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Message par Joss Ven 31 Aoû 2007 - 7:08

SARKOZY vu de l'étranger I76822couv878Toujours plus : Pourquoi les exploits de Sarkozy agacent la presse mondialeSARKOZY vu de l'étranger 6552475SENEGAL

Sarko, Hegel et les Nègres

Dans un texte très diffusé en Afrique francophone, l’essayiste camerounais Achille Mbembe démonte le discours prononcé le 26 juillet à Dakar par le président français à l’attention de la “jeunesse d’Afrique”.


SARKOZY vu de l'étranger I76932SARKO

Le 26 juillet à Dakar


Pour sa première tournée en Afrique au sud du Sahara, Nicolas Sarkozy a atterri à Dakar précédé d’une très mauvaise réputation – celle d’un homme politique agité et dangereux, cynique et brutal, assoiffé de pouvoir, qui n’écoute point, dit tout et le double de tout, ne lésine pas sur les moyens et n’a, à l’égard de l’Afrique et des Africains, que condescendance et mépris. Mais beaucoup étaient également prêts à l’écouter, intrigués sinon par l’intelligence politicienne, du moins la redoutable efficacité avec laquelle il gère sa victoire depuis son élection. Dire qu’il a déçu est une litote. Une très grande partie de l’Afrique francophone – à commencer par la jeunesse, à laquelle il s’est adressé – a trouvé ses propos sinon franchement choquants, du moins parfaitement invraisemblables.

Cela dit, pour qui n’attend rien de la France, les propos tenus à l’université de Dakar sont fort révélateurs. En effet, dans sa “franchise” et sa “sincérité”, le discours rédigé par Henri Guaino (conseiller spécial) et prononcé par Nicolas Sarkozy dans la capitale sénégalaise révèle au grand jour ce qui, jusqu’à présent, relevait du non-dit. A savoir qu’aussi bien dans la forme que dans le fond, l’armature intellectuelle qui sous-tend la politique africaine de la France date littéralement de la fin du XIXe siècle. Voici donc une politique qui, pour sa mise en cohérence, dépend d’un héritage intellectuel obsolète, vieux de près d’un siècle, malgré les rafistolages. Le discours du nouveau président français montre comment, enfermées dans une vision frivole et exotique du continent, les nouvelles élites dirigeantes françaises prétendent jeter un éclairage sur des réalités dont, à la vérité, elles ignorent tout.

Ainsi, pour s’adresser à l’“élite de la jeunesse africaine”, Guaino se contente de reprendre, presque mot à mot, des passages du chapitre consacré par Hegel à l’Afrique dans son ouvrage La Raison dans l’Histoire. Selon Hegel, l’Afrique est le pays de la substance immobile et du désordre éblouissant, joyeux et tragique de la création. Les Nègres, tels nous les voyons aujourd’hui, tels ils ont toujours été. Dans l’immense énergie de l’arbitraire naturel qui les domine, ni le moment moral, ni les idées de liberté, de justice et de progrès n’ont de place ni de statut particulier. Celui qui veut connaître les manifestations les plus épouvantables de la nature humaine peut les trouver en Afrique. Cette partie du monde n’a, à proprement parler, pas d’histoire. Ce que nous comprenons en somme sous le nom d’Afrique, c’est un monde anhistorique non développé, entièrement prisonnier de l’esprit naturel et dont la place se trouve encore au seuil de l’histoire universelle.

Les nouvelles élites françaises partagent ce préjugé hégélien. Contrairement à la génération des “papas-commandants” (de Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand ou Chirac), qui épousait tacitement le même préjugé tout en évitant de heurter de front leurs interlocuteurs, les “nouvelles élites de France” estiment désormais qu’à des sociétés aussi plongées dans la nuit de l’enfance on ne peut s’adresser qu’en s’exprimant sans frein, dans une sorte d’énergie vierge. Et c’est bien ce qu’elles ont à l’idée lorsque, aujourd’hui, elles défendent tout haut l’idée d’une nation “décomplexée” par rapport à son histoire coloniale.
A leurs yeux, on ne peut parler de l’Afrique et aux Africains qu’en suivant, en sens inverse, le chemin du sens et de la raison. Peu importe que cela se fasse dans un cadre où chaque mot prononcé l’est dans un contexte d’ignorance. J’ai en effet beau faire la part des choses, dans le long monologue de Dakar, je ne trouve d’invitation à l’échange et au dialogue que rhétorique. Derrière les mots se profilent surtout des injonctions, des prescriptions, des appels au silence, voire à la censure, des provocations gratuites, l’insulte par-devers l’inutile flatterie et une insupportable suffisance.

A côté de Hegel existe un deuxième fonds que recyclent sans complexe les nouvelles élites françaises. Il s’agit d’une somme de lieux communs formalisés par l’ethnologie coloniale vers la fin du XIXe siècle. C’est au prisme de cette ethnologie que se nourrit une grande partie du discours sur l’Afrique, voire une partie de l’exotisme et de la frivolité qui constituent les figures privilégiées du racisme à la française. Le conseiller spécial du chef d’Etat français reprend à son compte cette logorrhée ainsi que l’essentiel des thèses (qu’il prétend par ailleurs réfuter) des pontifes de l’ontologie africaine. Pour faire de Nicolas Sarkozy le président ethnophilosophe qu’il aspire peut-être à devenir, c’est dans cette bibliothèque coloniale et raciste qu’il va puiser ses motifs clés.

Puis il procède comme si l’idée d’une “essence nègre”, d’une “âme africaine” – dont “l’homme africain” serait la manifestation vivante – comme si cette idée boueuse et somme toute farfelue n’avait pas fait l’objet d’une critique radicale par les meilleurs des philosophes africains, à commencer par Fabien Eboussi Boulaga, dont l’ouvrage La Crise du Muntu est à cet égard un classique.

Dès lors, comment s’étonner que, au bout du compte, sa définition du continent et de ses gens soit une définition purement négative ? En effet, l’“homme africain” de notre président ethnophilosophe est surtout reconnaissable soit par ce qu’il n’a pas, ce qu’il n’est pas ou ce qu’il n’est jamais parvenu à accomplir, soit par son opposition à l’“homme moderne” (sous-entendu l’“homme blanc”) – opposition qui résulterait de son attachement irrationnel au royaume de l’enfance, au monde de la nuit, aux bonheurs simples et à un âge d’or qui n’a jamais existé.

Pour le reste, l’Afrique des nouvelles élites dirigeantes françaises est essentiellement une Afrique rurale, féerique et fantôme, mi-bucolique mi-cauchemardesque, peuplée de paysans, faite d’une communauté de souffrants qui n’ont rien en commun sauf leur commune position à la lisière de l’Histoire, prostrés qu’ils sont dans un hors-monde – celui des sorciers et des griots, des êtres fabuleux qui gardent les fontaines, chantent dans les rivières et se cachent dans les arbres, des morts du village et des ancêtres dont on entend les voix, des masques et des forêts pleines de symboles, des poncifs que sont la prétendue “solidarité africaine”, l’“esprit communautaire”, la “chaleur” et le respect des aînés et des chefs.

Achille Mbembe
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Message par Joss Ven 31 Aoû 2007 - 7:35

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Toujours plus : Pourquoi les exploits de Sarkozy agacent la presse mondiale

Au bal des traîtres
SARKOZY vu de l'étranger 6617214PORTUGAL

Pour ce quotidien portugais de centre gauche, l’ouverture sarkozienne n’est qu’une façon d’ériger la trahison en système. Une habitude pour un politicien qui a commencé sa carrière en trahissant son mentor, Jacques Chirac.



Tout le monde connaît les danses macabres du Moyen Age : un squelette hilare mène par la main, dans un bal effréné, des seigneurs, des bourgeois, des prêtres et des paysans. Eh bien, pour le spectateur étranger, la scène politique française ressemble à cela. A cette différence près que ce n’est pas la Mort qui mène la danse, mais la Trahison. Le squelette hilare a été remplacé par la mine euphorique de M. Sarkozy, comme les journalistes présents au dernier sommet du G8 ont pu le constater. La danse de la trahison voit cet homme entraîner avec lui, dans une course enivrante, les figures les plus inattendues de la gauche, avec plus de force encore que le flûtiste de Hamelin qui attirait les rats vers l’abîme.


Tout a commencé avec un personnage inconnu du grand public, Eric Besson, expert économique du Parti socialiste (PS). Par un tour de magie noire, M. Sarkozy l’a transformé en déserteur. L’épisode, en pleine campagne présidentielle, était, ne serait-ce que par sa nature, extraordinaire. Nous pourrions penser que M. Besson est seulement un homme sans convictions, un simple technocrate. Mais voilà que, une fois élu, M. Sarkozy parvient à attirer à lui, au prix de ministères, de commissions, de secrétariats d’Etat et de hauts-commissariats, les figures qui incarnaient le plus les valeurs morales de la gauche !

Jack Lang, apôtre infatigable de la morale et de la sainte vertu socialiste, dont l’habit de conseiller spécial de Ségolène Royal était encore chaud, a ainsi accepté de faire partie d’une commission chargée de rendre encore plus présidentialiste le régime français. Le lecteur se demande certainement comment diable le régime de M. Sarkozy peut-il devenir encore plus présidentiel sans se transformer en dictature. En supprimant le Parlement ? Presque. En supprimant son émanation : le Premier ministre. Puis sont venus Bernard Kouchner, Fadela Amara, Martin Hirsch et beaucoup d’autres. Le lecteur nous dira : “Mais ces messieurs-dames pensent sans doute bien faire. Peut-être M. Sarkozy est-il moins à droite qu’un mois plus tôt.” Mais c’est là le plus extraordinaire : tous ont accepté d’entrer dans le gouvernement qui a créé l’invraisemblable ministère de l’Identité nationale, ministère auquel M. Kouchner a même accepté de déléguer les questions relatives au droit d’asile. De plus, ces messieurs-dames sont prêts à accepter les excès de violence policière caractéristiques de la méthode Sarkozy. Un exemple ? Vendredi 10 août, à Amiens, un enfant russe sans papiers, âgé de 12 ans, s’est jeté de la fenêtre pour échapper à la police qui venait tenter d’expulser sa famille. L’enfant vient juste de sortir du coma.
Quelle explication peut-on alors trouver ? Il n’y en a pas de rationnelle. Nous proposons de notre côté une explication irrationnelle, afin d’essayer de comprendre le charme irrésistible de ce magicien de la trahison qu’est M. Sarkozy. Voici notre hypothèse : M. Sarkozy a décidé de faire de la trahison non pas l’exception, mais la norme de la vie politique française. Et pourquoi ? Parce que, toute sa vie, M. Sarkozy traînera avec lui le souvenir d’un épisode traumatisant : le 5 mai 1995, il a été accueilli par des sifflets et des “traître, traître !”* à l’occasion du dernier meeting de Jacques Chirac, avant la victoire de ce dernier à l’élection présidentielle. Quelques mois auparavant, Nicolas Sarkozy avait trahi son père spirituel, Jacques Chirac, offrant son soutien à celui qui était alors le candidat préféré de la droite, le perfide Edouard Balladur. Depuis lors, pour beaucoup de Français, M. Sarkozy est LE traître. Un traître sympathique, un traître hyperactif, un traître populaire, mais un traître tout de même. Pour effacer cette tache, plus tenace que celle qui salissait la main blanche de Lady Macbeth, il fallait convertir en traîtres les cœurs les plus profondément enracinés à gauche. Ensuite, il fallait seulement transformer le sens des mots. Il est démodé de parler de “gauche” et de “droite”. Et on ne dit plus “trahison”, mais “ouverture”.

* En français dans le texte.


Leonor Baldaque et Pierre Vesperini

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Message par Joss Ven 31 Aoû 2007 - 7:57

SARKOZY vu de l'étranger I76822couv878Toujours plus : Pourquoi les exploits de Sarkozy agacent la presse mondiale
La mauvaise réputation
SARKOZY vu de l'étranger 6058363ESPAGNE

Qui décidera du niveau de langue nécessaire et qui définira les valeurs de la République nécessaires pour entrer en France ?



Dans l’élan de sa victoire, Nicolas Sarkozy a annoncé que les immigrés devraient désormais faire preuve de leur connaissance de la langue et des valeurs françaises. Celui qui aspire à devenir un modèle pour l’Europe, y compris l’Espagne, n’a pas hésité à proposer comme mesure phare le contrôle de l’immigration, une initiative qualifiée d’aberrante il y a quelques années, quand elle avait été suggérée par les Autrichiens.

C’est le piège lorsque l’intégration des étrangers devient un critère de sélection, un instrument pour atteindre le monstrueux objectif d’une immigration “choisie”, comme s’il s’agissait d’une foire aux bestiaux.

On oublie que, pour faciliter l’intégration, il faut d’abord définir dans quelle société les immigrés auront à s’intégrer. Pour ce qui est de la langue – le premier critère invoqué par Nicolas Sarkozy –, les choses sont en principe plus claires : personne ne doutera de ce qu’est la langue française, ou, le cas échéant, allemande, espagnole, etc. Le problème, c’est qu’il va falloir créer une équipe de grammairiens de la République, fixer la limite légale entre pratique correcte de la langue et pratique insuffisante. Autrement dit, il faudra élever la grammaire au rang de loi de la République et sanctionner les fautes de conjugaison, de concordance, d’orthographe ou de vocabulaire, au même titre que l’on sanctionne les fautes administratives. Le seul mérite de cette initiative extravagante serait qu’elle nous montre l’origine et les fondements de l’emploi d’interjections argotiques qui, cela n’a rien d’un hasard, sont toujours ou presque un pied de nez au pouvoir. Que feront nos grammairiens de la République face à l’emploi de l’argot ? L’interdiront-ils ? Ou bien ces locuteurs seront-ils rangés dans la catégorie des citoyens suspects ou de seconde classe ?

Mais la principale difficulté survient quand Sarkozy commence à parler des valeurs, ces créatures ineffables. Pour exiger des immigrés qu’ils connaissent les valeurs d’un pays, non seulement il faut qu’ils en connaissent la teneur – ce qui n’est pas chose facile, dans une société ouverte –, mais il faut aussi définir le statut légal et obligatoire de ces valeurs, comme dans le cas de la grammaire. A moins de laisser à l’exécutif le soin de définir ces valeurs, c’est-à-dire aux corps et forces de sécurité chargés de contrôler l’entrée ou la présence d’étrangers. Auquel cas ce serait l’arbitraire et non la légalité qui gagnerait du terrain. Mais s’aventurer sur le chemin aujourd’hui proposé par Nicolas Sarkozy implique d’être tôt ou tard confronté à une alternative inacceptable. Soit la connaissance et le respect de ces valeurs deviennent obligatoires pour les étrangers seuls – ce qui ouvrirait la voie à une loi d’exception –, soit il s’agit d’une loi à portée générale, et dans ce cas La Mauvaise Réputation, la chanson de Georges Brassens, pourrait devenir un hymne subversif intolérable.

Pour atteindre l’objectif d’une immigration choisie, on sait déjà ce que devront faire les autochtones : dès que retentiront les premiers accords de musique militaire, pas question de rester au lit sous peine d’être assimilé à un étranger. Et gare à vous si vous négligez l’étude de l’histoire nationale ou si vous venez à oublier ce que vous avez appris : pire qu’une mauvaise note, vous risquez de voir votre citoyenneté remise en question.

En Allemagne, le régime nazi avait créé un “délit de mode de vie”. Aujourd’hui, lorsque nous nous demandons avec perplexité comment de telles aberrations ont pu se produire, une bonne partie de la réponse se trouve dans les louables intentions de ce conservateur modèle qu’est Nicolas Sarkozy. Ce qui est à l’origine de cette aberration, c’est la volonté acharnée de transformer quelques lubies arbitraires en une solution, comme nous y invite la période trouble où nous vivons.

José María Ridao

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Message par Souricet Ven 31 Aoû 2007 - 8:16

Sarkozy va faire autant de tort aux Français que Bush en fait aux Américains : on va les réduire à lui. Déjà qu'il n'est pas grand... :gnark:


Dernière édition par le Lun 3 Sep 2007 - 9:16, édité 1 fois
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Message par Joss Ven 31 Aoû 2007 - 8:28

Souricette a écrit:Sarkozy va faire autant de trot aux Français que Bush en fait aux Américains : on va les réduireà lui. Déjà qu'il n'est pas grand... :gnark:

La presse étrangère dans son ensemble, y compris au QUEBEC, lui est très hostile alors que le français à 65% sont CON TENTS.

Qui c'est qui disait que si les --- volaient on verrait plus le ciel ? Rolling Eyes ... Ben c'est fait, 65%, ça donne un été sans soleil snif

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Message par Souricet Ven 31 Aoû 2007 - 9:16

Ben alors, c'est qu'il incarne bien la France dans ce qu'elle est devenue. Auant dire que ça ne vole pas haut... sad
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Message par Joss Ven 31 Aoû 2007 - 9:33

Un journaliste dit encore ceci :

En vérité, le ton de la presse internationale à l’égard de Nicolas Sarkozy a changé depuis la campagne du printemps. A la divine surprise (“Enfin un politicien français moderne”) et à l’admiration (“Quelle énergie !”) a succédé un sentiment d’agacement, voire de désenchantement.

A l’étranger, on juge désormais l’homme à ses actes, pas à ses discours. La presse de droite, de La Stampa au Wall Street Journal, stigmatise une politique économique sans imagination. Les journaux allemands s’étonnent du côté populiste de l’homme. Público, au Portugal, disserte sur son penchant pour la trahison

Le grand discours de politique étrangère prononcé le 26 août a-t-il inversé la tendance ? Pas vraiment. Certes, chacun y a trouvé de quoi satisfaire son appétit.

- Le Financial Times titre en une que “Sarkozy veut élargir le rôle de l’Union européenne”.

- Le Daily Telegraph retient que le locataire de l’Elysée “menace l’Iran d’une catastrophe nucléaire”.

- D’autres commentateurs ont noté le changement de politique à l’égard d’Ankara : plus question, en effet, de bloquer les négociations en vue de l’entrée de la Turquie dans le club européen…

- En Afrique, peu de réactions : l’essentiel avait été dit après le discours controversé de Sarkozy à Dakar fin juillet (on lira à ce sujet l’éclairante analyse du Camerounais Achille Mbembe dans notre dossier).

Le point clé reste donc la Syrie, le Liban et l’Iran. L’actuel gouvernement (inspiré par le diplomate Jean-Claude Cousseran) fait le pari qu’on peut s’entendre avec Damas, et rejette, comme Washington, tout dialogue avec Téhéran. Le contraire aurait été plus audacieux, et sans doute plus efficace.

Le journal panarabe Al-Hayat le rappelle : “Jacques Chirac a œuvré jusqu’en 2001 pour introduire le président syrien Bachar El-Assad auprès des grands de ce monde. Or leurs relations ont fini dans une impasse, et pas seulement à cause du président libanais Hariri. […]

Au Liban, la nouvelle orientation de la France a un sens très cru : cela veut dire détourner les yeux des tombes de Rafic Hariri, de Gebran Tueni, de Samir Kassir, de Georges Haoui, de Pierre Gemayel, de Walid Ido et de son fils.”

Philippe Thureau-Dangin
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Message par Joss Sam 29 Mar 2008 - 18:49

22/03/08 :: 23:02

Le New York Times prône la "discipline" au "Président Bling-Bling"

"Sarkozy a été puni pour toutes les bouffonneries médiatisées et peu présidentielles qui lui ont valu le sobriquet de "président Bling-Bling" écrit notamment l'influent quotidien américain.

Dans un éditorial intitulé "Président Bling-Bling", le New York Times recommande, samedi 22 mars, un peu plus de "discipline" dans la conduite des affaires au président français Nicolas Sarkozy.
Evoquant comme un "camouflet" pour le président le résultat des récentes élections municipales et cantonales françaises, l'influent quotidien estime que " Sarkozy a été puni pour toutes les bouffonneries médiatisées et peu présidentielles qui lui ont valu le sobriquet de "président Bling-Bling".

"Pour un homme politique qui a travaillé si longtemps et si dur pour arriver à l'Elysée, M. Sarkozy a démontré de curieuses notions sur comment se conduire une fois dans la place", ajoute le journal.

"Potins sensationnels"

"Son divorce tumultueux et son remariage presque immédiat à une chanteuse- mannequin glamour ont été quelques unes des initiatives les plus sensationnelles qui ont valu à Sarkozy la couverture de 252 magazines en 2007", indique l'éditorial.

Le NYT rappelle également comme des preuves "de mauvais jugement" sa décision de "mettre fin abruptement" à une interview avec la chaîne américaine CBS, de "qualifier son porte-parole d'imbécile" ou "sa remarque grossière à un type refusant de lui serrer la main".

"Ces potins sensationnels ont été assortis de messages confus du gouvernement de M. Sarkozy, le président et ses conseillers souvent parlant et agissant en porte-à-faux avec les ministres", écrit le quotidien.

Nicolas Sarkozy "est de loin trop bouillonnant pour devenir un clone de ses pompeux et graves prédécesseurs mais lorsque la conduite d'un homme politique interfère avec sa mission, il
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