MARTHE ET MARIE


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SAINTE MARTHE

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Message par Souricet Dim 26 Aoû 2007 - 13:35

Sainte Marthe et la Tarasque

La légende

Il y a très longtemps, à l'endroit où s'éleva plus tard le château du roi René, se
dressait un rocher dont les pentes plongeaient dans les eaux profondes du Rhône. À quelques pieds en dessous de la surface, béait un large trou. Et, dans ce trou, se tapissait un monstre aussi laid que cruel que les habitants de ce lieu redoutaient plus que tout. Bien peu de gens pouvaient décrire la hideuse bête avec précision, car ceux qui, par malheur s'étaient trouvés en sa présence, n'avaient rencontré que la mort. L'horrible créature pouvait donc à loisir sortir de son repaire aquatique, grimper sur les berges du fleuve et parcourir la région, décimant tout sur son passage : ânes et chevaux, enfants et agneaux, vieilles personnes et jeunes filles...

Un jour pourtant, douze braves garçons décidèrent de mettre fin à ses méfaits. Dès l'aube, ils firent le guet devant la pierre, armés de frondes et de gourdins. Ils y restèrent jusqu'à la tombée de la nuit mais durent se rendre à l'évidence : le monstre était déjà parti avant même leur arrivée. Sur une plage de galets, ils aperçurent alors les traces de ses pas énormes qui les menèrent à l'entrée de gorges sauvages où s'engouffrait le Rhône. Cet étroit défilé avait pour nom Tarusco. Les pas géants suivaient le cours du fleuve puis bifurquaient à l'intérieur des terres... C'est ainsi que les jeunes gens arrivèrent au coeur d'une épaisse forêt. Là, ils entendirent des mugissements et des rugissements. En approchant, tapis derrière un tronc d'arbre, ils aperçurent un dragon qui dévorait un boeuf.

- La victime provient du troupeau de mon père s'exclama l'un des garçons.
- Tais-toi protesta un autre.

Trop tard ! Le monstre avait repéré les intrus et se précipitait déjà vers eux, la gueule béant sur des dents carnassières aussi aiguës que des épées et des poignards ensanglantés. Deux des jeunes gens furent déchiquetés par des pattes énormes armées de griffes d'ours tandis que les autres pattes labouraient le sol d'un piaffement rageur grinçant et crissant sur les pierres. Deux autres garçons, après avoir été à demi asphyxiés par un souffle aussi violent qu'une tornade et aussi pestilentiel que les vapeurs d'un gouffre empli de cadavres, eurent le crâne fracassé par une lourde queue aux écailles de serpent. Deux autres encore valsèrent en morceaux, coupés net par un dos aux crêtes tranchantes comme des haches. Les six survivants s'enfuirent, pendant que le dragon dévorait ses premières victimes. Arrivant à la ville, essoufflés, fous de terreur, ils racontèrent ce qu'ils avaient vu. Et plus personne n'osa affronter la bête que l'on appela désormais la Tarasque. Elle poursuivit ses méfaits, de temps à autre, au bord du fleuve, dans les îles, les bois et les marécages. Un jour, une jeune femme, tout de blanc vêtue, arriva devant une cabane de pêcheurs. La famille en pleurs y veillait les restes de l'un des garçons que le monstre avait en partie dévoré.

- Pourquoi vous lamentez-vous, braves gens ? demanda-t-elle, émue par ce chagrin.
- Nous pleurons notre fils que la Tarasque a massacré.
- Et qui est donc cette Tarasque ?
- Un dragon qui se cache dans un trou, sous les eaux du Rhône. Personne n'a jamais réussi à l'en déloger.
- J'irai demain, répondit la jeune femme.
- Elle ne fera de toi qu'une bouchée.
- C'est ce que nous verrons, répliqua la blanche demoiselle.
- Voulez-vous me prêter un lit de paille et me donner quelque nourriture ? En échange, demain, j'irai laver tout votre linge dans le fleuve.

Au matin, elle se rendit au pied du rocher, portant les vêtements et elle se mit à les battre et à les tordre dans les eaux.

À ce moment, les eaux commencèrent à bouillonner, la berge à trembler, le vent à siffler dans les roseaux... Une odeur pestilentielle s'éleva dans les airs. Une tête hideuse se dressa au-dessus des flots qui déferlèrent sur la tunique blanche de la jeune femme. Une voix tonitruante gronda :

- Qui es-tu effrontée ?
- Je m'appelle Marthe et je viens du pays de Judée, au-delà des mers.
- Tu n'as pas peur de moi ?
- Pourquoi aurais-je peur ? Qui es-tu donc toi-même ?
- On me nomme la Tarasque. Je suis si laide que les yeux qui me voient ne peuvent me supporter. Mon haleine est si putride que les gens près de moi n'osent plusrespirer...
- Mes yeux te voient et n'en sont point aveugles. Mon nez respire et n'en est pas incommodé... répliqua l'étrangère, en continuant tranquillement à laver son linge.

La Tarasque se rapprocha et les pêcheurs, tapis dans les feuillages, regrettèrent amèrement de ne pas avoir empêché la voyageuse de s'aventurer jusque-là. Le dragon s'approcha, menaçant et boueux. Son corps couvert d'écailles, ruisselant d'herbes visqueuses se dressa devant la frêle lavandière qui, sans se départir de son calme, jeta vers lui un regard limpide et quelques gouttes d'eau en disant :

- Attention ! Tu vas salir mon linge...

Alors, la bête s'immobilisa, comme figée par ces paroles et par ces éclaboussures. Un instant, elle demeura pétrifiée. Puis, Marthe ajouta d'une voix radoucie :

- Pauvre bête ! Il semble que personne ne prenne soin de toi. Viens t'asseoir près de moi et conte-moi tes peines... Moi aussi j'ai vécu des moments difficiles, dans mon pays et sur la mer où je me suis enfuie avec quelques-uns des miens...

Alors, le monstre parut retrouver vie. De ses yeux rouges coulèrent quelques larmes. Il s'approcha et s'installa sur une plage de graviers en demandant :

- Dis-moi ce qui t'est arrivé au-delà des mers.

Et Marthe commença à parler. Elle parla de son pays et de ceux qu'elle y avait rencontrés. Elle parla de son voyage et de son arrivée sur une plage de sable fin où l'avait accueillie une Gitane noire... Elle parla d'amour et d'espérance. Elle en parla si bien que la bête, apprivoisée, s'endormit auprès d'elle.
Les pêcheurs, enthousiasmés par ce prodige, s'en furent prévenir les autres gens de la région qui affluèrent au bord du fleuve. Ils y trouvèrent la jeune femme lavant la boue qui salissait les écailles du monstre et demeurèrent un instant stupéfaits, incapables de bouger ni de prononcer un mot. Lorsque Marthe détacha sa ceinture et l'accrocha au cou de l'animal pour l'emmener
avec elle, ils se précipitèrent avec des haches, des pieux et des lances...

- Non ! Je vous en prie... Elle n'est plus méchante... protesta la lavandière.

Mais ceux qui avaient perdu leur frère, leur fils ne l'entendaient pas ainsi. Ils tombèrent sur le monstre et le transpercèrent de leurs armes, faisant gicler autant de sang que la Tarasque en avait fait couler. Avant de rendre le dernier soupir, la bête lança vers Marthe un regard plein de reconnaissance :

- Avec toi, pour la première fois, j'ai senti mon coeur se vider de sa haine, mon souffle devenir pur, mes yeux devenir tendres... Un instant, j'ai même cru que je pouvais devenir belle !

Puis elle expira. On traîna son corps immense sur une place de la ville où on le laissa exposé au soleil tandis que Marthe était portée en triomphe et sacrée patronne de la ville. La carcasse du monstre se dessécha, des hommes se glissèrent à l'intérieur et l'animèrent d'une seconde vie, faisant bouger sa tête, fouettant l'air de sa queue et crachant le feu par ses naseaux tandis qu'autour, la foule en liesse chantait dans un refrain qui, de bouche en bouche, se mit à serpenter les rues :

- La gadeù, Lagadigadeù, la trascou !
- La gadeù, Lagadigadeù, lou casteù !

Virevoltant sur les pavés, l'animal fut conduit jusqu'à un antre obscur où on
l'emprisonna. Des chevaliers, portant piques et drapeaux, prirent la tête d'un cortège de paysans, de vignerons, de mariniers, de pêcheurs et de bergers qui se mirent à faire des farces, à rire, à se lancer de l'eau...

Et il en fut ainsi d'année en année, jusqu'à ce que le roi René réglementât les
réjouissances que le souvenir du dragon, vaincu par une jeune fille, provoquaient dans sa belle ville. Alors du haut de son château, élevant ses créneaux sur la rive du Rhône, à l'endroit même où vivait jadis le monstre, le souverain pouvait fredonner avec ses sujets en délire, dont les pourpoints et les jupons tourbillonnaient au pied des remparts :

- La gadeù, Lagadigadeù, la tarascou !
- La gadeù, Lagadigadeù, lou casteù !


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Message par Fée Violine Mar 7 Oct 2008 - 6:29

l'évangile du jour est celui de nos deux saintes patronnes, Marthe et Marie !
voici le commentaire de Maître Eckart :

Commentaire du jour

Maître Eckhart (vers 1260-1327), théologien dominicain


« Marie écoutait sa parole »

Marie devait d'abord devenir une Marthe avant de devenir réellement
une Marie. Car tant qu'elle restait assise aux pieds de notre Seigneur elle
ne l'était pas encore : elle l'était par le nom, mais pas encore par sa
réalisation spirituelle. Certaines gens poussent les choses si loin
qu'ils veulent s'affranchir de toutes les oeuvres. Je dis que cela ne va
pas ! Ce n'est qu'après le temps où ils ont reçu le Saint Esprit que les
disciples ont commencé à créer quelque chose de solide. Marie aussi, tant
qu'elle était assise aux pieds de notre Seigneur, apprenait encore ; elle
venait seulement de se mettre à l'école ; elle apprenait à vivre. Mais par
la suite, quand le Christ fut monté au ciel et qu'elle a reçu le Saint
Esprit, alors seulement elle a commencé à servir. Elle a traversé la mer, a
prêché et enseigné et est devenue une collaboratrice des apôtres. Dès
le premier instant où Dieu est devenu homme et l'homme Dieu, le Christ
aussi a commencé à travailler en vue de notre béatitude, et cela jusqu'à la
fin, quand il est mort sur la croix. Il n'y a pas un membre de son corps
qui ne participe à cette grande oeuvre.
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Message par Joss Mar 7 Oct 2008 - 11:25

Virevoltant sur les pavés, l'animal fut conduit jusqu'à un antre obscur où on l'emprisonna.

Ah oui, je l'ai vu ! Je sais où il est ! drunken .......Là :


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Message par doris Mar 7 Oct 2008 - 12:30

Bonjour Joss,

Je dois beaucoup à saint Marthe, et son 'agitation' apparente, a guéri la mienne qui était réelle ! Elle m'a fait être, Marthe, Marthe, tranquille et immobile dans ma prière et dans mon corps.


Le dragon aussi est tranquille et calme.... : :gnark:
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Message par Joss Mar 7 Oct 2008 - 13:00

Je trouve le Commentaire de Maître Eckhart très juste. N'être que MARTHE est imparfait. N'être que MARIE est imparfait.

Sainte THERESE D'AVILA dit qu'on doit arriver à passer de l'un à l'autre sans contrainte ni heurts sous la parfaite docilité de l'Esprit-Saint. Pouvoir passer de l'activité à la prière et de la prière à l'activité, indifféremment.
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Message par doris Mar 7 Oct 2008 - 17:06

Joss a écrit:Je trouve le Commentaire de Maître Eckhart très juste. N'être que MARTHE est imparfait. N'être que MARIE est imparfait.

Sainte THERESE D'AVILA dit qu'on doit arriver à passer de l'un à l'autre sans contrainte ni heurts sous la parfaite docilité de l'Esprit-Saint. Pouvoir passer de l'activité à la prière et de la prière à l'activité, indifféremment.

Ah ! Thérèse, encore une de mes 'copines' !
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Message par lucie Mar 7 Oct 2008 - 17:10

Ah ! Thérèse, encore une de mes 'copines' !

la Madre... moi aussi.

J'ai aimé lire ses livres. et j'aime les relire.

si simples. et si vrais;

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Message par doris Mar 7 Oct 2008 - 17:12

lucie a écrit:Ah ! Thérèse, encore une de mes 'copines' !

la Madre... moi aussi.


J'ai lu l'histoire de sa vie racontée par elle-même !

De la belle ouvrage ! Quel 'démontage' de la condition humaine !
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Message par Joss Mar 7 Oct 2008 - 17:55

Des buts que poursuit Notre-Seigneur quand il accorde à l'âme de si hautes faveurs, et de la nécessité pour Marthe et Marie de vivre unies.

........ car il ne m'est guère utile de vivre très recueillie dans la solitude, d'agir avec Notre-Seigneur, de proposer et promettre de réaliser des merveilles à son service si, aussitôt sortie de là, à la moindre occasion, je fais tout le contraire.

........ Qu'elle travaille à fléchir sa volonté, si elle veut que l'oraison lui soit profitable ; de nombreuses occasions de le faire ne lui manqueront pas, dans le petit recoin où vous vivez.

.........9 Je répète qu'il faut pour cela que vos fondations ne portent pas seulement sur la prière et la contemplation, car si vous ne recherchez pas les vertus, si vous ne vous exercez pas à les pratiquer, vous ne serez jamais que des naines ; et même plaise à Dieu qu'il ne s'agisse que de ne pas grandir, vous savez que celui qui ne croît pas décroît ; et j'estime impossible que l'amour là où il est, se contente d'être toujours le même.

.........croyez-moi, Marthe et Marie doivent offrir ensemble l'hospitalité au Seigneur, le retenir toujours auprès d'elles, et ne pas lui faire mauvais accueil en ne lui donnant pas à manger. Comment Marie, toujours assise à ses pieds, le nourrirait-elle, si sa soeur ne l'aidait point ? Sa nourriture, c'est l'effort que nous faisons de rapprocher les âmes de Lui par tous les moyens possibles, pour qu'elles se sauvent et ne cessent de le louer.

13 Vous allez me dire deux choses : d'abord, Il a dit que Marie a choisi la meilleure part (Lc 10,42). Mais elle avait déjà rempli l'office de Marthe et choyé le Seigneur en lui lavant les pieds, en les essuyant de ses cheveux (Lc 7,37-38). Pensez-vous qu'une dame comme elle ne fut guère mortifiée d'aller par les rues, peut-être même seule, car son ardeur était telle qu'elle ne savait ce qu'elle faisait d'entrer là où jamais elle n'était entrée, d'être ensuite en butte aux médisances du pharisien, suivies de bien d'autres dont elle eut a souffrir ? Voir dans la ville une femme comme elle manifester un tel changement, aux yeux, comme nous le savons, de si méchantes gens qui haïssaient le Seigneur à tel point qu'il leur suffisait de voir qu'elle était liée d'amitié avec Lui pour qu'ils évoquent la vie qu'elle avait menée, et disent qu'elle voulait maintenant faire la sainte ; car il est clair qu'elle changea immédiatement ses vêtements et tout le reste. Il en est bien ainsi de nos jours, à propos de personnes qui ont moins de renom : que put-il en être alors ? Je vous le dis, mes soeurs, la meilleure part venait après beaucoup d'épreuves et de mortifications ; voir qu'on haïssait son Maître fut déjà pour elle une épreuve intolérable. Et que n'a-t-elle souffert lors de la mort du Seigneur ? Je crois, à part moi, que si elle n'a pas subi le martyre, c'est que voir mourir le Seigneur fut un martyre pour elle, et les années qu'elle a vécu sans lui furent sans doute aussi un terrible tourment ; on voit donc bien qu'elle n'a pas toujours vécu dans les régals de la contemplation, aux pieds du Seigneur.

Enfin, mes soeurs, voici ma conclusion : ne construisons pas de tour sans fondement, car le Seigneur considère moins la grandeur des oeuvres que l'amour avec lequel on les fait ; et si nous faisons ce que nous pouvons, Sa Majesté nous aidera à faire chaque jour davantage si nous ne nous lassons pas bientôt ; le peu de temps que dure cette vie, et elle sera peut-être plus brève que chacune de nous ne l'imagine, offrons intérieurement et extérieurement au Seigneur le sacrifice qui est à notre portée, Sa Majesté l'unira à celui qu'Elle offrit pour nous au Père sur la croix, lui conférant ainsi la valeur que mérite notre amour, même si nos oeuvres sont petites.
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Message par doris Mar 7 Oct 2008 - 18:30

Joss

C'est tout simplement magnfique.

Sa Majesté a été très gâté par toutes ses femmes qu'Elle a choisies.
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Message par Joss Mar 7 Oct 2008 - 19:40

doris a écrit:Joss

C'est tout simplement magnfique.

Sa Majesté a été très gâté par toutes ses femmes qu'Elle a choisies.

moui, c'est super ! ...... à lire et à relire et ses oeuvres complètes sont gratis sur le net drunken

Au fait.....La biblothèque :

https://marthetmarie.1fr1.net/textes-divers-f2/bibliotheque-bibles-en-ligne-magistere-t145.htm
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Message par Fée Violine Ven 4 Juin 2010 - 14:09

Maintenant que nous avons adopté cette magnifique icône, je me suis demandé si cette image était libre de droits, j'aurais pu y penser avant, je suis retournée voir le site où je l'avais prise. C'est un site protestant http://pagesperso-orange.fr/protestants-yutz/predications.htm, qui présente l'icône (une peinture florentine du 14ème) en faisant ce beau commentaire :

Pour l’anecdote, ce tableau est l’emblème de la communauté de paroisses catholiques de Yutz et environs, qui rappelons le s’appelle la communauté de paroisses Ste Marthe, Ste Marie, St Lazare. Nos amis catholiques fêtent d’ailleurs chaque année l’anniversaire de leur communauté de paroisses à cette époque de l’année (fin juillet).
Revenons donc à cette image qui a pour titre « Jésus et les apôtres chez Marthe, Marie et Lazare ». Elle a été réalisée en 1366 par Jean de Milan. L’original se trouve dans la sacristie de l’église sainte croix de Florence. Nous voyons bien sur cette image que l’opposition n’est pas entre Marthe et Marie, mais bien entre Marthe et Jésus, dont les regards se croisent au dessus de Marie. Marthe se plaint auprès de Jésus. On dirait presque qu’elle lui dit : « Et moi alors, qui suis-je pour toi ? »

De Marthe, le texte nous dit en effet qu'elle s'affairait à un service compliqué. Ce n'est pas tant le travail qui pose un problème, mais qu'il soit « compliqué », « multiple ». En quoi consiste véritablement cette « complication » ? Pourquoi Marthe perd-elle son calme, s'agite, s'inquiète, « tiraillée par un service multiple » ? Sans doute a-t-elle du mal à rassembler ses esprits, à unifier ce qui l’agite, extérieurement et intérieurement. Elle aimerait qu’une certaine unité structure ses activités et ses temps particuliers. Unité qui s'oppose à la dispersion de l'esprit, un danger présent autant dans l'activité que dans le repos, unité qui s’oppose à un éclatement qui devient insupportable. Marthe aimerait choisir la meilleure part qui consiste fondamentalement à vivre, au-delà de l'unité, une paix intérieure dans l'assurance de la présence du Christ en toute circonstance.
Or, Marthe est présentement dispersée, se perd, perd son assurance intime. Marthe, affairée, se sent oubliée : « cela ne te fait-il rien…? » dit-elle à Jésus. Elle ne s'adresse pas à Marie, ne lui demande pas directement son aide, mais passe par Jésus pour formuler sa requête. Étrange détour qui signale que Marthe a moins besoin d'aide pratique que de l'attention de Jésus. Délaissée dans ses tâches par Marie, voilà que Marthe se sent, à tort, délaissée par Jésus lui-même, qui parle présentement à Marie. Une dispersion, un délaissement que nous pouvons aisément comprendre dans notre civilisation du XXIème siècle, où justement nous avons tant de mal à trouver la paix intérieure. Nous l’imaginons donc sans peine sortant exaspérée de sa cuisine et prendre Jésus à témoin de la désaffection de sa sœur.
Mais voilà que Jésus perçoit la véritable attente de Marthe, déplace le problème, se montre attentif à une inquiétude plus profonde, l'appelle par deux fois et la ramène sans violence à l'essentiel : « Marthe, Marthe… ».
La « meilleure part » pour Marthe, sa manière à elle d'être à l'écoute, de vivre l'unique nécessaire, aurait été peut-être de se dire deux choses, ou mieux, de se réjouir de deux choses : de se réjouir de la présence de Jésus chez elle, et de s'affairer tout en vivant de cette joie ; de se réjouir de voir sa sœur se mettre aux pieds de Jésus, de celui qu'elle-même aime, qu'elle a déjà « reçu dans sa maison ».
Mais ne l'accablons pas, cette pauvre Marthe. Car elle est aussi un modèle pour nous : en effet, avec quelle audace, quelle liberté, quelle vigueur et quel amour aussi ne s'adresse-t-elle pas à Jésus ? Marthe se plaint, mais c’est sa manière à elle de manifester son besoin du Christ, d'entendre finalement aussi une parole qui s’adresse à elle (et elle l'aura). En demandant maladroitement davantage, elle apprend à nouveau de Jésus, qui perçoit son agitation, ce qu'elle avait oublié : quoi que nous fassions, rien ne peut nous séparer de lui, de son amour, l'unique nécessaire.

Alors, réjouissons-nous avec Marthe aujourd’hui, car assurément, Jésus nous rappelle que nous sommes tous ses enfants d’une part, mais il nous confirme sa présence à nos côtés, afin de nous donner la paix dans nos cœurs. Amen.
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