Les ressources...

Le monde vit au-dessus de ses moyens, enfin, pas tout le monde...
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Mardi 23 septembre, rien n'a changé dans le quotidien des Terriens. Pas de pénurie dans les magasins d'alimentation, pas de coupure d'eau ou d'électricité inhabituelle. Pourtant, selon l'organisation non gouvernementale canadienne Global Footprint Network, le 23 septembre, un événement important a eu lieu. C'était le "Global Overshoot Day", littéralement "le jour du dépassement global". Il signifie que, entre le 1^er janvier et le 23 septembre, l'humanité a consommé les ressources que la nature peut produire en un an. A partir du 24 septembre, et jusqu'à la fin de l'année, l'humanité vit en quelque sorte au-dessus de ses moyens. Pour continuer à boire, à manger, à se chauffer, à se déplacer, elle surexploite le milieu naturel et compromet sa capacité de régénération. Elle entame donc son capital.

Le "jour du dépassement", image destinée à frapper les esprits, a été inventé par les créateurs du concept d'empreinte écologique. Dans la foulée du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, les universitaires William Rees et Mathis Wackernagel ont mis au point une méthode permettant de mesurer l'impact des activités humaines sur les écosystèmes. Il s'agit de quantifier les surfaces biologiquement productives nécessaires pour construire villes et infrastructures, pour fournir les ressources agricoles, aquatiques et forestières que nous consommons et pour absorber les déchets que nous produisons, y compris le CO₂ issu de la combustion des énergies fossiles. L'unité de mesure utilisée pour calculer l'empreinte écologique d'un individu, d'une ville, ou d'un pays est l'"hectare global", dont les capacités de production et d'absorption de déchets correspondent à la moyenne mondiale.
Selon les calculs de Global Footprint Network, les besoins de l'humanité ont commencé à excéder les capacités productives de la Terre en 1986. Depuis, sous l'effet de l'augmentation de la population mondiale, la date à laquelle l'humanité a épuisé les ressources théoriquement produites en un an n'a cessé d'avancer. En 1996, notre consommation dépassait de 15 % la capacité de production du milieu naturel, et le "jour du dépassement" tombait en novembre. En 2007, c'était le 6 octobre.

DISPARITÉS

L'outil utilisé par le Global Footprint Network permet de quantifier l'évolution de la consommation de ressources dans le temps et de sensibiliser aux conséquences de leur surexploitation. Il autorise aussi des comparaisons entre régions du monde. Les habitants des Emirats arabes unis ont l'empreinte écologique la plus élevée : chaque habitant consomme chaque année l'équivalent de 12 hectares globaux. Les Américains les suivent de près, avec 9,5 ha. La France se situe au 12^e rang mondial, avec un peu moins de 6 ha. Les habitants du Bangladesh, de la Somalie et de l'Afghanistan sont les plus petits consommateurs de ressources au monde, avec moins d'un demi-hectare. Gaëlle Dupont

C'est donc pour ça qu'on réduit la taille des yaourts de 20%? :gnark:

Mespheber a écrit:C'est donc pour ça qu'on réduit la taille des yaourts de 20%? :gnark:

Ou qu'on les "arrose" un peu...

[quote="Cécile"]Le monde vit au-dessus de ses moyens, enfin, pas tout le monde...
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c'est justement ce qu'explique le livre d'Hervé Kempf, "Comment les riches détruisent la planète".

La population est une richesse, non un facteur de pauvreté

Un évêque brésilien commente le message du pape pour la journée mondiale de la paix


ROME, Mercredi 14 janvier 2009 (ZENIT.org) - « La population est une richesse et non un facteur de pauvreté », souligne l'archevêque de Belo Horizonte, au Brésil.

Commentant le Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2009, Mgr Walmor Oliveira de Azevedo s'arrête sur un des points soulignés par le pape, à savoir que la pauvreté paraît souvent associée au développement démographique, comme si celui-ci en était la cause.

D'où la tendance de certains, souligne l'évêque brésilien en reconnaissant qu'« ils ne sont pas peu », à « soutenir les campagnes de réduction de la natalité qui circulent au niveau mondial ».

Mgr Oliveira déplore « l'utilisation de méthodes qui ne respectent pas la dignité de la femme ni le droit des époux à décider, en toute responsabilité, le nombre d'enfants à avoir ».

« On ne peut désavouer et traiter de façon banale l'extermination de millions de vies à naître au nom de la lutte contre la pauvreté », écrit-il.

Mgr Oliveira de Azevedo constate la tendance à justifier « l'extermination comme une lutte contre la pauvreté. Exterminer les vies à naître c'est exterminer purement et simplement les plus pauvres des êtres humains ».

« Les choix, au niveau des priorités sociales et politiques, ne peuvent dépendre de simples considérations numériques et encore moins de stratégies visant à définir les fonctionnements », estime-t-il.

« Il me semble incontestable qu'il existe des ressources capables de résoudre le problème de la pauvreté, même dans le cas d'une augmentation de la population », écrit-il.

Mgr Oliveira de Azevedo rappelle que Benoît XVI, dans son message, demande à ce qu'on n'oublie pas que « depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à nos jours, la population sur terre a augmenté de quatre milliards et que ce phénomène, dans une large mesure, concerne des pays qui ont récemment émergé sur la scène internationale comme de nouvelles puissances économiques et qui ont connu un développement rapide précisément grâce au nombre élevé de leurs habitants. »

« L'argument selon lequel les nations qui se développent le plus, celles qui enregistrent les plus hauts taux de natalité, sont celles qui ont le plus de possibilités à progresser n'est-il pas incontestable ? », interroge l'archevêque brésilien.

« La population, comme le souligne Benoît XVI, est une richesse et non un facteur de pauvreté. Cette affirmation renvoie donc au défi de comprendre le processus de la lutte contre la pauvreté, de le voir comme un processus qui a besoin d'être éclairé par la logique des valeurs morales ».

« Sans cette logique, on court le risque d'appliquer des critères et des méthodes qui passent tout simplement au-dessus de la vie et des personnes », a-t-il conclu.

Une solution :gnark: :

la question est simple, la planète terre peut-elle faire vivre dignement 7 milliards d'hommes, de femmes, d'enfants .
la réponse est simple: NON

La terre peut elle nourrir 7 millard d'êtres humains plus les animaux non si nous continuons comme nous faisons
mais OUI si nous promouvons les cultures vivriaires au lieu des culrures de rentes
OUI si quelques uns ne s'accaparent pas les semences
OUI si les cultures de 80% des personnes ne servent qu'à 20%
OUI si les cultures agro industrielles n'éliminent pas les cultures de proximité
OUI si le but de l'agriculture est de nourrir des personnes et non de se faire de l'argent sur le dos des autres.
Reduire la population n'est pas une solution au contraire. Les enfants sont la sécurité sociale des parents.
Les ressources sont là. C'est la répartition qui ne se fait pas au profit de tous. Donc c'est une question politique.
La famine peut venir de conditions climatiques, elle vient surtout dans toutes les zones de conflit.

NON, les ressources ne sont pas là,
Même si l’agriculture pouvait satisfaire les besoins, il ne faut pas oublier TOUT le reste, les ressources non renouvelables et essentiels à la vie d’aujourd’hui. La théorie de l’expansion à l’infini est un mirage dangereux. On ne dispose que d’une planète ne l’oublions pas.

Il me semble que le plus important pour la vie de notre planète ce sont les ressources intellectuelles. Tant que nous ne ferons pas un effort pour l'alphabétisation, la formation technique, à la santé. Les ressources de la terre que nous avons, nous ne saurons pas les utiliser et les répartir.
Il y a un livre très intéressant de Erik Orsenna Voyage au pays du coton
et je crois qu'il en a fait un sur l'eau.

Si le plus important pour la vie de notre planète était les ressources intellectuelles. Si l'alphabétisation, la formation technique, servait à quelque chose, il y a longtemps qu’on aurait trouvé l’harmonie sur terre. À quoi servent les millions de cerveaux qui sortent des grandes écoles depuis un siècle ? à faire des armes, des bombes, des pesticides, des insecticides, des bidons ville, des pollutions, toujours, toujours plus….

Vous avez très bien vu que les ressources de la planète ne sont pas tant dans ce qui se trouve dans le sol que dans la tête et le coeur des humains.
Les véritables ressources sont dans les choix politiques et économiques
Les véritables ressources sont dans nos capacités à donner du sens à nos modes de vie pour qu'il y ait à la fois une économie de ressource et un meilleur partage.
Il y a un passage du prophète Isaïe qui est éclairant
Is2,3-5
Oui, c'est de Sion que vient l'instruction et de Jérusalem la Parole du Seigneur.
Il sera juge entre les nations, l'arbitre des peuples nombreux
Martelant leurs épées, ils en feront des socs
de leur lances ils feront des serpes
On ne brandira plus l'épée nation contre nation,
on n'apprendra plus à se battre.
En citant ce texte je veux souligner que le développement vient quand nous sommes capables de transformer nos armes en moyens de culture
et quand nous sommes capables de transformer le temps où l'on apprend à se battre en temps pour savoir utiliser nos ressources.
Vous vous rendez compte ce que représenterait le prix d'un avion de combat pour le développement de l'agriculture, par exemple. Est ce que cela est pris en compte dans nos votes démocratiques?

Pour transmettre un avenir à nos enfants, il faut aussi arrêter de prendre des illusions pour des réalités.

pour donner l'avenir à nos enfants, il faut faire des choix
et nous en avons l'occasion dimanche prochain pour le parlement européen
La réalité je l'ai vu pendant 10 ans au Mali comme accompgnateur de la Jeunesse Agricole Croyante

J'ai accompagné la formation des jeunes agriculteurs à partir de cette question: Au nom de ta foi chrétienne qu'est-ce que tu fais pour le développement de ton village?
Au nom de ta foi musulmane, qu'est-ce que tu fais pour le dévelloppement de ton village?
Au nom de ta foi animiste qu'est-ce que tu fait pour le développement de ton village?
A travers cette interrogation il y avait une élaboration de campagne de formation sur deux ans au minimum.
Par exemple: le poulet comme aliment, comme cadeau et convivialité, comme signe de sacrifice et relligieux
Cela veut dire recherche dans la tradition: les contes qui vont servir à l'alphabétisation,
techniques d'élevage, utilisation du fumier de poule, amélioration des races
La place du poulet dans la société comme cadeau de bienvenue, dans les célébrations de mariage, dans le culte des morts....
La place du poulet dans la religion traditionnelle: sacrifice de poulet dans les rites de fécondité, d'appel à de bonnes récoltes, à voir dans des phénomènes qui paraissent obscurs, dans la recherche de qui a un pouvoir sur certains évènements.
Cela relayer par un journal, journée de formation et de retraites
J'ai travaillé dans le milieu Bambara et un peu dans tout le pays pour les sessions régionales et nationales.

Sans abuser, pourrais-tu développer. Je connais le Mali, mal sans doute, à l’époque je n’étais qu’un adolescent puis un jeune homme qui ne s’intéressait pas vraiment au pays. Je n’y vivais pas, mais tous les ans, j’allais pendant les vacances rejoindre mon oncle. Je ne suis pas retourné là-bas depuis presque trente ans, alors j’ai mille questions à te poser sans savoir par où commencer. C’est avec un grand plaisir, que je te lirais.

Oui, c'est intéressant !

J'ai surtout travaillé dans la région au nord de Bamako sur la route de Kolokani.
Avec les jeunes agriculteurs regroupés en association traditionnelle, nous mis en place un système de petites digues pour retenir l'eau et faire la culture du riz fluvial. Pour reprendre ce que j'ai dit d'Isaie le changement d'un instrument de mort pour le développement; une lunette de chasse montée sur un niveau placée sur la petite digue permet de voir jusqu'où arrivera l'eau retenue. Cela permet de déterminer la hauteur de la petite digue 70,80,90 centimètres.
Mais c'étaient toujours aux responsables du village de prendre la décision.
Cela permet le développement des jardins en saison sèche, les nappes phréatiques étant alimentées.
Pour accompagner cela, un jardin de 3hectares pour essayer les semences de tomates, d'aubergines de courgettes, de pastèques, de potirons pour voir les mieux adaptées.
et multiplications des semences traditionnelles de haricots, bomgo et 25 variérés de mangue pour fournir les greffons.
Cela gérer par le mouvement.

Merci,
Je n'ai pas le temps maintenant, je dois partir, mais ton histoire de lac m'intéresse. As-tu lu Leiris ? (Miroir d'Afrique) si oui, je te raconterai une autre version de son histoire de lac.

"Ravi » une question, ce n’est peut-être pas que tu n’es pas envie de parler ou que par ma question précédente tu ne sais pas quoi dire. Je ne voudrais pas t’embarrasser, mais puisque tu as vécu une expérience dans ce pays, ma curiosité est en éveille.

Posez vos questions et si je peux satisfaire votre curiosité je le ferais avec plaisir. J'attendais votre retour.

Très étonné quand tu dis :"nous mis en place un système de petites digues pour retenir l'eau et faire la culture du riz fluvial. " Le mot "fluvial" me surprend en parlant de kolokani. Tu peux m'expliquer, Merci.

Le mot fluvial est le terme technique pour dire dans le cours des rivières et des marigots. C'est une variété de riz qui ne demande pas à être toujours dans l'eau. Simplement pour le repiquage.
Les diguettes en travers des marigots sont là pour retenir l'eau qui va permettre le repiquage et alimenter la nappe fréatique pour avoir l'humidité nécessaire pour le mener à maturité pendant la saison des pluies. C'est en complément du mil et cela alimente les puits pour les jardins en saison sèche

Merci,
j'aurai mille questions, je ne sais par où commencer, disons pas le début, tu as vécu là-bas quand ?
as-tu des photos ?
Connais-tu la région de Bafing Makana ?