Malek Oussekine

6 décembre 1986 - Un jeune manifestant, algérien, est poursuivi par des CRS à moto armés de matraques. Un homme qui habite là rue Monsieur-le-Prince, où se passe la scène, ouvre sa porte à l'étudiant déjà titubant sous les coups et la referme. Un CRS aidé de ses compagnons défonce la porte, matraque l'Algérien à mort, puis matraque l'homme qui lui avait donné refuge.
L'étudiant, Malek Oussekine, de santé délicate, ne participait pas aux manifestations de ses camarades. Il rentrait chez lui. Détail omis par les journaux, il était devenu catholique...

Malik....

Un souvenir qui commence à devenir un peu lointain.... Mais toujours vivant. J'en ai parlé à mes enfants qui connaissent ce nom...

J'étais à cette époque là à Paris, dans la rue... J'ai vu dans les rues autour de la Sorbonne les voltigeurs. J'ai eu peur. J'étais une étudiante sans soucis, aucune envie de me battre, plutôt confiante...

J'ai pleuré à sa mort, avec d'autres, avec mes amis..
Nous n'arrivions pas à croire que dans notre pays, de telles choses puissent se passer.