Psychiatrie
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Psychiatrie
Je reçois cette lettre d'un ami psychiatre :
Sarko flatte l'humanisme pour mieux amener sa conception sécuritaire de la
psychiatrie. La loi de 1838 sur les placements d'office et volontaires était
une loi libérale d' "ordre et de liberté", la loi de 1990 se voulait plus
libérale encore. La liberté n'est plus au goût du jour.
Ce discours d'Antony sonne le glas d'une psychiatrie qui se risquait depuis
Pinel à aller auprès du patient pour le "libérer de ses chaines", et tisser
une alliance thérapeutique avec la partie saine du malade. Sans cette
alliance respectueuse, point de confiance, point de soin possible. Pinel
libérait l'aliéné de ses chaines et les aliénistes après lui diminuaient le
nombre de "loges", Sarkozy lui passe le bracelet magnétique et après qu'on
ait fermé trop de lits, ouvre des chambres d'isolement sécurisées par des
caméras! Pinel ouvrait des infirmeries pour soigner les aliénés dans de
vastes hôpitaux généraux cousins de la prison, Sarko multiplie à souhait les
quartiers de "force" dans l'hôpital psychiatrique.
Mais en même temps, ce discours parait anodin, parce qu'il dit tout haut ce
que l'on perçoit partout, et qu'il reflète tout à fait la tendance que j'ai
cru percevoir depuis quelques années dans les hôpitaux psychiatriques,
grands ou petits : déqualification du personnel infirmier et médical,
raréfaction du personnel et des temps véritablement soignants, concentration
des patients graves, montée de la peur des professionnels, médiatisation à
outrance des accidents (qui ne disparaîtront pas!)durcissement et
rigidification des règles institutionnelles pour tous, soignants et soignés,
qui va de pair avec la mort des initiatives et de l'imagination des
soignants. Plus question d'envisager comme par le passé la sortie d'essai
des patients en Hospitalisation d'office pour "favoriser leur réinsertion".
Il faut trois jours aujourd'hui pour organiser la sortie d'essai ou la
sortie définitive d'un patient en HO. Il faudra dorénavant le passage du
"psychiatre non traitant", et l'engagement des cadres de santé, qui
reflèteront, pour l'un, les craintes de la société, et pour l'autre celles
d'équipes incompétentes et défensives... Combien imposera-t-on d'infirmiers
et de policiers en civils pour organiser la visite à domicile d'un patient
en sortie d'essai d'HO?? Au moment de la sortie, il se nouait dans la
poignée de main entre le psychiatre et le patient un contrat à deux, un
engagement, une promesse mutuelle.
Le résultat va être un formidable retour en arrière, en toute bonne
conscience, pour le plus grand soulagement des journalistes et de l'opinion,
pour peu qu'on donne la Légion d'Honneur à quelques psychiatres héroïques et
fidèles serviteurs du régime...
Je suis triste et malheureux, et je me demande combien de temps je vais
pouvoir vivre mes opinions dissidentes dans une institution qui débusquera
de plus en plus violemment les esprits rebelles!
Alors, une fois de plus, j'envisage d'abandonner le service public, pour
prendre le maquis, en ouvrant mon cabinet, comme une bête traquée, pour
continuer quand même à soigner des patients, sans bracelet
électromagnétique... en attendant ma mort comme les dinosaures...
Comme d'habitude, Sarkozy profite d'un évènement dramatique pour accroître la "sécurité"... en oubliant (volontairement) la prévention.
Qu'un schizophrène tue un passant est certes un drame. Des chauffards alcoolisés tuent chaque mois...ce ne sont que faits divers dans les journaux.
Dans les CHS, les soignants n'ont plus le temps de soigner ! Ils sont trop peu nombreux et ne peuvent qu'assurer toilettes, repas, et toute la paperasserie...
Sarko flatte l'humanisme pour mieux amener sa conception sécuritaire de la
psychiatrie. La loi de 1838 sur les placements d'office et volontaires était
une loi libérale d' "ordre et de liberté", la loi de 1990 se voulait plus
libérale encore. La liberté n'est plus au goût du jour.
Ce discours d'Antony sonne le glas d'une psychiatrie qui se risquait depuis
Pinel à aller auprès du patient pour le "libérer de ses chaines", et tisser
une alliance thérapeutique avec la partie saine du malade. Sans cette
alliance respectueuse, point de confiance, point de soin possible. Pinel
libérait l'aliéné de ses chaines et les aliénistes après lui diminuaient le
nombre de "loges", Sarkozy lui passe le bracelet magnétique et après qu'on
ait fermé trop de lits, ouvre des chambres d'isolement sécurisées par des
caméras! Pinel ouvrait des infirmeries pour soigner les aliénés dans de
vastes hôpitaux généraux cousins de la prison, Sarko multiplie à souhait les
quartiers de "force" dans l'hôpital psychiatrique.
Mais en même temps, ce discours parait anodin, parce qu'il dit tout haut ce
que l'on perçoit partout, et qu'il reflète tout à fait la tendance que j'ai
cru percevoir depuis quelques années dans les hôpitaux psychiatriques,
grands ou petits : déqualification du personnel infirmier et médical,
raréfaction du personnel et des temps véritablement soignants, concentration
des patients graves, montée de la peur des professionnels, médiatisation à
outrance des accidents (qui ne disparaîtront pas!)durcissement et
rigidification des règles institutionnelles pour tous, soignants et soignés,
qui va de pair avec la mort des initiatives et de l'imagination des
soignants. Plus question d'envisager comme par le passé la sortie d'essai
des patients en Hospitalisation d'office pour "favoriser leur réinsertion".
Il faut trois jours aujourd'hui pour organiser la sortie d'essai ou la
sortie définitive d'un patient en HO. Il faudra dorénavant le passage du
"psychiatre non traitant", et l'engagement des cadres de santé, qui
reflèteront, pour l'un, les craintes de la société, et pour l'autre celles
d'équipes incompétentes et défensives... Combien imposera-t-on d'infirmiers
et de policiers en civils pour organiser la visite à domicile d'un patient
en sortie d'essai d'HO?? Au moment de la sortie, il se nouait dans la
poignée de main entre le psychiatre et le patient un contrat à deux, un
engagement, une promesse mutuelle.
Le résultat va être un formidable retour en arrière, en toute bonne
conscience, pour le plus grand soulagement des journalistes et de l'opinion,
pour peu qu'on donne la Légion d'Honneur à quelques psychiatres héroïques et
fidèles serviteurs du régime...
Je suis triste et malheureux, et je me demande combien de temps je vais
pouvoir vivre mes opinions dissidentes dans une institution qui débusquera
de plus en plus violemment les esprits rebelles!
Alors, une fois de plus, j'envisage d'abandonner le service public, pour
prendre le maquis, en ouvrant mon cabinet, comme une bête traquée, pour
continuer quand même à soigner des patients, sans bracelet
électromagnétique... en attendant ma mort comme les dinosaures...
Comme d'habitude, Sarkozy profite d'un évènement dramatique pour accroître la "sécurité"... en oubliant (volontairement) la prévention.
Qu'un schizophrène tue un passant est certes un drame. Des chauffards alcoolisés tuent chaque mois...ce ne sont que faits divers dans les journaux.
Dans les CHS, les soignants n'ont plus le temps de soigner ! Ils sont trop peu nombreux et ne peuvent qu'assurer toilettes, repas, et toute la paperasserie...
Cécile- moderateur
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Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Psychiatrie
« On » a supprimé les infirmiers psychiatriques ; les comportementalistes, imposent dans tous les domaines leurs diktats. Ainsi va le monde………….
Invité- Invité
Re: Psychiatrie
Les suppressions d'emplois à gogo, retirent toute humanité !
doris- Membre actif
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Date d'inscription : 01/10/2008
Réforme de la psychiatrie
- Spoiler:
- Novembre 2008, mort à Grenoble d'un étudiant poignardé par un homme hospitalisé en psychiatrie et qui est sorti de l'hôpital sans autorisation.
Nicolas Sarkozy, président de la République, fait un discours à l'hôpital psychiatrique d'Antony, le 2 décembre 2008, quinze jours après ce meurtre : "Les malades mentaux sont potentiellement dangereux, voire criminels".
Déjà, depuis son arrivée au ministère de l'Intérieur en 2002, Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de mettre en oeuvre son obsession : assimiler les malades mentaux à des délinquants. En février 2007, sous la pression de la mobilisation des professionnels, des associations de familles et d'usagers de la psychiatrie, il a retiré cette disposition de sa loi de Prévention de la Délinquance. En promettant qu'il y reviendrait...
Dès ce discours d'Anthony, le grand renfermement a commencé. Augmentation des chambres d'isolement, construction de murs, élévation des grillages, installation de caméras dans les hôpitaux et même dans certains services ! Un budget de 70 millions d'euros a été immédiatement débloqué uniquement pour ces équipements sécuritaires. Ce budget ne doit absolument pas être utilisé pour améliorer les moyens pour les personnels soignants, ni pour les conditions d'accueil et de soins.
Pourtant, lors des Etats généraux de la psychiatrie en 2003, l'ensemble des syndicats de tous les personnels réunis pour la première fois en France a demandé au gouvernement 22 mesures d'urgence : aucune n'a été appliquée.
Arrive maintenant cette réforme effarante, proposée par Roselyne Bachelot, ministre de la santé, à consulter sur :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl2494.asp
Les 7 premières pages sont "l'exposé des motifs", puis suivent les modifications elles-mêmes de la loi existante.
Vous pouvez lire les articles expliquant ses implications et conséquences, sur http://www.collectifpsychiatrie.fr
et signer la pétition urgente, qui a déjà recueilli plus de 20.000 signatures.
Vous pouvez également voir une vidéo sur le site advocacy.fr, "Appel contre les soins sécuritaires", où s'expriment la Ligue des Droits de l'Homme et le Syndicat de la Magistrature, notamment (19 min).
Vous trouverez les observations du Syndicat de la Magistrature sur la réforme sur : http://www.syndicat-magistrature.org/IMG/pdf/obsloipsychiatrie_2.pdf
"L'esprit de cette réforme, c'est de nous marquer, de nous parquer, de nous droguer, et quoi ensuite ?" C., patiente.
Selon le texte de cette réforme, il sera possible, au nom de la loi, de contraindre une personne atteinte de troubles psychiques à se soigner, y compris en "ambulatoire" (hors de l'enceinte de l'hôpital). Si le psychiatre soupçonne qu'il y a "risque de discontinuité" de prise des médicaments, la police peut venir chercher la personne à son domicile et l'enfermer pour 72 heures, sorte de garde à vue psychiatrique, et pour trois jours de plus, si le préfet prend le temps dont il dispose pour se prononcer sur la levée de la mesure. Et bien plus longtemps encore, si le patient refuse les médicaments imposés... puisque le préfet peut décider le maintien de l'enfermement s'il est "de notoriété publique" que la personne est "porteuse de troubles à l'ordre public"... De plus, cette contrainte pourra s'appliquer à n'importe quel trouble psychique, même si le patient est stabilisé ou guéri.
Jusqu'à présent, l'injonction de soins concernait la prévention de la récidive dans le cadre d'une surveillance judiciaire, par exemple pour les agresseurs sexuels, décidée par le juge d'application des peines, comme pour les bracelets électroniques. Il s'agissait de mesures exceptionnelles. Par cette réforme, ces pratiques vont maintenant se généraliser.
Et c'est toute la société qui bascule.
Avec cette réforme, le pacte républicain qui soutient la séparation des pouvoirs est rompu : les préfets discréditent les avis des psychiatres, décident contre leur avis l'enfermement, son prolongement et sa levée. Si l'hospitalisation protège le patient pour des soins, elle devient un enfermement arbitraire quand le préfet refuse la sortie demandée par le psychiatre.
Déjà, nous connaissons depuis quelques années une augmentation des hospitalisations d'office, pas parce que les patients seraient plus dangereux ou plus nombreux à être malades, mais parce que beaucoup de structures de proximité, intermédiaires, ont été fermées. Elles étaient des paliers, évitaient bien des aggravations. Celles qui restent manquent de moyens, de personnel, les attentes pour des rendez-vous sont dangereusement longues, souvent plusieurs mois ! Telle structure a vu en quelques mois son nombre d'hospitalisations d'office être multiplié par... 10 ! Par 10 ! Alors que les pathologies ou les comportements sont les mêmes. Que se passe-t-il ? Le préfet semble signer l'enfermement à tour de bras, mais hésiter à signer les levées, le psychiatre aussi, parce qu'ils ont peur d'être jugés trop laxistes... non pour le bien du patient, ni pour celui de la société ! Voici des conséquences déjà visibles de l'esprit de cette loi.
"Alors comment faire avec un nombre croissant de personnes hospitalisées d'office, ces placements figent les prises en charges, ça peut ressembler à "un jour sans fin". Je ne suis pas là pour surveiller le soin mais pour un accompagnement dans un contenant soignant, et en ce moment j'en ai gros sur la patate." R., infirmier en psychiatrie.
Toute hospitalisation d'office est toujours extrêmement violente pour le patient. Tous nos témoignages personnels sont terrifiants. Les patients en gardent un traumatisme à vie. L'hospitalisation doit de toute façon durer le moins possible et ne pas être systématique. Or ce n'est pas du tout le sens de cette loi.
Dans un autre ordre d'idée, savez-vous que, faute de moyens financiers suffisants, certains établissements psychiatriques, pour surveiller leurs patients, font appel à des sociétés privées de gardiennage avec des chiens ?
Aujourd'hui, les dispositions sécuritaires vont être inscrites dans la loi et vont transformer la psychiatrie en une police sanitaire spécialisée.
Quant à la stigmatisation, certains croient, ou font croire, que la folie libère le monstre meurtrier qui serait en nous, les "présumés coupables", mais c'est faux et injuste. C'est mettre au pilori les plus fragiles d'entre nous. Toutes les études menées démontrent que les malades psychiques ne sont pas plus dangereux que les autres. Or un tiers de la population française a des troubles psychiques ! Par contre, ces personnes malades ont 11,8 fois plus de risques d'être victimes de crimes violents que la population générale (Chiffres de la Commission "Violence et santé mentale"). Et 300 fois plus de risques de se faire agresser par des personnes non malades, que l'inverse. En fait, les patients sont beaucoup plus dangereux... pour eux-mêmes.
Ainsi, cette réforme enferme, dedans, dehors et dans les veines, des personnes qui ne sont pas plus dangereuses que les autres.
Prétendant améliorer "l'accès aux soins" et leur "continuité", ce projet propose uniquement un accès à la contrainte sans limite de durée, limitant les soins à une pure surveillance. Il s'agirait de "Surveiller, contrôler, injecter" alors que nous défendons une psychiatrie qui "accueille, écoute, soigne", dont le lien relationnel est l'essentiel, le tissage patient de la confiance garante de l'efficacité thérapeutique !
Car il est primordial de laisser au patient la possibilité d'adhérer librement au soin, ce qui lui permet d'être un je-sujet de son être, de sa vie, capable de penser sa maladie, la mettre en perspective, en comprendre la source de ce fait, la désamorcer en partie ou complètement, et éviter un éventuel passage à l'acte. Ces soins qui permettent le lien transitionnel avec les soignants, les soins humains, la parole, les entretiens, les activités sociales et créatives, ces soins efficaces ne sont pas soutenus par cette loi, au contraire elle les met en péril, contre toute raison. De plus, poser un jugement de dangerosité et d'"irrécupérabilité" sur un patient, c'est lui donner la sensation qu'il est traqué, par tous et partout, et cela favorise les passages à l'acte violents. Or les malades psychiques ont souvent subi une maltraitance dans leur jeunesse, source de pathologies. Car c'est par trop de souffrance que l'esprit cherche des solutions qui parfois génèrent des pathologies. Verrouiller encore plus l'hôpital psychiatrique, l'enfermement et la médication, considérer les patients comme dangereux, à vie, ne sont donc pas la solution à cette souffrance.
D'autre part, le soin sans consentement (sous contrainte) de chaque personne sera défini par un protocole stéréotypé établi par le Conseil d'Etat ! Cette disposition va à l'inverse de toute logique thérapeutique : chaque personne est singulière ; le soin doit être décidé entre le patient et le psychiatre, et évoluer selon l'état du patient, en fonction de chaque situation.
De plus, la suppression totale des sorties d'essai, préconisée par cette loi, est-elle utile au patient ? Elles permettent pourtant une meilleure préparation et moins de stress, moins d'échecs à la sortie de l'hôpital.
Pour ne pas être en reste, les patients ayant fait ne serait-ce qu'un séjour en Unité de Malades Difficiles ou ayant eu des démêlés avec la justice seront inscrits dans un fichier que le Préfet consultera pour décider des levées de soins sans consentement : un casier judiciaire psychiatrique à vie.
Rappelons qu'un patient en psychiatrie n'est pas un délinquant, mais un sujet de droit qui, pour un moment, peut avoir le discernement amoindri.
Cette réforme censée nous rassurer en présentant une sécurité va aboutir à l'inverse de ce pour quoi elle est prévue : la non-observance des soins et les hôpitaux engorgés. Elle est totalement contre-productive. Qui y gagne? Ni les malades, ni la société, ni la sécurité. Et comment va se comporter une population persuadée que tous les malades sont dangereux ou que tous les dangereux sont enfermés ?
Par ailleurs, le domaine des troubles psychiques s'étend, par exemple, au monde de l'entreprise, où les souffrances peuvent être terribles, ou à l'adolescence, aux conflits familiaux... Quand le consentement aux soins sera difficile à obtenir, ne sera-t-il pas facile, pour un médecin inquiet, de recourir à cette loi ?
D'autre part, il est imaginable que les enjeux financiers soient considérables pour les laboratoires pharmaceutiques grâce à cette réforme.
Aussi, nous vous proposons d'écrire aux députés et aux sénateurs pour leur signifier que des citoyens sont bien au courant de cette loi et qu'ils la refusent en bloc.
"Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice..." Montesquieu
Merci !
Des membres du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire et les patients et animateurs de Radio Citron
collectifpsychiatrie.fr et radiocitron.com
Dernière édition par Fée Violine le Lun 21 Mar 2011 - 19:02, édité 1 fois
Re: Psychiatrie
aie, aie, aie,
J'avais vu deux reportages sur la psychiatrie française.
C'est, comparé à la suisse, archaïque.
Même le vocabulaire utilisé n'est depuis longtemps plus en vigueur en suisse.
Quand aux soins ....
Ces reportages disaient explicitement, qu'à force d'avoir réduit les budgets des hôpitaux psychiatriques,
Il y a toutes sortes de malades (et de maladies), exemple pour 100 schizophrènes, il y a 100 façon de l'être
A l'inverse, vous êtes parmi les pays à consommer le plus d'antidépresseurs
Vous avez d'autre part,du retard sur d'autres pays qui distinguent bien plus de maladies comme n'ayant pas une origine psychiatrique.
Et avec tout cela, vous semblez avoir une totale confiance en "votre psy(chiatrie)",
J'avais vu deux reportages sur la psychiatrie française.
C'est, comparé à la suisse, archaïque.
Même le vocabulaire utilisé n'est depuis longtemps plus en vigueur en suisse.
- Spoiler:
- Aucun journaliste-médecin ne prononcera le mot "fou" par exemple. Et même, personne n'utilisera ce mot en passant à la télévision ... alors que ce mot était dans le titre même d'un des reportages.
Quand aux soins ....
Ces reportages disaient explicitement, qu'à force d'avoir réduit les budgets des hôpitaux psychiatriques,
- Spoiler:
- c'est à dire, concrètement supprimé une partie des "lits", les malades se retrouvaient bien souvent "à la maison", alors qu'ils auraient dû être au minimum médicalement suivis, c'est à dire, que quelqu'un s'assure que le patient prenait sa dose de médicament tous les jours ... à la maison qui devenait trop souvent en prison (et ceci sans aucun soin particulier) ... ou encore "à la rue" (sdf) car le malade ne commet pas de délit mais ne sait pas "se gérer".
A moins qu'il ait une famille derrière et encore les familles se plaignaient que lorsqu'elles souhaitent faire hospitaliser leurs proches, comme il n'y a pas de place ...
Il y a toutes sortes de malades (et de maladies), exemple pour 100 schizophrènes, il y a 100 façon de l'être
- Spoiler:
- et donc 100 façons différentes de les soigner, certains ne devenant jamais violents, d'autres s'automédicamentant( c'est du français ? je sens le carton rouge/bleu) sans "louper de jour" et pouvant vivre au milieu de la société et d'autres par contre ayant besoin d'un suivi régulier, régulier pouvant être très variable en jours (en heures), bref, de ma suisse, cela me semblait très, très ... archaïque ... suite notamment à une coupe radicale dans vos budgets ....
A l'inverse, vous êtes parmi les pays à consommer le plus d'antidépresseurs
- Spoiler:
- (de somnifères) à la maison, et c'est même un marché très fructueux.
Vous avez d'autre part,du retard sur d'autres pays qui distinguent bien plus de maladies comme n'ayant pas une origine psychiatrique.
- Spoiler:
- L'Europe et particulièrement la Belgique et les pays nordiques ont une longueur d'avance sur la France sur les diagnostiques ... et à ne pas voir un peu tout comme psychosomatique ...
Et avec tout cela, vous semblez avoir une totale confiance en "votre psy(chiatrie)",
- Spoiler:
- et plus loin en votre psy(chiatre/psycologue) ... sans osez remettre en question ce qu'il pourrait diagnostiquer ou déjà dire ...
sourire- Membre actif
- Nombre de messages : 642
Date d'inscription : 29/10/2010
Re: Psychiatrie
Merci beaucoup pour cet article Fée Violine. J'y adhère à 100 %. Via le net, je me suis fait beaucoup d'amis schizophrènes, bipolaires, borderlines... Tous ont en commun une grande sensibilité, je n'en connais aucun qui soit dangereux, sinon éventuellement pour lui-même (tentatives de suicide). Ils sondent la profondeur de l'être humain bien mieux que les dits "normaux". Tous sont traumatisés par leur passage en hôpital psychiatrique, et ce avant cette loi inique.
Le meilleur copain d'une amie que je connais de près et avec laquelle j'en ai beaucoup parlé a subi 4 mois d'hospitalisation d'office pour avoir refusé d'acquitter une note de restaurant de 42 euros en disant qu'il était Jésus. La police est venue, il a dit qu'il n'avait pas l'argent sur lui et qu'il allait le chercher, mais non, décision préfectorale, HO et soins abrutissants pendant des mois et des mois... Et malgré tout il restait doux comme un agneau. Il a simplement du mal à être régulier dans son traitement car il a énormément d'effets secondaires.
Ça se passe en France, en 2010...
Le meilleur copain d'une amie que je connais de près et avec laquelle j'en ai beaucoup parlé a subi 4 mois d'hospitalisation d'office pour avoir refusé d'acquitter une note de restaurant de 42 euros en disant qu'il était Jésus. La police est venue, il a dit qu'il n'avait pas l'argent sur lui et qu'il allait le chercher, mais non, décision préfectorale, HO et soins abrutissants pendant des mois et des mois... Et malgré tout il restait doux comme un agneau. Il a simplement du mal à être régulier dans son traitement car il a énormément d'effets secondaires.
Ça se passe en France, en 2010...
Belen- Membre actif
- Nombre de messages : 608
Age : 60
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Psychiatrie
Je comprends pourquoi, cela vous coute cher !
Bien soigné et "vite", c'est à dire, en hospitalisant le moins longtemps possible revient nettement moins cher !
En Suisse, pour la circonstance que tu décris, cette hospitalisation "de force" aurait duré 24h00 ... voir une semaine grand maximum.
Le temps de faire un diagnostique et de trouver le traitement adéquat et cela aurait pu se faire tout ou en grande partie en ambulatoire ...
... et on n'abrutit plus les gens à coup de médicaments.
On leur en donne le minimum ... selon leurs maladies et surtout selon leur dangerosité et oui, une grande partie des schizophrènes ne sont en rien dangereux.
Bien soigné et "vite", c'est à dire, en hospitalisant le moins longtemps possible revient nettement moins cher !
En Suisse, pour la circonstance que tu décris, cette hospitalisation "de force" aurait duré 24h00 ... voir une semaine grand maximum.
Le temps de faire un diagnostique et de trouver le traitement adéquat et cela aurait pu se faire tout ou en grande partie en ambulatoire ...
... et on n'abrutit plus les gens à coup de médicaments.
On leur en donne le minimum ... selon leurs maladies et surtout selon leur dangerosité et oui, une grande partie des schizophrènes ne sont en rien dangereux.
sourire- Membre actif
- Nombre de messages : 642
Date d'inscription : 29/10/2010
Re: Psychiatrie
J'étais infirmière en psy.
J'ai eu plusieurs collègues qui avaient travaillé dans des hôpitaux en Suisse (parce que c'était mieux payé). Ce que j'en ai retenu, c'est que, effectivement les hôpitaux sont plus riches, mais les soins et les traitements sont les mêmes.
Une grande partie de ce qui se dit de négatif sur les CHS vient de personnes dépressives ayant été hospitalisées dans des services où il y a de grands malades mentaux. Ce "mélange" de pathologies est traumatisant pour beaucoup.
Je n'ai pas vu souvent de malades en HO qui ne soient pas justifé, à part une vieille dame dont les voisins craignaient qu'elle ne mette le feu par mégarde.
Bien sûr, les psychotropes "abrutissent". Mais on a vite oublié l'époque où les neuroleptiques n'existaient pas et où certains malades hurlaient de douleur, et leurs cris traversaient les murs.
Il faut être attentif à ne pas confondre les états dépressifs passagers et autres névroses, et les psychoses trop souvent peu curables.
Ceci dit, Sarko est cinglé avec ses réactions épidermiques ! Avec cette nouvelle loi, ce n'est plus les médecins qui jugeront de la "non-dangerosité" d'un patient, mais le Préfet !
Belen, la plupart des schizo ne sont pas dangereux, mais certains le sont, et plus encore les paranoïaques.
Mais les malades mentaux sont plus souvent victimes qu'agresseurs ! Y compris de leur propre famille.
J'ai eu plusieurs collègues qui avaient travaillé dans des hôpitaux en Suisse (parce que c'était mieux payé). Ce que j'en ai retenu, c'est que, effectivement les hôpitaux sont plus riches, mais les soins et les traitements sont les mêmes.
Une grande partie de ce qui se dit de négatif sur les CHS vient de personnes dépressives ayant été hospitalisées dans des services où il y a de grands malades mentaux. Ce "mélange" de pathologies est traumatisant pour beaucoup.
Je n'ai pas vu souvent de malades en HO qui ne soient pas justifé, à part une vieille dame dont les voisins craignaient qu'elle ne mette le feu par mégarde.
Bien sûr, les psychotropes "abrutissent". Mais on a vite oublié l'époque où les neuroleptiques n'existaient pas et où certains malades hurlaient de douleur, et leurs cris traversaient les murs.
Il faut être attentif à ne pas confondre les états dépressifs passagers et autres névroses, et les psychoses trop souvent peu curables.
Ceci dit, Sarko est cinglé avec ses réactions épidermiques ! Avec cette nouvelle loi, ce n'est plus les médecins qui jugeront de la "non-dangerosité" d'un patient, mais le Préfet !
Belen, la plupart des schizo ne sont pas dangereux, mais certains le sont, et plus encore les paranoïaques.
Mais les malades mentaux sont plus souvent victimes qu'agresseurs ! Y compris de leur propre famille.
Cécile- moderateur
- Nombre de messages : 3181
Age : 82
Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Psychiatrie
France :
http://www.mediapart.fr/content/un-monde-sans-fous-ou-les-derives-de-la-psychiatrie
http://www.mediapart.fr/journal/france/180410/documentaire-un-monde-sans-fous
Suisse : http://www.tsr.ch/video/#tab=loadprogram;program=55;vid=11779764;id=883663
(les traitements ont beaucoup changés ces 10 dernières années)
http://www.mediapart.fr/content/un-monde-sans-fous-ou-les-derives-de-la-psychiatrie
http://www.mediapart.fr/journal/france/180410/documentaire-un-monde-sans-fous
Suisse : http://www.tsr.ch/video/#tab=loadprogram;program=55;vid=11779764;id=883663
(les traitements ont beaucoup changés ces 10 dernières années)
sourire- Membre actif
- Nombre de messages : 642
Date d'inscription : 29/10/2010
Re: Psychiatrie
Ceci est un exemple (encore que rien ne soit encore prouvé) où le fait d'avoir la foi ne donne pas plus de "chances", face à la maladie mentale...
«Un geste qui rentre dans le cadre d'un délire»
Mots clés : drame familial, NANTES, Xavier Dupont De LigonnèsPar Anne Jouan
22/04/2011 | Mise à jour : 16:59 Réactions (68) -[Bouton_haut_article]-[]-[SELECT]-[Bouton_s_abonner_12]]
INTERVIEW - Alors que Xavier Dupont de Ligonnès est devenu le suspect numéro 1 du drame de Nantes, le Dr Xavier Laqueille, psychiatre et chef de service à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, envisage l'hypothèse d'un «homicide altruiste».
LE FIGARO : Dans l'hypothèse où c'est bien le père de famille qui serait l'auteur du drame de Nantes, comment expliquer un tel passage à l'acte ?
Dr Xavier LAQUEILLE : Au vu des éléments publiés dans la presse, et avec la grande réserve d'une absence d'examen clinique, on peut dire que nous ne sommes pas en face d'un acte moralement répréhensible, mais semble-t-il, d'un passage à l'acte entrant dans le cadre d'un trouble d'allure délirante - le suspect aurait confié travailler pour les services secrets -. Les passages à l'actes criminels sont habituellement sous-tendus par une conviction délirante.
Qu'est-ce qu'un acte hallucinatoire ?
C'est un geste qui rentre dans le cadre d'un délire. Typiquement, le sujet pense qu'il est persécuté, par exemple par des services secrets. Dans sa logique, son acte constitue une réponse à l'agression dont il se croit victime.
Je me souviens d'un patient qui était persuadé être poursuivi par les renseignements algériens. Il se promenait de ville en ville en se cachant, persuadé d'être suivi. Dans la rue, il croyait que tout le monde le regardait. Quand il croisait le regard d'un Algérien, son sentiment de persécution se renforçait et l'angoisse montait. Il avait tellement la conviction d'être persécuté qu'il avait même fini par acheter une arme à feu. Pour se défendre au cas où. Puis un jour, de manière complètement hallucinatoire, il a entendu un coup de feu. Dans le contexte d'angoisse qui était le sien, il s'est retourné et trois personnes étaient derrière lui. Persuadé que ce bruit imaginaire provenait d'elles, il leur a tiré dessus. Il a tué la première, blessé la seconde et raté la troisième.
Le passage à l'acte se fait donc sous l'effet d'un trouble mental qui, d'un point de vue psychiatrique ne fait que répondre à un délire.
Oui, mais dans le cas de Nantes, le suspect connaissait vraisemblablement ses victimes…
Il s'agit de ce que nous appelons un homicide altruiste. Le sujet qui a un délire dépressif tue tous ses proches car il estime que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Donc de son point de vue, il les soulage, il leur rend service. Et, en général, il essaie de se suicider ensuite. Parfois, il a un sursaut au dernier moment et il n'y arrive pas.
Cette famille était catholique, très pratiquante. Comment expliquer un tel geste dans ce type de milieu ?
Il n'y a absolument aucun lien ! Autrement dit, le fait d'être catholique pratiquant, comme pour toute opinion ou option de vie, ne protège pas spécialement des pathologies mentales.
Cependant, on peut dire que généralement, les personnes croyantes sont moins dans le passage à l'acte que les autres. Mais quand le délire est très important, les choses sont différentes. On est alors dans un contexte d'ordre psychiatrique où la morale n'a plus sa place.
LIRE AUSSI :
» Une autre disparition pourrait être liée au drame de Nantes
» Les drames familiaux les plus meurtriers
Par Anne Jouan
Si le père est le meurtrier, imaginez sa détresse quand il prendra conscience de son acte...
Quelle souffrance peut elle être plus grande que celle-là...?
«Un geste qui rentre dans le cadre d'un délire»
Mots clés : drame familial, NANTES, Xavier Dupont De LigonnèsPar Anne Jouan
22/04/2011 | Mise à jour : 16:59 Réactions (68) -[Bouton_haut_article]-[]-[SELECT]-[Bouton_s_abonner_12]]
INTERVIEW - Alors que Xavier Dupont de Ligonnès est devenu le suspect numéro 1 du drame de Nantes, le Dr Xavier Laqueille, psychiatre et chef de service à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, envisage l'hypothèse d'un «homicide altruiste».
LE FIGARO : Dans l'hypothèse où c'est bien le père de famille qui serait l'auteur du drame de Nantes, comment expliquer un tel passage à l'acte ?
Dr Xavier LAQUEILLE : Au vu des éléments publiés dans la presse, et avec la grande réserve d'une absence d'examen clinique, on peut dire que nous ne sommes pas en face d'un acte moralement répréhensible, mais semble-t-il, d'un passage à l'acte entrant dans le cadre d'un trouble d'allure délirante - le suspect aurait confié travailler pour les services secrets -. Les passages à l'actes criminels sont habituellement sous-tendus par une conviction délirante.
Qu'est-ce qu'un acte hallucinatoire ?
C'est un geste qui rentre dans le cadre d'un délire. Typiquement, le sujet pense qu'il est persécuté, par exemple par des services secrets. Dans sa logique, son acte constitue une réponse à l'agression dont il se croit victime.
Je me souviens d'un patient qui était persuadé être poursuivi par les renseignements algériens. Il se promenait de ville en ville en se cachant, persuadé d'être suivi. Dans la rue, il croyait que tout le monde le regardait. Quand il croisait le regard d'un Algérien, son sentiment de persécution se renforçait et l'angoisse montait. Il avait tellement la conviction d'être persécuté qu'il avait même fini par acheter une arme à feu. Pour se défendre au cas où. Puis un jour, de manière complètement hallucinatoire, il a entendu un coup de feu. Dans le contexte d'angoisse qui était le sien, il s'est retourné et trois personnes étaient derrière lui. Persuadé que ce bruit imaginaire provenait d'elles, il leur a tiré dessus. Il a tué la première, blessé la seconde et raté la troisième.
Le passage à l'acte se fait donc sous l'effet d'un trouble mental qui, d'un point de vue psychiatrique ne fait que répondre à un délire.
Oui, mais dans le cas de Nantes, le suspect connaissait vraisemblablement ses victimes…
Il s'agit de ce que nous appelons un homicide altruiste. Le sujet qui a un délire dépressif tue tous ses proches car il estime que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Donc de son point de vue, il les soulage, il leur rend service. Et, en général, il essaie de se suicider ensuite. Parfois, il a un sursaut au dernier moment et il n'y arrive pas.
Cette famille était catholique, très pratiquante. Comment expliquer un tel geste dans ce type de milieu ?
Il n'y a absolument aucun lien ! Autrement dit, le fait d'être catholique pratiquant, comme pour toute opinion ou option de vie, ne protège pas spécialement des pathologies mentales.
Cependant, on peut dire que généralement, les personnes croyantes sont moins dans le passage à l'acte que les autres. Mais quand le délire est très important, les choses sont différentes. On est alors dans un contexte d'ordre psychiatrique où la morale n'a plus sa place.
LIRE AUSSI :
» Une autre disparition pourrait être liée au drame de Nantes
» Les drames familiaux les plus meurtriers
Par Anne Jouan
Si le père est le meurtrier, imaginez sa détresse quand il prendra conscience de son acte...
Quelle souffrance peut elle être plus grande que celle-là...?
Cécile- moderateur
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Re: Psychiatrie
Je ne sais souvent pas reformuler avec exactitude ce que j'ai entendu.
Bien que l'ayant parfaitement compris, étant certaine de mes sources, je n'ai pas mémorisé le tout.
Mais j'ai plusieurs fois entendu que les "diagnostiques" faits en France, ne correspondent pas à ceux faits dans d'autres pays.
Dans le sens, internationalement, plusieurs "symptômes" sont vu comme étant des maladies (défaillances physiques, neurologiques, etc) alors qu'en France, ces même "symptômes" sont (encore) vu comme étant un problème psychologique. (= une réaction suite à un événement ou encore une réaction face à une "mauvaise" éducation de la part des parents)
Mardi dernier, lors d'une émission télévisée sur les handicaps intellectuels, plusieurs parents l'ont souligné.
Et même plusieurs parents se sont tourné vers la Belgique et y ont placé leur enfant handicapé ...
http://www.programme-television.org/D%E9bat/Mon+enfant+est+diff%E9rent/110503220502/description.html
Bien que l'ayant parfaitement compris, étant certaine de mes sources, je n'ai pas mémorisé le tout.
Mais j'ai plusieurs fois entendu que les "diagnostiques" faits en France, ne correspondent pas à ceux faits dans d'autres pays.
Dans le sens, internationalement, plusieurs "symptômes" sont vu comme étant des maladies (défaillances physiques, neurologiques, etc) alors qu'en France, ces même "symptômes" sont (encore) vu comme étant un problème psychologique. (= une réaction suite à un événement ou encore une réaction face à une "mauvaise" éducation de la part des parents)
Mardi dernier, lors d'une émission télévisée sur les handicaps intellectuels, plusieurs parents l'ont souligné.
Et même plusieurs parents se sont tourné vers la Belgique et y ont placé leur enfant handicapé ...
http://www.programme-television.org/D%E9bat/Mon+enfant+est+diff%E9rent/110503220502/description.html
sourire- Membre actif
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Re: Psychiatrie
Il existe une classification internationale des maladies mentales, en France comme ailleurs. Cela n'a pas été toujours le cas.
Mais, curieusement, d'un pays à un autre, il peut y avoir des différences cliniques dans une maladie. Cela est certainement dû aux différences culturelles.
Quant aux enfants handicapés placés dans des familles d'accueil en Belgique, c'est exact que ce service n'existe pas en France.
D'ailleurs, en Belgique, ce type de placement familial existe aussi pour des adultes. Il s'agit bien sûr de patients stabilisés qui auraient pu vivre dans leur famille (s'ils en avaient une...) C'est une source de revenus pour ces familles d'accueil, qui proposent généralement un logement séparé, mais qui assurent nourriture, entretien, et chaleur humaine personnalisée !
Mais, curieusement, d'un pays à un autre, il peut y avoir des différences cliniques dans une maladie. Cela est certainement dû aux différences culturelles.
Quant aux enfants handicapés placés dans des familles d'accueil en Belgique, c'est exact que ce service n'existe pas en France.
D'ailleurs, en Belgique, ce type de placement familial existe aussi pour des adultes. Il s'agit bien sûr de patients stabilisés qui auraient pu vivre dans leur famille (s'ils en avaient une...) C'est une source de revenus pour ces familles d'accueil, qui proposent généralement un logement séparé, mais qui assurent nourriture, entretien, et chaleur humaine personnalisée !
Cécile- moderateur
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Re: Psychiatrie
Cécile a écrit:Il existe une classification internationale des maladies mentales, en France comme ailleurs. Cela n'a pas été toujours le cas.
Mais, curieusement, d'un pays à un autre, il peut y avoir des différences cliniques dans une maladie. Cela est certainement dû aux différences culturelles.
La France a (encore) tendance à remettre en cause le comportement des parents (surtout celui de la mère) devant des maladies avérées par bien d'autres pays. (épilepsie, autisme, schizophrénie, etc)
Donc, les autres pays (Belgique, Suède,Suisse, Algérie, etc ... c'est à dire, "la classification internationale") pensent que l'éducation donnée, l'amour donné, (ou le manque d'amour) n'ont absolument rien à voir dans ces maladies.
Oui, bien sur, les parents font plus ou moins face avec "amour et sagesse" à ces maladies et peuvent plus ou moins "aider" leur enfant. (ou l'enfoncer).
Par contre, en France, on commence par penser que les parents enfoncent leurs enfants ... et éventuellement, on trouvera un ou deux psy qui ne remettront pas en cause les parents ... et éventuellement, on diagnostiquera une MALADIE sans rapport avec "l'environnement familial".
La psychologie, en France, a un impact qu'elle n'a pas, dans d'autres pays.
Et les psy ont un impact en France, qu'ils n'ont pas dans d'autres pays.
Ce n'est que depuis très peu de temps, que les patients osent remettre en question "les dires de leur psy".
Et si, la psy déconnecte facilement "la personne" de son environnement (bonne et saine nourriture, sommeil suffisent, loisir au grand air, histoire de la famille) sans en voir l'impact ... elle focalise énormément sur "la mère". (ce que faisaient aussi, les autres pays il y a encore quelques décennies : mettre sur le dos de la mère, une grande partie des difficultés des "patients" ... et même des MALADIES des patients...
Dans ce reportage, deux parents témoignaient clairement avoir été accusé d'avoir rendu malade leur enfants (les deux autistes)
sourire- Membre actif
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Re: Psychiatrie
Il y a plus de 15 ans que je suis en retraite, et déjà ce que vous dites n'existait plus.
Pensez-vous que les parents aient tellement besoin de "suggestions" pour se culpabiliser lorsque leur enfant est malade ? Quel parent ne s'est posé la question de sa responsabilité dans ce que devient son enfant ?
Les mères abusives, les pères trop autoritaires, les parents laxistes, cela existe bel et bien... Dans une même fratrie, il se peut qu'un des enfants, plus fragile, en soit perturbé plus ou moins profondément.
Et même dans les conditions familiales optimales, il arrive qu'un enfant ait de gros problèmes psychiques.
Je ne vois pas ce que la nationalité vient faire là-dedans. L'être humain est le même sous toutes les latitudes...
S'il est un pays où "la psy" tient une place prépondérante, c'est plutôt les USA ! D'ailleurs, la plupart des thérapies de groupe, familiales, viennent de chez eux.
Malheureusement, ni la nourriture saine, ni le grand air, ni même l'amour des parents ne suffisent à soigner une maladie mentale, pas plus qu'une leucémie...
Je ne regarde plus la télé depuis longtemps. Mais je sais que les journalistes cherchent les sujets "qui accrochent", et font un choix dans les invités pour alimenter leur point de vue. Si la psychiatrie vous intéresse, je pense qu'il serait préférable d'aller sur des sites internet sérieux.
Par ailleurs, lorsque je parlais de différences culturelles, je ne parlais pas des traitements, mais plutôt de l'existence ou la fréquence de certaines pathologies. Ainsi, en Europe il y a très peu d'hommes hystériques, ce qui n'est pas le cas de certains pays africains. Je m'arrête là, parce que de nos jours, dès qu'on parle de différence, on est accusé de racisme !
Pensez-vous que les parents aient tellement besoin de "suggestions" pour se culpabiliser lorsque leur enfant est malade ? Quel parent ne s'est posé la question de sa responsabilité dans ce que devient son enfant ?
Les mères abusives, les pères trop autoritaires, les parents laxistes, cela existe bel et bien... Dans une même fratrie, il se peut qu'un des enfants, plus fragile, en soit perturbé plus ou moins profondément.
Et même dans les conditions familiales optimales, il arrive qu'un enfant ait de gros problèmes psychiques.
Je ne vois pas ce que la nationalité vient faire là-dedans. L'être humain est le même sous toutes les latitudes...
S'il est un pays où "la psy" tient une place prépondérante, c'est plutôt les USA ! D'ailleurs, la plupart des thérapies de groupe, familiales, viennent de chez eux.
Malheureusement, ni la nourriture saine, ni le grand air, ni même l'amour des parents ne suffisent à soigner une maladie mentale, pas plus qu'une leucémie...
Je ne regarde plus la télé depuis longtemps. Mais je sais que les journalistes cherchent les sujets "qui accrochent", et font un choix dans les invités pour alimenter leur point de vue. Si la psychiatrie vous intéresse, je pense qu'il serait préférable d'aller sur des sites internet sérieux.
Par ailleurs, lorsque je parlais de différences culturelles, je ne parlais pas des traitements, mais plutôt de l'existence ou la fréquence de certaines pathologies. Ainsi, en Europe il y a très peu d'hommes hystériques, ce qui n'est pas le cas de certains pays africains. Je m'arrête là, parce que de nos jours, dès qu'on parle de différence, on est accusé de racisme !
Cécile- moderateur
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Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Psychiatrie
Je ne sais pas
Il est probable que des études ont été faites sur le sujet, mais je n'en ai jamais lues...
Autre "étrangeté" : dans certaines cultures, les gens n'apprécient pas les injections, et préfèrent un traitement "per os"... (sans qu'il soit question d'être "douillet" !!! )
Il est probable que des études ont été faites sur le sujet, mais je n'en ai jamais lues...
Autre "étrangeté" : dans certaines cultures, les gens n'apprécient pas les injections, et préfèrent un traitement "per os"... (sans qu'il soit question d'être "douillet" !!! )
Cécile- moderateur
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Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Psychiatrie
Moi qui pensait qu'hystérique provenait du grec utérus et donc, que c'était propre à la femme !
Oui, Cécile, la TV recherche le sensationnel.
De mon coté, j'ai deux amies françaises qui vivent ceci ces 3/4 dernières années, et je n'ai pas souhaité "étalé" leur vie ici mais toutes deux ont un enfant qui a été diagnostiqué d'une MALADIE "sans cause "environnementale" et plusieurs psy ont rejeté ces diagnostiques, essayant de trouver des causes dans l'éducation ou lors d'événements traumatisants. (donc psychologiquement traumatisants).
Mais je crois tout à fait, qu'il peut rester quelques psy, ou quelques régions, moins à la pointe de la psychiatrie.
Sur la bonne et la mauvaise éducation, je te rejoins tout à fait.
Ainsi que sur l'impact de l'environnement (social, familial, culturel, notamment)
Oui, Cécile, la TV recherche le sensationnel.
De mon coté, j'ai deux amies françaises qui vivent ceci ces 3/4 dernières années, et je n'ai pas souhaité "étalé" leur vie ici mais toutes deux ont un enfant qui a été diagnostiqué d'une MALADIE "sans cause "environnementale" et plusieurs psy ont rejeté ces diagnostiques, essayant de trouver des causes dans l'éducation ou lors d'événements traumatisants. (donc psychologiquement traumatisants).
Mais je crois tout à fait, qu'il peut rester quelques psy, ou quelques régions, moins à la pointe de la psychiatrie.
Sur la bonne et la mauvaise éducation, je te rejoins tout à fait.
Ainsi que sur l'impact de l'environnement (social, familial, culturel, notamment)
sourire- Membre actif
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Date d'inscription : 29/10/2010
Re: Psychiatrie
"Moi qui pensait qu'hystérique provenait du grec utérus et donc, que c'était propre à la femme ! "
C'est bien l'origine du mot.
Comme l'hystérie a été particulièrement décrite par le Français Charcot, il a eu effectivement affaire à des femmes...
Cela me rappelle une petite histoire drôle : Dans un service de psy, le nouveau surveillant, qui n'avait pas de formation psy, avait fait remarquer à des collègues que ce n'était pas bien de traiter des patients d'hystériques. Il pensait que c'était une insulte !
C'est bien l'origine du mot.
Comme l'hystérie a été particulièrement décrite par le Français Charcot, il a eu effectivement affaire à des femmes...
Cela me rappelle une petite histoire drôle : Dans un service de psy, le nouveau surveillant, qui n'avait pas de formation psy, avait fait remarquer à des collègues que ce n'était pas bien de traiter des patients d'hystériques. Il pensait que c'était une insulte !
Cécile- moderateur
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Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Psychiatrie
Sur le mode humour et dans le creu de l'oreille des dames uniquement :
- Spoiler:
- C'est tout de même étonnant, que les chercheurs se soient premièrement penché sur les symptômes "hystériques" des femmes et aient donné un nom "féminin" à ces derniers, pendant que d'autres se penchaient sur la prostate et autres "particularités masculines" ... étonnant de découvrir par la suite, que les hommes peuvent être hystérique et que la prostate et d'autres "particularités masculines" ont leurs pendants chez la femme !
... hum, la phallocratie me semble par contre, être restée propre à l'un des deux "genres humains" !
sourire- Membre actif
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