions juives de la Bible en araméen effectuées dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Nous allons voir maintenant quelques passages qui font directement référence à Dieu dans la Bible hébraïque et qui sont traduits par "la Parole du Seigneur" dans le Targum. Les versets seront présentés par paires. Le premier verset est tiré des Ecritures, le second de la traduction araméenne telle qu'on la trouve dans le Targum:

(1) Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. (Gn 1,27)
Et la Parole du Seigneur créa l'homme à Sa ressemblance, à la ressemblance de la présence du Seigneur Elle le créa, le male et sa compagne Elle le créa. (Targum de Jérusalem)

(2) Dieu prononça toutes ces paroles, et dit :… (Ex 20,1)
Et la Parole du Seigneur prononça toute l'excellence de ces paroles et dit... (Targum de Jérusalem)

(3) Lève-toi, Seigneur, que tes ennemis se dispersent. (Nb 10,35)
Lève-toi maintenant, O Parole du Seigneur, dans la puissance de Ta force, et que les adversaires de Ton peuple soit dispersés… (Targum de Jérusalem)

(4) Israël sera sauvé par Yahvé, sauvé pour toujours… C'est en Yahvé qu'elle obtiendra le triomphe et la gloire, toute la race d'Israël. (Is 45,17.25)
Israël sera sauvé par la Parole du Seigneur d'un salut éternel… dans la Parole du Seigneur tous les descendants d'Israël seront justifiés et obtiendront la gloire. (Targum Jonathan)
Comme nous l'avons vu dans l'article sur la divinité du Messie, Dieu apparaît aussi comme "l'ange du Seigneur" dans l'Ancien Testament. L'ange du Seigneur est aussi appelé "Metatron" et "Fils de Dieu" dans le Zohar et d'autres écrits mystiques juifs. Il est plausible que ce "Fils de Dieu" soit identique avec la "Parole du Seigneur" dont parle le Targum.

L'Esprit de Dieu


En plus de "l'esprit du milieu" qui est la Parole éternelle de Dieu, nous rencontrons aussi l'Esprit de Dieu - le Saint Esprit - dans le Tanakh, qui semble aussi être distinct d'une certaine manière de Dieu Lui-même:

Et l'Esprit de Dieu tournoyait sur les eaux. (Gn 1,2)

Ne me repousse pas loin de ta face, ne m'enlève pas ton Esprit Saint. (Ps 51,11)

Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines. Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. (Is 11,1-2)

L'Esprit du Seigneur Dieu est sur moi… (Is 61,1)
En résumé, nous avons vu que même si la révélation de Dieu dans le Tanakh est avant tout la révélation de Son unité, cette unité n'est en aucun cas une unité absolument singulière, mais au contraire une unité composite - et cette unité composite est confirmée par des sources juives postérieures telles que les targumim et le Zohar.

IIè Partie: La Trinité dans le Nouveau Testament


L'Ancien Testament insiste sur l'unité de Dieu et fait seulement allusion à Sa tri-unité. Comme Grégoire de Naziance, cité dans notre introduction, le déclare, il était essentiel que Dieu établisse en premier lieu de façon claire son unicité avant de dévoiler sa tri-unité. Le polythéisme était très répandu dans le monde antique et la tentation en Israël aurait été trop grande de glisser vers un trithéisme si Dieu n'avait pas insisté sur son unité pendant un millénaire ou deux avant de se manifester comme Trinité.

Cependant, avec la venue du Messie, Dieu a progressivement dévoilé Sa nature trinitaire et l'infinie et intime communion d'amour qui existe entre les trois personnes divines de toute éternité. Nous allons maintenant examiner certains passages du Nouveau Testament parlant de la Trinité.

Un Seul Seigneur


Le Nouveau Testament affirme avec le Tanakh qu'il n'y a qu'un seul Seigneur:

[Il y a] un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un Dieu et Père de tous, qui est au dessus de tous, par tous et en tous. (Eph 4,5)
Mais, en même temps, le Père, le Fils et l'Esprit sont tous appelés "Seigneur":

Le Père est Seigneur: "Je serai un Père pour vous…dit le Seigneur Tout Puissant." (2 Co 6,18)
Le Fils est Seigneur: "la venue de notre Seigneur Jésus Christ." (2 P 1,16)
L'Esprit est Seigneur: "Car le Seigneur est l'Esprit." (2 Co 3,17)
Trois Personnes Divines


Les trois personnes, le Père, le Fils et l'Esprit sont appelées "Dieu":

Le Père est Dieu (1):

Il reçut en effet de Dieu le Père honneur et gloire… (2 P 1,17)
Le Fils est Dieu (2):

Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. (Jn 1,1)
Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20,28)
L'Esprit est Dieu (3):

Ananie, lui dit alors Pierre, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu mentes à l'Esprit Saint ? … Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. (Ac 5,3-4)
Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? (1 Co 3,16)
Passages trinitaires dans le Nouveau Testament


Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père (1) et du Fils (2) et du Saint Esprit (3). (Mt 28,19)

Mais l'Avocat, le Saint Esprit (3), que le Père (1) enverra en Mon nom (2)… (Jn 14,26)

Il y a, certes, diversité de dons spirituels, mais c'est le même Esprit (3), diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur (2), diversité d'opérations, mais c'est le même Dieu (1) qui opère tout en tous. (1 Co 12,4-6)

La grâce du Seigneur Jésus Christ (2), l'amour de Dieu (1) et la communion du Saint Esprit (3) soient avec vous tous ! (2 Co 13,14)

Par lui (2) nous avons en effet, tous deux en un seul Esprit (3), libre accès auprès du Père (1).. (Eph 2,18)

C'est pourquoi je fléchis les genoux en présence du Père (1)… Qu'Il daigne…vous armer de puissance par son Esprit (3)… pour que le Christ (2) habite en vos cœurs par la foi. (Eph 3,14-17)

Combien plus le sang du Christ (2), qui par un Esprit éternel (3) s'est offert lui-même sans tache à Dieu (1), purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant. (Heb 9,14)

Aux étrangers de la Dispersion... élus selon la prescience de Dieu le Père (1), dans la sanctification de l'Esprit (3), pour obéir et être aspergés du sang de Jésus Christ (2). (1 P 1,2)

Mais vous, très chers… priant dans l'Esprit Saint (3), gardez-vous dans la charité de Dieu (1), prêts à recevoir la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ (2) pour la vie éternelle. (Jude 20-21)
Le Dogme de la Sainte Trinité


Ces passages révèlent la présence de la Trinité dans le Nouveau Testament, mais ils n'expliquent pas comment la Trinité "fonctionne". Sans entrer dans un traité complet sur la Trinité, nous nous nous tournons à présent vers le Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique pour une description fondamentale de la Sainte Trinité:

48. Comment l'Église exprime-t-elle sa foi trinitaire ?

L'Église exprime sa foi trinitaire en confessant un seul Dieu en trois Personnes : Père, Fils et Esprit Saint. Les trois Personnes divines sont un seul Dieu, parce que chacune d'elles est identique à la plénitude de l'unique et indivisible nature divine. Elles sont réellement distinctes entre elles par les relations qui les mettent en rapport les unes avec les autres. Le Père engendre le Fils, le Fils est engendré par le Père, le Saint-Esprit procède du Père et du Fils.
Il est important de noter que les termes "engendre" et "engendré" ne signifie pas que le Père "a créé" le Fils ou "lui a donné naissance" dans un sens humain. Le Père n'était pas seul à l'origine, ayant "créé" ou "engendré" le Fils plus tard. Le Fils n'est pas venu à l'existence "après" le Père; Il n'est pas "plus jeune" que le Père (cela serait du polythéisme). Au contraire, le Fils est "engendré éternellement" par le Père et reçoit éternellement Sa nature divine du Père. Le Fils est l'éternelle Parole du Père, Son Idée ou l'expression de Lui-même. Père et Fils sont comme celui qui pense et l'idée: distincts, mais pas séparés, existant toujours, l'un et l'autre, et en parfaite communion.

Le Fils ne commença donc pas son existence lorsque Jésus fut conçu dans le sein de la Vierge Marie il y a 2000 ans. Le Fils divin existe éternellement; mais Il a pris notre nature humaine et est devenu homme il y a 2000 ans.

Le Catéchisme de l'Église Catholique développe sur le sujet de la Trinité d'une manière plus complète:

253 La Trinité est Une. Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes: "la Trinité consubstantielle". Les personnes divines ne se partagent pas l'unique divinité mais chacune d'elles est Dieu tout entier: "Le Père est cela même qu'est le Fils, le Fils cela même qu'est le Père, le Père et le Fils cela même qu'est le Saint-Esprit, c'est-à-dire un seul Dieu par nature". "Chacune des trois personnes est cette réalité, c'est-à-dire la substance, l'essence ou la nature divine"

254 Les personnes divines sont réellement distinctes entre elles. "Dieu est unique mais non pas solitaire". "Père", "Fils", "Esprit Saint" ne sont pas simplement des noms désignant des modalités de l'être divin, car ils sont réellement distincts entre eux: "Celui qui est le Fils n'est pas le Père, et celui qui est le Père n'est pas le Fils, ni le Saint-Esprit n'est celui qui est le Père ou le Fils". Ils sont distincts entre eux par leurs relations d'origine: "C'est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré, le Saint-Esprit qui procède". L'Unité divine est Trine.

255 Les personnes divines sont relatives les unes aux autres. Parce qu'elle ne divise pas l'unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres: "Dans les noms relatifs des personnes, le Père est référé au Fils, le Fils au Père, le Saint-Esprit aux deux; quand on parle de ces trois personnes en considérant les relations, on croit cependant en une seule nature ou substance". En effet, "tout est un (en eux) là où l'on ne rencontre pas l'opposition de relation". "A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils".
Une Illustration


Tous ceci constitue une théologie plutôt complexe. Heureusement, il existe une façon plus simple d'expliquer la Trinité. Bien que ce soit une explication classique qui remonte à St Augustin (début du 5ème siècle), la formulation suivante est empruntée à l'oeuvre magistrale de Frank Sheed "Theology and Sanity":

Dieu, en tant que personne, connaît et aime. Parce qu'Il est infini, Sa connaissance et Son amour sont infinis. Parce qu'Il est infini, Sa connaissance et Son amour sont simplement Lui-même. La connaissance infinie de Dieu est la Deuxième Personne de la Trinité, le Fils. L'amour infini de Dieu est la Troisième Personne, le Saint Esprit. Le Deuxième Personne, par conséquent, procède de la Première par voie de connaissance. La Troisième Personne procède par voie d'amour.
La Deuxième Personne: La Parole et le Fils


Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. (Jn 1,1)
Comme l'écrit Frank Sheed:

Une idée est, autant que nous pouvons la produire, un double mental ou une image de l'objet que nous sommes en train de contempler; elle exprime autant de l'objet que ce nous pouvons en connaître. En raison des limites de nos capacités, l'idée que nous formons n'est jamais un double parfait ou une image parfaite, elle n'exprime jamais totalement l'objet, en d'autres mots n'est jamais totalement adéquate. Mais si Dieu, comme Il nous l'a dit, engendre une image de Lui-même, cette idée doit être totalement adéquate, en aucune façon moindre que l'Être dont elle est l'Idée, ne manquant rien de ce que cet Être a. L'Idée doit contenir toutes les perfections de l'Être dont elle est l'Idée. Il ne doit rien n'être dans Celui qui pense qui ne soit pas dans Sa Pensée de Lui-même, autrement le Penseur penserait inadéquatement de Lui-même, ce qui est impossible pour l'Infini. Ainsi l'Idée, la Parole que Dieu engendre, est Infinie, Éternelle, Vivante, une Personne, égale en toutes choses à Celui qui L'engendre - Quelqu'un qui est comme Il est, conscient de Lui-même comme Il l'est, Dieu comme Il l'est. (Frank Sheed, Theology and Sanity, p.104)
Il est aussi utile de réfléchir sur les deux titres principaux qui décrivent la Deuxième Personne de la Trinité: Dieu le Fils et Dieu la Parole.

Jésus est Dieu le Fils: Un fils a la même nature que son père. Ainsi Dieu, le Fils, comme le Père, est infini, tout puissant, éternel. Jésus est aussi la Parole de Dieu: Dieu est pur Esprit, de même Sa Parole est comme une pensée ou une idée. Dieu se connaît. Lorsque Dieu pense à Lui-même, cette pensée doit être parfaite, parce que Dieu est parfait, ainsi tout ce qui est dans le Père doit être dans cette idée de lui-même: "l'image du Dieu invisible". (Col 1,15)

La Troisième Personne


Entre les deux personnes du Père et du fils, il y a un amour infini. Puisque dans leur amour mutuel ils donnent tout ce qu'ils ont, cet amour est parfait et produit une personne éternelle, le Saint Esprit:

La Première Personne se connaît Elle-même; Son acte de connaissance produit une Idée, une Parole; et cette Idée, cette Parole, est la Deuxième Personne. La Première Personne et la Deuxième s'unissent dans un acte d'amour - amour de l'autre, amour de la gloire de Dieu qui leur est commune; et tout comme l'acte de connaissance produit une Idée au sein de la Nature Divine, l'acte d'amour produit une état amoureux au sein de la Nature Divine. Dans cet Amour, le Père et le Fils déversent tout ce qu'Ils ont et tout ce qu'Ils sont, sans amoindrissement, sans rien retenir. Ainsi cet Amour en Dieu est tout à fait égal au Père et au Fils, car Ils ont déversé en lui leur tout. Ils ne possèdent rien que leur Amour n'a pas. Ainsi leur Amour aussi est Infini, Éternel, Vivant, Quelqu'un, une Personne, Dieu. Observons que là encore nous sommes toujours au sein de la Nature Divine. Car l'amour est pleinement dans la nature de celui qui aime. Or cet amour contient pleinement la Nature Divine, car Dieu se donne totalement dans cet amour. (Frank Sheed, Theology and Sanity, p. 106)
L'oeuvre de la Trinité


Vous vous disez peut-être que la façon dont la Trinité "fonctionne" en elle-même est intéressante, mais vous demandez qu'est-ce que cela a à voir avec nous. En fait, tout. Car la Trinité, la vie d'amour de Dieu, est la demeure éternelle à laquelle nous sommes appelés. Dieu veut librement nous communiquer la gloire de sa vie bienheureuse. Tel est le plan éternel de son amour de tendresse: "Il nous a destiné dans l'amour à être ses fils," "à reproduire l'image de son Fils," par l' "esprit de fils adoptifs " (Eph 1,4-5; Rm 8,15, 29). Le plan de Dieu se dévoile dans l'œuvre de la création, dans l'histoire du salut après la chute, et dans les missions du Fils et de l'Esprit qui se continuent dans la mission de l'Église. Toute l'économie divine est l'œuvre commune des trois Personnes divines. Cependant, chaque Personne a un rôle unique: le Père est Créateur et Celui qui pourvoit. Le Fils est Sauveur et Rédempteur. L'Esprit sanctifie, guide et garantit. (CEC 257-59)

Les passages suivants décrivent l'œuvre commune des personnes de la Trinité dans les Écritures:

Dans la Création:


Père: "Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre." (Gn 1,1)
Fils: "Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut." (Jn 1,3)
Esprit: "Et l'Esprit de Dieu couvrait les eaux." (Gn 1,2)
Au Baptême de Jésus:


Père: "Et voici qu'une voix venue des cieux disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur. »" (Mt 3,17)
Fils: "Jésus aussitôt remonta de l'eau." (Mt 3,16)
Esprit: "vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui." (Mt 3,16)
À la Résurrection de Jésus:


Père: "Jésus de Nazareth…Dieu l'a ressuscité, le délivrant des affres de l'Hadès…" (Ac 2,22-24)
Fils: "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai.." (Jn 2,19)
Esprit: "Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous." (Rm 8,11)
Dans la vie du chrétien:


Père: "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et vous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui." (Jn 14,23)
Fils: "Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viendrai vers vous." (Jn 14,18)
Esprit: "l'Esprit de vérité…Vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure auprès de vous et qu'il est en vous." (Jn 14,17)
Dans la Communication de la Vie Divine:


Père: "C'est pourquoi je fléchis les genoux en présence du Père…afin qu'Il vous donne…d'entrer par votre plénitude dans toute la Plénitude de Dieu." (Eph 3,14.19)
Fils: "Que le Christ habite en vos cœurs par la foi." (Eph 3,17)
Esprit: "Qu'Il vous donne…d'être armés de puissance par son Esprit pour que se fortifie en vous l'homme intérieur,." (Eph 3,16)
Dans la Résurrection du croyant:


Père: "Comme le Père en effet ressuscite les morts et leur redonne vie…" (Jn 5,21)
Fils: "Quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour." (Jn 6,40)
Esprit: "Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous." (Rm 8,11)
Image et Ressemblance de Dieu: Appelés à Partager la Vie de Dieu


Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance… Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. (Gn 1,26-27)
Le Dieu trinitaire nous a créés à Sa propre image et ressemblance. Il désire se faire connaître et partager Sa vie avec nous (CEC 257, 260) afin que nous puissions partager sa vérité, sa beauté et sa bonté (CEC 41, 319). Étant à l'image de Dieu, l'homme est capable de se connaître, de se posséder, de se donner librement et d'entrer librement en communion avec d'autres personnes (CEC 357) - en d'autres mots, d'imiter la vie d'amour et de don de soi de la Trinité. Tel est notre appel ultime: devenir capable d'aimer comme Dieu nous aime, et d'imiter cette vie d'amour qui donne vie, qui est la nature même de Dieu, un éternel échange d'amour en Lui-même. Notre participation à la vie trinitaire est rendue possible d'une manière particulière par la liturgie et les sacrements de l'Église, par lesquels nous participons à la vie de la grâce. Les sacrements sont des signes efficaces de la grâce par lesquels la vie divine et trinitaire de Dieu nous est donnée (CEC 1131).

IIIè partie: La Trinité dans les Écrits patristiques


Source pour cette section: Catholic Answers

Nous incluons dans cette section un certain nombre de citations des Pères de l'Église témoignant de leur foi en un Dieu trinitaire, en accord avec les passages du Tanakh et du Nouveau Testament que nous venons de considérer.

La Didaché


Pour ce qui est du baptême, donnez-le de la façon suivante: après avoir enseigné tout ce qui précède, " baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit "dans de l'eau vive. . . Si tu n'as ni de l'une ni de l'autre, verse de l'eau sur la tête trois fois "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit" (Didaché 7,1 [ 70 ap.JC]).
Ignace d'Antioche


[À] l'Église à Éphèse en Asie . . . choisie à travers de vraies souffrances par la volonté du Père en Jésus Christ notre Dieu (Lettre aux Éphesiens 1 [110]).
Pour notre Dieu, Jésus Christ, qui fut conçu par Marie en accord avec le plan de Dieu: de la semence de David, il est vrai, mais aussi du Saint Esprit (ibid. 18,2).
Justin Martyr


Avec ce Dieu suprême nous adorons encore deux autres personnes: celui qui est venu pour nous enseigner sa doctrine, Jésus-Christ notre maître, crucifié en Judée sous Ponce-Pilate, du temps de Tibère-César, véritablement fils de Dieu; et enfin l'Esprit prophétique, culte éminemment raisonnable, comme nous vous le démontrerons. A ce propos on crie à la folie: quelle absurdité, en effet, de placer à côté du Dieu immuable et éternel, à côté du créateur du monde, un homme crucifié! C'est qu'il y a là un mystère que vous ignorez: nous allons vous le découvrir (Première Apologie 13,5–6 [151]).
Théophile d'Antioche


Tel est l'attribut de Dieu, du plus haut et du plus puissant et du Dieu vivant, non seulement d'être partout, mais aussi de tout voir et de tout entendre; car il ne peut en aucun cas être contenu en un lieu. . . . Les trois jours avant les luminaires furent créés comme des types de la Trinité: Dieu, sa Parole et sa Sagesse (À Autolycus 2,15 [181]).
Irénée de Lyon


Car l'Église, bien que dispersée de par le monde entier, même au bout de la terre, a reçu des apôtres et de leurs disciples la foi en un seul Dieu, le Père Tout Puissant . . . et en un seul Jésus Christ, le Fils de Dieu, qui est devenu chair pour notre salut, et dans le Saint Esprit (Contre les hérésies 1,10,1 [189]).
Tertullien


Nous croyons en un seul Dieu, mais avec la dispensation ou l'économie, comme nous l'appelons, que ce Dieu unique ait un Fils, son Verbe, procédant de lui-même, «par qui tout, a été fait et sans qui rien n'a été fait.» . . . Nous croyons que de là il a envoyé ensuite, conformément à sa promesse, l'Esprit saint, le Paraclet du Père, pour sanctifier la foi de ceux qui croient au Père, au Fils et à l'Esprit saint. . . ce symbole nous a été transmis dès le commencement de l'Evangile, même avant les premiers hérétiques (Contre Praxeas 2 [216]).

En gardant néanmoins le sacrement de l'économie qui divise l'Unité en Trinité, où nous distinguons trois personnes, le Père, le Fils et l'Esprit saint. Ils sont trois, non pas en essence, mais en degré; non pas en substance, mais en forme; non pas en puissance, mais en espèce; tous trois ayant une seule et même substance, une seule et même nature, une seule et même puissance, parce qu'il n'y a qu'un seul Dieu duquel procèdent ces degrés, ces formes et ces espèces, sous le nom de Père, de Fils et de Saint-Esprit (ibid.).

Ne perds jamais de vue le principe, établi par moi, que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont inséparables, et par-là, tu reconnaîtras toujours dans quel sens on le dit. Car voilà que je soutiens maintenant qu'autre [distinct] est le Père, autre est le Fils, autre l'Esprit saint. L'ignorant ou le pervers se scandalisent de ce mot, comme s'il signifiait diversité, et qu'il impliquât par suite de cette diversité la séparation du Père, du Fils et de l'Esprit. (ibid., 9).

Ainsi l'union du Père dans le Fils et du Fils dans le Paraclet, forme trois personnes indissolubles, produites l'une de l'autre, de manière que trois sont une seule et même chose, mais ne sont pas un seul, «ainsi qu'il a été dit: Mon Père et moi, nous sommes une seule et même chose,» ce qui implique l'unité de substance, mais non l'unité de nombre. (ibid., 25).
Origène


Car nous ne soutenons pas ce que les hérétiques imaginent: qu'une partie de l'être de Dieu a été transformé dans le Fils, ou que le Fils a été procréé par le Père à partir de substances non existantes, c'est-à-dire, à partir d'un être en dehors de lui-même, comme si il y avait eu un temps où il [le Fils] n'existait pas ( Doctrines fondamentales 4,4,1 [225]).

Non, en rejetant toute suggestion de corporéité, nous croyons que la Parole et la Sagesse ont été engendrées du Dieu invisible et incorporel, sans rien de corporel . . . l'expression que nous employons cependant, qu'il n'y a pas eu de temps où il n'existait pas, doit être utilisé avec une certaine précaution. Car les mots ‘lorsque’ et ‘jamais’ sont des termes temporels, alors que tout ce qui est dit du Père, du Fils et du Saint Esprit, doit être compris comme transcendant tous les temps, tous les âges (ibid.).
Le Pape Denis


Ensuite je dois m'adresser à ceux qui divisent, séparent et détruisent la monarchie (la Trinité), l'enseignement le plus vénérable de l'Eglise de Dieu, en trois puissances et hypostases séparées et en trois divinités.. . . . [Certains hérétiques] prêchent en quelque manière trois dieux, en divisant la sainte unité en trois hypostases étrangères l'une à l'autre et totalement séparées (Lettre à Denis évêque d'Alexandrie 1 [262]).

Il est nécessaire, d'ailleurs, que la Trinité divine soit récapitulée et ramenée à un seul, comme à un sommet, c'est-à-dire le Dieu tout-puissant de l'univers . . . Ce n'est donc pas n'importe quel blasphème, mais le plus grand, de dire que le Seigneur est en quelque sorte une chose façonnée [une créature]. . . . Si donc le Fils a été fait [a été créé], il y eut un temps où cela n'était pas ; et il y eut donc un moment où Dieu était sans cela; ce qui est totalement insensé. (ibid., 1–2).
Il ne faut donc pas partager en trois divinités l'admirable et divine unité. . . . mais il faut croire en Dieu le Père tout-puissant et en son Fils Jésus Christ et au Saint-Esprit : le Verbe est uni au Dieu de l'univers. Car il dit : " Moi et le Père, nous sommes un " Jn 10,30 et " Je suis dans le Père et le Père est en moi " Jn 14,10 (ibid., 3).
Grégoire le Thaumaturge


Il n'y a qu'un seul Dieu. . . . Il y a une Trinité parfaite, en gloire, éternité et souveraineté, ni divisée ni séparée. Par conséquent il n'y a rien de créé ni servitude dans la Trinité, ni rien d'ajouté, comme si à une époque il y avait quelque chose de non existant, et puis plus tard quelque chose ait été introduit. Et ainsi le Fils n'a pas été sans le Père, ni l'Esprit sans le Fils; mais sans variation ni changement, la même Trinité demeure à jamais (Déclaration de Foi [265]).
St Patrick d'Irlande


Je me lève aujourd’hui, par une force puissante, l’invocation à la Trinité, la croyance à la Trinité, la confession de l’unité du Créateur du monde (Prière de St Patrick 1 [447]).

Il n'y a pas d'autre Dieu, il n'y en a pas eu auparavant, ni dans après, que Dieu le Père inengendré, sans commencement, de qui vient tout commencement, et qui soutient toute chose, comme nous le disons, et son Fils Jésus Christ, qui, nous le confessons également, a toujours été avec le Père - avant que le commencement du monde. . . . Jésus Christ est le Seigneur et Dieu en qui nous croyons . . .et qui a déversé sur nous abondamment le Saint Esprit . . . que nous confessons et adorons comme un seul Dieu dans le Nom sacré de la Trinité (Confession de St. Patrick 4 [452]).
St Augustin


Tous les interprètes de nos livres sacrés, tant de l’Ancien Testament que du Nouveau que j’ai lus, et qui ont écrit sur la Trinité, le Dieu unique et véritable, se sont accordés à prouver par l’enseignement des Ecritures que le Père, le Fils et l’Esprit-Saint sont un en unité de nature, ou de substance, et parfaitement égaux entre eux. Ainsi ce ne sont pas trois dieux, mais un seul et même Dieu. Ainsi encore le Père a engendré le Fils, en sorte que le Fils n’est point le Père : et de même le Père n’est point le Fils, puisqu’il l’a engendré. Quant à l’Esprit-Saint, il n’est ni le Père, ni le Fils; mais l’Esprit du Père et du Fils, égal au Père et au Fils, et complétant l’unité de la Trinité. (La Trinité 1,4,7 [408]).
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Message par Shinran Mar 18 Oct 2011 - 16:20

Wow, ça c'est du sérieux, bon faudra me laisser le temps que je lise cela avec un esprit frais ARC EN CIEL
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Message par Fée Violine Mer 19 Oct 2011 - 17:55

Les dogmes n'enferment pas Dieu, ils essaient seulement de l'exprimer avec des mots humains, mais les mots sont bien loin de la réalité!
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Message par Shinran Ven 21 Oct 2011 - 19:56

J'ai encore relu le document, c'est du solide, bien que l'explication sur la Tanakh me laisse suspicieux.
Sinon, pour laisser un moment le problème Père-Fils. Il y a celui du St Esprit que je comprends pas, si c'est l'esprit de Dieu pourquoi ce n'est pas l'esprit du Père tout simplement? Pourquoi en faire une troisième personne?
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Message par Fée Violine Ven 21 Oct 2011 - 19:59

C'est l'esprit du Père et du Fils.
C'est l'amour qui unit le Père et le Fils.
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Message par Shinran Sam 22 Oct 2011 - 5:52

C'est là le problème avec les orthodoxes? C'est ça le principe du filioque ?
Mais là je comprends pas comment le St Esprit peut procéder du fils.
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Message par Marc Sam 22 Oct 2011 - 6:01

Bonjour Shin,


Saint Thomas dans la somme théologique :
ARTICLE II. — l'espwt-saint procède-t-il du fils (4)?

(4) Cet article a pour but de réfuter l'erreur des Grecs et des Arméniens, qui ne veulent pas que le Saint-Esprit procède du Fils, et qui font un reproche à l'Eglise romaine d'avoir ajouté à son Symbole Filioque.

Objections: 1.. Il semble que l'Esprit-Saint ne procède pas du Fils. Car, d'après saint Denis, il ne faut pas avoir la témérité d'affirmer de la Divinité autre chose que ce qu'en disent les saintes Ecritures (De div. nom. cap. 1). Or, dans les saintes Ecritures il n'est pas dit que le Saint-Esprit procède du Fils, mais seulement du Père, comme on le voit dans ce passage de saint Jean : Je vous enverrai l'Esprit de vérité qui procède du Père (Joan, xv, 26). Donc l'Esprit-Saint ne procède pas du Fils.

2.. Dans le Symbole dressé au concile oecuménique de Constantinople, on lit (can. 7) : Nous croyons au Saint-Esprit, Seigneur et vivifiant, qui pro--cède du Père, et qu'on doit adorer et glorifier avec le Père et le Fils. On ne devait donc pas ajouter à notre Symbole qu'il procède aussi du Fils, et ceux qui ont fait cette addition paraissent mériter l'anathème.

3.. Saint Jean Damascène dit [De orth. fid. lib. i, cap. 11) : Nous disons que le Saint-Esprit vient du Père, et nous l'appelons l'Esprit du Père ; nous ne disons pas qu'il vient du Fils, mais nous l'appelons l'Esprit du Fils. Donc l'Esprit-Saint ne procède pas du Fils.

4.. Un être ne procède pas de l'être dans lequel il repose. Or, l'Esprit-Saint repose dans le Fils. Car il est dit dans la légende de saint André : Que la paix soit avec vous et avec tous ceux qui croient en un seul Dieu le Père et en son Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, et enun seul Esprit-Saint qui procède du Père etqui réside dans le Fils. Donc l'Esprit-Saint ne procède pasdu Fils.

5.. Le Fils procède comme Verbe. Or, notre esprit ne semble pas procéder en nous de notre verbe. Donc l'Esprit-Saint ne procède pas du Fils.

6.. L'Esprit-Saint procède parfaitement du Père. Donc il est inutile de dire qu'il procède du Fils.

7.. Dans ce qui est perpétuel, l'être et la possibilité ne diffèrent pas, comme le dit Aristote (Phys. lib. m, text. 32), à plus forte raison se confondent-ils quand il s'agit de la Divinité. Or, l'Esprit-Saint peut être distingué du Fils sans procéder de lui. Car saint Anselme dit dans son livre de la procession de l'Esprit-Saint : Le Fils et le Saint-Esprit reçoivent l'être l'un et l'autre du Père, mais de différente manière, l'un en naissant et l'autre en procédant, de telle sorte qu'ils sont par là môme distincts l'un de l'autre. Et il ajoute plus loin : Que quand il n'y aurait pas autre chose pour établir une distinction entre le Fils et le Saint-Esprit, cela seul suffirait. Donc l'Esprit-Saint est distinct du Fils, bien qu'il ne procède pas de lui.


Mais c'est le contraire. Car nous lisons dans le Symbole de saint Athanase : Le Saint-Esprit est produit par le Père et le Fils ; il n'a été ni fait, ni créé, ni engendré, mais il procède.

CONCLUSION. — Le Saint-Esprit procède du Fils, et il en procède si nécessairement que sans cela on ne le distinguerait pas de lui personnellement.

Il faut répondre que le Saint-Esprit doit nécessairement procéder du Fils. Car s'il n'en procédait pas, on ne pourrait pas l'en distinguer personnellement. Ce qui résulte évidemment de ce que nous avons dit (quest. xxvii, art. 3, et quest. xxx, art. 2). En effet, on ne peut pas dire que les personnes divines se distinguent l'une de l'autre par quelque chose d'absolu; parce qu'il suivrait delà que les trois ne formeraient pas une seule et même essence. Car tout ce qu'il y a d'absolu en Dieu se rapporte à l'unité de l'essence. Il faut donc que les personnes divines soient seulement distinguées entre elles par leurs relations. Or, les relations ne peuvent distinguer les personnes qu'autant qu'elles sont opposées. Ainsi, par exemple, le Père a deux relations, dont l'une se rapporte au Fils et l'autre au Saint-Esprit-, ces reiations ne constituent cependant pas deux personnes, parce qu'elles ne sont pas opposées, elles appartiennent à une seule et même personne qui est la personne du Père. Si donc le Fils et le Saint-Esprit n'avaient que deux relations, qui les mettent l'un et l'autre en rapport avec le Père, ces relations ne seraient pas plus opposées entre elles que les deux relations

par lesquelles le Père se rapporte à eux. Par conséquent, comme la personne du Père est une, il suivrait de là que la personne du Fils et du Saint-Esprit serait aussi une seule et même personne qui aurait deux relations opposées aux deux relations du Père. Ce qui est hérétique, puisque le dogme de la Trinité serait par là môme détruit (1). Il faut donc que le Fils et le Saint-Esprit se rapportent l'un à l'autre par deux relations opposées. — Or, il ne peut y avoir en Dieu d'autres relations opposées que des relations d'origine, comme nous l'avons prouvé (quest. xxviii, art. 4). Et les relations d'origine ne peuvent être opposées qu'en raison du principe qui produit et du terme qu'il produit. On est donc obligé de dire ou que le Fils procède de l'Esprit-Saint, ce que personne n'avance, ou que le Saint-Esprit procède du Fils, comme nous le prétendons, et comme la nature de la procession de l'un et de l'autre autorise à le croire. — En effet, nous avons dit (quest. xxvii, art. 2 et 4, et quest. xxviii, art. 4) que le Fils procède de l'intelligence, comme Verbe, et que le Saint-Esprit procède de la volonté, comme amour. Or, l'amour doit nécessairement procéder du Verbe. Car nous n'aimons une chose qu'autant que notre esprit en a la conception. D'où il est évident que l'Esprit-Saint procède du Fils. — C'est encore ce que nous apprend l'ordre de la nature. Car nous ne voyons nulle part que plusieurs choses procèdent d'une seule sans qu'il y ait de rapport entre elles, sauf quand il s'agit d'objets qui diffèrent les uns des autres matériellement. Ainsi, un coutelier fabrique beaucoup de couteaux qui sont distincts les uns des autres matériellement, et qui, pour ce motif, n'ont point de rapports réciproques. Mais dans les choses qui ne sont pas ainsi matériellement distinctes, il y a toujours dans la pluralité des objets produits un rapport qui les ordonne les uns à l'égard des autres. C'est ce qui manifeste dans la création l'éclat de la divine sagesse. Donc, s'il y a deux personnes qui procèdent du Père, le Fils et le Saint-Esprit, il faut qu'il y ait un rapport entre ces deux personnes. Et comme il ne peut y avoir d'autre rapport que la relation qui fait que l'un procède de l'autre, il n'est pas possible de ne pas admettre cette procession, et de dire que le Fils et le Saint-Esprit procèdent du Père, sans que l'un procède de l'autre. Car, en se refusant d'admettre cette relation, il faudrait, pour ne pas les confondre, avoir recours à une distinction matérielle, ce qui est impossible.— Aussi les Grecs, tout en niant que le Saint-Esprit procède du Fils, ont-ils néanmoins voulu reconnaître qu'il avait avec le Fils un certain rapport. Car ils accordent quele Saint-Esprit est l'esprit du Fils, et qu'il vient du Père par le Fils. Quelques-uns d'entre eux admettent qu'il vient du Fils ou qu'il en découle, mais, par ignorance ou par entêtement, ils ne veulent pas qu'il en procède. Car, si on approfondit convenablement la question, on verra que le mot de procession est, de tous les mots qui expriment une relation quelconque, le plus commun, puisque nous l'employons pour exprimer une origine quelconque. Nous disons, par exemple, que la ligne procède du point, le rayon du soleil, le ruisseau de la source, et ainsi du reste. On peut donc dire delà même manière que le Saint-Esprit procède du Fils (2).

(1) Cet argument, (ini démontre aux Cirées que leur erreur renverse le dogme de la sainte Trinité , est accepté par le plus grand nombre des théologiens. Il n'f a sucre que Scot, qui a pris à tache de contredire constamment saint Thomas, qui en infirme la valeur.

(2) Entre les Grecs il s'agissait donc beaucoup moins d'une question de doclrine-que d'une affaire d'amour-propre.


Solutions: 1. Il faut répondre au premier argument, que nous ne devons affirmer de Dieu que ce que les Ecritures nous en apprennent, non-seulement quant aux mots, mais encore quant au sens. Ainsi quoique l'Ecriture ne nous dise pas littéralement que le Saint-Esprit procède du Fils, elle nous dit l'équivalent en d'autres termes, surtout dans ce passage de saint Jean où le Fils dit du Saint-Esprit : Il me glorifiera parce qu'il prendra decequi estàmoi(iù&n. xvi, ¦14). D'ailleurs il faut avoir pour règle dans l'explication de la sainte Ecriture d'entendre du Fils ce qui est dit du Père quand même il semblerait que le passage se rapporte exclusivement au Père. Il n'y a d'exception que pour ce qui les distingue l'un de l'autre suivant l'opposition de leurs relations. Par exemple, quand Notre-Seigneur dit : Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père (Matth, xi, 27), il n'a pas voulu exclure le Fils comme s'il ne se connaissait pas lui-même. Ainsi donc, puisqu'il est dit que le Saint-Esprit procède du Père, quand même il y aurait qu'il ne procède que de lui seul, cette exclusion ne porterait pas sur le Fils, parce que, en tant que principe de l'Esprit-Saint, le Père et le Fils ne sont pas opposés. Il n'y a d'opposition entre eux que celle qui résulte de la relation de paternité et de filiation.

2. Il faut répondre au second, que dans tout concile on a dressé un symbole contre l'erreur qu'on y a condamnée. Par conséquent le dernier concile né faisait pas un autre symbole que le premier, mais il développait ce que celui-ci contenait implicitement et détruisait par quelques additions les subtilités des hérétiques. Ainsi il est dit dans le concile de Chalcédoine que les évoques réunis au concile de Constantinople ont exposé la doctrine de l'Eglise sur l'Esprit-Saint, sans avoir la prétention de rien ajouter aux Pères de Nicée, mais uniquement pour faire connaître leur sentiment contre les hérétiques (1). Comme à l'époque des premiers conciles, l'erreur de ceux qui soutiennent que le Saint-Esprit ne procède pas du Fils n'avait pas encore paru, il n'a pas été nécessaire d'exprimer explicitement ce point de foi. Mais plus tard cette erreur ayant été soutenue, le souverain pontife par l'autorité duquel les anciens conciles étaient convoqués et confirmés exprima le dogme d'une manière plus positive dans un concile qui se tint en Occident (2). Ce dogme était d'ailleurs implicitement contenu dans la profession de foi qui disait que l'Esprit-Saint procède du Père.

(1) (Vid. Conc, ehalced. art. 5;. Il serait utile de comparer entre elles les décisions du concile de Nieée, de Constantinople , d'Ephèse et de Chalcédoine, pour faire voir que toutes leurs décisions ne sont que le développement d'une même pensée.

(2) Bellarmiu (De Christo, lib. n , cap. 20) et plusieurs autres auteurs ont pensé que l'addition du Filioque avait été faite au vif siècle, vers l'époque du sixième concile oecuménique. Saint Thomas parait avoir été de ce sentiment, car il n'est pas lacile de préciser de quel concile il veut parler. Mais il est certain que cette addition fut d'abord faite en Espagne vers le V* siècle. Elle passa de l'Espagne dans les Gaules vers le Mil" siècle. Elle n'était pas encore en usage à Rome au commencement du IX* siècle, mais elle y était admise sur la fin de ce même siècle.

3. Il faut répondre au troisième, que les partisans de Nestorius ont nié les premiers que le Saint-Esprit procède du Fils (3), comme on peut s'en convaincre par un symbole des nestoriens condamné au concile d'Ephèse. Théodoret (4) le nestorien soutint cette erreur et après lui plusieurs autres l'embrassèrent. Saint Jean Damascène fut du nombre, c'est pourquoi on ne doit pas s'en rapporter à son sentiment. Cependant il y a des auteurs qui disent que si saint Jean Damascène ne reconnaît pas que le Saint-Esprit procède du Fils, il ne résulte pas non plus de ses paroles qu'il le nie.

(3) Pour bien comprendre les passages des Pères sur cette question, il faut se rappeler que l'Eglise eut d'abord à prouver que le Saint-Esprit procède du Père contre Eunomius et les ariens, qui attaquaient le dogme de la Trinité. Les Pères du concile de Nicéc mirent dans le Symbole Qui à Paire procedit sans autre explication, parce qu'ils ne songèrent qu'il condamner ces premiers hérétiques. Ce ne fut qu'au V siècle qu'on mit en question si le Saint-Esprit procède aussi du Fils.

(4) Théodorot fut en effet le premier auteur de cette erreur, d'aprèsRellarmin.(De Christ, lib. II, cap. 21), Pétau (De Trin. lib. m, cap. I), Garnier (De fid. Theodoreti, disserl. m, cap. i ) et plusieurs autres erudito.

4. II faut répondre au quatrième, que de ce que le Saint-Esprit repose ou réside dans le Fils il ne s'ensuit pas qu'il ne procède pas de lui. Car on dit que le Fils réside dans le Père, bien qu'il en procède. On dit aussi que l'Esprit-Saint repose dans le Fils, soit comme l'amour de celui qui aime repose dans l'objet aimé, soit qu'il s'agisse de la nature humaine du Christ dont il est écrit : Celui sur qui vous verrez descendre et demeurer le Saint-Esprit, c'est celui qui baptise, etc. (Joan, i, 33).

5. Il faut répondre au cinquième, que danslaTrinité on n'assimilepas le Verbe à la parole matérielle de laquelle l'Esprit ne procède pas, parce que dans ce cas ce serait donner au mot Verbe un sens métaphorique; on ne le compare qu'au Verbe que nous concevons dans notre esprit, duquel procède l'amour.

6. Il faut répondre au sixième, que de ce que l'Esprit-Saint procède parfaitement du Père, il n'est pas inutile de dire qu'il procède aussi du Fils; c'est au contraire absolument nécessaire, parce que le Père et le Fils ont la même vertu. Ainsi tout ce qui vient du Père doit venir aussi du Fils; il n'y a d'exception que pour ce qui serait contraire à ce qui est propre au Fils, c'est-à-dire à la filiation. Ainsi par là même que le Fils procède du Père, il ne peut avoir comme le Père l'innascibilité et ne relever que de lui-même (I).

(1) C'est-à-dire il n'est pas à se, mais il est ab alio.

7. Il faut répondre au septième, que l'Esprit-Saint se distingue personnellement du Fils en ce que l'origine de l'un se distingue de l'origine de l'autre. Or, cette différence d'origine repose sur ce que le Fils ne procède que du Père, tandis que l'Esprit-Saint procède du Père et du Fils. Car autrement leurs processions se confondraient, comme nous l'avons prouvé (in corp. art. et quest. xxvii).


ARTICLE III. — le saint-esprit procède-t-il du pere par le fils (2)?

(2) Le eoncile de Florence a déterminé ainsi le sens de cette expression : Definimus quod Spiritus sanctus a Patre et Filio aeternaliter est, etc... Declarantes quod id quod sancti Doctores et Patres dicunt ex Patre per Filium procedere Spiritum sanctum ad hanc intelligentiam tendit ut per hoc significetur Filium quoque esse,secunditm Graecos quidem causam, secundum Latinos vero principium subsistentia Spiritus sancti sicut et Patrem.


Objections: 1.. Il semble que le Saint-Esprit ne procède pas du Père par le Fils. Car ce qui procède d'un être par un autre n'en procède pas immédiatement. Donc si le Saint-Esprit procède du Père par le Fils, il ne procède pas du Père immédiatement, ce qui paraît répugner.

2.. Si l'Esprit-Saint procède du Père par le Fils, il ne procède du Fils qu'à cause du Père. Le Père est donc pour lui plus que le Fils, et par conséquent il procède plus du Père que du Fils.

3.. Le Fils a l'être par voie de génération. Donc si l'Esprit-Saint procède du Père par le Fils, il suit de là que le Fils est d'abord engendré et qu'ensuite l'Esprit procède. Ce qui suppose que la procession de l'Esprit-Saint n'est pas éternelle ; ce qui est une hérésie.

4.. Quand on dit que quelqu'un agit par un autre, on peut retourner la proposition et dire que ce dernier agit par le premier. Ainsi comme nous disons que le roi agit par le bailli, nous pouvons dire aussi que le bailli agit par le roi. Or, nous ne disons pas que le Fils produit l'Esprit-Saint par le Père. Donc nous ne pouvons pas dire non plus que le Père produit l'Esprit-Saint par le F: 1s.


Mais c'est le contraire. Car saint Hilaire dit (De Trin. lib. xii) : Je vous en prie, ô mon Dieu, conservez en moila pureté de la foi, afin que je vous possède, vous le Père, que j'adore avec vous votre Fils et que je sois digne de l'Esprit-Saint qui procède de vous par votre Fils unique.

CONCLUSION. — Puisque le Saiut-Esprit ne procède du Fils que parce que le Fils a reçu l'être du Père, on dit qu'il procède du Père par le Fils.

Il faut répondre que toutes les fois que nous voulons exprimer qu'un être agit par un autre, la préposition par désigne dans celui-ci la cause ou le principe de cet acte. Mais quand l'action est médiate entre le sujet qui agit et l'objet qu'il produit, la préposi tion par indique quelquefois la cause de l'action suivant le caractère avec lequel elle sort de l'agent. Alors la cause peut être finale, ou formelle, ou effective, ou motrice. Ainsi elle est finale quand on dit que l'artisan travaille par amour du gain. Elle est formelle si l'on dit qu'il opère par son art. Elle est motrice si on ajoute qu'il travaille par l'ordre d'un autre. Quelquefois la préposition par jointe à l'expression de cause indique le moyen par lequel une chose se fait ; par exemple, quand on dit que l'artisan opère par son marteau, cela ne signifie pas que le marteau est cause de l'action de l'artisan, mais qu'il a contribué à la confection de l'objet que l'artisan a produit, de telle sorte que sans lui cet objet n'aurait pas sa forme. On peut dire encore que la préposition par marque l'autorité, tantôt directement comme quand on dit : le roi opère par le bailli; tantôt indirectement, comme quand on dit : le bailli opère par le roi. Ainsi donc, comme le Saint-Esprit ne procède du Fils que parce que le Fils a reçu l'être du Père, on peut dire que le Père produit l'Esprit-Saint par le Fils, ou que l'Esprit-Saint procède du Père par le Fils, ce qui est la même chose.


Solutions: 1. Il faut répondre an premier argument, qu'en toute action il faut considérer deux choses, le suppôt qui agit et la vertu par laquelle il agit, comme le feu échauffe par la chaleur. Si donc on considère dans le Père et le Fils la vertu par laquelle ils produisent l'Esprit-Saint, il n'y a là rien de médiat, puisque cette vertu est unique et qu'elle est la même dans l'un et l'autre (I). Si on considère les personnes qui produisent l'Esprit-Saint, quoiqu'il procède du Père et du Fils comme d'un seul et même principe, cependant il procède immédiatement du Père et médiatement du Fils, et c'est pour ce motif qu'on dit qu'il procède du Père par le Fils. Ainsi Abel procède immédiatement d'Adam son père et médiatement d'Eve sa mère, parce que Eve procédait elle-même d'Adam. Bien que cet exemple de procession matérielle semble peu convenable pour exprimer la procession spirituelle des personnes divines.

(1) Il faudrait donc bien se garder de dire dans ce sens que le Saint-Esprit procède du Père mé-diatement et du Fils immédiatement, parce qu'alors on donnerait à penser que le Fils est l'instrument ou le ministre et le serviteur du Père.

2. Il faut répondre au second, que si le Fils recevait du Père une vertu numériquement différente de la sienne pour produire l'Esprit-Saint, il s'ensuivrait qu'il serait comme une cause seconde et instrumentale et que par conséquent l'Esprit procéderait du Père plutôt que du Fils. Mais la vertu qui produit l'Esprit-Saint est numériquement la même dans le Père et dans le Fils, elle est unique, et c'est pour cela que l'Esprit-Saint procède également de l'un et de l'autre. Cependant on dit quelquefois qu'il procède principalement et proprement du Père, parce que le Fils reçoit du Père la vertu de le produire.

3. Il faut répondre au troisième, que comme la génération du Fils est naturelle au Père, de telle sorte que le Père n'a point été sans engendrer son Fils, de même la procession du Saint-Esprit est coéternelle à son principe. Par conséquent le Fils n'a point été engendré avant que l'Esprit-Saint ne procédât; ils sont l'un et l'autre éternels.

4. Il faut répondre au quatrième, que-quand on dit que quelqu'un opère par une chose, il n'y a pas toujours lieu de retourner la proposition. Ainsi on ne dit pas que le marteau opère par l'ouvrier, mais on dit que le bailli opère par le roi, parce que le bailli agit lui-même et qu'il est maître de ses actes, tandis que le marteau n'agit pas, mais il est seulement mis en action et n'est pour ce motif que cause instrumentale. Or, on dit que le bailli opère par le roi, quoique la proposition par indique quelque chose de médiat; parce que plus le suppôt est élevé par rapport à l'action et plus sa vertu est immédiate par rapport à l'effet. Car c'est la vertu de la cause première qui joint la cause seconde à son effet. C'est pour cette raison qu'on appelle immédiats les premiers principes dont on se sert dans les sciences de démonstration. Ainsi donc, dans l'ordre des suppôts qui agissent, le bailli est un agent médiat ou intermédiaire, et l'on dit que le roi opère par le bailli. Mais dans l'ordre des vertus ou de la puissance, le bailli opère par le roi, parce que c'est la vertu ou la puissance du roi qui fait que l'action du bailli produit son effet. Or, du Père au Fils il n'y a pas d'ordre à établir quant à la vertu, puisqu'ils ont la même ; on ne peut établir d'ordre que quant aux suppôts, et c'est pourquoi l'on dit que le Père produit l'Esprit-Saint par le Fils et non réciproquement. (Somme de Théologie, I Qu.36 a.1)
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Message par Shinran Dim 20 Nov 2011 - 13:25

J'ai trouvé ceci qui est particulièrement intéressant et qui donne beaucoup de sens à la Trinité:
http://pharisienlibere.wordpress.com/2011/09/04/comment-voyez-vous-la-trinite/
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Message par Clément Mer 28 Déc 2011 - 15:35

Pour avoir un aperçu de la Très Sainte Trinité, nous pouvons nous appuyer sur une philosophie chrétienne issue de Saint Paul : la Création révèle la Perfection de Dieu.
Nous allons prendre la base de la création : l'univers.
L'univers est régi selon trois bases : le temps, la matière et les dimensions (trinité)

- Le temps : le temps se compose du passé, du présent et du futur. le passé est pleinement le temps, le présent est pleinement le temps et le futur est pleinement le temps mais le passé n'est pas le présent ni le futur, le présent n'est ni le passé ni le futur et le futur n'est ni le passé ni le présent

- la matière: la matière se compose de solides, liquides et gazeux, le solide est pleinement de la matière, le liquide est pleinement de la matière et le gazeux de même. mais ils ne sont pas semblables, à l'image du temps.

- les dimensions : longueur, largeur, hauteur. la longueur est pleinement une dimension, la largeur est pleinement une dimension et la hauteur est pleinement une dimension mais la hauteur n'est ni la longueur ni la largeur, la largeur n'est ni la longueur ni la hauteur et la longueur n'est ni la largeur ni la hauteur.
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Message par Tite Ven 30 Déc 2011 - 19:11

Salut Shinran ! Salut à tous, frères et soeurs !

Je suis nouvelle, je suis tombée sur votre Forum par hasard et j'ai cherché un sujet sur la "Trinité".

J'ai une réponse pour Shinran...


Shinran a écrit:...
...
...
sinon autrefois il y avait les exemples de comparer la Trinité à l'eau. Le liquide, un glaçon ou la vapeur cela reste toujours de l'eau, toutefois on a jamais les 3 en même temps...
Ou alors on fait la comparaison avec un fleuve qui se sépare en trois branches, à l'origine cela reste le même fleuve, sauf...qu'il est maintenant séparé en trois...donc il y a plus l'idée du 1...
Moi aussi Shinran, je n'ai jamais été satisfaite par aucune des explications concernant la Sainte Trinité...
Trop abstraites, ou trop compliquées... en tous cas, difficiles à comprendre...

La Sainte Trinité... je savais au fond de moi que c'était vrai... mais je voulais une explication claire et simple...

Finalement, à force d'y penser et à force de chercher il m'est arrivé ce que Jésus nous dit :

"Cherchez, et vous trouverez" (Matthieu 7. 7 + Luc 11. 9)

Cette Parole de Jésus s'est accomplie merveilleusement...

Maintenant, je parle de la Trinité chaque fois que l'occasion se présente... et cela est tellement simple que tout le monde comprend...
Bien sûr, je vais sur des Forums où certains réfutent la Foi et apportent des objections... mais personne n'a pu contredire.
Car toutes les objections tombent devant les arguments qu'on peut puiser dans les Paroles même de Jésus...

En fait, tout ce que Jésus nous dit dans les évangiles confirment parfaitement cette explication.
Et, bien sûr, la Bible (Ancien et Nouveau Testament) rejoint aussi cette explication.
L'an dernier, j'ai eu l'occasion de soumettre cette explication au Père Frédéric LOUZEAU qui m'a répondu sans hésiter: "Très bien."

Comme je n'ai pas assez de temps pour en parler, j'invite tous ceux qui sont intéressés à lire ce que j'ai déjà écrit dans le Forum=> http://www.dialogueislam-chretien.com/f7-forum-de-discussions-islamo-chretien

En particulier sous le titre: "La TRINITE est SIMPLE..."
ici=> http://www.dialogueislam-chretien.com/t1181-la-trinite-est-simple


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Message par Fée Violine Ven 30 Déc 2011 - 21:17

Bienvenue Tite!

Je suis allée voir ton texte:
Je voudrais vous montrer que la TRINITE est SIMPLE et VRAIE...

D'ailleurs, l'homme lui-même, créé à l'image de DIEU, est une trinité...
La trinité en nous c'est qu'on est : "pensée" et "parole" et "action"...

La Sainte Trinité en DIEU c'est que DIEU est : "Père" et "Fils" et "Esprit Saint".
La Pensée de DIEU on peut l'appeler "le Père"...
La Parole de DIEU on peut l'appeler "le Fils"...
L'Action de DIEU on peut l'appeler "l'Esprit Saint"...

Et on peut bien voir que toutes les Paroles de Jésus confirment parfaitement cela...
En effet ton argument est simple, ce qui ne le rend pas plus exact pour autant.
Tu oublies que la Trinité, ce sont trois Personnes, et non trois modalités abstraites.
Cette façon de voir est d'ailleurs une hérésie qui s'appelle le modalisme.

La Trinité est trop simple pour être définie et comprise.
Comment pourrait-on expliquer Dieu?
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Message par Tite Sam 31 Déc 2011 - 15:53

Salut Fée Violine !

Merci de m'avoir répondu...

Mais je ne sais pas pourquoi tu dis "pourrait-on expliquer Dieu"...
Car je ne dis pas que j'explique DIEU...

Je dis que notre trinité nous permet de comprendre que DIEU est un seul DIEU en trois Personnes...
Et le Père Frédéric Louzeau, docteur en philosophie et en théologie, président de la Faculté Notre Dame à Paris, a trouvé que c'était très bien...

Cela n'a rien à voir avec le modalisme Fée Violine...
Car le modalisme nie la Trinité...

Les modalistes font du Fils et du Saint-Esprit des « modes » (manifestations successives) du Père. Ils considèrent notamment que Jésus ne peut être qu'une modalité de la divinité du Père. Il n'y a donc qu'une personne en Dieu et on retire ainsi au Christ toute consistance propre.

Si tu as l'occasion de lire les réponses que j'ai donné depuis mon premier post, tu verras que notre trinité est comme la Sainte Trinité de DIEU...

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Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu? - Page 3 Empty Re: Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu?

Message par Fée Violine Sam 31 Déc 2011 - 15:57

C'est trop compliqué pour moi... scratch

Bonne année quand même! Very Happy
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Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu? - Page 3 Empty Re: Le Mystère de l'Uni-Trinité" de notre Dieu?

Message par Renaud Lun 12 Mar 2012 - 14:12

Fée Violine a écrit:Bienvenue Tite!

Je suis allée voir ton texte:
Je voudrais vous montrer que la TRINITE est SIMPLE et VRAIE...

D'ailleurs, l'homme lui-même, créé à l'image de DIEU, est une trinité...
La trinité en nous c'est qu'on est : "pensée" et "parole" et "action"...

La Sainte Trinité en DIEU c'est que DIEU est : "Père" et "Fils" et "Esprit Saint".
La Pensée de DIEU on peut l'appeler "le Père"...
La Parole de DIEU on peut l'appeler "le Fils"...
L'Action de DIEU on peut l'appeler "l'Esprit Saint"...

Et on peut bien voir que toutes les Paroles de Jésus confirment parfaitement cela...
En effet ton argument est simple, ce qui ne le rend pas plus exact pour autant.
Tu oublies que la Trinité, ce sont trois Personnes, et non trois modalités abstraites.
Cette façon de voir est d'ailleurs une hérésie qui s'appelle le modalisme.

La Trinité est trop simple pour être définie et comprise.
Comment pourrait-on expliquer Dieu?

Je trouve que ce que dit Tite est juste.
Les trois personnes de la Trinité sont réellement des abstractions si elles sont prises isolément.
Les mots pensée, parole et action sont des images parmi d'autres.
Ce qu'exprime la Trinité c'est que Dieu est relation réelle d'amour et non l'idée abstraite de l'amour.
L'amour est créateur, c'est pourquoi il y a trois personnes et non seulement deux.
L'amour est réciprocité, c'est pourquoi aucune personne n'est supérieure à une autre.
L'amour est don absolu c'est pourquoi chaque personne de la Trinité est pleinement Dieu sans l'être pour elle-même car elle n'est que pour les autres.

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