MARTHE ET MARIE


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Une belle homélie sur sainte Thérèse d'Avila

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Une belle homélie sur sainte Thérèse d'Avila Empty Une belle homélie sur sainte Thérèse d'Avila

Message par Belen Dim 29 Jan 2012 - 11:00

Sagesse 7, 21-30
Homélie du Frère Yves HABERT

La Sagesse à l'œuvre, cette Sagesse dont nous a parlé la première lecture, Sagesse qui est le bien précieux de toute l'Écriture, le trésor qui nous annonce la Sagesse incarnée, le Christ qui prend notre chair. La Sagesse est assise au bord du puits et elle accueille la samaritaine, cette femme méprisée, assoiffée de la véritable vie. Et la Sagesse incarnée choisit de se faire dépendante de cette femme. La Sagesse incarnée, celui par qui Dieu a tout créé, assis au bord du puits, fatigué par la route, choisit de se mettre en dépendance, de recevoir de l'autre.

C'est la découverte qu'a faite sainte Thérèse d'Avila, la découverte d'un Dieu qui a soif de notre soif, d'un Dieu qui veut bien rentrer en dépendance avec nous. Sainte Thérèse d'Avila a découvert dans le Christ, un ami. Longtemps, dans son carmel, avant la réforme, des années durant, elle a continué à mener une vie mondaine. Elle est rentrée au carmel comme cela, mais elle n'avait pas trouvé en fait, l'Ami. Alors, elle préférait entretenir au parloir des relations avec les garçons et les filles qui venaient au parloir, lui rendre visite, parce que tout cœur a besoin d'amitié. Un jour, en contemplant un Christ aux liens, c'est-à-dire un Christ impuissant, saisi par ses liens de la Passion, elle a été saisie par le regard de cette statue, elle a été saisie par le regard du Christ qui lui demandait en quelque sorte à boire. Et Thérèse d'Avila, au fin fond de son carmel, s'est convertie. A ce moment-là, cette soif s'est emparée de sa vie, la soif de rejoindre cet Ami. Toute la mystique de sainte Thérèse d'Avila s'appuie justement sur l'amitié qu'elle peut vivre avec Jésus. "Si bon ami", dit-elle, Il nous vient en aide, donne des forces, jamais ne nous fait défaut, c'est un véritable ami. Que voulons-nous avoir de mieux à nos côtés que ce si bon Ami qui ne nous abandonnera pas dans les peines et les tribulations comme le font ceux du monde. Les amis mondains qui venaient la voir au parloir du carmel étaient incapables d'être de véritables amis pour son cœur.

C'est étonnant aussi, celle qui a conduit aussi l'Église dans les voies de la contemplation a toujours été un tempérament très réaliste, comme on l'est avec un ami. Un ami c'est quelqu'un avec qui l'on peut tout partager, c'est quelqu'un qui connaît notre cœur, c'est quelqu'un dont nous acceptons volontiers de dépendre, parce qu'il ne va pas mettre la mains sur nous. Mais cette amitié entre Jésus et Thérèse d'Avila n'était pas de tout repos. Nous savons comment parfois, elle se plaignait de son Ami. Elle disait :"Si vous traitez ainsi ceux qui vous aiment, je ne m'étonne pas que vous ayez si peu d'amis". Quelquefois, l'amitié avec Jésus, cela décape, l'amitié avec Jésus, cela nous entraîne dans des chemins incroyables. L'amitié avec Jésus cela nous pousse sur les routes, comme cette Madre qui va parcourir l'Espagne pour aller fonder ses monastères, s'affronter à ceux qui ne s'étaient pas réformés. Si elle a découvert cette amitié avec Jésus, c'est dans la contemplation de l'humanité de Jésus. En fait, que Dieu se soit fait homme, rend possible l'amitié avec Dieu. Avant c'est impossible, même si dans l'Exode, on dit que "Moïse parlait avec Dieu comme un ami parle avec son ami". Mais grâce à l'humanité de Jésus, on peut traiter avec Dieu comme un ami avec son ami. Pourquoi ? Parce que Dieu s'est fait semblable à nous. Et l'amitié c'est ce processus d'égalisation. L'Incarnation, la venue de Jésus à Noël, c'est que Dieu a voulu être notre ami.

Alors, elle considère tous les grands mystiques, saint François, Catherine de Sienne, saint Antoine de Padoue, saint Bernard et elle se dit : s'ils ont été conduits ainsi sur les voies de la contemplation, c'est parce qu'ils n'ont pas fait l'impasse de l'humanité de Jésus. Peut-être que l'enseignement le plus important pour l'Église, c'est justement de nous dire qu'une mystique qui ne serait pas incarnée, une mystique qui ne serait pas fondée sur cette humanité de Jésus, elle aurait toutes les chances de se fourvoyer. "Je l'ai vu très souvent par expérience, le Seigneur me l'a dit. J'ai vu clairement que nous devions entrer par cette porte, l'humanité de Jésus, si nous voulons que la majesté souveraine nous révèle de grands secrets".

Vous voulez grandir dans les secrets de Dieu ? Il n'y a pas d'autre porte que cette humanité qu'Il a prise pour nous pour faire de nous son Ami.



AMEN
Belen
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