Fête de la Sainte Trinité
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Re: Fête de la Sainte Trinité
Le dimanche de la Sainte Trinité, quatre prêtres ont été ordonnés à Strasbourg.
Je vous mets un extrait de la belle homélie de l'Evêque Mgr Jean-Pierre Grallet.
L'amour de Dieu pour nous
"Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion de l'Esprit Saint soient avec vous tous". Cette salutation, qui ouvre chacune de nos célébrations eucharistiques, Saint Paul l'adressa en conclusion d'une de ses épîtres, aux chrétiens de Corinthe (2 Cor. 13,13), comme un voeu ultime et plénier récapitulant tout le bien qu'il pouvait souhaiter aux siens.
Après avoir salué les corinthiens et avoir "béni Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console de toutes nos afflictions… afin que nous puissions consoler les autres en quelque affliction que ce soit" (2 Cor. 13,4), après avoir parlé de son ministère apostolique, des difficultés de sa mission, de ses tribulations nombreuses et de ses espérances ministérielles, Paul encourage ses frères et ses soeurs, relit leurs réussites et leurs erreurs, les corrige, les exhorte et les instruit, veillant sans relâche à leur ferveur et à leur unité. N'est-ce pas, chers futurs prêtres, la mission qui vous attend : "servir et guider sans relâche le peuple de Dieu, sous la conduite de l'Esprit Saint" ?
Aussi permettez-moi de prêter plus ample attention à cette épître si ministérielle de Saint Paul, la 2ème aux Corinthiens, épître dont nous n'avons entendu que la très belle et trop brève conclusion, afin de mieux comprendre la raison et la puissance de cette salutation trinitaire, à ne jamais séparer du coeur palpitant de la vie de l'Église.
La traversée des épreuves
Si le début de l'épître salue si manifestement le "Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation", c'est bien que, dès les premières années de l'Église, les difficultés de l'apôtre et celles de tous les fidèles étaient nombreuses, les afflictions réelles et éprouvantes. Ces épreuves d'hier sont-elles si étrangères à celles que nous connaissons aujourd'hui ? Hélas, non. De tout temps, la grâce et la paix ont dû se frayer un chemin au milieu des embûches. Cela, chers confères en ministère, devrait nous consoler et nous garder dans l'espérance, car toutes les épreuves de disputes et de divisions, d'inconduites et d'incroyance existaient bien, et les croyants les ont toujours surmontées, avec la grâce du Christ, l'amour du Père, la communion de l'Esprit… Tenons bon, frères et soeurs, car, dit encore Saint Paul, "c'est Dieu qui nous a donné qualité, qui nous a qualifiés pour être ministres d'une alliance nouvelle, non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, l'Esprit vivifie" (2 Cor. 3,6)… "C'est pourquoi, mystérieusement investis de ce ministère, nous ne faiblissons pas… Ce n'est pas nous que nous prêchons, mais le Christ Jésus, le Seigneur ; nous ne sommes, nous, que ses serviteurs, pour l'amour de Jésus… Et ce trésor, nous le portons en des vases d'argile, pour qu'on voie bien que cette extraordinaire puissance appartient à Dieu et ne vient pas de nous" (2Cor.4,5-7).
Heureuse lucidité de l'apôtre qui, conscient de ses limites, s'en remet pleinement en celui qui peut tout, avec une foi inébranlable au Christ victorieux de toute épreuve et de tout mal.
Ambassadeurs de l'amour de Dieu
L'apôtre place l'annonce du Salut en Jésus Christ au coeur de sa prédication, et la réconciliation avec Dieu comme finalité de son apostolat : "Tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation…
Nous sommes en ambassade pour le Christ : c'est comme si Dieu exhortait par nous :
"Nous vous en supplions au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu" (2 Cor. 5,8-20). Toute l'épître frémit ainsi d'un saint zèle, d'une passion pour l'unité de la foi en Dieu, par le Christ, dans l'Esprit, et pour la fraternelle communion des croyants. C'est ainsi que Paul conclut cette deuxième épître aux Corinthiens par une invitation pressante à la charité fraternelle : "Frères, soyez joyeux, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d'accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous !"… Puis, par cette si belle profession de foi trinitaire : "Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu (le père) et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous !" (2 Cor.13,11-13).
Charité et unité de Dieu Trinité, charité et unité de la communauté chrétienne, c'est à cette source et pour ce but que se fonde et se déploie, chers ordinands, votre ministère sacerdotal. Recevoir et faire passer la charité de Dieu en nos vies humaines, ya-t-il plus beau ministère ?
Comme vient de nous le dire si justement Saint Paul, nous sommes en ambassade pour le Christ. Pour quelle mission ? Inviter tous les hommes à se laisser réconcilier avec Dieu ! parce que Dieu, rappelle l'Évangile de Saint Jean, en ce jour, "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle" (Jn 3,16). Tout commence donc par l'amour et tout finit par lui.
Je vous mets un extrait de la belle homélie de l'Evêque Mgr Jean-Pierre Grallet.
L'amour de Dieu pour nous
"Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion de l'Esprit Saint soient avec vous tous". Cette salutation, qui ouvre chacune de nos célébrations eucharistiques, Saint Paul l'adressa en conclusion d'une de ses épîtres, aux chrétiens de Corinthe (2 Cor. 13,13), comme un voeu ultime et plénier récapitulant tout le bien qu'il pouvait souhaiter aux siens.
Après avoir salué les corinthiens et avoir "béni Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console de toutes nos afflictions… afin que nous puissions consoler les autres en quelque affliction que ce soit" (2 Cor. 13,4), après avoir parlé de son ministère apostolique, des difficultés de sa mission, de ses tribulations nombreuses et de ses espérances ministérielles, Paul encourage ses frères et ses soeurs, relit leurs réussites et leurs erreurs, les corrige, les exhorte et les instruit, veillant sans relâche à leur ferveur et à leur unité. N'est-ce pas, chers futurs prêtres, la mission qui vous attend : "servir et guider sans relâche le peuple de Dieu, sous la conduite de l'Esprit Saint" ?
Aussi permettez-moi de prêter plus ample attention à cette épître si ministérielle de Saint Paul, la 2ème aux Corinthiens, épître dont nous n'avons entendu que la très belle et trop brève conclusion, afin de mieux comprendre la raison et la puissance de cette salutation trinitaire, à ne jamais séparer du coeur palpitant de la vie de l'Église.
La traversée des épreuves
Si le début de l'épître salue si manifestement le "Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation", c'est bien que, dès les premières années de l'Église, les difficultés de l'apôtre et celles de tous les fidèles étaient nombreuses, les afflictions réelles et éprouvantes. Ces épreuves d'hier sont-elles si étrangères à celles que nous connaissons aujourd'hui ? Hélas, non. De tout temps, la grâce et la paix ont dû se frayer un chemin au milieu des embûches. Cela, chers confères en ministère, devrait nous consoler et nous garder dans l'espérance, car toutes les épreuves de disputes et de divisions, d'inconduites et d'incroyance existaient bien, et les croyants les ont toujours surmontées, avec la grâce du Christ, l'amour du Père, la communion de l'Esprit… Tenons bon, frères et soeurs, car, dit encore Saint Paul, "c'est Dieu qui nous a donné qualité, qui nous a qualifiés pour être ministres d'une alliance nouvelle, non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, l'Esprit vivifie" (2 Cor. 3,6)… "C'est pourquoi, mystérieusement investis de ce ministère, nous ne faiblissons pas… Ce n'est pas nous que nous prêchons, mais le Christ Jésus, le Seigneur ; nous ne sommes, nous, que ses serviteurs, pour l'amour de Jésus… Et ce trésor, nous le portons en des vases d'argile, pour qu'on voie bien que cette extraordinaire puissance appartient à Dieu et ne vient pas de nous" (2Cor.4,5-7).
Heureuse lucidité de l'apôtre qui, conscient de ses limites, s'en remet pleinement en celui qui peut tout, avec une foi inébranlable au Christ victorieux de toute épreuve et de tout mal.
Ambassadeurs de l'amour de Dieu
L'apôtre place l'annonce du Salut en Jésus Christ au coeur de sa prédication, et la réconciliation avec Dieu comme finalité de son apostolat : "Tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation…
Nous sommes en ambassade pour le Christ : c'est comme si Dieu exhortait par nous :
"Nous vous en supplions au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu" (2 Cor. 5,8-20). Toute l'épître frémit ainsi d'un saint zèle, d'une passion pour l'unité de la foi en Dieu, par le Christ, dans l'Esprit, et pour la fraternelle communion des croyants. C'est ainsi que Paul conclut cette deuxième épître aux Corinthiens par une invitation pressante à la charité fraternelle : "Frères, soyez joyeux, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d'accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous !"… Puis, par cette si belle profession de foi trinitaire : "Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu (le père) et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous !" (2 Cor.13,11-13).
Charité et unité de Dieu Trinité, charité et unité de la communauté chrétienne, c'est à cette source et pour ce but que se fonde et se déploie, chers ordinands, votre ministère sacerdotal. Recevoir et faire passer la charité de Dieu en nos vies humaines, ya-t-il plus beau ministère ?
Comme vient de nous le dire si justement Saint Paul, nous sommes en ambassade pour le Christ. Pour quelle mission ? Inviter tous les hommes à se laisser réconcilier avec Dieu ! parce que Dieu, rappelle l'Évangile de Saint Jean, en ce jour, "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle" (Jn 3,16). Tout commence donc par l'amour et tout finit par lui.
Belen- Membre actif
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