La paix de la foi

Ce simple témoignage...

Il y a 11 ans, alors que j'étais très éprouvée spirituellement, j'ai engagé une correspondance avec un vieux moine bénédictin que des lectures spirituelles avaient mis sur mon chemin. Ce moine avait la plus belle écriture que j'aie jamais vue (j'ai gardé ses lettres précieusement) et il savait trouver les mots de réconfort et de sainteté pour m'aider à aller de l'avant. Or je me suis tellement attachée à lui que cette correspondance a fini par être trop lourde pour lui, et son père Abbé lui a demandé de l'interrompre. J'en ai beaucoup souffert, mais Dieu savait ce qu'Il faisait.

Le temps a passé, sans que j'oublie jamais ce qu'il avait fait pour moi, et bien que nous ne nous soyons jamais rencontrés, je me suis toujours sentie infiniment proche de lui et de son école spirituelle.

En février-mars cette année j'ai rédigé mon témoignage de foi que certains ici ont lu. Pour la fête de saint Benoît cette année, je l'ai envoyé à cette abbaye, en reconnaissance d'amitié à mon vieux moine et pour témoigner à cette communauté à quel point j'avais été sauvée depuis ce temps de toutes mes souffrances.

Aujourd'hui, j'ai reçu une lettre du Père Abbé, très chaleureuse. J'y apprends que mon bon vieux moine est décédé en 2007.

Eh bien, dans la foi en la résurrection, dans l'amour du Christ, je n'éprouve aucune tristesse, aucune amertume. Pour moi, à n'en pas douter, ce moine fidèle est maintenant dans la lumière du Seigneur, et les liens que j'avais tissés avec lui demeurent. Notre communion spirituelle n'est jamais passée par la rencontre "des yeux de la chair". Tout me pousse à croire qu'elle peut se poursuivre, encore plus belle qu'avant...

...... J'ai connu à peu près la même chose avec une carmélite

Moi, je viens de rencontrer un moine bénédictin d'une soixantaine d'années et je mourai d'envie de lui demander de m'aider (je ne vais pas trop fort en ce moment et j'ai besoin d'aide...spirituelle)mais...n'ai pas osé.
Alors je tâtonne dans ma vie et ne sais plus très bien ni où j'en suis ni ce qu'il faut faire. Je voulais vous demander si l'une d'entre vous a dèja fait une retraite de guérison intérieure et ce qu'elle en pense. Je sais qu'au Canada il y a un centre d'agapéthérapie et je suis tentée de m'y inscrire (après avoir renfloué mon bas de laine bien sûr). Mais si cela se passait en France...Mais où?

Pourquoi gigi "passant"? ça veut dire quoi?
Et pokoi qu mon message y s'est affiché au moins 3 fois ?

gigi a écrit:Pourquoi gigi "passant"? ça veut dire quoi?
Et pokoi qu mon message y s'est affiché au moins 3 fois ?

ake ton doigt a tremblé ...... J'arrange ça

"passant" correspond à un grade de fidélité au forum (BELEN, plus ancienne est "installé"

Quoi? déjà répondu Joss? Mais il y a bien environ 12000km entre nous! Ah! on n'arrête pas le progrès!

Et c'est fait! Et elle l'a fait!
Waouh!
j'en ai des progrés à faire en informatique!

gigi a écrit:Moi, je viens de rencontrer un moine bénédictin d'une soixantaine d'années et je mourai d'envie de lui demander de m'aider (je ne vais pas trop fort en ce moment et j'ai besoin d'aide...spirituelle)mais...n'ai pas osé.
Alors je tâtonne dans ma vie et ne sais plus très bien ni où j'en suis ni ce qu'il faut faire. Je voulais vous demander si l'une d'entre vous a dèja fait une retraite de guérison intérieure et ce qu'elle en pense. Je sais qu'au Canada il y a un centre d'agapéthérapie et je suis tentée de m'y inscrire (après avoir renfloué mon bas de laine bien sûr). Mais si cela se passait en France...Mais où?

Ose ! Et s'il hésite, rappelle-lui que BENOIT XVI souhaite que chaque catholique ait un directeur spirituel (il rêve ! )

Je remonte ce fil car il y a dix ans, j'ai écrit un poème pour le moine bénédictin (décédé depuis) dont je parle en ouverture de ce fil. Je précise que j'ai écrit ce poème quelques jours après mon retour d'une hospitalisation qui a été des plus douloureuses.

En lien avec l'Evangile de ce jour et pour lui rendre hommage, je vous recopie mon poème.

Du serviteur fidèle

Je voudrais aujourd'hui chanter ta bienveillance
Maître de Vérité tout de magnificence
Bien-Aimé de ton Père penché sur nos misères
Un seul geste de toi et il pleut la Lumière

Quand au secret du coeur tu nous appelles à toi
Que gagnés à l'Amour nous t'offrons notre foi
Tu es plein de pitié devant notre indigence
Et donnes autant de joie que nous de repentance

Là, sur l'étroite voie qui s'ouvre par ta Grâce
Tu sais placer quelqu'un qui contemple ta Face
Un élu de ton Coeur qui prie dans le silence
Un ami dans l'Esprit qui répand ta clémence

Ô Sauveur de ma nuit qui jamais ne renonces
Sois l'espoir qui survit quand lourde est la sentence
Sois la fraternité qui comble mon attente
Quand le danger me guette et que l'orgueil me tente

Tu m'as donné un guide qui te connaît si bien
Qu'il devance mes pas quand je ne sais plus rien
Un phare dans mon naufrage qui jamais ne s'éteint
Un maître de prière dont la paix me retient

Visitée des ténèbres, j'ai bu jusqu'à la lie
A cette coupe amère qui diluait ma vie
Dans un fleuve de larmes que toi seul tu voyais
Je meurtrissais mon âme à trop te désirer

Garde-nous, toi le lien qui unit nos prières
Offre-moi ce bonheur de l'appeler "mon père"
Enracinée en toi, que jamais je n'offense
Ton heureux serviteur si plein de ta Présence


A frère R. que j'aime pour l'éternité, bienheureux parmi les bienheureux du Père...