30ème dimanche
30ème dimanche
Textes bibliques : Lire
L'évangile de ce dimanche nous montre Jésus qui parle en paraboles. L'autre jour au catéchisme, nous avons demandé aux enfants s'ils savaient ce qu'est une parabole. Et bien sûr, la réponse a été immédiate : "C'est pour montrer une image à la télévision." Ils avaient tout à fait raison. Les paraboles de l'évangile, c'est un peu cela. Mais au lieu de montrer des images, elles révèlent un message. Pour se faire comprendre, Jésus utilise des scènes de la vie de son époque, le semeur, la graine de sénevé, le berger, le fils perdu et retrouvé… Le but de ces paraboles c'est de nous faire passer un message important.
Aujourd'hui, c'est l'histoire d'un pharisien et d'un publicain. Tous deux montent au temple pour prier. Mais dans leur prière, nous voyons deux attitudes différentes : le pharisien ne parle que de lui-même et de ses mérites. Et lorsqu'il évoque le publicain, c'est pour se vanter encore plus. Si Jésus prend cet exemple, c'est pour s'adresser à "certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres." Ils sont toujours bien présents dans notre monde ceux et celles qui sont atteints par ce virus. Nous en faisons tous plus ou moins partie. C'est à tous et à chacun de nous en particulier que le Seigneur s'adresse.
Et pourtant, il y avait du bon dans la vie de ce pharisien. C'était un homme pieux et fidèle à la loi de Moïse. Son intention était bonne. Nous pouvons prendre exemple sur sa générosité. Ce qu'il dit, il le fait. Mais le problème de ce pharisien, c'est qu'en rejetant le péché, il rejette aussi le pécheur. En agissant ainsi, il se met en opposition avec le Christ qui est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. La démarche de ce pharisien n'est pas une vraie prière car elle est trop imbue d'orgueil. Au lieu de se tourner vers Dieu, il ne fait que se contempler lui-même. La seule chose qui l'intéresse, c'est de mettre en avant ses mérites.
A l'opposé du pharisien, nous avons le publicain. Voilà un homme détesté de tous à cause de sa collaboration avec les soldats romains qui occupent le pays. Sa mission est de collecter les impôts pour l'occupant. Et nous savons aussi que ceux qui exerçaient ce métier en profitent pour s'enrichir sur le dos des plus faibles. Jésus nous montre cet homme qui vient aussi pour prier. Il révèle son cœur tel qu'il est et il supplie Dieu de lui pardonner : "Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis". Comme ce publicain, nous appelons le Seigneur à notre secours. Nous ne détaillons pas nos fautes ; il les connaît mieux que nous. Nous confions notre misère à sa miséricorde et nous nous en remettons à son amour.
Ces deux personnages sont inventés par Jésus. C'est une parabole, une histoire qui vient nous montrer un message de la plus haute importance. Il est absolument essentiel d'entendre la question du Seigneur : de quel côté nous situons-nous ? Comment nous sentons-nous, pharisiens ou publicains ? Nous pouvons reconnaître qu'en chacun, il y a un peu les deux, du bien et du mal, des moments de générosité et d'autres où nous sommes renfermés sur nous-mêmes. Nous n’avons surtout pas le droit de nous servir de ce texte pour l’appliquer aux autres. Il y en a parfois qui se servent des versets de la Bible pour dénoncer l’hypocrisie des autres. Cette attitude est une insulte grossière à Dieu qui est amour.
Cette parabole nous est racontée pour nous révéler une bonne nouvelle : elle veut nous faire découvrir que Dieu est pardon. Son amour est offert en plénitude à celui qui est humble et sincère devant Dieu et devant les autres. Celui qui se croit supérieur aux autres n'a rien compris : comment pouvons-nous nous adresser à Dieu si nous n'avons que du mépris pour les autres ? Si le Christ a donné sa vie sur la croix, c'est pour la multitude. Il ne veut en perdre aucun. Nous devons donc les aimer tous come des frères et les porter dans notre prière.
Finalement cette parabole nous invite à nous décentrer de nous-mêmes. Nous rendons grâce à Dieu pour toutes les merveilles qu'il réalise dans nos vies. Si nous réalisons quelque chose de bien, ce n'est pas dû à nos mérites mais à l'action du Seigneur en nous. Il attend de nous que nous venions à lui les mains vides pour les remplir de son amour. L’apôtre Paul, qui était un pharisien converti, avait bien compris qu’il fallait s’en remettre totalement à Dieu car lui seul peut nous sauver.
Cette parabole de l'évangile s'adresse aussi à toute l'Eglise. Elle doit témoigner qu'elle est un peuple de pécheurs pardonnés. L'actualité douloureuse de ces derniers mois nous rappelle de nombreuses raisons de demander pardon. Mais en même temps, nous ne devons pas oublier que les grands témoins de la foi sont des pécheurs pardonnés, à commencer par Pierre, le premier des apôtres et bien d'autres après lui. Le Seigneur compte aussi sur chacun de nous pour être les messagers de la bonne nouvelle dans le monde entier. Et c'est en vue de cette mission qu'il vient partager la table des pécheurs que nous sommes.
Nous te rendons grâce, Seigneur Jésus, pour le don de toi-même que tu fais à tous les hommes. Rends nos cœurs assez pauvres pour s'émerveiller d'un tel amour. Seigneur, tu viens nous remplir de force pour annoncer l'Evangile. Cette force, c'est la grâce du baptême sans cesse vivifiée par l'Eucharistie. Nous te prions pour que tous les hommes puissent entendre et accueillir cette Bonne Nouvelle que tu es venu apporter au monde.
D'après diverses sources
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Re: 30ème dimanche
JULIETTE- Soyez indulgent, je suis nouveau...
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