MARTHE ET MARIE


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Fête du Christ roi

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Fête du Christ roi Empty Fête du Christ roi

Message par etienne lorant Dim 20 Nov 2011 - 15:38

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,31-46.

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Par
i
s

Il est très réconfortant, du moins de mon point de vue, de revenir chaque année, à l' occasion de la fête du Christ roi, sur cette description du jugement dernier. Car il n'est question lors de ce jugement final ni de l'appartenance à une confession, ni des règles de pratique strictement religieuse. Nous ne serons pas jugés selon que nous aurons été de "bons" catholiques (ou de bons juifs, de bons musulmans, de bons serviteurs de la cité), mais selon que nous aurons pratiqué la miséricorde envers notre prochain. Or, je suis le premier à me plaindre des messes raccourcies, des offices auxquels je voudrais bien participer de nouveau (Laudes et Vêpres, notamment), du manque de prêtres pour le sacrement de réconciliation, le sacrement des malades, l'extrême-onction, etc. J'ai entendu une dame se plaindre que désormais, "on est enterrés comme des païens".

Eh bien, finalement, peu importe pourvu que je demeure dans l'effort jusqu'au bout. Je dis ceci car, pour la première fois depuis des années, j'ai assisté à une messe anticipative du dimanche (donc hier, samedi soir, en sortant de mon travail). Je n'étais pas prêt comme je le sens le matin, j'avais l'esprit tout encombré des détails du travail, j'avais plus envie de marcher que de me tenir dans un coin d'une église dont je n'ai pas l'habitude. Mais ce n'est pas sur ma pratique religieuse, ma présence ou mon absence, ma volonté plus ou moins bonne, mon coeur plus ou moins net que je serai jugé, mais bien sur la miséricorde pratiquée concrètement.

Je note bien qu'il s'agit bien d'actes que le Seigneur décrit avec précision - et qui se déroulent en des circonstances qui sont de tous les temps: donner à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif; accueillir l'étranger, habiller ceux qui ont froid, visiter et servir les malades et les prisonniers. Et cela semble si simple, mais c'est si difficile dans le quotidien ! J'ai devant les yeux sans cesse cet étranger (d'origine pakistanaise, je dirais) qui vient régulièrement me trouver le soir à la fermeture de la boutique, pour avoir une piécette... et à qui je donne parfois de mauvais gré (lorsque mon 'chiffre' n'a pas été satisfaisant). A présent, il se confirme qu'il s'agit d'un "sans-papiers" et, par conséquent, il ne sert de rien de contacter tel ou tel organisme que je connais et dont je suis connu, pour lui obtenir de l'aide. Sans papiers en règle, il risque tout simplement l'expulsion pur et simple: j'estime que mal rendre service serait pire que de ne pas rendre service... Dans une petite ville de province comme la mienne, je crois qu'il risque encore plus ce 'retour forcé' que s'il rejoignait des compatriotes dans la capitale. Mais j'ai besoin d'en savoir plus long... et lui me craint tout en acceptant en souriant ce que je peux lui donner.

Ce cas précis est plus contrariant que d'aller rendre visite à la maison de repos, où je sais qu'on me demandera de plus en plus, car les familles rendent moins de visites qu'autrefois - forcément par souci d'économies. En réalité, au rythme où se déroulent les événements, la miséricorde pourrait et deviendra peut-être une activité à temps plein !

Pour en revenir à l'Evangile de ce dimanche, il n'est guère étonnant que le jugement final porte sur la miséricorde, car lorsque le Christ s'adresse aux disciples, il lie la perfection à la pratique de la miséricorde. "moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait." (Saint Matthieu 5, 43-48)

Au moment de me coucher hier soir, j'ai eu une confirmation de ces pensées dans une lecture de Charles de Foucauld. Dans un de ses carnets, j'ai trouvé: "Nous disons que nous donnons aux pauvres 'pour l'amour de Dieu', mais nous oublions souvent que c'est 'par l'amour du Christ' que nous y parvenons". Ce qui me renvoie encore à cette autre injonction de Jésus trouvée en saint Jean et qui confirme :

"Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. »

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