Heureux les persécutés pour la justice : LA CROIX

HUITIÈME BÉATITUDE

«Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux
!» MATTHIEU 5,10


«JE NE VEUX PLUS SAVOIR QUE JÉSUS»

Il n'y a qu'un sommet qui soit plus haut que les sept que nous avons contemplés en étudiant les sept premières Béatitudes : c'est le Calvaire. Car il y a là JÉSUS CRUCIFIÉ, divin modèle de perfection et modèle incompréhensible de félicité. BOSSUET a dit qu'il n'y a

«rien de plus grand en JÉSUS-CHRIST que son sacrifice » .

Au-dessus de la perfection des vertus et du style divin des Dons règne la sainteté de JÉSUS, comme règne, au-dessus de la grâce que nous avons reçue, la plénitude de celle que JÉSUS a reçue, conjointement avec la grâce unique de l'Union Hypostatique.L'Église, remplie d'admiration, chante dans le cantique angélique de la messe :

«... vous êtes le seul Saint ! Le seul Seigneur, le seul Très-Haut, ô JÉSUS-CHRIST»

JÉSUS possède en quelque sorte la substance divine des vertus, la quintessence des Dons, car Il possède comme Verbe de Dieu la Sainteté divine, qui prend en son humanité sacrée une nuance humaine. SAINT PAUL enseigne que lorsque JÉSUS descendit sur la terre, «la bonté y apparut avec Lui» ainsi que «la grâce de Dieu notre Sauveur» TITE 3,4– 2,11. JÉSUS est la sainteté de Dieu même, source et modèle de toute sainteté. La sainteté de Dieu contient en sa dimension infinie la dimension surnaturelle de toutes les vertus et de tous les Dons par lesquels Dieu s'est plu à enrichir nos âmes.


«... ET QUE JÉSUS CRUCIFIÉ»

Durant toute sa vie mortelle, JÉSUS, qui vint nous enseigner à être saints, laissa filtrer des profondeurs de son être le baume des vertus et nous donna le pain du banquet de perfection et de félicité dont jouissait son âme. Mais en arrivant au faite de sa vie, à la consommation de son sacrifice, Il brisa l'amphore qui contenait le parfum, fit rayonner au grand jour la lumière, et les portes du divin cénacle s'ouvrirent pour que le monde voit ce que Son banquet intime avait de plus délicieux.

Le plus exquis, le plus sublime, le plus saint de l'oeuvre de JÉSUS, c'est son sacrifice. Sur la croix apparut en sa suprême manifestation la grâce de Dieu, la sainteté divine à peine voilée du tissu le plus mince et le plus transparent qui puisse recouvrir le divin sur la terre : la douleur.

JÉSUS crucifié est la sainteté humaine à son sommet, car c'est la sainteté divine dans l'abîme de son anéantissement . C'est l'incompréhensible dépouillement de la simplicité divine qui se manifeste dans le suprême dépouillement humain. C'est l'amour divin qui se fait humain, c'est l'amour humain qui se fait divin et se fond dans l'unique creuset qui les puisse fondre tous les deux : la douleur.

Toute rivière en suivant son cours augmente son débit jusqu'à ce que ses eaux devenues abondantes se précipitent dans l'océan pour se mêler et s'unir à toutes les autres rivières qui s'y jettent ; ainsi en est-il des vertus qui vont s'accroissant par degrés. Mais à leur degré suprême et divin, elles s'unissent ineffablement en un océan de douleur, JÉSUS en croix .

Le mystère de la croix est le condensé de toutes les Béatitudes , car leurs vertus et leurs Dons se retrouvent fondus à un degré de perfection incomparable en l'union dans la douleur. C'est l'union la plus parfaite qui soit après celle de l'Amour trinitaire.



«IL S'EST ANÉANTI LUI-MÊME»

La consommation du renoncement s'accomplit dans le divin dépouillement de la croix. La suprême douceur se révèle dans l'état de victime où est JÉSUS, entièrement soumis à la justice divine dans le sacrifice du Calvaire. La racine de la sainte tristesse que portent en leur âme ceux qui pleurent est la profonde désolation du Christ sur la Croix. Dans la victime immortelle, la suprême justice et la suprême miséricorde se fondent sur la terre dans un baiser ineffable de douleur, comme elles se fondent au ciel dans le divin baiser de l'amour.

La divine exaltation de la pureté sur la terre coïncide avec la sainte, l'insondable et infinie pureté du dépouillement du Christ crucifié , comme au ciel la pureté infinie coïncide avec le dépouillement de la divine simplicité. Et l'ultime amour sur la terre -à la rencontre des deux amours, le divin et l'humain,- a pour monument sublime le sommet du Calvaire.


CELUI QUI SIÈGE ET CELUI QUI S'EST IMMOLÉ

En contemplant le Christ en croix, notre coeur saisit cette vérité profonde et fondamentale : il y a seulement deux unités, celle de l'amour dans le ciel et celle de la douleur sur la terre.

La sainteté est simplification. Dieu est très saint parce qu'infiniment simple. Les âmes sont saintes parce qu'elles se simplifient en Dieu. Voilà pourquoi JÉSUS à la dernière Cène demande au Père la parfaite sainteté pour les siens. Il Lui dit :
«...qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi pour qu'Ils soient parfaitement un » .JEAN 17, 22-23

Le Père et le Verbe s'unissent en l'unité du Saint-Esprit, c'est-à-dire en l'unité de l'Amour ; les âmes s'unissent en la Croix du Christ, qui est l'unité de la douleur.

Voilà pourquoi l'on entend dans le ciel, là seul où la sainteté trouve son achèvement, que deux cantiques ; l'éternel hymne des Chérubins que chantent les mystérieux vivants de l'Apocalypse en l'honneur de la sainteté de «Celui qui est assis sur le trône» , et le cantique qu'entonnent les bienheureux en l'honneur de l'Agneau immolé , Lui qui par la vertu de la douleur brisa les sceaux du livre de la vie et répandit sur la terre les sept esprits de Dieu.

Tant il est vrai que la douleur, en détachant de la terre, immatérialise, et en purifiant, simplifie. Tant il est vrai qu'elle est le nouveau nom terrestre de l'amour et que, remportant la victoire sur toute misère, tout péché et toute mort, elle nous unit à Dieu en une divine unité. Tant il est vrai que le Dieu saint et sanctificateur qui est assis dans les cieux sur le trône de l'amour a choisi la croix pour trône lorsqu'Il est venu sur la terre.


ÊTRE CRUCIFIÉ AVEC LUI

Mais pourquoi scruter ce mystère ? Ce qui est certain, c'est que la suprême manifestation de sainteté sur la terre est JÉSUS crucifié et que, par conséquent, la suprême consommation de la sainteté dans les âmes est de trouver gloire en la croix du CHRIST, être crucifié avec Lui , être un autre CHRIST.

Être saint, comme cela se voit dans la huitième Béatitude, c'est être JÉSUS. Mieux, c'est être JÉSUS crucifié , comme Lui dépouillé de tout, excepté de la pourpre royale de la douleur. Être saint, c'est être victime, s'offrir en sacrifice d'adoration, comme holocauste d'amour au Père Céleste, s'offrir en sacrifice d'adoration, comme holocauste d'amour au Père Céleste, s'offrir immaculé par le Saint-Esprit, tout à la fois victime, autel et prêtre.

Voilà pourquoi la huitième Béatitude qui est celle de la persécution, de la douleur, du martyre et, en un mot, de la Croix, est la consommation et l'exposé de toutes les autres, les résumant et les embrassant toutes. Toutes les vertus et tous les Dons du Saint-Esprit convergent vers elle, comme les fleuves vers l'océan. Le corps du CHRIST, détaché de la croix comme une divine semence, tend à reproduire l'arbre qui l'a produite, c'est-à-dire renouveler dans les âmes le mystère de la croix.


LE NOUVEL ARBRE DE VIE

Et par une logique divine qui déconcerte complètement notre faible raison, il faut déduire que JÉSUS crucifié est le prototype de la félicité , car Il est le prototype de la perfection, et Sa croix, qui résume tous les mérites des Béatitudes, doit aussi en contenir toutes les récompenses.

Il est indiscutable que de la Croix émane la vie éternelle ; mais puisque les récompenses attachées aux Béatitudes commencent dès cette vie, est-il possible que la plus grande félicité sur la terre soit de nous convertir en JÉSUS crucifié ? JÉSUS n'a-t-il pas toujours porté au fond de son coeur sans cesse endolori, le secret d'une joie produite de la douleur même ? Cette joie ne s'est-elle pas intensifiée quand s'intensifia sa douleur sur le Calvaire ?


LA JOIE PARFAITE

Mieux que les yeux du penseur, le regard rempli d'amour du PAUVRE D'ASSISE paraît avoir entrevu ce mystère. Rempli du feu de son ardeur et portant ses stigmates, il nous explique en une très belle page le secret de la «joie parfaite» .

Elle ne consiste ni à donner le bon exemple de la sainteté, ni à faire des miracles, ni à posséder toutes les sciences et toute l'Écriture, ni même à convertir tous les infidèles à la Croix du CHRIST, mais à tout souffrir avec patience et joie en pensant aux peines que le CHRIST JÉSUS dut souffrir par amour pour nous. Le fond du mystère de la Croix réside en ce secret de la «joie parfaite» .

Toutes les nuances de félicité que nous valent les Béatitudes sont synthétisées dans la couleur unique de la suprême félicité terrestre, celle qui est dans la croix.

Les trois premières Béatitudes donnent à l'âme le bonheur d'être libre ; mais la liberté suprême est la douleur.

La quatrième et la cinquième Béatitudes éclairent ; mais la lumière de la douleur est la plus rayonnante de la terre. Les dernières purifient et transforment ; mais la douleur est une pureté qui émerge triomphante des misères d'ici-bas, pureté céleste qui souffre au contact des fanges du monde La douleur est le suprême passage de l'âme à DIEU,car elle est le suprême passage de DIEU à l'homme.

LA JOIE PARFAITE
SAINT FRANÇOIS D'ASSISE décrit pour frère Léon ce qu'est «la joie parfaite» .

Comme SAINT FRANÇOIS allait une fois de Pérouse à Sainte-Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appelle frère Léon qui marchait un peu en avant et parla ainsi :
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«O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays, un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins, écris et note avec soin que là n'est pas la joie parfaite»

Et SAINT FRANÇOIS allant plus loin l'appela une seconde fois :
.
«O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait les aveugles voir, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, le marcher aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite»

Marchant encore un peu SAINT FRANÇOIS s'écria d'une voix forte :
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«O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite»

Allant un peu plus loin, SAINT FRANÇOIS appela encore d'une voix forte :
.
«O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand bien même le frère Mineur parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite»

Et faisant encore un peu de chemin, SAINT FRANÇOIS appela d'une voix forte :
.
«O frère Léon quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite»

Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon fort étonné l'interrogea et dit :
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«Père, je te prie de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite».
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Et SAINT FRANÇOIS lui répondit :
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«Quand nous arriverons à Sainte Marie des Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira :
.
«Qui êtes-vous ?»,
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et que nous lui répondrons :
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«Nous sommes deux de vos frères»,
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et qu'il dira :
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«Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit», alors si nous supportons avec patience, sans trouble, sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite. Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant :
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«Allez-vous en d'ici, misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez»,
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si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'amour de Dieu avec de grands gémissements de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore :
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«Ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent»,
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et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette à terre, et nous roule dans la neige et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris que cela est la joie parfaite.

Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au dessus de toutes les grâces et dons de l'Esprit Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'amour du Christ, les peines, les injures, les opprobres et les incommodités : car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon ce que dit l'Apôtre :
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«Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? Et si tu ne l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ?»
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Mais dans la croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit :
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«Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ».

A qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.»
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SAINT FRANÇOIS D'ASSISE



MORT ET RÉSURRECTION

Ah ! Puissions-nous seulement entrevoir ce qui constitue la félicité de la douleur ! Le seul désir qui ait paru, par sa violence, altérer la sérénité du CHRIST, fut le désir d'accomplir son sacrifice. La véhémence de Ses paroles remplies d'émotion révélèrent Son état d'âme :

«J'ai désiré avec ardeur manger cette Pâque avec vous avant de souffrir» LUC 22,15

Laquelle ? Les deux : la pâque eucharistique et la pâque sanglante, toutes deux étant au fond la même pâque de douleur et d'amour. Quel enchantement divin JÉSUS trouvait-il dans l'abime de son sacrifice ? La joie est le parfum de l'amour, et la suprême joie doit jaillir de la suprême satisfaction de l'amour suprême.

Amour suprême tel est, sans aucun doute, l'amour de JÉSUS, Son amour pour le Père, Son amour pour les âmes. Dès Sa venue dans le monde, il se mit en devoir de satisfaire cet amour, car les deux n'en forment qu'un seul. Il plaisait sans cesse au Père, et Il sauvait sans cesse les âmes. C'est pourquoi Il portait toujours au plus intime de son âme le secret de sa joie.

Mais cette joie fut traversée pendant trente-trois ans par un désir torturant. Si tout amour est insatiable, comment a dû être l'amour sans limite du Christ ?

Au soir solennel de sa vie, JÉSUS allait trouver la pleine satisfaction de cet amour insatiable, infini. Son heure approchant, JÉSUS s'est troublé en dépit de Sa divine sérénité, comme le fait toute créature à l'approche de la félicité. Mais était-ce le désarroi de la douleur ou celui de la joie ?

S'immoler pour le Père, Lui offrir un hommage infini, Lui rendre un amour aussi grand que celui que JÉSUS recevait du fait qu'Il était Fils de Dieu ; un amour sanglant, douloureux, mortel, du fait de son humanité ; pouvoir dire au Père la suprême parole de l'amour humain : «Je t'aime jusqu'à la mort» ; pouvoir offrir à la Justice Infinie et à l'Amour Primordial l'anéantissement, le sacrifice, l'immolation totale d'une victime divine ; pouvoir dire à toutes les âme de tous les siècles par cet acte unique, incompréhensible :

«Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés» JEAN 15,9 ;
oh ! Dieu ! Voilà la joie parfaite, la joie consommée, la félicité complète, parce que c'est la suprême satisfaction du suprême amour !

LA COLOMBE, LA CROIX, LE COEUR

La description de la parfaite allégresse est renfermée dans cette phrase de SAINT PAUL que personne autre que JÉSUS ne comprend totalement :

«... le sang du CHRIST, qui par un Esprit éternel s'est offert lui-même sans tache à Dieu» HÉBREUX 9,14

Illustrons ces paroles par des symboles : la colombe , qui est l'emblème de la félicité du ciel, car elle est l'emblème de l'Amour Éternel ; la Croix , qui est le signe de la félicité terrestre, car elle représente la douleur ; le coeur douloureux et très heureux du CHRIST, en qui se rencontrent divinement les deux félicités, parce que les deux amours se fondent en un baiser ineffable et éternel.

Or le CHRIST ne s'est pas réservé sa croix pour Lui seul, pas plus qu'Il n'a gardé pour Lui son amour, Sa vie, Sa joie. Il s'est donné à nous tout entier. Tout ce qu'Il possède, Il nous l'a remis et nous recevons tout de sa plénitude.

Sa croix doit être notre croix . Nous y trouvons tous place. Les mêmes clous nous fixent à l'arbre de vie, les mêmes épines nous couronnent, la même lance nous perce le coeur. Et quand, après avoir escaladé tous les sommets, nous arrivons au divin sommet du Calvaire et consentons à monter sur la croix, à nous immoler avec la Victime Sainte en son sacrifice unique, alors nos âmes tressaillent de douleur et de félicité, trouvent entre les bras de la croix le suprême secret de la vie humaine, le secret de la joie parfaite .

"Ah ! Puissions-nous seulement entrevoir ce qui constitue la félicité de la douleur ! "

Je suis un peu sceptique sur la formulation car il y a une ambiguïté déjà dans la préposition "de" - "de la douleur -". Est-ce la félicité qui naît de la douleur, auquel cas, oui, la Joie de la Résurrection suit bien la douleur de la crucifixion? Ou est-ce " la félicité" qui consiste dans " la douleur" et ce genre d'allégations a fait le lit de nombreux anti-chrétiens ou athées militants ? Je suis très réservée sur ce style de propos, qui a pu être pris à contresens. Allez les tenir devant des gens qui souffrent réellement et de façon aiguë ...

C'est pour cela que les Fioretti de Saint François cités au-dessus ne me parlent pas non plus au coeur. Que les saints sont agaçants à rechercher la souffrance...en disant qui plus est que c'est la joie parfaite ! Quand certains parlent alors de névrose chrétienne, n'ont -ils pas - au moins un peu- raison ? J'admire d'autres hauts faits et paroles de Saint François, mais pas ceux-là...

"La liberté suprême est la douleur " : ah bon ? moi je croyais naïvement que la douleur nous asservissait, occultait notre horizon, limitait nos sens... Comme quoi, les mots disent tout et n'importe quoi... Souffrir, je l'accepte : quant à y voir le souverain bien, la joie parfaite, quant à rechercher la souffrance pour me configurer au Christ, c'est autre chose.
Cela fait-il plaisir au Christ que je me complaise dans la souffrance, pour l'imiter ? Je crois à un Dieu qui guérit et qui allège nos souffrances. C'est pour cela que tout en trouvant ce texte fort beau, je le trouve aussi daté, avec des relents de jansénisme. ça m'étonnerait que ce soit des textes qui parlent aux jeunes...

Je suis assez de ton avis, Myosotis. Toutefois, ici, saint François ne dit pas que joie = douleur, mais que joie = supporter la douleur avec humilité, amour et patience en pensant à Dieu.

Je sais !

18 En effet, la doctrine de la croix est une folie pour ceux qui périssent;
mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une force divine.I COR

et pourtant :

24.En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul;
25.Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie, la perdra; et celui qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle. JEAN 12

et pourtant, il s'agit bien de la huitième Béatitude expliquée non par un janséniste mais par le le cardinal Luis Maria Martinez, archevêque de Mexico, décédé en 1956. La cause de sa béatification est introduite et il a été le Père spirituel de la vénérable Concepción Cabrera de Armida (dite Conchita, 1862-1937) ont le dossier de béatification suit son cours

JEAN-PAUL II a dit :

Si l'on vous dit que la sainteté est facile, on vous ment !

JEAN-PAUL II à Lyon, au stade Gerland, devant des milliers de jeunes l'acclamant :

- "Voulez-vous être martyrs ?"

- "Ouuuiiii !!!!"

Il y a maintes manières d'être martyr (la petite THERESE a été martyr de la foi) ..... Tous vivent d'une façon ou d'une autre cette huitième Béatitude qui clôt leur passage terrestre

C'est aussi comme cela que je l'ai compris. Je n'ai pas compris que la joie était dans la douleur, c'est même le contraire que je crois. Au contraire, j'accepte mal l'idée que l'on puisse mettre sa joie , justement, "dans la douleur supportée avec humilité, amour et patience en pensant à Jésus." Pour moi, c'est du masochisme. Pourquoi ne pas être naturel , et supporter fort mal la douleur, en hurlant "ouille, aïe" et en criant à Dieu de vous aider à la soulager. Les saints sont parfois " tordus", à mon avis. ça me rappelle certaines personnes âgées qui , dans leur jeunesse, ont glissé des petits cailloux dans leurs chaussures, " pour supporter la douleur avec humilité, amour et patience". Pour moi, c'est de la bêtise crasse. Jésus a crié de douleur à Gethsémani. Au moins intérieurement. Sur la Croix aussi Il a crié, Il ne faisait pas semblant , ce n'était pas du chiqué ! Jésus est simple , naturel . Ce n'est pas lui qui va trouver sa joie à supporter la douleur avec humilité, amour, et patience en pensant à Dieu". Ce serait un exercice de haute voltige ! Ecrire et essayer de diffuser des idées pareilles, et vous allez culpabiliser des tas de chrétiens, d'hommes et de femmes, qui ont simplement et naturellement mal quand ils souffrent, qui osent le dire, qui crient , qui hurlent (ces c*** ne sont vraiment pas mystiques).

il faudra que j'explique qu'est la joie en Christ qui n'a rien à voir avec la joie humaine..... mais je manque de temps

Lorsque nous arrivons à l'heure de la mort, assimilé à la croix n'est-ce pas une souffrance... comment dire? Salutaire !

Pas question de se faire souffrir volontairement non plus mais d'accepter les souffrance et si cela est possible avec charité.

Bonjour Joss,


As-tu ressenti une seule fois dans ta vie la vraie douleur, atroce, aiguë, dans le cerveau ou dans le corps ? As-tu ressenti la douleur de la Croix , celle subie par Jésus ? Non, bien sûr, toute douleur est personnelle, y compris les plus horribles. Alors pourquoi se gargariser de phrases un peu hâtives comme " oh, oui, moi aussi je veux être martyr". Tu le dis toi-même, il y a plusieurs sortes de martyrs . Ne nous payons pas le ridicule de mettre sous un même vocable des réalités de souffrances différentes. Combien de jeunes des JMJ dont tu parles savaient à peine ce qu'est la douleur, le martyr, et le sang versé ? Je me méfie toujours des beaux parleurs. Ils sont courageux pour parler, mais le jour où vient la vraie souffrance, la laide, celle qui vous vrille au sol, ce ne sont pas toujours les premiers à l'accueillir avec bonne grâce. Quand Petite Thérèse s'est offerte comme "victime d'holocauste à l'Amour Miséricordieux du Bon Dieu", elle a pris soin d'expliquer le sens de ce mot très fort -"holocauste"- à sa soeur Marie. Thérèse ne se paie pas de mots. Elle sait le poids réel du sang et de la souffrance. La Croix de Jésus , c'est Jésus qui l'a traversée. Chacun sa croix: portons la nôtre, ni plus, ni moins. Ne cherchons pas à en prendre une d'une taille supérieure, juste pour frimer ou se gargariser de formules...

Joss, tout le monde sait que la joie humaine n'a rien à voir avec la joie en Christ. Mais j'attends donc avec impatience tes explications sur les deux sortes de joie. Parce qu'il me semble qu'en plus du temps, les mots manquent.

Lire page 71 :

"...Ici encore, on peut affirmer qu'à chaque degré d'amour (ici c'est le 8° degré) correspond [...] LA JOIE DE POSSEDER DIEU...."

«L'amour est l'âme de toute vie de prière et de toute bonne oeuvre. Si elles ne sont pas accompagnées par l'amour, toutes les oeuvres de l'homme sont mortes. L'amour est le feu qui enflamme tout. Quand une âme possède ce saint Amour, il avive en elle la foi et l'espérance, il la pousse à la pratique de toutes les vertus morales.

L'âme qui m'aime court à travers les chemns de la perfection sans se préoccuper des épines qu'elle foule aux pieds. Elle parvient ensuite à voler sans sans que l'en empêchent les mille obstacles qui s'y interposent. Elle les dépasse par l'ardeur intérieure d'une foi vive et d'une sainte espérance. Les vertus théologales ont leur siège et leur développement dans l'amour. La charité leur communique la vie et les emporte jusqu'au ciel. Le monde n'a pas idée de la grandeur de ces trois vertus théologales qui se fondent sur l'amour divin.

Les âmes ne m'aiment pas. Voilà pourquoi elles se perdent : et, parmi les âmes qui m'aiment et se disent «miennes», combien peu sont celles qui me donnent tout leur coeur ! Je ne reçois presque toujours, qu'une partie de leur coeur ; tout, c'est si rare ! Pourtant, Je veux que l'on m'aime avec «tout son coeur, toute son âme et toutes ses forces !». le coeur human se tourne en partie vers les créatures, vers le monde et vers lui-même. L'amour-propre le remplit pour la plus grande part ; il ne vit et ne respire que pour lui. J'exige, Moi, un amour qui dépasse tout. J'en ai imposé le précepte afin de rendre l'homme heureux et pour le sauver. Malgré cela, combien peu nombreuses, Je le répète, sont les âmes qui accomplissent à la perfection ma souveraine volonté ! Je veux leur bien et elles résistent. Je leur présente un trésor et elles le dédaignent. Je leur donne la vie et elles courent à la mort. Aimer et se sacrifier : voilà l'unique bonheur de l'homme sur la terre Aimer et jouir : voilà l'éternelle félicité dans le ciel.

Pour arracher les vices et pratiquer les vertus, il est nécessaire de se sacrifier, mais de se sacrifier en aimant. L'âme qui fait cela m'aime avec tout son coeur et Je serai son éternelle récompense. Donne-Moi un amour de ce genre, donne-Moi des âmes qui m'aiment dans la souffrance, qui trouvent leur joie sur la Croix. Mon Coeur a soif d'un tel amour. Je veux un amour pur, un amour désintéressé, un amour qui expie, un amour crucifié, un amour solide, qui n'existe pour ainsi dire plus sur la terre ; et pourtant, c'est le seul amour vrai, celui qui sauve, qui purifie et que J'exige dans mes commandements.
Tous les autres amours apparents ne me satisfont pas, tout autre amour est vain, factice, souvent coupable, excepté l'amour dont Je viens de t'entretenir.

Aime-moi comme Je t'ai aimée, en ma Croix intérieure, depuis le premier instant de mon Incarnation. Aime-Moi dans la souffrance et dans le sacrifice par amour. Aime-Moi parce que Je suis Dieu et uniquement pour me faire plaisir. C'est vers cet amour que J'aspire, c'est l'amour que Je désire. Heureuse l'âme qui le possède.....Je lui promets que dès cette terre, elle commencera à goûter les délices du ciel (JOIE).»

(11 septembre 1900)

http://prophetesetmystiques.blogspot.com/2010/03/venerable-conception-cabrera-de-armida_17.html

myosotis a écrit:Pour moi, c'est de la bêtise crasse.

Merci !!!
J'ai dû mal m'exprimer.
Je voulais dire que bonheur = amour (y compris si on souffre).

Mais je ne parlais pas de vous, Fée Violine, je parlais de ceux ou celles qui mettaient des cailloux dans leurs chaussures ! Relisez ma phrase...

A Joss , qui répond par un texte, et non par expérience, je répondrais que sans doute la joie en Christ est grande, mais que "la chair est faible" et que la souffrance exclut le plus souvent la joie, sauf cas rarissime, en tout cas pour le commun des mortels dont je fais partie. Je suis bien d'accord que l'Amour de Dieu a pour fruit la Joie. Ce qui m'agace un peu, c'est quand on évoque la souffrance avec des mots tout faits , sans souvent l'avoir jamais ressentie.

Myosotis, Joss est gravement handicapée et sait très bien ce qu'est la souffrance...

myosotis a écrit:. Ce qui m'agace un peu, c'est quand on évoque la souffrance avec des mots tout faits , sans souvent l'avoir jamais ressentie.

Je suis en fauteuil roulant avec une maladie orpheline (type myopathie) qui m'enferme chaque jour un peu plus dans un cercueil de pierre. Pour ce carème, un pas de plus a été franchi: l'apparition d'escarres. Je passe sur les problèmes familiaux, sociaux et financiers que cela entraîne..

Pour ce qui est du spirituel, le combat est aussi difficile. Comme vous, je n'aime pas la souffrance... et pourtant, je sais que JESUS m'y attend, qu'il m'ouvre les bras pour me serrer sur son coeur sur la croix.

Ce texte ci-dessus me parle. Je sais qu'il m'encourage à dépasser mes réticences.

J'entends en échos ;

"Pierre, m'aimes-tu ? ... Pierre, m'aimes-tu ? ... Pierre, m'aimes-tu ? "

et :

18."En vérité, en vérité je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas."
19.Il dit cela, indiquant par quelle mort Pierre devait glorifier Dieu. Et après avoir ainsi parlé, il ajouta:
"Suis-moi". JEAN

..... Oui, je comprends que la souffrance puisse paraître révoltante, qu'on la rejette en prétendant qu'elle est "dogmatique" ou "janseniste".... et pourtant, ce carème nous rappelle un Dieu qui s'est laissé crucifier dans l'abandon complet, y compris de ses apôtres bien-aimés..... et

15.Car je vous ai donné l'exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi vous-mêmes.
16.En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni
l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. JEAN 13

..... Cette huitième Béatitude s'adresse à nous tous

Les points de vue de Jo et de Myosotis ne sont pas contradictoires.

La souffrance, Jo ne l'a pas recherchée, elle est malheureusement venue avec la maladie.


Ce que critique Myosotis, et je suis bien d'accord avec elle, c'est de rechercher la souffrance, voire de s'y complaire !
Dans la vie de Sainte Marguerite-Marie, une chose me choque beaucoup. Elle s'est infligée une pénitence plutôt répugnante : manger le vomi d'une Soeur... Par contre, elle avait demandé à son arrivée au monastère à ne jamais être amenée de manger du fromage ! Et elle a eu un mal fou à le faire, le jour où une Supérieure l'y a obligée. A mon avis, c'était une attitude plus orgueilleuse que pénitente.

J'ai vu plusieurs Soeurs au monastère avoir de grandes souffrances. Elles acceptent bien volontiers de prendre des antalgiques quand la douleur est insupportable.

Il n'y a pas que la souffrance qu'on puisse offrir au Seigneur !

cher joss j ai lu votre message si beau sur la souffrance, vous dites cela avec des mots merveilleux . Le Seigneur vous aime particulierement . Vous me faites penser a la petite Therese : vous allez lire mon message puissiez vous trouver reconfort et encouragement. Que le Seigneur vous benisse, et que ces souffrances que vous supportez, avec tant et tant de courage deviennent graces aupres du Seigneur. Sainte Theerse ne marchait elle pas pour les missionnaires ? vos souffrances vous les offrez pour tous les pecheurs du monde, vous voiici devenir un missionnaire actif bisous de Mireille pétales de roses.vous ne marchez pas certes, mais cette Croix que vous portez vous n'etes pas le seul a la porter, puisque Norte Seiigneur, vit au dedans de vous et pas vous par ces souffrances.

Mireille

Cécile a écrit:Les points de vue de Jo et de Myosotis ne sont pas contradictoires.

La souffrance, Jo ne l'a pas recherchée, elle est malheureusement venue avec la maladie.


Ce que critique Myosotis, et je suis bien d'accord avec elle, c'est de rechercher la souffrance, voire de s'y complaire !
Dans la vie de Sainte Marguerite-Marie, une chose me choque beaucoup. Elle s'est infligée une pénitence plutôt répugnante : manger le vomi d'une Soeur... Par contre, elle avait demandé à son arrivée au monastère à ne jamais être amenée de manger du fromage ! Et elle a eu un mal fou à le faire, le jour où une Supérieure l'y a obligée. A mon avis, c'était une attitude plus orgueilleuse que pénitente.

J'ai vu plusieurs Soeurs au monastère avoir de grandes souffrances. Elles acceptent bien volontiers de prendre des antalgiques quand la douleur est insupportable.

Il n'y a pas que la souffrance qu'on puisse offrir au Seigneur !

La personne qui m'apporte l'eucharistie chaque semaine m'a rapporté il y a quinze jours la chose suivante

Elle distribuait la communion à la messe. Vient le tour d'une mamy qui incapable de mâcher son hostie, en recrache un morceau que mon amie récupère. "Je me suis sentie meurtrie d'être incapable de l'avaler"

"Et qu'avez--vous fait ?"

"Je 'ai apporté au prêtre"

"Et qu'en a-t-il fait ?"

"Il l'a avalé"

"Soyez sans crainte, lui dis-je, le Seigneur a vu votre chagrin. L'occasion se représentera et il vous laissera de nouveau choisir. Le Seigneur fait toujours ainsi"

Mireille a écrit:cher joss j ai lu votre message si beau sur la souffrance, vous dites cela avec des mots merveilleux . Le Seigneur vous aime particulierement . Vous me faites penser a la petite Therese : vous allez lire mon message puissiez vous trouver reconfort et encouragement. Que le Seigneur vous benisse, et que ces souffrances que vous supportez, avec tant et tant de courage deviennent graces aupres du Seigneur. Sainte Theerse ne marchait elle pas pour les missionnaires ? vos souffrances vous les offrez pour tous les pecheurs du monde, vous voiici devenir un missionnaire actif bisous de Mireille pétales de roses.vous ne marchez pas certes, mais cette Croix que vous portez vous n'etes pas le seul a la porter, puisque Norte Seiigneur, vit au dedans de vous et pas vous par ces souffrances.

Joss a écrit:

Cécile a écrit:Les points de vue de Jo et de Myosotis ne sont pas contradictoires.

La souffrance, Jo ne l'a pas recherchée, elle est malheureusement venue avec la maladie.


Ce que critique Myosotis, et je suis bien d'accord avec elle, c'est de rechercher la souffrance, voire de s'y complaire !
Dans la vie de Sainte Marguerite-Marie, une chose me choque beaucoup. Elle s'est infligée une pénitence plutôt répugnante : manger le vomi d'une Soeur... Par contre, elle avait demandé à son arrivée au monastère à ne jamais être amenée de manger du fromage ! Et elle a eu un mal fou à le faire, le jour où une Supérieure l'y a obligée. A mon avis, c'était une attitude plus orgueilleuse que pénitente.

J'ai vu plusieurs Soeurs au monastère avoir de grandes souffrances. Elles acceptent bien volontiers de prendre des antalgiques quand la douleur est insupportable.

Il n'y a pas que la souffrance qu'on puisse offrir au Seigneur !

La personne qui m'apporte l'eucharistie chaque semaine m'a rapporté il y a quinze jours la chose suivante

Ele distribuait la communion à la messe. Vent le tour d'une mamy qui incapable de mâcher son hostie, en recrache un morceau que mon amie récupère. "Je me suis sentie meurtrie d'être incapable de l'avaler"

"Et qu'avez--vous fait ?"

"Je 'ai apporté au prêtre"

"Et qu'en a-t-il fait ?"

"Il l'a avalé"

"Soyez sans crainte, lui dis-je, le Seigneur a vu votre chagrin. L'occasion se représentera et il vous laissera de nouveau choisir. Le Seigneur fait toujours ainsi"

Je l'ai vu faire aussi par une Soeur infirmière, et cela ne m'aurait posé aucun problème de le faire moi-même.
Cela n'a rien à voir avec ce que j'ai dit de Ste M-M. Il s'agit là du Corps du Christ !