Visite d'Utopix
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Visite d'Utopix
Chère Joss,
j'ai scrupule à envahir le forum avec toutes sortes de fils sur les diverses créations de mon cher et tendre. Mais étant donné que ce forum est à toi, et que tu ne peux pas venir visiter Utopix, c'est donc Utopix qui viendra à toi, et je vais te faire tout visiter, de sorte que tu auras l'impression d'être venue. Il suffit d'ajouter de grands espaces et un peu de vent glacé.
Tu sauras donc, chère amie, qu'au commencement il y avait un jeune couple bohème, désirant construire une maison aux formes arrondies dans un paysage approprié ; ou plus exactement, il y avait un artiste ayant en tête un projet précis, et son amoureuse prête à le suivre n'importe où de préférence. La Lozère, étant depuis longtemps le désert français et encore maintenant classée n° 1 des départements français pour la qualité de vie (à condition bien sûr d'avoir de l'argent, car la qualité de vie d'un chômeur vivant sans voiture au fin fond des Cévennes est assez peu enviable), fut choisie sans hésitation, d'autant plus qu'à cette époque pas si lointaine, la Lozère comportait 0 feu rouge et 0 supermarché (maintenant guère plus).
Bref, nos héros, ayant à peine fait connaissance, se retrouvèrent à acheter 11 hectares de lande sauvage sur le causse de Sauveterre (et non du Larzac. Merci de ne pas confondre !).
... plusieurs années se passèrent, le temps de payer le terrain, de faire les plans de la maison, d'obtenir le permis de construire (oui ! même pour construire ça, il faut un permis de construire), puis d'en obtenir un deuxième - le premier s'étant trouvé périmé au bout de 2 ans -, et enfin d'avoir quelques sous pour acheter des matériaux et pouvoir commencer enfin les travaux.
La première bulle (en parpaings) vit le jour en 1979, la deuxième en 1980 (ainsi que le petit Pierre ), etc. Je passe quelques détails, mais au bout de quelques années, la maison se composait de ... je ne me rappelle jamais combien il y a de bulles... 7 et demie, je crois. En tout cas, pour les enfants, nous en avons 4, là je suis sûre.
Tandis que Monsieur, seul dans la nature, et heureux comme un roi, construisait tout seul son château pendant une bonne partie de la belle saison, Madame, dans la banlieue parisienne, s'occupait des finances (en tenant un magasin de diététique), des enfants et autres menus détails.
Quelques images, avant de continuer l'histoire :
j'ai scrupule à envahir le forum avec toutes sortes de fils sur les diverses créations de mon cher et tendre. Mais étant donné que ce forum est à toi, et que tu ne peux pas venir visiter Utopix, c'est donc Utopix qui viendra à toi, et je vais te faire tout visiter, de sorte que tu auras l'impression d'être venue. Il suffit d'ajouter de grands espaces et un peu de vent glacé.
Tu sauras donc, chère amie, qu'au commencement il y avait un jeune couple bohème, désirant construire une maison aux formes arrondies dans un paysage approprié ; ou plus exactement, il y avait un artiste ayant en tête un projet précis, et son amoureuse prête à le suivre n'importe où de préférence. La Lozère, étant depuis longtemps le désert français et encore maintenant classée n° 1 des départements français pour la qualité de vie (à condition bien sûr d'avoir de l'argent, car la qualité de vie d'un chômeur vivant sans voiture au fin fond des Cévennes est assez peu enviable), fut choisie sans hésitation, d'autant plus qu'à cette époque pas si lointaine, la Lozère comportait 0 feu rouge et 0 supermarché (maintenant guère plus).
Bref, nos héros, ayant à peine fait connaissance, se retrouvèrent à acheter 11 hectares de lande sauvage sur le causse de Sauveterre (et non du Larzac. Merci de ne pas confondre !).
... plusieurs années se passèrent, le temps de payer le terrain, de faire les plans de la maison, d'obtenir le permis de construire (oui ! même pour construire ça, il faut un permis de construire), puis d'en obtenir un deuxième - le premier s'étant trouvé périmé au bout de 2 ans -, et enfin d'avoir quelques sous pour acheter des matériaux et pouvoir commencer enfin les travaux.
La première bulle (en parpaings) vit le jour en 1979, la deuxième en 1980 (ainsi que le petit Pierre ), etc. Je passe quelques détails, mais au bout de quelques années, la maison se composait de ... je ne me rappelle jamais combien il y a de bulles... 7 et demie, je crois. En tout cas, pour les enfants, nous en avons 4, là je suis sûre.
Tandis que Monsieur, seul dans la nature, et heureux comme un roi, construisait tout seul son château pendant une bonne partie de la belle saison, Madame, dans la banlieue parisienne, s'occupait des finances (en tenant un magasin de diététique), des enfants et autres menus détails.
Quelques images, avant de continuer l'histoire :
Re: Visite d'Utopix
Au début, nos aventuriers rêveurs s'imaginaient qu'une maison ça se construit en moins de deux, et qu'ils pourraient bientôt habiter leur royaume. Mais une maison, c'est très long à construire, surtout tout seul, et surtout avec très peu d'outils. Le premier été, il n'y avait pas encore l'eau, et il fallait aller la chercher à plusieurs km. Heureusement la canalisation passait pas trop loin, à quelques centaines de mètres, et l'eau courante arriva en 1980.
Les deux premiers étés, Jo fut aidé pendant un moment par un ami d'enfance, Jean Debroux. En 1984, il fut aidé par deux autres amis de son village, deux frères, Rémi et François Blondeau, eux aussi artistes et constructeurs géniaux (Rémi est décédé en 2007 dans un accident de deltaplane, ou de parapente, je confonds toujours), pour couler la dalle de la partie utilitaire , et ils revinrent en 1987 pour faire une partie du revêtement de pierres.
A part ces aides ponctuelles, Jo a tout fait lui-même. Nos deux fils ont bien entendu puissamment aidé leur père dans la mesure de leurs faibles moyens.
La maçonnerie proprement dite était donc à peu près achevée à la fin des années 80, si ce n'est que l'ensemble n'était pas encore partout revêtu de pierres (ce qui fut terminé en 1994).
Voici ce que ça donne :
Les deux premiers étés, Jo fut aidé pendant un moment par un ami d'enfance, Jean Debroux. En 1984, il fut aidé par deux autres amis de son village, deux frères, Rémi et François Blondeau, eux aussi artistes et constructeurs géniaux (Rémi est décédé en 2007 dans un accident de deltaplane, ou de parapente, je confonds toujours), pour couler la dalle de la partie utilitaire , et ils revinrent en 1987 pour faire une partie du revêtement de pierres.
A part ces aides ponctuelles, Jo a tout fait lui-même. Nos deux fils ont bien entendu puissamment aidé leur père dans la mesure de leurs faibles moyens.
La maçonnerie proprement dite était donc à peu près achevée à la fin des années 80, si ce n'est que l'ensemble n'était pas encore partout revêtu de pierres (ce qui fut terminé en 1994).
Voici ce que ça donne :
Dernière édition par Fée Violine le Mar 7 Avr 2009 - 11:22, édité 1 fois
Re: Visite d'Utopix
Dominique a écrit:Chère Joss,
j'ai scrupule à envahir le forum avec toutes sortes de fils sur les diverses créations de mon cher et tendre. Mais étant donné que ce forum est à toi, et que tu ne peux pas venir visiter Utopix, c'est donc Utopix qui viendra à toi, et je vais te faire tout visiter, de sorte que tu auras l'impression d'être venue. Il suffit d'ajouter de grands espaces et un peu de vent glacé.
Je me laisse guider.......
Re: Visite d'Utopix
... je disais donc :
Pour faire une maison, la maçonnerie ne suffit pas. Il faut aussi des portes, des fenêtres, des volets, des sols, de la plomberie, une fosse septique, de l'étanchéité, etc etc. Tout ça est très long et il faut acheter beaucoup de matériaux, même en se fournissant beaucoup dans les poubelles et en faisant le maximum de choses soi-même.
Mettre des fenêtres et des volets dans une pièce ronde, c'est pas facile. Il a dû inventer des systèmes, faire des essais, se perfectionner. Actuellement, il y a beaucoup de fenêtres à cette maison, mais il n'y en a pas deux pareilles pour les dimensions, ni pour le système de fermeture. J'ai mis pas mal de temps à les découvrir, à comprendre comment ça marchait, à m'y pincer les doigts, à m'énerver dessus. Maintenant je les connais toutes par coeur.
La porte principale est faite en palettes. Je la vernis de temps en temps. La serrure est faite maison, et la clé aussi :
Pour l'étanchéité : il y a des tas d'épaisseurs. La base de la construction est en parpaings, crépis avec un produit spécial, puis recouverts de bitume. Sur le dessus, il y a des bâches en plastiques, de vieilles moquettes, et j'en oublie sûrement. Les pierres forment la couche extérieure (sur le dessus, elles sont justes posées). A certains endroits il y a aussi des gouttières en aluminium, ou du moins dans un matériau brillant (je ne sais pas comment ça s'appelle). Pas évident les gouttières pour une maison ronde ! Elles sont discrètes, et transformées en oeuvres d'art comme le reste. Il y en a une qui est à l'intérieur de la maison, et qui correspond à un creux entre plusieurs bulles. Elle sert, accessoirement, d'abreuvoir pour chats :
Pour faire une maison, la maçonnerie ne suffit pas. Il faut aussi des portes, des fenêtres, des volets, des sols, de la plomberie, une fosse septique, de l'étanchéité, etc etc. Tout ça est très long et il faut acheter beaucoup de matériaux, même en se fournissant beaucoup dans les poubelles et en faisant le maximum de choses soi-même.
Mettre des fenêtres et des volets dans une pièce ronde, c'est pas facile. Il a dû inventer des systèmes, faire des essais, se perfectionner. Actuellement, il y a beaucoup de fenêtres à cette maison, mais il n'y en a pas deux pareilles pour les dimensions, ni pour le système de fermeture. J'ai mis pas mal de temps à les découvrir, à comprendre comment ça marchait, à m'y pincer les doigts, à m'énerver dessus. Maintenant je les connais toutes par coeur.
La porte principale est faite en palettes. Je la vernis de temps en temps. La serrure est faite maison, et la clé aussi :
Pour l'étanchéité : il y a des tas d'épaisseurs. La base de la construction est en parpaings, crépis avec un produit spécial, puis recouverts de bitume. Sur le dessus, il y a des bâches en plastiques, de vieilles moquettes, et j'en oublie sûrement. Les pierres forment la couche extérieure (sur le dessus, elles sont justes posées). A certains endroits il y a aussi des gouttières en aluminium, ou du moins dans un matériau brillant (je ne sais pas comment ça s'appelle). Pas évident les gouttières pour une maison ronde ! Elles sont discrètes, et transformées en oeuvres d'art comme le reste. Il y en a une qui est à l'intérieur de la maison, et qui correspond à un creux entre plusieurs bulles. Elle sert, accessoirement, d'abreuvoir pour chats :
Re: Visite d'Utopix
Pour le chauffage, il a installé une cheminée dans une pièce bien étanche, sans courants d'air. C'est la première pièce qui a été à peu près habitable. Pendant des années c'était du camping (j'ai horreur du camping, du moins dans ces conditions). Maintenant c'est superbe.
euh...non, c'est pas la cheminée, mais c'est dans la même pièce. Qu'est-ce que j'ai donc fait de la photo de la cheminée ??? Il va falloir que je la retrouve.
Dans les autres pièces, il n'y a pas trop de chauffage. Il va falloir améliorer ça dans l'avenir mais c'est pas grave.
De toute façon, la porte d'entrée reste presque toujours ouverte, pour voir clair, car il y a tellement de fenêtres qu'il y a des volets que nous n'ouvrons jamais. Parce que si on les ouvre, il faut les refermer à chaque fois qu'on s'absente !
Et pour l'eau chaude, il y a un chauffe-eau à gaz.
Voici la salle de bains :
Dans la cuisine, il y a un magnifique évier qui a été trouvé dans les poubelles à Meudon.
Pour revenir au récit chronologique :
en 1988, cette maison était encore un chantier absolument inhabitable, même pour des gens pas difficiles. En même temps, nous en avions vraiment assez de vivre en banlieue parisienne avec 3 enfants dans un petit appartement. Que faire ? Jo a eu une idée géniale (il n'est pas à une près) : acheter, en attendant que notre vraie maison soit habitable, une petite maison quelconque à la ville la plus proche, à savoir Mende, distante de 25 km et chef-lieu du département, où nos enfants trouveraient toutes les écoles nécessaires jusqu'au baccalauréat.
Et c'est ainsi que maintenant nous avons deux maisons pas loin l'une de l'autre.
En 1989, nous débarquâmes donc à Mende avec notre déménagement, et avec un changement professionnel assez problématique.
Peu après naquit notre quatrième, le seul Lozérien de la famille.
Nous étions occupés à arranger et agrandir notre maison citadine, et le château se trouvait négligé. Jo y travaillait à l'occasion, mais nous ne voyions pas très bien quoi en faire...
(à suivre)
euh...non, c'est pas la cheminée, mais c'est dans la même pièce. Qu'est-ce que j'ai donc fait de la photo de la cheminée ??? Il va falloir que je la retrouve.
Dans les autres pièces, il n'y a pas trop de chauffage. Il va falloir améliorer ça dans l'avenir mais c'est pas grave.
De toute façon, la porte d'entrée reste presque toujours ouverte, pour voir clair, car il y a tellement de fenêtres qu'il y a des volets que nous n'ouvrons jamais. Parce que si on les ouvre, il faut les refermer à chaque fois qu'on s'absente !
Et pour l'eau chaude, il y a un chauffe-eau à gaz.
Voici la salle de bains :
Dans la cuisine, il y a un magnifique évier qui a été trouvé dans les poubelles à Meudon.
Pour revenir au récit chronologique :
en 1988, cette maison était encore un chantier absolument inhabitable, même pour des gens pas difficiles. En même temps, nous en avions vraiment assez de vivre en banlieue parisienne avec 3 enfants dans un petit appartement. Que faire ? Jo a eu une idée géniale (il n'est pas à une près) : acheter, en attendant que notre vraie maison soit habitable, une petite maison quelconque à la ville la plus proche, à savoir Mende, distante de 25 km et chef-lieu du département, où nos enfants trouveraient toutes les écoles nécessaires jusqu'au baccalauréat.
Et c'est ainsi que maintenant nous avons deux maisons pas loin l'une de l'autre.
En 1989, nous débarquâmes donc à Mende avec notre déménagement, et avec un changement professionnel assez problématique.
Peu après naquit notre quatrième, le seul Lozérien de la famille.
Nous étions occupés à arranger et agrandir notre maison citadine, et le château se trouvait négligé. Jo y travaillait à l'occasion, mais nous ne voyions pas très bien quoi en faire...
(à suivre)
Re: Visite d'Utopix
Merci Dominique, c'est très intéressant. :asianbow: Je vous suggèrerais aussi de visiter les maisons et les Cathédrales que Antonio Gaudi, l'architecte possiblement futur bienheureux de l'Église Catholique, a pu construire. Il s'est aussi inspiré de la nature. Et je trouve qu'il y a des ressemblances. Toute une découverte !!! Désolé si je ne suis pas sur le bon fil pour ça :afraid: mais j'y voyais un lien. :wench:
Thomas- Installé
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Re: Visite d'Utopix
J'adore !
J'espère que tu vas continuer la visite guidée...
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Cécile- moderateur
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Re: Visite d'Utopix
L'endroit où se trouve le chat est ravissant...J'aime également le carrelage....Quant au paysage....
Re: Visite d'Utopix
Bonjour à tous et merci pour vos commentaires.
Oui, on nous compare souvent à Gaudi, à Hundertwasser (architecte autrichien), au facteur Cheval, et surtout à Dali, bien sûr.
En fait, à part Dali, Jo a été influencé par certains architectes comme Antti Lovag (un finlandais qui a réalisé des maisons rondes, notamment une pour Pierre Cardin sur la Côte d'Azur), et d'autres architectes, plutôt rares, qui ont fait des maisons rondes, par exemple Chanéac, qui a fait à Aix-les-Bains une maison en forme de cosse de petit pois. Il y a aussi, de par le monde, quelques originaux qui font des maisons rondes, nous ne les connaissons pas tous !
Il a été aussi influencé par certains habitats traditionnels : les igloos, certains habitats africains en terre, les bories de Provence...
Et surtout, c'est son goût personnel. Comme il peignait toujours des tableaux avec des courbes (pas seulement la peinture, mais la toile elle-même !), il a eu envie de faire une maison dans le même style. Facile à dire, mais très long à faire !!! Mais comme c'est quelqu'un de persévérant, et qui aime mieux agir que parler, il a continué jusqu'au bout.
Et maintenant, la visite continue :fleurette:
Nous en étions donc au début des années 1990, très occupés avec quatre jeunes enfants et une maison en ville, passant les étés loin de la Lozère (commerce saisonnier) et oubliant un peu nos igloos.
Mais ces igloos, petit à petit, commençaient à être connus. Nous n'avions jamais dit aux gens de venir, mais dès le début, ce drôle de truc suscitait la curiosité des randonneurs, chasseurs, paysans du coin... Des gens venaient voir, revenaient avec d'autres, posaient des questions, nous encourageaient, ou entraient chez nous sans même nous dire bonjour. Le terrain n'étant pas clôturé, n'importe qui pouvait venir regarder en notre absence. La maison, elle, était toujours fermée hermétiquement (ou "fermétiquement", disait Jo qui n'aime pas parler et a tendance à raccourcir les mots trop longs, et à trouver idiot d'employer plusieurs syllabes pour une seule notion. C'est ainsi qu'il appelle notre fille Gabrielle "Bri", car il trouve que "Gabrielle" c'est trop long ! Un si beau prénom !)
Oui, on nous compare souvent à Gaudi, à Hundertwasser (architecte autrichien), au facteur Cheval, et surtout à Dali, bien sûr.
En fait, à part Dali, Jo a été influencé par certains architectes comme Antti Lovag (un finlandais qui a réalisé des maisons rondes, notamment une pour Pierre Cardin sur la Côte d'Azur), et d'autres architectes, plutôt rares, qui ont fait des maisons rondes, par exemple Chanéac, qui a fait à Aix-les-Bains une maison en forme de cosse de petit pois. Il y a aussi, de par le monde, quelques originaux qui font des maisons rondes, nous ne les connaissons pas tous !
Il a été aussi influencé par certains habitats traditionnels : les igloos, certains habitats africains en terre, les bories de Provence...
Et surtout, c'est son goût personnel. Comme il peignait toujours des tableaux avec des courbes (pas seulement la peinture, mais la toile elle-même !), il a eu envie de faire une maison dans le même style. Facile à dire, mais très long à faire !!! Mais comme c'est quelqu'un de persévérant, et qui aime mieux agir que parler, il a continué jusqu'au bout.
Et maintenant, la visite continue :fleurette:
Nous en étions donc au début des années 1990, très occupés avec quatre jeunes enfants et une maison en ville, passant les étés loin de la Lozère (commerce saisonnier) et oubliant un peu nos igloos.
Mais ces igloos, petit à petit, commençaient à être connus. Nous n'avions jamais dit aux gens de venir, mais dès le début, ce drôle de truc suscitait la curiosité des randonneurs, chasseurs, paysans du coin... Des gens venaient voir, revenaient avec d'autres, posaient des questions, nous encourageaient, ou entraient chez nous sans même nous dire bonjour. Le terrain n'étant pas clôturé, n'importe qui pouvait venir regarder en notre absence. La maison, elle, était toujours fermée hermétiquement (ou "fermétiquement", disait Jo qui n'aime pas parler et a tendance à raccourcir les mots trop longs, et à trouver idiot d'employer plusieurs syllabes pour une seule notion. C'est ainsi qu'il appelle notre fille Gabrielle "Bri", car il trouve que "Gabrielle" c'est trop long ! Un si beau prénom !)
Dernière édition par le Mar 29 Jan 2008 - 21:49, édité 1 fois
Re: Visite d'Utopix
Or, début septembre 1992, un grand quotidien régional publia, sur toute la page de couverture de l'édition régionale, un bel article sur nous, avec des photos. C'était un dimanche de beau temps, et des foules de gens se précipitèrent. Nous n'étions pas là, notre saison commerciale sur la côte n'étant pas encore terminée.
A la suite de cet article, la télé (Canal +) débarqua en novembre, mais cette fois Jo était là. Et quelques mois plus tard, en mars 1993, il passa en direct à l'émission "Nulle part ailleurs", où Philippe Gildas le qualifia d' "ours sage". Et c'est au cours de cette émission que Jo annonça qu'il allait ouvrir la maison au public. Nous n'y avions pas pensé avant, mais ça devenait la seule solution, car on ne pouvait pas empêcher les gens de venir, donc autant en tirer parti, et les accueillir comme il faut.
Il se mit donc aussitôt au travail, car avant l'été il fallait rendre les lieux à peu près présentables, en faisant des aménagements provisoires mais indispensables.
Le sol était encore en terre battue, il fit partout un béton sommaire. A l'intérieur de la maison il blanchit les murs et voûtes, qui étaient en parpaings, posa quelques fenêtres là où elles manquaient encore, installa quelques-uns de ses tableaux dans la plus grande salle, fit imprimer des prospectus, et clôtura sommairement les 11 hectares.
Cet été-là, et les 4 étés suivants, je n'étais pas là, car je dus assurer seule (avec l'aide de Gabrielle, qui avait 5 ans et demi l'été 93, mais qui était une collaboratrice efficace) notre saison sur la côte, pendant les trois mois d'été.
Les visiteurs se précipitèrent pour visiter les igloos, qui étaient beaucoup moins beaux que maintenant, mais n'importe.
Un ami cinéaste, Jean Soulet, vint tourner un court-métrage sur les lieux, une histoire loufoque tirée d'une nouvelle italienne. Jo y jouait un petit rôle, celui d'un bricoleur qui ne sait dire que : "Quand c'est cassé, ça se répare !". Notre petit dernier, âgé de 3 ans, y joua aussi, et il est mentionné dans le générique : Sylvain Pillet : le petit blond !
Ce qui est dommage c'est que le revêtement de pierre, à cette époque, était à moitié inachevé. Quant à l'intérieur de la maison, il était très loin d'être fini !
Autour de la maison, il y avait trois attractions pour les touristes : un petit cheval à ressort, que Jo avait installé quelques années plus tôt pour nos enfants, et qui maintenant n'existe plus ; la moto fossile
et le crocotuiles (voir fil "Sculptures de JP").
Les gens payaient une somme modique à l'entrée, et se promenaient comme ils voulaient, sans distinction entre les pièces privées ou publiques.
A la suite de cet article, la télé (Canal +) débarqua en novembre, mais cette fois Jo était là. Et quelques mois plus tard, en mars 1993, il passa en direct à l'émission "Nulle part ailleurs", où Philippe Gildas le qualifia d' "ours sage". Et c'est au cours de cette émission que Jo annonça qu'il allait ouvrir la maison au public. Nous n'y avions pas pensé avant, mais ça devenait la seule solution, car on ne pouvait pas empêcher les gens de venir, donc autant en tirer parti, et les accueillir comme il faut.
Il se mit donc aussitôt au travail, car avant l'été il fallait rendre les lieux à peu près présentables, en faisant des aménagements provisoires mais indispensables.
Le sol était encore en terre battue, il fit partout un béton sommaire. A l'intérieur de la maison il blanchit les murs et voûtes, qui étaient en parpaings, posa quelques fenêtres là où elles manquaient encore, installa quelques-uns de ses tableaux dans la plus grande salle, fit imprimer des prospectus, et clôtura sommairement les 11 hectares.
Cet été-là, et les 4 étés suivants, je n'étais pas là, car je dus assurer seule (avec l'aide de Gabrielle, qui avait 5 ans et demi l'été 93, mais qui était une collaboratrice efficace) notre saison sur la côte, pendant les trois mois d'été.
Les visiteurs se précipitèrent pour visiter les igloos, qui étaient beaucoup moins beaux que maintenant, mais n'importe.
Un ami cinéaste, Jean Soulet, vint tourner un court-métrage sur les lieux, une histoire loufoque tirée d'une nouvelle italienne. Jo y jouait un petit rôle, celui d'un bricoleur qui ne sait dire que : "Quand c'est cassé, ça se répare !". Notre petit dernier, âgé de 3 ans, y joua aussi, et il est mentionné dans le générique : Sylvain Pillet : le petit blond !
Ce qui est dommage c'est que le revêtement de pierre, à cette époque, était à moitié inachevé. Quant à l'intérieur de la maison, il était très loin d'être fini !
Autour de la maison, il y avait trois attractions pour les touristes : un petit cheval à ressort, que Jo avait installé quelques années plus tôt pour nos enfants, et qui maintenant n'existe plus ; la moto fossile
et le crocotuiles (voir fil "Sculptures de JP").
Les gens payaient une somme modique à l'entrée, et se promenaient comme ils voulaient, sans distinction entre les pièces privées ou publiques.
Dernière édition par le Mar 29 Jan 2008 - 22:16, édité 1 fois
Re: Visite d'Utopix
Ensuite, Jo pensa que "Les igloos" n'était pas un nom suffisant pour désigner l'endroit, car il avait l'intention de remplir la nature de créations diverses, et il fallait donc un nom plus général, donnant l'ambiance de l'endroit. Il fallait un nom évoquant le rêve, le rêve réalisé, mais sans se prendre au sérieux. Et c'est ainsi que naquit
L'été 94, il construisit le dinosaure.
Le revêtement de pierres était fini
L'été 1995, il récupéra une éolienne et l'installa,
ce qui nous permit d'avoir un tout petit peu d'électricité 12 volts, de quoi alimenter quelques ampoules (une seule à la fois), une radio, et la sonnette de l'entrée.
Car le gros problème de cette maison, c'est que nous sommes loin (1,7 km) de la ligne électrique.
Il fit la salle de bains, qui plaît beaucoup aux visiteurs.
Dans la cuisine, il installa un petit bar, pour vendre des boissons fraîches aux visiteurs. Il était à l'entrée, pour faire payer les visiteurs, et l'un ou l'autre de nos enfants était dans la maison, pour vendre les boissons et cartes postales, et pour répondre aux questions. Quelqu'un, voyant des enfants sans mère, puisque j'étais bien loin de là tout l'été, leur demanda s'ils étaient orphelins ! Une de ces années, je lus aussi dans le "livre d'or", parmi les remarques élogieuses, la question d'une admiratrice qui demandait à Jo "Etes-vous un homme libre ?" !
En 1997, je réussis à me débarrasser de ce commerce encombrant, et depuis, je passe les étés à Utopix avec mon époux. Ainsi les admiratrices ne se posent plus de questions inopportunes !
L'été 94, il construisit le dinosaure.
Le revêtement de pierres était fini
L'été 1995, il récupéra une éolienne et l'installa,
ce qui nous permit d'avoir un tout petit peu d'électricité 12 volts, de quoi alimenter quelques ampoules (une seule à la fois), une radio, et la sonnette de l'entrée.
Car le gros problème de cette maison, c'est que nous sommes loin (1,7 km) de la ligne électrique.
Il fit la salle de bains, qui plaît beaucoup aux visiteurs.
Dans la cuisine, il installa un petit bar, pour vendre des boissons fraîches aux visiteurs. Il était à l'entrée, pour faire payer les visiteurs, et l'un ou l'autre de nos enfants était dans la maison, pour vendre les boissons et cartes postales, et pour répondre aux questions. Quelqu'un, voyant des enfants sans mère, puisque j'étais bien loin de là tout l'été, leur demanda s'ils étaient orphelins ! Une de ces années, je lus aussi dans le "livre d'or", parmi les remarques élogieuses, la question d'une admiratrice qui demandait à Jo "Etes-vous un homme libre ?" !
En 1997, je réussis à me débarrasser de ce commerce encombrant, et depuis, je passe les étés à Utopix avec mon époux. Ainsi les admiratrices ne se posent plus de questions inopportunes !
Dernière édition par le Mar 29 Jan 2008 - 22:13, édité 1 fois
Re: Visite d'Utopix
je passe les étés à Utopix avec mon époux. Ainsi les admiratrices ne se posent plus de questions inopportunes !
Tu as bien raison ! Un génie, ça attire un peu trop !!! Surtout qu'il a l'air sympa...
Tu as bien raison ! Un génie, ça attire un peu trop !!! Surtout qu'il a l'air sympa...
Cécile- moderateur
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Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Visite d'Utopix
Oui !
Je continue...
En 1997, il s'occupe de l'isolation : il recouvre les murs et voûtes de polystyrène, à partir de grandes plaques découpées en morceaux, forcément, pour s'adapter à des formes rondes. Par-dessus il met un enduit composé de chaux et de colle à polystyrène, en donnant des formes arrondies genre grotte.
Son but en faisant cette maison, c'était qu'elle passe inaperçue. Bon, c'est raté ! Il aurait pu se douter qu'elle se remarquerait. Mais du moins, il veut que tout ait l'air naturel : de l'extérieur on dirait des tas de pierres, à l'intérieur on croit être dans des grottes, d'ailleurs parfois des gens demandent si c'est creusé dans le rocher ! Alors que nous sommes au sommet d'une colline !!!
Même les volets sont peints en couleurs camouflage, et si je peins une porte ou un volet en blanc (j'adore le blanc), il le repeint à son idée.
Tout a l'air naturel, mais tout est longuement réfléchi, calculé, dessiné, prémédité. Rien ne lui est plus étranger que la spontanéité, ce qui n'exclut pas une fraîcheur d'âme, un esprit d'enfance.
En 1998, il commence à réaliser le sol : une mosaïque composée de milliers de petits morceaux de bois, des palettes découpées. C'est épouvantablement long à faire, il a commencé à la fin de l'été et terminé à la fin du printemps 1999, et à la fin il en avait marre !
Mais c'est très beau. Le seul défaut est que par endroits les joints en ciment se cassent, et c'est la galère pour balayer.
En 2000, une révolution à Utopix : l'électricité ! Pas celle du réseau, qui est toujours inaccessible, mais des panneaux photovoltaïques subventionnés par les pouvoirs publics pour les maisons isolées (sinon, nous n'avons jamais eu un centime de subventions. Nous avons tout financé par nos propres moyens, ce qui nous permet de faire ce que nous voulons).
Depuis 7 ans, nous avons donc de la lumière électrique normale dans toutes les pièces, un frigo, une télé, et je peux enfin passer l'aspirateur, ce dont je rêvais depuis longtemps. On me dira que ce n'est pas un rêve très romantique, mais quand on vit avec un génie, il vaut mieux penser aux détails prosaïques, pour faire un équilibre. Parce que lui, il n'y a vraiment que la création qui l'intéresse. Les espaces vides l'inspirent, et il ne s'ennuie jamais. Même quand il ne fait rien, il réfléchit à ce qu'il va faire.
Je continue...
En 1997, il s'occupe de l'isolation : il recouvre les murs et voûtes de polystyrène, à partir de grandes plaques découpées en morceaux, forcément, pour s'adapter à des formes rondes. Par-dessus il met un enduit composé de chaux et de colle à polystyrène, en donnant des formes arrondies genre grotte.
Son but en faisant cette maison, c'était qu'elle passe inaperçue. Bon, c'est raté ! Il aurait pu se douter qu'elle se remarquerait. Mais du moins, il veut que tout ait l'air naturel : de l'extérieur on dirait des tas de pierres, à l'intérieur on croit être dans des grottes, d'ailleurs parfois des gens demandent si c'est creusé dans le rocher ! Alors que nous sommes au sommet d'une colline !!!
Même les volets sont peints en couleurs camouflage, et si je peins une porte ou un volet en blanc (j'adore le blanc), il le repeint à son idée.
Tout a l'air naturel, mais tout est longuement réfléchi, calculé, dessiné, prémédité. Rien ne lui est plus étranger que la spontanéité, ce qui n'exclut pas une fraîcheur d'âme, un esprit d'enfance.
En 1998, il commence à réaliser le sol : une mosaïque composée de milliers de petits morceaux de bois, des palettes découpées. C'est épouvantablement long à faire, il a commencé à la fin de l'été et terminé à la fin du printemps 1999, et à la fin il en avait marre !
Mais c'est très beau. Le seul défaut est que par endroits les joints en ciment se cassent, et c'est la galère pour balayer.
En 2000, une révolution à Utopix : l'électricité ! Pas celle du réseau, qui est toujours inaccessible, mais des panneaux photovoltaïques subventionnés par les pouvoirs publics pour les maisons isolées (sinon, nous n'avons jamais eu un centime de subventions. Nous avons tout financé par nos propres moyens, ce qui nous permet de faire ce que nous voulons).
Depuis 7 ans, nous avons donc de la lumière électrique normale dans toutes les pièces, un frigo, une télé, et je peux enfin passer l'aspirateur, ce dont je rêvais depuis longtemps. On me dira que ce n'est pas un rêve très romantique, mais quand on vit avec un génie, il vaut mieux penser aux détails prosaïques, pour faire un équilibre. Parce que lui, il n'y a vraiment que la création qui l'intéresse. Les espaces vides l'inspirent, et il ne s'ennuie jamais. Même quand il ne fait rien, il réfléchit à ce qu'il va faire.
Dernière édition par Fée Violine le Ven 29 Juin 2012 - 1:05, édité 1 fois
Re: Visite d'Utopix
En tous cas, moi, je dis OUI !
Cécile- moderateur
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Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Visite d'Utopix
Bon, alors j'espère que Joss va nous rejoindre.
Attention, Mesdames et Messieurs, la visite va commencer ! (car jusqu'à présent, ce n'était que des généralités).
Donc, vous avez réussi à ne pas vous perdre et à trouver le chemin d'Utopix. A La Périgouse c'est traître car on a l'impression qu'il y a un carrefour alors que la route continue tout simplement donc Jo n'a pas mis de panneau, quelquefois les gens font demi-tour et retournent jusqu'à Champerboux.
Vous avez pris le chemin qui monte vers Pessades, vous êtes passés devant la boîte à lettres composée d'un vieux pot d'échappement peint en rouge (je ne l'ai pas pris en photo), vous avez pris le chemin de terre (et de cailloux), vous êtes passés devant le panneau "attention dinosaure" (j'ai mis la photo sur l'autre fil, je crois), vous vous garez au parking, vous voyez le portail composé de semelles de pantoufles chinoises (là non plus j'ai pas fait de photo, j'y penserai la prochaine fois), et derrière ce portail vous voyez le Grand Chef dans son fourgon, où il attend les visiteurs. Pour vous, chères amies, la visite est gratuite, mais les visiteurs ordinaires paient (ce qui nous permet de vivre). Le Grand Chef vous donne un petit sac avec diverses balles, pour les divers jeux. Il ne vous explique pas grand chose, et vous découvrez vous-mêmes.
Attention, Mesdames et Messieurs, la visite va commencer ! (car jusqu'à présent, ce n'était que des généralités).
Donc, vous avez réussi à ne pas vous perdre et à trouver le chemin d'Utopix. A La Périgouse c'est traître car on a l'impression qu'il y a un carrefour alors que la route continue tout simplement donc Jo n'a pas mis de panneau, quelquefois les gens font demi-tour et retournent jusqu'à Champerboux.
Vous avez pris le chemin qui monte vers Pessades, vous êtes passés devant la boîte à lettres composée d'un vieux pot d'échappement peint en rouge (je ne l'ai pas pris en photo), vous avez pris le chemin de terre (et de cailloux), vous êtes passés devant le panneau "attention dinosaure" (j'ai mis la photo sur l'autre fil, je crois), vous vous garez au parking, vous voyez le portail composé de semelles de pantoufles chinoises (là non plus j'ai pas fait de photo, j'y penserai la prochaine fois), et derrière ce portail vous voyez le Grand Chef dans son fourgon, où il attend les visiteurs. Pour vous, chères amies, la visite est gratuite, mais les visiteurs ordinaires paient (ce qui nous permet de vivre). Le Grand Chef vous donne un petit sac avec diverses balles, pour les divers jeux. Il ne vous explique pas grand chose, et vous découvrez vous-mêmes.
Dernière édition par le Mar 29 Jan 2008 - 21:55, édité 1 fois
Re: Visite d'Utopix
Si vous allez tout droit, vous voyez deux jeux, dont le "test QI" qui vous permet de savoir si vous êtes génial, moyen ou nul.
Un peu plus loin, au milieu des buissons de genévrier, vous trouvez le mini-golf à 12 trous. On y joue avec des clubs faits maison (en fer à béton peint en vert) et de vraies balles de golf.
Quand il a plu, on envoie Sylvain balayer le minigolf (du moins en été, quand il est là).
En fait, les gens commencent en général par l'autre côté : vous passez donc devant le canoé-basket, devant le gratte-ciel,
vous apercevez au loin le pin peint (plutôt dépeint pour le moment), et derrière un tas de pierres se cache le circuit de billes, qui est difficile à photographier : il descend la pente de la colline sur au moins 100 mètres, on met une bille en haut et elle descend toute seule, elle passe dans des tunnels, des virages etc, quelquefois avec la vitesse elle sort de la piste et se perd dans les broussailles qui piquent.
Mais vous ne verrez peut-être pas ces détails cachés dans les coins, car au milieu d'un vaste espace vous apercevez une drôle de chose :
La même chose, vue du haut du belvédère, un endroit perché qui sert à voir au loin et qui sert aussi parfois de cabine téléphonique (les portables y passent mieux qu'en bas !)
Vous longez la chose, et vous vous trouvez nez à nez avec une petite bête :
A droite, encore des tas de jeux : le flipper (j'ai déjà mis la photo), le babyfoot,
la rantanplanche (ce nom lui a été donné par Sylvain quand il était tout petit), etc etc...
Un peu plus loin, au milieu des buissons de genévrier, vous trouvez le mini-golf à 12 trous. On y joue avec des clubs faits maison (en fer à béton peint en vert) et de vraies balles de golf.
Quand il a plu, on envoie Sylvain balayer le minigolf (du moins en été, quand il est là).
En fait, les gens commencent en général par l'autre côté : vous passez donc devant le canoé-basket, devant le gratte-ciel,
vous apercevez au loin le pin peint (plutôt dépeint pour le moment), et derrière un tas de pierres se cache le circuit de billes, qui est difficile à photographier : il descend la pente de la colline sur au moins 100 mètres, on met une bille en haut et elle descend toute seule, elle passe dans des tunnels, des virages etc, quelquefois avec la vitesse elle sort de la piste et se perd dans les broussailles qui piquent.
Mais vous ne verrez peut-être pas ces détails cachés dans les coins, car au milieu d'un vaste espace vous apercevez une drôle de chose :
La même chose, vue du haut du belvédère, un endroit perché qui sert à voir au loin et qui sert aussi parfois de cabine téléphonique (les portables y passent mieux qu'en bas !)
Vous longez la chose, et vous vous trouvez nez à nez avec une petite bête :
A droite, encore des tas de jeux : le flipper (j'ai déjà mis la photo), le babyfoot,
la rantanplanche (ce nom lui a été donné par Sylvain quand il était tout petit), etc etc...
Re: Visite d'Utopix
Nous sommes trois ici, à avoir visité virtuellement UTOPIX......
Opinion générale : waaoouh !
(les 3 applaudissements de Khü, Paul et moi)
J'ai l'impression de sentir les herbes folles ....Ca me maaanque !
Opinion générale : waaoouh !
(les 3 applaudissements de Khü, Paul et moi)
J'ai l'impression de sentir les herbes folles ....Ca me maaanque !
Re: Visite d'Utopix
Si vous continuez à longer la terrasse
vous arrivez au bassin, qui est plein ou vide selon les saisons
et vous arrivez à la façade, si on peut dire qu'une maison ronde ait une façade (voir dans "Les copains" de Jules Romains, l'histoire des gens qui ont rendez-vous devant la façade de la mairie d'Ambert, ou d'Issoire, je ne sais plus, qui est ronde, ce qui fait qu'ils se courent après pendant un grand moment !), bref, vous arrivez là :
C'est tout pour aujourd'hui. A suivre !
vous arrivez au bassin, qui est plein ou vide selon les saisons
et vous arrivez à la façade, si on peut dire qu'une maison ronde ait une façade (voir dans "Les copains" de Jules Romains, l'histoire des gens qui ont rendez-vous devant la façade de la mairie d'Ambert, ou d'Issoire, je ne sais plus, qui est ronde, ce qui fait qu'ils se courent après pendant un grand moment !), bref, vous arrivez là :
C'est tout pour aujourd'hui. A suivre !
Re: Visite d'Utopix
chère Joss :
je viens de voir tes commentaires, donc je vais continuer encore un peu, avec quelques détails :
en octobre :
en novembre :
en décembre :
Et maintenant faut que j'arrête car ça va être l'heure du flamenco sur Arte. je ne veux pas manquer ça !
Bonsoir et à demain !
je viens de voir tes commentaires, donc je vais continuer encore un peu, avec quelques détails :
en octobre :
en novembre :
en décembre :
Et maintenant faut que j'arrête car ça va être l'heure du flamenco sur Arte. je ne veux pas manquer ça !
Bonsoir et à demain !
Re: Visite d'Utopix
On croit voir un gros minet !
Cécile- moderateur
- Nombre de messages : 3181
Age : 82
Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Visite d'Utopix
On croit voir un gros minet !
je dois être Titi :oie: !
Sinon comme bestioles nous avons parfois des serpents, heureusement c'est rare, mais c'est un peu pour ça que Jo a voulu avoir des poules (elles mangent les vipères. Elles mangent tout, ces bêtes-là !).
Mais continuons notre visite.
Entrons dans la maison, en passant par le salon d'été (à gauche, le barbecue).
[/url
une première salle d'exposition (avec quelques oeuvres d'autres artistes, et dans les niches, le bois pour l'hiver) :
[url=https://servimg.com/view/11106252/525]
une belle théorie philosophique !
en fait, c'est parce qu'un jour quelqu'un lui a demandé si c'était exprès qu'il y a le feu au centre de la spirale et l'eau à l'extérieur (Donnerwetter ! je suis au-dessous de tout ! J'ai oublié de vous dire que la maison est bâtie en forme de spirale), donc la cheminée est dans la pièce au centre de la spirale, et à l'extrémité de la spirale il y a le bassin. Il n'y avait pas pensé, mais a posteriori il a bâti une superbe théorie !
A part ça, c'est pas vrai que le feu soit au centre de la spirale : encore plus au centre, il y a le téléphone. Il faudrait bâtir une nouvelle théorie !
Là on rejoint l'entrée de la porte principale :
je dois être Titi :oie: !
Sinon comme bestioles nous avons parfois des serpents, heureusement c'est rare, mais c'est un peu pour ça que Jo a voulu avoir des poules (elles mangent les vipères. Elles mangent tout, ces bêtes-là !).
Mais continuons notre visite.
Entrons dans la maison, en passant par le salon d'été (à gauche, le barbecue).
[/url
une première salle d'exposition (avec quelques oeuvres d'autres artistes, et dans les niches, le bois pour l'hiver) :
[url=https://servimg.com/view/11106252/525]
une belle théorie philosophique !
en fait, c'est parce qu'un jour quelqu'un lui a demandé si c'était exprès qu'il y a le feu au centre de la spirale et l'eau à l'extérieur (Donnerwetter ! je suis au-dessous de tout ! J'ai oublié de vous dire que la maison est bâtie en forme de spirale), donc la cheminée est dans la pièce au centre de la spirale, et à l'extrémité de la spirale il y a le bassin. Il n'y avait pas pensé, mais a posteriori il a bâti une superbe théorie !
A part ça, c'est pas vrai que le feu soit au centre de la spirale : encore plus au centre, il y a le téléphone. Il faudrait bâtir une nouvelle théorie !
Là on rejoint l'entrée de la porte principale :
Dernière édition par Fée Violine le Dim 13 Déc 2009 - 20:04, édité 4 fois
Re: Visite d'Utopix
on avance dans le couloir
on croise une sirène
on passe devant la salle de bain. J'ai déjà mis (sur l'autre fil) la photo du lavabo, mais je m'aperçois avec horreur que j'ai même pas de photo de la baignoire !!! Une baignoire en pierre, unique au monde (je suppose) et qui fait rêver tous les gens qui passent devant. Car les gens n'entrent pas, on met une barre en travers de la porte, ainsi ils peuvent voir tant qu'ils veulent, mais sans entrer.
la rosace
(au milieu il y a un tout petit vitrail, qui donne sur la pièce qui est derrière)
Et dans l'autre sens, ce que voit la sirène :
on croise une sirène
on passe devant la salle de bain. J'ai déjà mis (sur l'autre fil) la photo du lavabo, mais je m'aperçois avec horreur que j'ai même pas de photo de la baignoire !!! Une baignoire en pierre, unique au monde (je suppose) et qui fait rêver tous les gens qui passent devant. Car les gens n'entrent pas, on met une barre en travers de la porte, ainsi ils peuvent voir tant qu'ils veulent, mais sans entrer.
la rosace
(au milieu il y a un tout petit vitrail, qui donne sur la pièce qui est derrière)
Et dans l'autre sens, ce que voit la sirène :
Re: Visite d'Utopix
la cuisine (moitié cuisine, moitié bar, moitié salle d'exposition, et j'en oublie sûrement)
la gouttière un jour de pluie
la grande salle d'exposition, vue de la cuisine
la gouttière un jour de pluie
la grande salle d'exposition, vue de la cuisine
Dernière édition par Fée Violine le Mar 7 Avr 2009 - 11:27, édité 1 fois
Re: Visite d'Utopix
Jo a des amis de toutes sortes, notamment de jeunes musiciens qui viennent parfois s'entraîner chez nous. Vu le genre de musique (à base essentiellement de décibels) on comprend qu'ils recherchent les endroits éloignés des habitations. Aussi j'évite d'être là en même temps qu'eux. Sinon, comme Assurancetourix, quand ils ne font pas de musique ils sont très sympathiques !
une chambre
(à suivre)
une chambre
(à suivre)
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