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ARMEE

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ARMEE Empty SENTINELLES DE L'AGORA POUR LA SAUVEGARDE DES ARMÉES

Message par Joss Ven 4 Oct 2013 - 18:22

LE MANIFESTE DES SENTINELLES DE L'AGORA POUR LA SAUVEGARDE DES ARMÉES

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Le général de corps d'armée (2S) JEAN-CLAUDE THOMANN, fait circuler un petit texte depuis quelques jours.

Il éxcrit :
"Je vous adresse en pièce jointe le manifeste pour la sauvegarde des armées rédigé par le cercle de réflexion "LES SENTINELLES", auquel j'appartiens, et qui regroupe de manière informelle des officiers généraux et supérieurs des trois armées. Destiné en priorité aux parlementaires et élus de toutes tendances, il a vocation à être largement diffusé et relayé par les associations de la communauté militaire, et, nous en formulons le vœu, les media."

Le général dit être membre des SENTINELLES DE L'AGORA.

Il précise : "Ce club de réflexion regroupe des officiers supérieurs et généraux des trois armées, de sensibilités diverses, mais ayant de multiples expertises et membres de nombreuses associations et institutions de Défense."

Et de conclure : "Ce manifeste se veut fondateur en ce qu'il marque le début d'une action citoyenne qui pourrait d'ailleurs à terme prendre d'autres formes plus concrètes si les responsables de notre République persistaient dans leurs errements dramatiques pour la sécurité à moyen et long terme de notre pays."



MANIFESTE POUR LA SAUVEGARDE DE NOS ARMÉES

Le démantèlement de l’institution militaire arrive à son terme. Infiniment plus que l’actuelle disette budgétaire, la fin de la guerre froide, les impératifs de l’Etat-providence et la volonté des « post modernes » d’en finir avec le « fracas des armes » ont été les abrasifs les plus puissants pour réduire, en moins d’un demi-siècle, l’armée française à l’état d’échantillon. La force militaire est passée, dans le silence et la dénégation, du statut d’institution régalienne majeure à celui d’une société de services que l’on rétribue à la tâche.

Le couronnement de cette efficace entreprise de démolition a été de placer la haute hiérarchie aux ordres d’une administration civile de défense qui prospère sans frein, au prétexte de recentrer les militaires sur leur cœur de métier. Le soldat, « ravalé à la fonction d’homme de peine de la République », est prié de verser son sang dans le silence et l’indifférence en se soumettant aux règles strictes d’un devoir d’Etat pourtant largement déserté par ceux censés le faire mettre en œuvre et le faire respecter.

Ce désastre consommé ne peut plus être confiné sous l’éteignoir d’un « devoir de réserve de la grande muette », caution hypocrite et confortable à la disposition de tous les habiles pour esquiver dans le confort de la chose publique leurs responsabilités envers la Nation.

Des fautes multiples :
C’est en effet une grande faute que de sacrifier le bras armé de la France au gré des idéologies de rencontre et de quelques embarras financiers.

C’est une faute en regard du monde tel qu’il s’organise et dont chacun sait qu’il réservera de fâcheuses surprises. L'absence actuelle de menace militaire majeure n’est qu’un simple moment de l’Histoire. Son calme apparent ne doit pas masquer les reconfigurations géopolitiques qui marginaliseront, pire élimineront sans pitié les nations au moral défaillant.

C’est une faute vis-à-vis de la sécurité des Français de faire ainsi disparaître un pilier majeur de la capacité de résilience du pays face à une éventuelle situation de chaos, dont nul ne peut préjuger le lieu, l’heure et la nature. Pour y faire face, seule une force armée peut et doit offrir les moyens suffisants, servis par des hommes et des femmes structurés par les valeurs puissantes du devoir et de l’obligation morale.

C’est une faute d’éliminer l’une des institutions « fabriques de liens » dont la France a un urgent besoin face à l’action déterminée de forces centrifuges, dont elle est coutumière, et mises généralement au service d’intérêts particuliers et communautaristes.

Il est donc plus que temps de rétablir la puissance et l’efficacité d’une institution d’Etat « pour le dedans comme pour le dehors » et de permettre à la France de se remettre à penser en termes de risques et de puissance stratégique. Elle en a les moyens. Elle doit le faire sans l’attendre d’une Europe, puissance inexistante, ou d’une soumission transatlantique délétère voire de plus en plus illusoire.

Que rétablir et comment ?
Les voies et moyens pour rétablir une institution, désormais comateuse, sont nombreux et divers. Ils n’attendent qu’une impulsion réparatrice, après des décennies de mesures irresponsables. Ils ne pourront, cependant, faire l’économie d’un certain nombre de dispositions, dont l’abandon ou le travestissement ne sont plus acceptables.

D’abord, un budget décent qui permette à nos soldats de disposer de l’entraînement et des équipements nécessaires, et au politique de s’engager sans le soutien déterminant des Etats-Unis, tout en évitant le stupide tout ou rien nucléaire.

Ensuite, des hommes et des femmes en nombre suffisant. Rien d’efficace et de durable ne peut se faire sans des effectifs capables de marquer dans la durée, sur et hors du territoire national, la volonté et la détermination de la Nation.

Avec, bien entendu, une organisation des forces parfaitement univoque, tout en faisant la répartition qui convient entre des professionnels en nombre suffisant et les citoyens en armes qui doivent impérativement revenir au centre de notre dispositif sécuritaire et identitaire.

Enfin, une répartition équilibrée, entre l’exécutif et le Parlement, des responsabilités qu’autorise la Constitution, laissant au militaire le devoir d’exercer librement son conseil, tout en administrant et mettant en œuvre les forces autrement que par le canal malsain d’une administration de défense d’autant plus intrusive qu’elle se sait irresponsable.

Autant de mesures indispensables qui seront déclinées, point par point, dans des documents à venir et dont les signataires du présent document demanderont, avec détermination et constance, la réalisation pour le bien public.

Il est grand temps de rénover et de renouveler le contrat de confiance de la République avec ses soldats. S’il n’est pas trop tard, il devient urgent de lui redonner la vigueur indispensable sans qu’il soit besoin de recourir à des formes de représentation qui, bien qu’étrangères à notre culture militaire, pourraient s’avérer, un jour peut-être proche, le seul moyen pour nos soldats de se faire entendre.

Le 30 septembre 2013 Les sentinelles de l’agora

LIGNES DE DEFENSE
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Message par Joss Jeu 14 Nov 2013 - 21:34

ARMEE Milita10COLERE DANS L’ARMÉE

CARNET DE FRANCE DE JEAN-PAX MÉFRET. LA GRANDE MISÈRE DES ARMÉES FRANÇAISES


12 NOVEMBRE 2013 VALEURS ACTUELLES

La loi de programmation militaire, qui prévoit la suppression de 34 000 postes dans les armées, passe mal dans les casernes. Les prises de parole des grands anciens ne suffisent plus à faire baisser la tension. À Orange, la colère gronde.

Né un 30 avril, jour anniversaire de Camerone, le général Raymond Lorho est légionnaire dans l’âme. À 20 ans, en 1945, aspirant à la tête d’un peloton du 1er régiment étranger de cavalerie (Rec), il a perdu sa jambe droite sous le feu de mitrailleuses lourdes sur le pont d’Einzbern, en Allemagne. Cette patte en moins — comme il dit — ne l’a pas empêché de continuer à servir la France pendant près de quarante ans, dont la moitié sous les couleurs vert et rouge, une carrière couronnée par deux ans à Orange comme “patron” du Rec, de 1973 à 1975 et quatre ans à Aubagne, en tant qu’adjoint du commandant de la Légion étrangère.

Le 30 avril 2011, c’est lui qui — honneur ultime — portait le coffret renfermant la main en bois du capitaine Danjou lors de la traditionnelle cérémonie de commémoration du combat de Camerone.

Le général Lorho est devant moi, assis dans un fauteuil roulant, installé dans un modeste studio d’une résidence médicalisée d’Orange où, depuis huit ans, une avenue est baptisée de son nom. L’homme, parfaitement lucide à près de 90 ans, perd le calme des vieilles troupes lorsqu’il évoque le prochain départ du 1er Rec annoncé début octobre par le ministère de la Défense.

« C’est mon coeur qui parle, dit-il d’une voix nouée par l’émotion. Comme plus de 300 anciens légionnaires, j’ai choisi Orange pour y vivre, pour y mourir près de mon régiment. Ma femme est enterrée ici, mes enfants habitent la ville. La Légion est une partie de nous-mêmes », rappelle l’ancien chef de corps du 1er Rec en posant sa main sur l’étendard du régiment qui trône près de lui.

Son regard est nostalgique. Il esquisse un sourire et hoche la tête en soupirant. « Rien ne justifiait cette décision, s’énerve-t-il. D’importants travaux de rénovation ont été menés, il y a quelques années, au quartier Labouche, la caserne du Rec. Qu’est-ce qu’ils vont foutre à Carpiagne, où les bâtiments sont en mauvais état ? Pour remplacer le 4e dragons, dissous neuf ans après avoir été recréé, et l’envoi au garage d’une cinquantaine de chars Leclerc, ils pouvaient y transférer un régiment des Bouches-du-Rhône ou du Gard ! À la surprise générale, ils ont choisi le Rec, installé depuis près d’un demi-siècle à Orange. C’est insensé ! Comment vont faire les sous-officiers d’active pour reloger leur famille, mettre leurs enfants dans les écoles ? Où leurs épouses vont-elles trouver du travail ? La déchirure à venir est terrible, car le départ du “royal étranger” ne concerne pas seulement ceux qui, comme moi, y sont attachés par des liens affectifs. Toute la zone est concernée par la catastrophe économique qui menace. Huit cents personnes actives, dont deux cents avec familles et enfants, qui quittent une ville, ça provoque un sacré vide. Et tout ça, bien sûr, s’est fait sournoisement. »

La rumeur enflait dans la ville depuis quelques semaines. Le maire et député du Vaucluse, Jacques Bompard, avait vainement essayé d’obtenir un rendez-vous avec le ministre de la Défense. Finalement, le 2 octobre, c’est par un simple appel téléphonique du préfet qu’il lui fut confirmé que le gouvernement avait effectivement décidé de mettre fin, en 2014, à quarante-sept années de présence à Orange du 1er régiment étranger de cavalerie. Et ce, sans explication ni concertation avec les élus concernés. Sur le mode “silence dans les rangs, rompez !” Trois jours plus tard, le maire appelait à un rassemblement de protestation. Conscients des dégâts sur l’opinion locale de la décision ministérielle, même les responsables de partis de gauche y ont participé ! Des représentants de l’importante amicale des anciens de la Légion étrangère du Vaucluse étaient là, également. En anonymes. « Pour minimiser la symbolique de leur présence, le commandement de la Légion avait demandé aux anciens de ne pas porter les attributs de l’amicale : béret vert, cravate et blazer à blason », regrette Raymond Lorho, qui est président d’honneur de l’association.

« La Légion, c’est une grande famille, et quand on perd un membre de sa famille, on a toujours de l’amertume, mais nous sommes venus en tant que citoyens », confirme d’une voix grave l’ancien président de l’amicale, le major Franco Petrali, trente quatre ans de service. Son successeur, Cristobal Ponce-Y-Navarro, major également, rappelle : « Oui, le 1er Rec va quitter le quartier Labouche, mais l’étendard est sauf ! C’est le plus important pour nous, légionnaires. Il continue à vivre. Les problèmes que pose son départ, c’est autre chose… »

Dans cette ville de 30 000 habitants, des pétitions rassemblant près de 10 000 signatures réclamant le maintien du 1er Rec à Orange sont déjà parvenues à la mairie. Rayées d’un trait noir de deuil, des photos du régiment sont affichées sur les vitrines des commerces ou exposées sur un présentoir aux alentours du théâtre antique, construit au Ier siècle par la 2e légion romaine. Tout un symbole. Tous les 30 avril, le 1er Rec y célèbre l’héroïque résistance du capitaine Danjou et de ses légionnaires, assiégés par 2 000 cavaliers dans une hacienda du petit village de Camerone, au Mexique, en 1863.

Et l’an prochain ? « Inch Allah ! » me lance le major Petrali. Ponce-Y-Navarro, lui, en est convaincu : « Le Rec fêtera la Saint-Georges et commémorera Camerone à Orange, en avril 2014. » Dans la ville, les avis sont partagés. « Ça aurait de la gueule ! Ça nous permettrait de témoigner une dernière fois par des adieux solennels notre attachement au régiment. » Est-ce que le ministre de la Défense le souhaite ? Rien n’est moins sûr…

Nombreux sont ceux qui considèrent que la surprenante décision de transférer le régiment est une manoeuvre politique destinée à affaiblir la prédominance de Jacques Bompard sur Orange. Pour sa part, le général Lorho en est « intimement persuadé ». « Ils se sont dit : “Le moyen de flinguer Bompard et sa Ligue machin [la Ligue du Sud, le parti politique préside par Jacques Bompard, NDLR], c’est de lui retirer la Légion.” Eh bien, ils verront aux prochaines élections qu’ils se sont trompés ! »

Il suffit de se promener dans Orange pour s’en convaincre. La ville soutient massivement son maire dans le « baroud d’honneur » qu’il dit avoir engagé. Aux terrasses des cafés, les conversations portent sur « le coup de poignard du gouvernement » qui frappe Orange, où le chômage est déjà d’environ 17 %. Selon la chambre de commerce et d’industrie du Vaucluse, 4 000 à 5 000 emplois indirects sont liés au fonctionnement de la caserne. Sept cents à mille emplois pourraient disparaître. La représentante de la gauche occitane écologiste tente d’en rendre Bompard responsable, en lui reprochant de ne pas avoir anticipé les conséquences économiques d’un éventuel départ du 1er Rec ! Mais le piètre argument n’a pas d’impact sur la population, qui continue de dénoncer « un règlement de comptes idéologique derrière l’application de la loi de programmation militaire », qui prévoit la suppression de 34 000 postes au cours des six prochaines années.

Le 1er Rec, forgé de valeurs et de traditions, ne mérite pas ce qui lui arrive. Ses hommes de force, de fer et de feu se battent pour la France, non pour un parti. Ils ne doivent pas servir d’enjeu politique et être utilisés pour de basses besognes partisanes.

Un sentiment de défiance se développe dans l’armée. Il est rapporté par les anciens de la “grande muette”, qui commencent à donner de la voix. « Ne soyez pas sourds, car nous ne sommes pas muets, demande aux journalistes l’ancien général de corps d’armée (2S) Dominique Delort, président de la Saint-Cyrienne, dans le dernier numéro du Casoar, la revue trimestrielle de l’association des anciens de Saint-Cyr. Il est facile de savoir que le moral n’est pas bon, il est facile de savoir que les inquiétudes sont grandes concernant l’outil de défense et la réforme en cours au ministère de la Défense […] »

Dominique Delort s’adresse aussi à ses frères d’armes et rappelle : « À défaut d’être suffisamment entendus, il appartient aux plus hauts responsables militaires d’élever raisonnablement la voix quitte, en leur âme et conscience, à choisir de partir, car l’enjeu est grand. Nous sommes nombreux à ne pas baisser la garde, par devoir, car dans la cacophonie générale où tous les sujets s’entrechoquent sans ordre d’importance ni mise en perspective, c’est bien de la défense de la France qu’il s’agit. »
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