éloge de la paresse......
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éloge de la paresse......
Une chance de se lever tôt, à cinq heures j’ouvre la radio, le petit poste de la cuisine qui ne cause que le France Inter, nous parle d’Albert Cossery, l’homme qui n’a jamais travaillé. Rien -nada-- enfin presque, sept romans, dont "Mendiants et orgueilleux" éloge de la paresse, un art de vivre, philosophie, qu'il a toujours pratiqué. L’invité, le gérant de la fameuse librairie Gallimard de la rue de la Convention à Paris rappelle sa profession de foi, « j’écris pour que quelqu'un qui vient de me lire n'aille pas travailler le lendemain »...
Ah ! le saint homme, l’anti Sarko absolu, dans un de ses bouquins, je ne sais plus le titre, un groupe dynamite le dictateur du pays à coups d’éloges. Jamais cynique, mais plein de bouffonnerie j’ose résumer ainsi son œuvre. J’ai un vague souvenir d’une adaptation au cinéma, pas certain. Il était né au Caire un 3 novembre en 1913 dans une famille bourgeoise et francophile, vécut 60 ans dans un hôtel de Saint-Germain-des-Prés et il nous a quittés cette année avant l’été.
Une bonne nouvelle ce matin, on republie son œuvre dans sa totalité. Je n’en ai lu que deux, profitez comme moi de cette nouvelle édition pour découvrir l’ensemble, simple vous tapez « amazon » ou Fnac » selon vos préférences sur votre Google…... Puis Cossery. Des heures de lecture jubilatoire ensuite…
Ah ! le saint homme, l’anti Sarko absolu, dans un de ses bouquins, je ne sais plus le titre, un groupe dynamite le dictateur du pays à coups d’éloges. Jamais cynique, mais plein de bouffonnerie j’ose résumer ainsi son œuvre. J’ai un vague souvenir d’une adaptation au cinéma, pas certain. Il était né au Caire un 3 novembre en 1913 dans une famille bourgeoise et francophile, vécut 60 ans dans un hôtel de Saint-Germain-des-Prés et il nous a quittés cette année avant l’été.
Une bonne nouvelle ce matin, on republie son œuvre dans sa totalité. Je n’en ai lu que deux, profitez comme moi de cette nouvelle édition pour découvrir l’ensemble, simple vous tapez « amazon » ou Fnac » selon vos préférences sur votre Google…... Puis Cossery. Des heures de lecture jubilatoire ensuite…
Invité- Invité
Re: éloge de la paresse......
Quel beau sujet pour un dimanche...
Cela me rappelle un débat que j'avais entendu sur F. Culture (peut-être avec cet auteur) il y a une paire d'années et où on soulignait que si le nec plus ultra de la société au 19ème siècle était d'être rentier, la valeur mis en avant au 20ème est le travail, tant et si bien qu'on culpabilise quiconque n'y est pas apte, n'est pas assez productif ou ne souhaite pas rentrer dans ce système.
Cela me rappelle un débat que j'avais entendu sur F. Culture (peut-être avec cet auteur) il y a une paire d'années et où on soulignait que si le nec plus ultra de la société au 19ème siècle était d'être rentier, la valeur mis en avant au 20ème est le travail, tant et si bien qu'on culpabilise quiconque n'y est pas apte, n'est pas assez productif ou ne souhaite pas rentrer dans ce système.
Invité- Invité
Re: éloge de la paresse......
moi j'aime bien travailler. Je ne pense pas qu'un éloge de la paresse puisse plaire à des femmes... ?
J'ai lu jadis, dans un livre de Louis Evely, que par nature les femmes aiment travailler mais pas les hommes, et que la preuve c'est que dans la Genèse, à la Chute, la condamnation de l'homme c'est "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", tandis que la condamnation de la femme est très différente !
Bon, j'adore travailler, mais j'aime bien aussi me reposer et lire. J'aime surtout alterner les deux !
D'ailleurs là il faudrait que j'aille faire le ménage...
Bon repos à ces messieurs !
J'ai lu jadis, dans un livre de Louis Evely, que par nature les femmes aiment travailler mais pas les hommes, et que la preuve c'est que dans la Genèse, à la Chute, la condamnation de l'homme c'est "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", tandis que la condamnation de la femme est très différente !
Bon, j'adore travailler, mais j'aime bien aussi me reposer et lire. J'aime surtout alterner les deux !
D'ailleurs là il faudrait que j'aille faire le ménage...
Bon repos à ces messieurs !
Re: éloge de la paresse......
Ouaip, c'est sûr qu'enfanter dans la douleur c'est une bénédiction n'est-ce pas?
En ce qui me concerne, je m'attache plutôt à l'analyse marxiste (ouh! S*atan! On voit tes dents!), qui dénonce l'aliénation de l'individu à sa tâche. Le travail peut être une joie s'il permet à chacun de s'y épanouir car je ne suis pas sûr que les millions d'ouvriers au fond des mines ou dans les hauts fourneaux de l'industrie métallurgique partage ton opinion...
En ce qui me concerne, je m'attache plutôt à l'analyse marxiste (ouh! S*atan! On voit tes dents!), qui dénonce l'aliénation de l'individu à sa tâche. Le travail peut être une joie s'il permet à chacun de s'y épanouir car je ne suis pas sûr que les millions d'ouvriers au fond des mines ou dans les hauts fourneaux de l'industrie métallurgique partage ton opinion...
Invité- Invité
Re: éloge de la paresse......
non, tu as mal compris ce que j'ai dit. J'ai dit que la malédiction de l'homme et de la femme sont différentes. Pour l'homme c'est la nécessité de travailler durement, et pour la femme c'est l'accouchement et la sujétion à l'homme.
je ne vois pas en quoi ça contredit ce que tu dis !
Néanmoins, si on considère la chose sous l'angle psycholohique et personnel, et non social et politique, il ne me semble pas faux que les femmes aiment plus l'activité que les hommes. C'est bien connu que le féminin de "avachi devant la télé" est "debout dans la cuisine". Non ? :gnark: Et pas par aliénation ! Par plaisir !
je ne vois pas en quoi ça contredit ce que tu dis !
Néanmoins, si on considère la chose sous l'angle psycholohique et personnel, et non social et politique, il ne me semble pas faux que les femmes aiment plus l'activité que les hommes. C'est bien connu que le féminin de "avachi devant la télé" est "debout dans la cuisine". Non ? :gnark: Et pas par aliénation ! Par plaisir !
Re: éloge de la paresse......
Difficile à dire si cette attitude est naturelle ou le fruit d'un conditionnement social car je connais des fainéantes en masse et des hyperactifs.
Invité- Invité
Re: éloge de la paresse......
pas de paresse pour les femmes ? en suis-je bien une ? :gnark:
avachie devant la télé, c'est pas mon truc. mais me promener, sans but, regarder les fleurs....
bavarder pendant des heures, refaire le monde ou le reste...
que j'aime ça...
trainailler sur le web ? je suis pas la seule, mais oui, aussi.
travailler ? nécessaire pour gagner ma vie.
même si j'aime beuacoup mon métier, je le ferai volontier autrement si je le pouvais. et ne particulier, sans obligation :gnark:
faire le ménage ? nécessaire, mais j'aime pas ça.
faire al cuisine ? pour faire plaisir à d'autres, oui, tous les jours... ce qu'on appelle le devoir d'état, quoi, sans aucun plaisir.
le repassage ? beeerkkkk
la couture ? je suis incapable d'enfiler une aiguille, chouette, débarrassée.
le reste n'ets pas travail.... J'aime lire, j'aime faire des recherches, j'aime bricoler et créer. mais ce n'est pas du travail. J'aime aussi jardiner... entre les deux.
Non, je ne crois pas que les femmes soient moins paresseuses que les hommes... Marie aux pieds de Jésus...
mais par choix, je suis souvent trsè active... toujours à faire plein de chsoes... trop ? éduquée comme cela, formée comme cela...
et surtout, surtout, convaincue de l'importance du service.
mais service n'est pas travail, pour moi, c'est autre chose. c'est un lien qui se fait d'une manière ou d'une autre avec l'autre.
avachie devant la télé, c'est pas mon truc. mais me promener, sans but, regarder les fleurs....
bavarder pendant des heures, refaire le monde ou le reste...
que j'aime ça...
trainailler sur le web ? je suis pas la seule, mais oui, aussi.
travailler ? nécessaire pour gagner ma vie.
même si j'aime beuacoup mon métier, je le ferai volontier autrement si je le pouvais. et ne particulier, sans obligation :gnark:
faire le ménage ? nécessaire, mais j'aime pas ça.
faire al cuisine ? pour faire plaisir à d'autres, oui, tous les jours... ce qu'on appelle le devoir d'état, quoi, sans aucun plaisir.
le repassage ? beeerkkkk
la couture ? je suis incapable d'enfiler une aiguille, chouette, débarrassée.
le reste n'ets pas travail.... J'aime lire, j'aime faire des recherches, j'aime bricoler et créer. mais ce n'est pas du travail. J'aime aussi jardiner... entre les deux.
Non, je ne crois pas que les femmes soient moins paresseuses que les hommes... Marie aux pieds de Jésus...
mais par choix, je suis souvent trsè active... toujours à faire plein de chsoes... trop ? éduquée comme cela, formée comme cela...
et surtout, surtout, convaincue de l'importance du service.
mais service n'est pas travail, pour moi, c'est autre chose. c'est un lien qui se fait d'une manière ou d'une autre avec l'autre.
lucie- Membre superactif
- Nombre de messages : 1996
Date d'inscription : 29/05/2007
Re: éloge de la paresse......
P'têt qu'elle lui faisait une manucure... :gnark:lucie a écrit:Non, je ne crois pas que les femmes soient moins paresseuses que les hommes... Marie aux pieds de Jésus...
:afraid:
Invité- Invité
Re: éloge de la paresse......
La paresse est un luxe !
doris- Membre actif
- Nombre de messages : 761
Date d'inscription : 01/10/2008
Re: éloge de la paresse......
Ça, ce n’est certain pas, « la paresse est un luxe », Il faut faire le distinguo, entre oisifs et paresseux et si on n’a pas les moyens de l’oisiveté en monnaie bien sonnante, il faut le payer d’une façon ou d’une autre. La paresse est le propre d’une personne qui évite et refuse l'effort par fainéantise ou indolence, ou mollesse ou incapacité intellectuelle. La paresse de certain homme ou femme ne dépend pas des finances. L’oisiveté est un luxe, on peut être oisif et pas paresseux. Camus disait que : « L'angoisse de la mort est un luxe qui touche beaucoup plus l'oisif que le travailleur ». La disponibilité d’esprit ouvre bien des portes, que l’occupation fébrile ferme.
Invité- Invité
Re: éloge de la paresse......
Errance a écrit:Ça, ce n’est certain pas, « la paresse est un luxe », Il faut faire le distinguo, entre oisifs et paresseux et si on n’a pas les moyens de l’oisiveté en monnaie bien sonnante, il faut le payer d’une façon ou d’une autre. La paresse est le propre d’une personne qui évite et refuse l'effort par fainéantise ou indolence, ou mollesse ou incapacité intellectuelle. La paresse de certain homme ou femme ne dépend pas des finances. L’oisiveté est un luxe, on peut être oisif et pas paresseux. Camus disait que : « L'angoisse de la mort est un luxe qui touche beaucoup plus l'oisif que le travailleur ». La disponibilité d’esprit ouvre bien des portes, que l’occupation fébrile ferme.
Voilà : le luxe de la paresse est l'aspect financier, avant tout !
Ah ! le grand Camus !
'C'est la fin qui fait le commencement' disait-il !
Il avait une grande admiration pour saint Augustin !
doris- Membre actif
- Nombre de messages : 761
Date d'inscription : 01/10/2008
Re: éloge de la paresse......
En effet pour les Romains, le loisir était réservé aux riches. En latin le mot "otium" désigne à la fois l'oisiveté et le loisir (le loisir créatif, la vie intellectuelle). Toujours en latin, le mot "ludus" signifie à la fois l'école et le jeu !
Le contraire de "otium", c'est "neg-otium", le négoce, les affaires, les occupations professionnelles qui absorbent le temps et l'esprit.
La paresse c'est autre chose, c'est soit un choix délibéré (comme dans le délicieux film "Alexandre le Bienheureux"), soit une faiblesse de caractère ou de santé et là c'est beaucoup moins positif.
Ces dernières années, j'ai beaucoup travaillé comme aide à domicile, je faisais du ménage chez les personnes âgées pendant des journées entières. Et puis cet été j'ai dû arrêter pour raisons familiales (pour être à Utopix avec mon mari, car notre petit dernier a déclaré qu'il ne voulait plus me remplacer). J'ai trouvé délicieux d'avoir enfin du temps libre pour faire des tas de choses, bricolage, jardinage, lecture, etc. J'ai tout de même mes 4 heures de cours de latin, et une personne âgée chez qui je vais 3 heures par semaine.
Là je commence à me dire qu'il faudrait que je reprenne quelques heures de travail, autant pour les finances que pour le moral, car tout le monde n'est pas capable de supporter la liberté, il y a des gens qui n'ont pas besoin de contraintes extérieures mais ce n'est pas mon cas.
C'est une question d'équilibre. C'est pas mal d'alterner activité et repos, travail et forums !
Le contraire de "otium", c'est "neg-otium", le négoce, les affaires, les occupations professionnelles qui absorbent le temps et l'esprit.
La paresse c'est autre chose, c'est soit un choix délibéré (comme dans le délicieux film "Alexandre le Bienheureux"), soit une faiblesse de caractère ou de santé et là c'est beaucoup moins positif.
Ces dernières années, j'ai beaucoup travaillé comme aide à domicile, je faisais du ménage chez les personnes âgées pendant des journées entières. Et puis cet été j'ai dû arrêter pour raisons familiales (pour être à Utopix avec mon mari, car notre petit dernier a déclaré qu'il ne voulait plus me remplacer). J'ai trouvé délicieux d'avoir enfin du temps libre pour faire des tas de choses, bricolage, jardinage, lecture, etc. J'ai tout de même mes 4 heures de cours de latin, et une personne âgée chez qui je vais 3 heures par semaine.
Là je commence à me dire qu'il faudrait que je reprenne quelques heures de travail, autant pour les finances que pour le moral, car tout le monde n'est pas capable de supporter la liberté, il y a des gens qui n'ont pas besoin de contraintes extérieures mais ce n'est pas mon cas.
C'est une question d'équilibre. C'est pas mal d'alterner activité et repos, travail et forums !
Re: éloge de la paresse......
« Negotium », « trafic », est ici, mon cher neveu, le nom du démon qui toujours s'affaire à tenter les gens et à leur faire commettre le mal. C'est dans l'ombre qu'il préfère agir. En plus de la nuit noire, il y a deux moments de ténèbres : l'un avant l'aube, l'autre entre chien et loup. Pour l'âme d'un homme il en va de même. Le premier se situe avant que la lumière de la grâce l'éclaire complètement, le second quand la lumière de la grâce commence à le quitter. En ces deux moments d'obscurité, le démon appelé « trafic » s'évertue à entraîner avec lui des gens assez fous pour le suivre, et à son appel, ils s'activent comme des frelons. D'aucuns recherchent le plaisir dans la bonne chère, la boisson et autres excitations dégoûtantes. Il en incite certains autres à chercher sans arrêt les biens matériels. C'est à ceux-là que Notre-Seigneur s'adresse dans l'Évangile quand il dit : « Celui qui marche dans la nuit ne sait où il va » (Jn., 10, 11).
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