Abolition de la peine de mort

Tous ceux et celles qui veulent signer la pétition en faveur des infirmières bulgares et du médecin palestinien peuvent le faire à cette adresse:

http://www.abolition.fr/ecpm/french/petitions.php?ref=18http://www.abolition.fr/ecpm/french/petitions.php?ref=18

Ce site présente des tas d'infos très intéressantes.

Des choses dont ne parle pas beaucoup la télé (en particulier!)

J'a lu les témoignages des prisonniers de ton lien ci-dessus

Ils veulent bien tuer, mais pas faire mal... C'est ça aussi la "civilisation"!

Certes... mais tout ce qu permettra à terme de supprimer cette barbarie me semble positif...

19-05-2008
Les exécutions reprennent aux USA !


Les autorités de Géorgie ont mis fin, mardi 6 mai 2008, à un moratoire de sept mois sur les exécutions aux États-Unis en procédant à l'exécution par injection létale de William Lynd, 53 ans, pour le meurtre de son amie en 1988. Il s'agit de la 1 100e exécution depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976 aux États-Unis.
La précédente avait eu lieu le 25 septembre au Texas, avant que soit instauré un moratoire de fait, le temps que la Cour suprême se prononce sur la légalité de l'injection mortelle, la méthode utilisée dans la quasi-totalité des exécutions du pays. Le 16 avril, la plus haute juridiction du pays, saisie par deux condamnés à mort du Kentucky (centre-est), a estimé par 7 voix contre 2 que le risque de souffrance lié à cette méthode ne constituait pas un « châtiment cruel et inhabituel » interdit par la Constitution.
La décision ne s'applique directement qu'au Kentucky, mais dans les heures qui ont suivi son annonce, plusieurs États, essentiellement dans le sud du pays, ont annoncé qu'ils entendaient reprendre leurs exécutions, faisant valoir que leur procédure d'injection était similaire à celle du Kentucky.

Une dizaine d'exécutions prévues d'ici fin Juillet
William Neukom, le président du barreau des avocats américains (ABA) qui compte 400.000 adhérents, avait alors mis en garde contre la reprise des exécutions, jugeant que le manque d'équité dans les procédures de nombreux États « est si grave et si répandu que ce serait une erreur tragique ». La semaine dernière pourtant, une juge fédérale s'est appuyée sur la décision de la Cour suprême pour rejeter le recours de William Lynd et autoriser son exécution par injection mortelle, notant que la procédure en Géorgie était même plus sûre que celle du Kentucky.
Élaborée en 1977 dans le soucis d'offrir au condamné une mort paisible et rapide, l'injection mortelle consiste en l'administration de trois produits: le premier endort le condamné, le deuxième paralyse ses muscles, le troisième arrête son cœur. Mais si l'anesthésiant est mal administré, le condamné peut souffrir atrocement, et des études scientifiques et une série d'exécutions ratées ont démontré que cela arrivait.
Selon le Centre d'information sur la peine de mort, une dizaine d'exécutions sont déjà prévues avant la fin juillet, dont quatre au Texas (sud), l'État responsable de plus d'un tiers des exécutions depuis 30 ans et de près des deux tiers l'année dernière. La décision de la Cour suprême n'a cependant pas apporté une réponse définitive aux questions sur l'injection mortelle, et plusieurs États comme la Californie (ouest) ou la Caroline du Nord (sud-est) restent englués dans des procédures judiciaires qui pourraient durer des années avant qu'une exécution ait lieu.

Un peu de chaleur pour les orphelins de condamnés à mort


Selon les autorités de Pékin, la Chine aurait exécuté 470 personnes l'année dernière. Amnesty International, membre de la Coalition Mondiale contre la Peine de Mort, évoque de son côté 22 exécutions chaque jour. D'autres organisations non gouvernementales avancent un nombre d'exécutions quotidiennes 7 fois supérieur. L'opacité entretenue par le régime rend ces estimations aléatoires. Une certitude demeure : la Chine est le pays qui exécute le plus dans le monde. Soumis à l'opprobre de l'opinion publique, les orphelins de condamnés à morts sont souvent rejetés par leurs communautés et livrés à eux-même. Le Village du Soleil, une organisation non-gouvernementale Chinoise, s'occupe de ces enfants et de ceux des prisonniers qui purgent de longues peines.
Le premier « Village » de cette institution unique en Chine s’est ouvert il y a 9 ans, dans la province du Shaanxi. Il en existe aujourd’hui 4 à travers le pays. Les Villages du soleil fonctionnent sans financement public, grâce aux dons des particuliers et des entreprises.

« Le dragon enfante le dragon »
Zhang Shuqin (photo, à gauche), fondatrice de l’association et directrice d'un des centres situé près de Pékin, connaît la situation de chacun des 140 enfants qu'elle y accueille. Cette femme de 60 ans, ancienne gardienne de prison, s’est déplacée dans la famille d’une des prisonnières suppliant des nouvelles de ses enfants, elle s’y est rendu et a trouvé une enfant de 10 ans morte faute de soin, et ses quatre frères et sœurs livrés à eux-mêmes. Effrayée, elle a alors décidé d’agir et à ouvert le premier Village du Soleil.
« En Chine il y a un proverbe qui dit : le dragon enfante le dragon, le sphinx donne le sphinx, les rats ne peuvent qu’engendrer des rats et creuser des trous. » explique-t-elle aujourd'hui. Cette superstition freine les Chinois dans leur solidarité et jette trop souvent ses enfants, à qui la société tourne le dos, dans la mendicité et la drogue. Mais Madame Zhang Shuqin refuse l’atavisme social . Elle croit fermement qu’ il est possible d’ aider ces enfants à échapper à la spirale de la délinquance. Femme de caractère, elle ose même, prudemment, critiquer l’attitude du gouvernement qui refuse d'assumer sa part de responsabilité dans la prise en charge de ces orphelins. En effet, , selon Hu Yiding, responsable des prisons au ministère de la justice, son département ne peut offrir d’assistance aux enfants des criminels : « Nous sommes obligés d’exécuter les ordres de la cour, nous ne sommes pas en charge de ce qui se passe à l’extérieur des murs de la prison.»
En 2003, plus de 2000 enfants étaient hébergés dans les Villages du Soleil.

>>Le site Sun Village
>>Un reportage réalisé par France24

La lettre de Troy Davis, dont la culpabilité n'a jamais été démontrée...



Cette lettre a été écrite par Troy Davis le 22 septembre 2008, veille de son exécution programmée et avant un premier report, qui n'aura donc finalement pas abouti.
Elle a été transmise à Amnesty International le 30 septembre, par sa sœur, Martina Correia.


Prison de Jackson, Etat de Georgie, Etats-Unis - le 22 septembre 2008

A vous tous,

Je tiens à vous remercier pour tous vos efforts et votre dévouement en faveur des droits Humains et de la bonté humaine. Au cours de l’année passée, j’ai éprouvé une telle émotion, une telle joie, une telle tristesse et une foi infinie. C’est grâce à vous tous qu’aujourd’hui je suis en vie. Quand je regarde ma sœur Martina, je suis émerveillé par l’amour qu’elle a pour moi ; bien sûr je m’inquiète pour elle, pour sa santé, mais comme elle me le dit, elle est l’aînée et elle n’abandonnera pas ce combat mené pour me sauver la vie et prouver au monde que je suis innocent de ce terrible crime.
Quand je regarde mon courrier qui vient du monde entier - d’endroits dont je ne pensais pas entendre parler et de personnes dont je pouvais tout juste espérer découvrir un jour par moi-même la langue, la culture ou la religion - je ressens une grande humilité devant l'émotion qui remplit mon cœur d’une joie débordante, irrésistible. Je ne peux même pas expliquer l’intensité de l’émotion qui monte en moi quand j'essaie d'exprimer la force que vous me donnez, qui se mêle à ma foi et me montre une fois encore qu'il ne s'agit pas d'une affaire de peine de mort, qu’il ne s'agit pas du cas de Troy Davis, mais qu’il s’agit de la justice et de l’esprit humain à l’œuvre pour voir triompher la justice.
Je ne peux pas répondre à toutes vos lettres mais je les lis toutes, je ne vous vois pas mais je peux imaginer vos visages, je ne peux pas vous entendre mais vos lettres m'emportent vers des horizons lointains, je ne peux pas vous toucher mais chaque jour qui passe je peux ressentir votre générosité. Alors merci. Rappelez-vous que là où je me trouve, l'exécution peut seulement nous détruire physiquement mais grâce à ma foi, à ma famille et à vous tous, sur le plan spirituel, je suis libre depuis un certain temps et quoi qu’il arrive dans les jours et les semaines à venir, ce mouvement qui vise à mettre un terme à la peine de mort pour obtenir une véritable justice et dénoncer un système qui ne protège pas les innocents doit s’accélérer. Il y a tant d’autres Troy Davis. Ce combat pour mettre fin à la peine de mort n'est pas gagné ou perdu à travers moi, il l’est à travers la force qui nous permet d’avancer et de sauver chaque personne innocente emprisonnée partout dans le monde. Nous devons démanteler ce système injuste ville après ville, Etat par Etat, pays par pays. J’attends avec impatience de pouvoir lutter à vos côtés, que ce soit en personne ou par l’esprit, un jour j’annoncerai :
« JE SUIS TROY DAVIS et JE SUIS LIBRE. »
N’arrêtez jamais de lutter pour la justice et nous vaincrons!

Troy Davis

C'est bien la main de l'innocent Troy qui a écrit cette lettre.

Nouvelle date d'exécution fixée pour Troy Davis !

Le bureau d'exécution des Peines de l'Etat de Georgie a fixé la date d'exécution définitive de Troy Davis (photo) : le 27 octobre à 19h, heure locale (le 28 à 1 heure du matin heure française).
En 14 mois, c’est la troisième fois qu’une date d’exécution est fixée pour Troy Davis.
La Cour suprême américaine avait rejeté mardi 14 octobre un ultime recours de Troy Davis, condamné à mort en Géorgie (sud-est) pour le meurtre d'un policier blanc et qui clame son innocence depuis son incarcération en 1991.

A nouveau, il y a eu un sursis...

je crois qu'on a là l'exemple type de ce que peut entrainer la peine de mort...
tout le monde sait que des éléments n'ont pas été pris en compte... mais certains sont prêts à exécuter quand même... prêts à prendre le risque d'exécuter un innocent.

enfin, j'espère que cette fois, un nouveau procès montrera le risque inadmissible que prend un état qui exécute un de ses ressortissants...

L'UE condamne une lapidation en Somalie.

Dans une déclaration publiée le 28 octobre, la Présidence du Conseil de l'Union Européenne condamne la mise à mort par lapidation, à Kismayo dans le Sud de la Somalie, de Mme Aisha Ibrahim Dhuhulow. La condamnée avait été préalablement enterrée vivante jusqu’au cou.
La Présidence du Conseil de l'Union Européenne, attachée à l’abolition de la peine de mort et à la lutte contre la torture et les traitements cruels, inhumains et dégradants, dénonce une exécution particulièrement ignoble, à laquelle les insurgés islamistes qui ont pris le contrôle de la ville ont délibérément donné une publicité insoutenable.


12-11-2008 - Somalie
Une jeune fille de 13 ans lapidée publiquement
Aisha Duhulow, une jeune Somalienne de 13 ans, a été lapidée le 27 octobre dans un stade rempli de spectateurs à Kismayo après avoir été jugée coupable d'adultère. Des informations indiquent toutefois qu'elle avait été violée par trois hommes alors qu'elle se rendait à pied chez sa grand-mère dans la capitale Mogadiscio. Après l'attaque, elle avait cherché protection auprès des autorités qui l'avaient alors accusée d'adultère et condamnée à mort.
« C'est un événement tragique et déplorable », a déclaré le représentant de l'UNICEF pour la Somalie, Christian Balslev-Olesen. « Un enfant a été persécuté deux fois. La première par les auteurs du viol, et ensuite par ceux qui sont responsables d'administrer la justice ».
Cette lapidation souligne l'extrême vulnérabilité des filles et des femmes en Somalie, pour qui la violence et la discrimination sont plus intenses en raison d'un conflit chronique et de déplacements de populations. La violence à l'encontre des femmes est commune en Somalie et la vulnérabilité des filles et des femmes est souvent exacerbée par les inégalités entre hommes et femmes dans l'accès aux services sociaux.
« Les autorités et les institutions de la société civile ont un rôle à jouer pour soutenir et protéger les droits de chaque enfant », a dit M. Balslev-Olesen. « Toutefois, cet incident montre combien il reste à faire pour protéger les droits des filles et des femmes en Somalie ».

Source : UNICEF

Pour un peu on en viendrait à regretter le temps du colonialisme. :realmad:

Cécile a écrit:C'est tellement révoltant qu'on ne peut trouver les mots

Sauf à dire que la lapidation est une loi religieuse !

L'AT avait cette même loi pour la lapidation de la femme adultère. Ce qu'abrogera Jésus !

De même qu'on lapidait pour blasphème !
Etienne, dans les actes des apôtres, fut lapidé en toute légalité !
Et il y avait un jeune homme qui gardait les manteaux : le jeune Saül de Tarse !

J'ai bien du mal à voir ce qu'il y a de religieux dans le fait de tuer une jeune fille victime d'un viol !

C'est le summum de l'hypocrisie.

Sans compter que sont "justifiés" ainsi les auteurs de ce viol !

Avec un peu de recul, on constatera qu'historiquement, le viol n'a été reconnu en tant qu'acte criminel et puni par la loi que très récemment en France. Jadis, on disait d'une fille qui protestait à ce genre d'assaut qu'elle était farouche... Cela n'excuse en rien cet acte criminel, car peut-on parler de peine de mort ou de lynchage dans ce cas précis? Mais la moindre leçon venue de l'Occident sera malvenue en Somalie d'où la nécessité d'épauler les associations Africaines qui luttent pour l'évolution des moeurs.

Cécile a écrit:C'est tellement révoltant qu'on ne peut trouver les mots

D'ailleurs, la phrase du représentant de l'UNICEF est tout aussi révoltante « C'est un événement tragique et déplorable », ça parait presque indigne...

D'ailleurs, la phrase du représentant de l'UNICEF est tout aussi révoltante « C'est un événement tragique et déplorable », ça parait presque indigne...

Oui, je l'avais remarqué aussi.


C'est exact qu'il n'y a pas si longtemps que l'on reconnaît le viol comme un crime, et qu'on écoute davantage les plaintes des enfants. Je me souviens très bien avoir entendu dire, dans mon enfance, qu'"une telle" était une "petite vicieuse"...:mur:

Cécile a écrit:J'ai bien du mal à voir ce qu'il y a de religieux dans le fait de tuer une jeune fille victime d'un viol !

[/i]

Moi aussi ! Comme le dit Mespheber, attendre si longtemps pour inscrire le viol comme crime, est aussi un scandale !

Donc, en fait, il ne s'agit ni de loi religieuse, ni de loi tout court : il s'agit de la dignité humaine perdue pour le violeur, qui la fait perdre à la femme !

L'abolition de la peine de mort lâche tout les insctincts !
C'est vrai que depuis l'avortement, la civilisation de la mort, se porte bien !
Bientôt l'euthanisie légale, etc. !

"L'abolition de la peine de mort lâche tout les insctincts !"

Mais non !

Il n'y a pas plus de crimes dans les pays où la peine de mort a été supprimée. Aux Etats-Unis, entre autres, où elle existe toujours, il y a toujours des crimes; ceux qui disent qu'elle est dissuasive se trompent, et je crois bien qu'ils le savent, c'est un esprit de vengeance qui les anime.

Mais as-tu bien lu plus haut ? C'est la victime qui a été condamnée à mort !

Cécile a écrit:"L'abolition de la peine de mort lâche tout les insctincts !"

Mais non !

Il n'y a pas plus de crimes dans les pays où la peine de mort a été supprimée. Aux Etats-Unis, entre autres, où elle existe toujours, il y a toujours des crimes; ceux qui disent qu'elle est dissuasive se trompent, et je crois bien qu'ils le savent, c'est un esprit de vengeance qui les anime.

Mais as-tu bien lu plus haut ? C'est la victime qui a été condamnée à mort !

Oui, j'ai lu ! Et ça dépasse l'entendement ! !

Maintenant, c'est vrai : abolition ou pas : le crime continue sa route !

"Maintenant, c'est vrai : abolition ou pas : le crime continue sa route !"

Et un état qui maintient la peine de mort est un état criminel : de quel droit tue-t-il ?

- Du droit du plus fort, et ce n'est pas à son honneur !