MARTHE ET MARIE


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Bientôt le septième anniversaire de ma délivrance

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Bientôt le septième anniversaire de ma délivrance Empty Bientôt le septième anniversaire de ma délivrance

Message par etienne lorant Lun 11 Avr 2011 - 19:41

Une amie m'ayant demandé de lui rapporté de nouveau comment j'avais été délivré de ma tabagie, je m'y suis mis d'abord en craignant de m'ennuyer (ou que les mots ne viendraient pas) mais finalement, voici ce que cela a donné:

Au sujet de la délivrance de ma tabagie, ce fut pratiquement aussi extraordinaire que lors de la conversion. J'avais reçu ma première conférence de formation à la Miséricorde divine, laquelle était accompagnée d'une règle de vie intérieure. Il y avait plusieurs exigences (dont noter chaque jour le positif et le négatif, mais aussi la lecture quotidienne de l'Evangile - d'où la recherche de forums pour partager les lectures). Et finalement, il y avait encore : vous vous engagez à supporter chaque jour les difficultés de l'existence par amour pour Jésus et : vous vous engagez à lutter chaque jour contre vos défauts.

Evidemment, lorsque j'ai lu cette dernière exigence, mon défaut le plus grand m'a fait sursauter: bien sûr, il me faudrait lutter contre mon addiction à la nicotine chaque jour de ma vie ! Mais j'étais heureux tout de même : ma très longue quête pour appartenir vraiment à un ordre religieux (même si ce n'était que comme simple laïc) avait finalement abouti ! J'étais prêt à tout, j'étais heureux, je m'attendais même à apprendre le Polonais pour rejoindre un jour un monastère proche du sanctuaire de Cracovie ! Donc, j'ai commencé à tenir un carnet de mes "victoires" et de mes "chutes", ainsi que sainte Faustine l'avait fait elle-même.

Je priais beaucoup, j'assistais à l'office de Laudes et l'Eucharistie chaque matin au monastère des Clarisses. Au cours d'un office, début mai 2004, l'Esprit-Saint est intervenu en moi pour changer mon attitude intérieure à l'égard de mon problème de cigarettes. Plutôt que de demander des forces pour lutter contre mon mal, il fallait simplement que je demande d'en être délivré ! Seigneur, me suis-je dit, et c'est aussi simple que cela !?!" Après une tentative chaque année depuis 1985, la simple demande suffirait ? Mais j'ai obéi, bien sûr ! Le 11 mai, je me suis appliqué un patch de nicotine sur l'épaule. Tout s'est bien passé le premier jour (mais cela ne voulait rien dire, car chaque année, j'avais tenu bon deux jours sans fumer, avant de retirer le patch et de refumer). Vient donc le 13 mai 2004. Comme je l'avais pensé, dès la première heure au travail, j'ai eu envie de fumer. J'ai commencé à ranger des livres pour essayer de ne pas trop penser, mais j'ai vite commandé par téléphone quelque chose à manger, à me mettre dans la bouche. Ensuite, vers onze heures, j'ai utilisé une première pastille de nicotine à glsser sous la langue - une nouveauté.

Enfin, à partir de 14H00, j'étais parvenu au bout de ma résistance. Je me souviens qu'il faisait un ciel d'un bleu ... comme j'aurais aimé peindre si j'avais appris, et que l'air était très doux. J'ai ancré mes deux coudes sur mon bureau et j'ai tenu ma tête entre mes mains. J'ai commencé de supplier: 'Seigneur, Seigneur, si tu ne viens pas à mon aide, dans un instant, je vais craquer ! Je demanderai une cigarette au premier qui passera et je paierai même le prix d'un paquet pour deux ou trois cigarettes (çà me tournait ainsi dans la tête chaque fois que quelqu'un passait devant ma vitrine...). Et puis, çà ne s'invente pas, ces choses-là : à 15 heures, l'heure de la Miséricorde, associée à l'oraison "O Sang et Eau qui avez jailli du côté du Christ en miséricorde pour nous, j'ai confiance en vous !", que j'ai prononcée par trois fois.

A ce moment, une Joie fantastique m'a envahi. Je souffrais toujours, et de plus en plus fort même, mais avec cette Joie, c'était tellement bon en même temps ! J'ai continué de penser : d'un instant à l'autre, je vais craquer !, cependant, l'instant lui-même, la plus petite partie du temps, avait changé aussi. Comment dire ? Le temps ne s'était pas arrêté, mais je comprenais que le Christ était là, c'est-à-dire présent dans cette toute petite partie, infime partie du temps qui passe, et Il me changeait... Souffrance et Joie, ainsi, ont été liées ensemble depuis quinze heures jusqu'à dix-neuf heures, l'heure de la fermeture du magasin, et j'ai su, dès cette heure-là, que çà y est: j'avais cessé de fumer, je ne fumerais plus jamais. Non seulement j'avais cessé de fumer, mais le Seigneur, comme Il l'a fait tant de fois dans les Evangiles, avait fait de moi un nouvel homme, un 'moi-même' qui n'était pas fumeur, exactement comme si je n'avais jamais fumé.

Le lendemain, le 15, la souffrance était de nouveau présente, mais moins forte déjà. Hélas, la joie n'y était plus. J'ai écrit dans mon carnet que : 'maintenant je sais ce que sera le purgatoire, car les âmes doivent en effet souffrir pour se purifier, mais elles voient sans cesse ce qu'elles espèrent et leur joie doit être fantastique. Donc les âmes du purgatoire se purifient certes 'comme à travers le feu', mais c'est leur Joie qui les fait aller aussi vite qu'elle peuvent au travers de ce feu purificateur, afin d'être unie à Dieu pour toujours.

Tel fut le signe que m'a laissé Jésus ce jour-là, et je ne l'ai jamais oublié, j'y songe encore très souvent, lorsque la peine me reprend. Maintenant, je vis seul et c'est dur, mais je n'aurais aucune excuse de ne pas aller jusqu'au bout de mon épreuve, car j'ai vraiment expérimenté cela et je SAIS !

J'ai continué à tenir ce carnet spirituel. Le premier septembre de la même année, j'ai également cessé de boire une bière blonde le soir à la fin de ma jounée. Je n'en ai eu plus besoin non plus. Depuis trois ans, je me passe également des programmes de télé, des sorties en ville, je n'ai plus le goût des festivités, etc. Mais je me suis appliqué à prier et écrire, comme autrefois je marchais et je priais. Dans l'Evangile de demain, le Christ commence à dire "Je suis" dans le long texte de saint Jean. C'est parce que 'Je Suis' est Dieu et parce que Dieu est toujours présent dans l'instant qui passe - et jamais un homme n'a pu saisir ce qu'est 'l'instant'. Un milliardième de seconde, c'est encore beaucoup plus qu'un instant. Dieu est présent sans cesse mais caché dans l'infiniment petit du temps qui passe...

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