LE SOCIALISME
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LE SOCIALISME
Le socialisme rêvé par les idéalistes est un socialisme idéal qui exclut la pourriture et les manigances politiques. Or, le socialisme s'accompagne toujours d'une soif de pouvoir et s'accomode parfaitement avec le grand luxe.
Finalement, le socialisme, c'est croire que l'homme peut être autre chose qu'humain.
Finalement, le socialisme, c'est croire que l'homme peut être autre chose qu'humain.
Souricet- Invité
Re: LE SOCIALISME
Dans le livre de notre ami Lagaillette, je lis un témoignage d'ouvrier :
Il pose une question importante : est-il normal qu'un homme qui travaille ses 35 heures honnêtement rapporte un salaire trop faible pour ne pas économiser sur le moindre bout de chandelle ?
Autre problème : il est fréquent qu'une entreprise, exploitant le travail parfois remarquable de ses employés, fasse du chiffre sur leur dos, ceux-ci étant réduits à toucher un salaire minable par rapport aux bénéfices de ladite entreprise, qui va jusqu'à économiser sur la cantine et autres services desquels le travailleur a droit de bénéficier. Dans les sociétés de service, le technicien est "vendu" au client à des prix démentiels. Il fait faire des bénéfices faramineux à sa boîte et ne touche pratiquement rien. Et il travaille plus dur que la plupart des cadres de la boîte qui, souvent, brassent du vent et ne cherchent qu'à gravir les échelons.
Je ne cherche pas particulièrement à défendre le socialisme, je ne suis pas socialiste. Je reviens simplement aux questions qu'il soulève, qui sont importantes et qu'on ne peut ignorer.
Le problème n'est pas celui des personnes, nombreuses, qui cherchent à vivre au-dessus de leurs moyens et envient ceux qui ont plus qu'eux (ce qui est fréquent en France). Le problème, c'est celui de l'homme ou de la femme qui, travaillant courageusement et honnêtement, doit se creuser la tête pour arriver à joindre les deux bouts. Et il en existe.
Moi je trouve que c'est pas normal quand vous ramenez votre paie à votre femme, qu'elle est en train de se casser la tête pour arrvier jusqu'à la fin du mois. Moi, je lutte pour mes enfants, pour ma famille... et pour que tout le monde soit heureux, qu'il y ait moins d'inégalités. Bon, je ne dis pas que je vais gagner demain 500 000 francs, ça serait mentir ; mais que, au moins, on nous donne pour dire de vivre... tandis qu'il y en a , ils ont tout ce qu'ils veulent, ils achètent des bateaux et tout ça ; moi, je trouve, c'est honteux. Bon, je dis, des chefs, y en aura toujours ; des cadres, y en faudra toujours ; des patrons, y en faudra toujours ; mais, au moins, qu'ils réduisent un peu leur bénéfice et qu'ils pensent à nous un petit peu.
Il pose une question importante : est-il normal qu'un homme qui travaille ses 35 heures honnêtement rapporte un salaire trop faible pour ne pas économiser sur le moindre bout de chandelle ?
Autre problème : il est fréquent qu'une entreprise, exploitant le travail parfois remarquable de ses employés, fasse du chiffre sur leur dos, ceux-ci étant réduits à toucher un salaire minable par rapport aux bénéfices de ladite entreprise, qui va jusqu'à économiser sur la cantine et autres services desquels le travailleur a droit de bénéficier. Dans les sociétés de service, le technicien est "vendu" au client à des prix démentiels. Il fait faire des bénéfices faramineux à sa boîte et ne touche pratiquement rien. Et il travaille plus dur que la plupart des cadres de la boîte qui, souvent, brassent du vent et ne cherchent qu'à gravir les échelons.
Je ne cherche pas particulièrement à défendre le socialisme, je ne suis pas socialiste. Je reviens simplement aux questions qu'il soulève, qui sont importantes et qu'on ne peut ignorer.
Le problème n'est pas celui des personnes, nombreuses, qui cherchent à vivre au-dessus de leurs moyens et envient ceux qui ont plus qu'eux (ce qui est fréquent en France). Le problème, c'est celui de l'homme ou de la femme qui, travaillant courageusement et honnêtement, doit se creuser la tête pour arriver à joindre les deux bouts. Et il en existe.
Souricet- Invité
Re: LE SOCIALISME
Sur cette question de "socialisme", je crois qu'il faut en revenir aux conditions politiques initiales de l'émergence de cette idée.
La barbarie industrielle du 18eme et du 19eme siècle.Un peu partout un exode rural , qui fournissait une main d'oeuvre illimitée aux industries naissantes.
Sans oublier le fait que les syndicats étaient interdits, les premières organisations syndicales étaient ilégales. Et les grèves durement traitées. Ceci pendant des années.
D'où cette aspiration (légitime) un ordre social différent, moins aliénant, qui supprimerait l'exploitation. On rejoint là les travaux de "Rerum Novarum" et "Quadragesimo Anno". Qui pronait l'équité et beaucoup de choses.
Mais
derrière lemot socialisme il y a plusieurs systèmes politiques différents.
- le premier (le plus ancien) c'est la social-démocratie, qui milite pour une transformation immédiate une redistribution plus juste , dans le fonds c'est"tout lemonde qui crée de la richesse" et pas uniquement les détenteurs du capital. L'accompagnent du changement se faisant par de moyens parlementaire légaux.
- le deuxième c'est le système issu du bolchévisme russe qui pense que "la propriété c'est le mal", et qu'en supprimant toute propriété privée les conditions de la société vont s'améliorer, la transformation sociale commençant par la voie révolutionnaire et l'instauration de la Terreur.
Les choses évolué, il est certain que ce que l'on appelle la "doctrine sociale de l'Eglise " s'apparente plus à une forme de "social-démocratie",dans la mesure où les encycliques défendaient l'association "capital-travail", la reconnaissance du travail dans l'entreprise,les organisations syndicales, pour gérer les conflits.
La question de la propriété se rattache à la notion de responsabilité personnelle, il y a en pratique (dans les pays où les courants sont puissants comme en Allemagne) une énorme convergence entre les Chrétiens Démocrates et les Socio-démocrates.
La barbarie industrielle du 18eme et du 19eme siècle.Un peu partout un exode rural , qui fournissait une main d'oeuvre illimitée aux industries naissantes.
Sans oublier le fait que les syndicats étaient interdits, les premières organisations syndicales étaient ilégales. Et les grèves durement traitées. Ceci pendant des années.
D'où cette aspiration (légitime) un ordre social différent, moins aliénant, qui supprimerait l'exploitation. On rejoint là les travaux de "Rerum Novarum" et "Quadragesimo Anno". Qui pronait l'équité et beaucoup de choses.
Mais
derrière lemot socialisme il y a plusieurs systèmes politiques différents.
- le premier (le plus ancien) c'est la social-démocratie, qui milite pour une transformation immédiate une redistribution plus juste , dans le fonds c'est"tout lemonde qui crée de la richesse" et pas uniquement les détenteurs du capital. L'accompagnent du changement se faisant par de moyens parlementaire légaux.
- le deuxième c'est le système issu du bolchévisme russe qui pense que "la propriété c'est le mal", et qu'en supprimant toute propriété privée les conditions de la société vont s'améliorer, la transformation sociale commençant par la voie révolutionnaire et l'instauration de la Terreur.
Les choses évolué, il est certain que ce que l'on appelle la "doctrine sociale de l'Eglise " s'apparente plus à une forme de "social-démocratie",dans la mesure où les encycliques défendaient l'association "capital-travail", la reconnaissance du travail dans l'entreprise,les organisations syndicales, pour gérer les conflits.
La question de la propriété se rattache à la notion de responsabilité personnelle, il y a en pratique (dans les pays où les courants sont puissants comme en Allemagne) une énorme convergence entre les Chrétiens Démocrates et les Socio-démocrates.
Re: LE SOCIALISME
Il n'y a aucun modèle politique idéal. Il n'y a que des aspirations, un idéal que les hommes souhaiteraient voir la politique accomplir.
Ce qui m'ennuie, c'est que je remarque bien souvent, que ceux qui se soucient assez peu des conditions de vie de leurs compatriotes, comptent sur la politique pour faire ce qu'ils néligent eux-mêmes et se dédouannent, en quelque sorte en votant à gauche.
Peut-on être de gauche sans s'engager, sans avoir une vie, une action, conforme à son idéal ? That is the question !......Sans cet engagement de vie, le socialisme est de la poudre aux yeux.
Ce qui m'ennuie, c'est que je remarque bien souvent, que ceux qui se soucient assez peu des conditions de vie de leurs compatriotes, comptent sur la politique pour faire ce qu'ils néligent eux-mêmes et se dédouannent, en quelque sorte en votant à gauche.
Peut-on être de gauche sans s'engager, sans avoir une vie, une action, conforme à son idéal ? That is the question !......Sans cet engagement de vie, le socialisme est de la poudre aux yeux.
Re: LE SOCIALISME
Sans doute, Jo, ces gens-là existent...
Mais combien on trouve aussi de gens qui votent à gauche dans les associations diverses, d'aide à l'enfance, d'alphabétisation, contre la torture ou la peine de mort, contre la misère sous ses diverses formes, et qui ne le disent pas ? Se contentent de faire ce que leur conscience leur dit, parce que c'est normal ?
Il y a des hypocrites un peu partout.
Des gens qui votent à gauche au nom de l'égalité, et qui ne font rien dans leur vie pour qui que ce soit.
Des gens qui disent "Seigneur, Seigneur", et non font rien pour construire le Royaume.
Evidemment, il y a toute une droite décomplexée chez laquelle on trouve peut-être moins d'hypocrites : "moi d'abord, moi encore".
Mais combien on trouve aussi de gens qui votent à gauche dans les associations diverses, d'aide à l'enfance, d'alphabétisation, contre la torture ou la peine de mort, contre la misère sous ses diverses formes, et qui ne le disent pas ? Se contentent de faire ce que leur conscience leur dit, parce que c'est normal ?
Il y a des hypocrites un peu partout.
Des gens qui votent à gauche au nom de l'égalité, et qui ne font rien dans leur vie pour qui que ce soit.
Des gens qui disent "Seigneur, Seigneur", et non font rien pour construire le Royaume.
Evidemment, il y a toute une droite décomplexée chez laquelle on trouve peut-être moins d'hypocrites : "moi d'abord, moi encore".
lucie- Membre superactif
- Nombre de messages : 1996
Date d'inscription : 29/05/2007
Re: LE SOCIALISME
Souricet a écrit:Le socialisme rêvé par les idéalistes est un socialisme idéal qui exclut la pourriture et les manigances politiques. Or, le socialisme s'accompagne toujours d'une soif de pouvoir et s'accomode parfaitement avec le grand luxe.
Finalement, le socialisme, c'est croire que l'homme peut être autre chose qu'humain.
Ne peut-on pas dire la même chose de tout courant politique ? Il y a des pourris partout. Là où il y a de l'homme il y a de l'hommerie.
Joss a écrit:Il n'y a aucun modèle politique idéal. Il n'y a que des aspirations, un idéal que les hommes souhaiteraient voir la politique accomplir.
Ce qui m'ennuie, c'est que je remarque bien souvent, que ceux qui se soucient assez peu des conditions de vie de leurs compatriotes, comptent sur la politique pour faire ce qu'ils néligent eux-mêmes et se dédouannent, en quelque sorte en votant à gauche.
Peut-on être de gauche sans s'engager, sans avoir une vie, une action, conforme à son idéal ? That is the question !......Sans cet engagement de vie, le socialisme est de la poudre aux yeux.
Je crois que l'on peut généraliser là aussi à toute forme d'idéals ou de convictions. Peut-on être Chrétien sans s'engager, sans avoir une vie, une action conforme aux enseignements et aux commandements du Christ ?
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