MARTHE ET MARIE


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Chambre de femme.

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Message par Invité Dim 14 Déc 2008 - 15:25

J’ai écrit ce petit texte il y a un peu plus d’un mois, je venais de lire une phrase (d’Henri de Lol), j’étais devant mon ordi, ce texte est venu … tout seul d’un trait….
Certains le trouveront immoral, d'autres diront qu’il n’a pas sa place ici, pas grave, il illustre ce que je viens de dire; Madame la fée parle de la neige sur le parvis, et je plonge dans mes rêves….

« ……Et les nanas... quelle élégance, quelle classe quand elles tenaient la tige du bout des doigts, avec cette nonchalance qui nous hypnotisait... » (Henri)

Après une soirée lourde, au café Machin, la fille à la clope nous avait tous fascinés avec ses seins sans soutien-gorge sous son chemisier. …..
Mal au crâne, j'ai entendu un bruit de douche. Suis où ? chez moi dans mon lit, on n’entend pas le bruit de la douche……Je frotte mes yeux avant de regarder autour de moi, un unique oreiller, pièce presque vide, un vanity sur la table de nuit, des fringues qui traînaient par terre.
Puis « elle » m'est apparue en peignoir de bain.
« Ça y est, tu es réveillé ? Tu veux un café ? »
Je n'ai pas vu la cafetière dans le coin, j’écoute les glouglous de la machine et cette fille…. J’ai mal au crâne, cherche désespérément son prénom. Elle pose deux tasses sur la table de nuit.
Elle s'est assise sur le bord du lit, elle se penche sur moi.
« Tu ne me donnes pas envie d'aller travailler! »
Machinalement j’embrasse ses cheveux mouillés sans un mot. Elle se lève, sort un slip et un soutien-gorge d’un placard, et, pendant que je tourne ma petite cuillère dans ma tasse sans sucre, je la regarde nue, telle une apparition, enfiler un slip bleu et le soutien-gorge coordonné devant moi.
C'était un strip-tease à l'envers, hier soir sous son chemisier ils me faisaient fantasmer ces deux bouts de tétines. Maintenant, rien, je les trouve trop petits, comme des seins d’ado sur une femme de quarante ans….Beurk…. et puis tout sent la clope froide dans cette chambre impersonnelle. Nausée……
« Ça va, il y a assez de sucre ? » (n'y a pas de sucre...).
Puis elle me dit « Regarde bien ! Ça ne t'arrivera pas tous les matins, ce n’est qu’un échantillon pour appâter le client ! » Rire...
J’ai la nuque qui se raidit, je me demande anxieux, zut, c’est une pute….. Le café au lit, la vie ne te sert pas souvent ce genre de petit bonheur, …..rien qu'au compte-gouttes ces moments-là dans la vraie vie !
Elle revient du vestibule avec une adorable petite robe fleurie, se penche sur moi, m’embrasse. « Il y a un double des clés sur la table, si tu veux sortir ».
Je ne sais toujours pas son prénom.
« À ce soir, je file bosser », me dit-elle en claquant la porte de son studio.
Je me redresse, par terre dans un coin, un cadre photo avec une image d’un gosse d’une dizaine d’années….son fils ?
Dans le coin cuisine, face à la porte d’entrée, rien à bouffer, rien qu’une bouteille vide de gin. Pas comme la cabine de douche, des dizaines de flacons, tubes de cosmétiques. J’ouvre le placard, quelques robes, boîtes à chaussures et une valise fatiguée.
Je suis le roi des cons, c’est pas vrai, pas l’ombre d’une capote sur la table de nuit, ni par terre. Toilette hygiénique, sur une étagère un flacon de savon antiseptique, je m’astique fébrilement.
Journée d’enfer, j’ai bu dix cafés, mille mauvaises idées, deux mois à attendre avant la prise de sang…..
17h,
17h30,
18h enfin j’aperçois la petite robe à fleurs sur le trottoir, bises rapides devant la porte de l’immeuble, cinq étages sans ascenseur, j’ai dix ans de plus qu’elle, au cinquième je sens la différence d’âge !
Elle ouvre la porte, pose son sac, en sort une bouteille d’eau, boit longuement. « On va au resto ce soir ? »
Moi : -Je voudrais te parler.
Elle : -Tu as pensé à acheter des préservatifs, une chance, cette nuit tu t’es endormi sitôt couché.
Pourquoi moi, dans cette chambre de femme ?
Une chambre de femme,
Une chambre à soi, pourquoi ?
Pour que la femme puisse se reposer, avoir son jardin secret ?
Pourquoi un homme dans une chambre de femme.
Comme le chantait Brel, « ce ne fut pas Waterloo, ni même Trafalgar, non…. » On ne peut pas parler de nuit d’amour. Les hommes me comprendront, une capote c’est 50 % de plaisir en moins, une partenaire peu entreprenante, pas non plus engageant et cette odeur de clope, de tabac froid…. J’avais l’impression d’embrasser un cendrier.
À cinquante ans, c’était la première fois depuis mon mariage que je faisais un accroc au contrat. Pas fier de moi. Juste un déplacement, comme des dizaines d’autres, et pour deux bouts de seins durs sous un chemisier…. Où sont les Lozériennes d’antan, celles de la génération de ma mère. Elles mettaient en terre celui qui les avait dépucelées trente ou quarante ans plus tôt, sans jamais l’ombre d’une infidélité, ni même un regard langoureux.
Après un banal resto « Au Dragon d’Asie » dans la rue Basse, et quelques verres d’alcool de riz, nous étions retournés à son studio, elle s’était crue obligée pendant le dîner de me conter son divorce. Son ex, un Marseillais, technicien en électromécanique, un long déplacement à l’île de la Réunion, une métisse, sa mutation, leur fils qui choisit de vivre avec le père, la plage, le soleil ou maman et le dur climat de Lozère….
Pour elle, serveuse, place du Foirail puis les caisses de l’Intermarché du boulevard des Capucins. Difficile d’espérer autre chose en ayant quitté l’école à la fin de la troisième. Après son mariage, pas d’enfant, dix ans avant que d’être enceinte, l’enfant qui sauve le couple, puis la banalité du quotidien, les vacances à Marseille pour voir les beaux-parents, c’est tout, avec une paye et son mi-temps de caissière on ne fait pas de folie.
Elle m’ennuyait profondément, j’avais hélas rendu ma chambre d’hôtel au « Lion d’or ». En rentrant, c’est moi qui avais le sentiment de devoir passer à la casserole cette nuit. Non, ce ne fut pas Waterloo. J’avais vaguement imaginé que si un jour je trompais ma femme ce serait par amour. Je me retrouvais dans le lit d’une serveuse qui me regardait comme le messie. Le matin elle m’avoua que c’était la première fois depuis son mari, dans la nuit je crois l’avoir entendue jouir presque en silence, pas moi, capote vide.
Elle dévorait l’auto des yeux, « tu l’as achetée neuve ? » Je fus stupéfait de m’entendre dire « J’ai envie de te revoir » en reprenant ma voiture pour rentrer chez moi. Elle a embrassé mes mains, mes lèvres, puis mes yeux, puis encore mes lèvres, je ne sais plus comment j’ai fait, mes mains sous son tee-shirt ont soulevé son soutien-gorge, j’ai senti la pointe durcir, nous étions en pleine rue sous une porte cochère, elle a rougi, « on va nous voir ». J’ai entendu le bruit de ses pas dans l’escalier. Avant de descendre, sur un bout de papier mon n° de portable sur la table de nuit, elle ne m’avait rien demandé. Une pluie fine ruisselait doucement sur les fenêtres, 800 kilomètres de route devant moi pour comprendre ce qui venait de se passer.
Mende / Clermont-Ferrand, c’est 200 km, dont 160 d’autoroute, je ne pensais à rien, le grand vide, il me restait environ 6 à 7h de route à faire, j’arriverai vers 21h à Rennes. Une seule question en tête, je dors à l’appart ou je pousse jusqu’à la maison ; à la maison il y a Françoise, mon épouse, pas envie de la voir ce soir, pas après la nuit dernière, je dormirai donc seul ce soir. Comme un gosse qui a taché ses draps pour la première fois, je culpabilise, impossible de sentir l’odeur de Françoise, de toucher son corps. J’aime ma femme, j’ai besoin d’elle, de sa présence, de ses paroles.
Quel con, pourquoi lui avoir laissé ton téléphone, heureusement Sophie ne connaît pas mon nom, comme souvent j’utilise que la deuxième partie de mon nom, sans le « de », Lavalette tout court, dans l’annuaire je suis à N pas à L. Ouf ! pas trop grave le portable. Et puis, elle ne m’appellera sans doute jamais, tranquille je suis.
Lâche jusqu’au bout, non pas lâche, j’ai un couple à protéger, on ne gâche pas vingt ans de mariage pour une ou deux nuits sans importance. Après tout, je crois bien que je suis le seul à n’avoir jamais sauté une secrétaire ou autre. Finalement, bienvenu dans la normalité ! enfin je suis normal. Et puis à cinquante ans, je n’imaginais pas pouvoir séduire aussi facilement. Une fois ou deux, je m’étais posé la question, si tu deviens veuf, tu feras quoi …. Les pro ? pratique mais les capotes pas mon truc ; et puis ce que j’aime avant tout chez la femme, ce n’est pas le sexe mais la présence, le parfum de femme. Non les putes pas pour moi. Alors le remariage, bien entendu, que diront les gosses….Je m’en fous après tout ils sont adultes, ne vont pas m’embêter. Remariage ok, mais avant, il y a les pistes de danse, le resto etc., plus envie de faire le mariole. Je divague, suis pas veuf, juste une parenthèse de deux jours, pas de quoi fouetter un chat.
Bientôt Le Mans, je ris en moi, quand Sophie m’a demandé si j’avais acheté neuve la voiture, elle avait ajouté, « ça fait un lourd crédit une voiture neuve », par pudeur j’ai dit oui, pas osé lui dire qu’il n’y avait pas de crédit, que représente une voiture de ce prix pour une caissière qui loge au cinquième dans une chambre vide, beaucoup sans aucun doute. Quand j’ai changé de voiture, comme tous les trois ans, Françoise m'a demandé une nouvelle auto pour elle aussi…. Exiger….Un terme que Sophie ne doit pas employer souvent. Sa première phrase « D’où est-ce que vous venez ? », non, elle a dit « je peux vous demander d’où vous venez ? », Françoise ne demande jamais la permission, elle dit : « je fais ceci », « je vais là », un point c’est tout. Un sentiment me trouble, j’ai soudain envie de la protéger, pendant un quart de seconde, j’ai failli faire demi-tour, mais à cinquante ans le poids des conventions….Il faut que je me reprenne, mon vieux t'as seulement tiré un coup…. Euh, même pas.
Laval, bientôt Rennes, je téléphone à ma femme, - suis fatigué, ne m’attends pas, je dors à l’appart, tout va bien, à demain…….
Tout va bien……pas vraiment, un doute s’installe en moi, un doute indéfinissable, un fossé que je ne voyais pas vient de m’apparaître. Hier matin je me demandais ce que je faisais dans une chambre de femme, ce soir, ce soir l’incertitude dans mon couple….


Dernière édition par Errance le Mar 16 Déc 2008 - 4:10, édité 1 fois
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Message par Fée Violine Dim 14 Déc 2008 - 17:04

Je me suis permis de corriger la ponctuation et quelques petites fautes. C'est un joli texte mais je vois pas le rapport avec ma neige qui est si blanche, si joyeuse, pas du tout incertaine!

La neige jusqu'aux genoux c'est dans mon jardin et dans la rue st Gervais, mais en ville il y en a beaucoup moins, et puis j'arrive à la cathédrale par la place Chaptal et pas par le parvis.

Je ferai d'autres photos demain en ville Very Happy
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Message par Invité Dim 14 Déc 2008 - 18:00

Le seul rapport c’est cette ville, je n’y ai vécu que deux ans à peine, autrement je n’ai pas habité le département sauf pour de courtes vacances. Ma dernière visite date de mai, je n’ai pu cette automne descendre. C’est bête à dire, plus je vieillis, plus l’air du coin me manque…... C’est tout…merci de supporter mes « errances » plumitives …
Je saute encore du coq-à-l'âne, Raymond Depardon vient de recevoir Le prix Delluc 2008. Depardon est un homme du vieux centre de la France, il est né à Villefranche-sur-Saône, il vient de recevoir le prix pour ses films sur la paysannerie en voie d’extinction….

http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2359259&rubId=5548

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/12/01011-20081212FILWWW00373-le-prix-delluc-a-raymond-depardon.php
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Message par Fée Violine Dim 14 Déc 2008 - 23:22

Les caissières d'intermarché sont plutôt dépourvues de charme. Il y en avait pourtant une, l'année dernière, qui était une vraie splendeur, une jeune fille arabe avec de grands yeux de biche, aussi belle de corps que visage, très élégante, et en plus gentille comme tout. Dans mon for intérieur, je l'appelais Néfertiti.
Il y a eu aussi la délicieuse Stanka, toujours souriante, avec son joli accent bulgare (elle travaille toujours là, mais pas à la caisse).
Mais les autres, pas de quoi fantasmer ! Souvent elles sont même pas aimables !

PS. j'ai encore enlevé des fautes dans le texte !
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Message par Invité Lun 15 Déc 2008 - 9:38

Encore ! tu sais, je suis persuadé que la rue Mouffetard a fait plus pour la langue française que l'Académie...En Allemagne on a reformé l'orthographe et la grammaire, et l'Allemand va plutôt mieux, en France on est incapable de le faire, pourquoi ? Le bas peuple patauge dans les méandres grammaticaux à la plus grande joie des tenants de l'orthodoxie. Monsieur Grevisse disait pourtant que c’était l’usage qui faisait la langue.

Pour revenir à mon texte, la lozérienne n'est pas très belle, ni très avenante, elle a d'autres qualités : Fidèle et économe (dans le temps). À Paris j'ai assisté une fois à la nuit de l'Auvergne, c'est un banquet qui regroupe tous les départements plus l'Aveyron et la Lozère. En Costume régional on élit la Pastourelle (si ma mémoire est bonne), cette année-là l'élue était un vrai laideron… enfin moins moche que les autres …(je vais me faire tuer). Ma mère était aveyronnaise, donc très belle, d'ailleurs elle me ressemble... Chambre de femme. Lollol55

P.S.
¨Pour ceux qui ne connaissent pas Paris, la rue Mouffetard est une rue du Ve arrondissement l'une les plus anciennes de Paris, elle date du temps des Romains. Une des plus fréquentés du quartier latin, elle descend de la fameuse montagne Sainte-Geneviève vers l'église Saint-Médard.
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Message par Jean Lun 15 Déc 2008 - 10:05

Fée Violine a écrit:Les caissières d'intermarché sont plutôt dépourvues de charme. Il y en avait pourtant une, l'année dernière, qui était une vraie splendeur, une jeune fille arabe avec de grands yeux de biche, aussi belle de corps que visage, très élégante, et en plus gentille comme tout. Dans mon for intérieur, je l'appelais Néfertiti.
Il y a eu aussi la délicieuse Stanka, toujours souriante, avec son joli accent bulgare (elle travaille toujours là, mais pas à la caisse).
Mais les autres, pas de quoi fantasmer ! Souvent elles sont même pas aimables !

PS. j'ai encore enlevé des fautes dans le texte !

Souvent le charme est tout autre chose que le beauté. Il arrive ainsi que des traits réguliers d’un visage, une jolie carnation, des proportions vraiment canoniques... un profil impeccable peuvent fabriquer un visage sans charme et tout compte fait sans beauté et vulgaire.
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Message par Fée Violine Lun 15 Déc 2008 - 12:18

Jean a écrit:
Fée Violine a écrit:Les caissières d'intermarché sont plutôt dépourvues de charme. Il y en avait pourtant une, l'année dernière, qui était une vraie splendeur, une jeune fille arabe avec de grands yeux de biche, aussi belle de corps que visage, très élégante, et en plus gentille comme tout. Dans mon for intérieur, je l'appelais Néfertiti.
Il y a eu aussi la délicieuse Stanka, toujours souriante, avec son joli accent bulgare (elle travaille toujours là, mais pas à la caisse).
Mais les autres, pas de quoi fantasmer ! Souvent elles sont même pas aimables !

Souvent le charme est tout autre chose que le beauté. Il arrive ainsi que des traits réguliers d’un visage, une jolie carnation, des proportions vraiment canoniques... un profil impeccable peuvent fabriquer un visage sans charme et tout compte fait sans beauté et vulgaire.

C'est vrai. Mais la jeune fille dont je parle était non seulement belle, mais charmante et gracieuse. Et puis coiffée de façon très sophistiquée, bref elle était une sorte d'objet d'art, un régal à regarder !
Quant à la gentille dame bulgare, c'est marrant mais justement ce matin, exceptionnellement, elle était à la caisse ! Ça m'a fait plaisir !
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Message par Fée Violine Lun 15 Déc 2008 - 12:27

Errance a écrit:Encore ! tu sais, je suis persuadé que la rue Mouffetard a fait plus pour la langue française que l'Académie...En Allemagne on a reformé l'orthographe et la grammaire, et l'Allemand va plutôt mieux, en France on est incapable de le faire, pourquoi ? Le bas peuple patauge dans les méandres grammaticaux à la plus grande joie des tenants de l'orthodoxie. Monsieur Grevisse disait pourtant que c’était l’usage qui faisait la langue.

Pour revenir à mon texte, la lozérienne n'est pas très belle, ni très avenante, elle a d'autres qualités : Fidèle et économe (dans le temps). À Paris j'ai assisté une fois à la nuit de l'Auvergne, c'est un banquet qui regroupe tous les départements plus l'Aveyron et la Lozère. En Costume régional on élit la Pastourelle (si ma mémoire est bonne), cette année-là l'élue était un vrai laideron… enfin moins moche que les autres …(je vais me faire tuer). Ma mère était aveyronnaise, donc très belle, d'ailleurs elle me ressemble... Chambre de femme. Lollol55

P.S.
¨Pour ceux qui ne connaissent pas Paris, la rue Mouffetard est une rue du Ve arrondissement l'une les plus anciennes de Paris, elle date du temps des Romains. Une des plus fréquentés du quartier latin, elle descend de la fameuse montagne Sainte-Geneviève vers l'église Saint-Médard.

tu connais "La sorcière de la rue Mouffetard", conte pour enfants de Pierre Gripari ? Un délice ! Quand les enfants étaient petits, je les avais emmenés passer quelques jours à Paris, et nous étions bien sûr allés en pèlerinage rue Mouffetard, en cherchant la sorcière, et rue Broca (le recueil de contes s'appelle "Les contes de la rue Broca"). Ma fille aînée a travaillé dans une boutique de la rue Mouffetard, mais maintenant elle n'y est plus.
Bref, pour revenir à l'orthographe, les fautes que j'ai trouvées dans ton texte n'étaient pas des fautes sur les mots compliqués, mais plutôt un certain désordre dans la ponctuation, et quelques fautes d'étourderie dans les accords : autrement dit, le genre de choses qui nuisent à la compréhension d'un texte. Si je corrige, c'est surtout pour que ce soit plus clair pour les lecteurs.
Tu peux dire que les Lozériennes sont moches, ça me dérange pas, je ne suis pas lozérienne!:gnark:
Pour ta mère, tu disais l'autre jour qu'elle était moitié aveyronnaise moitié kabyle : sûr qu'elle devait être belle!
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Message par Invité Mar 16 Déc 2008 - 5:00

Puisque tu me parles de ma mère, et qu’Internet est un masque impudique……Hélas, je n’ai aucune photo de ma grand-mère maternelle, elle était née à une date inconnue, probablement après 1890 dans un des minuscules villages autour de Fort-National, tout ce que je sais, elle n’avait pas vingt ans à la naissance de sa fille.
Quant à ma mère on ne pouvait deviner son métissage, pour une femme née en 1909, mesurer 1,74 c’était exceptionnel . Son père la ramena en France bébé, il était marié et avait d’autres enfants à Rodez, il la déposa donc à Saint Geniez en 1912, chez une veuve qui la faisait passer pour sa petite fille. Je ne dirais pas de mal de ce grand-père notable de la troisième république, il a toujours veillé sur sa fille, ne pouvant la reconnaître, il lui acheta une maison dans le sud Aveyron en guise d’héritage. En 1977, j’ai pris rendez-vous à l’étude de son fils, nous avons parlé pendant trois quarts d’heure, je ne lui ai pas dit que j’étais son neveu.
En 1927 elle monta à Paris pour devenir infirmière, « une voile bleue » puis herboriste, elle retourna en Algérie en 1939, où elle intégra le service sanitaire de l’armée comme infirmière auxiliaire. C’est là qu’elle rencontra son mari, mon père, un « pur Lozérien ». En 1946, mon père quitta l’armée, ma sœur naquit en 1947, il essaya d’ouvrir un cabinet à Marvejols, mais les rapports étaient trop tendus avec son père. Alors ce fut Paris où je naquis. Malgré plusieurs séjours enfant en Algérie dans les années 50, je n’ai découvert la culture Kabyle que dans les années 70, grâce à Marguerite Amrouche. Ce nom, ne vous dit sans doute pas grand-chose. C’était une grande dame, elle porta haut sa culture. Les Kabyles ne sont pas des Arabes, ils sont opprimés par eux depuis des siècles et encore aujourd’hui. Mais c’est une autre histoire.

Pour revenir à "La sorcière de la rue Mouffetard", mes enfants avaient la cassette lue par Pierre Gripari, et l’an dernier j’ai racheté le CD….pour le plaisir.
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Message par Fée Violine Mar 16 Déc 2008 - 10:53

Marguerite Amrouche, ou Taos Amrouche, et son frère Jean Amrouche, j'en entends parfois parler à France Culture, mais je ne connais pas trop.
Quant aux Kabyles, il y a quelques années sur un autre forum je connaissais un Kabyle (chrétien) qui disait que les Kabyles sont en Afrique du Nord depuis 8000 ans, rien à voir avec les Arabes en effet, ce ne sont pas des sémites, ils sont de type européen si j'ai bien compris (encore que depuis la conquête arabe, il y ait dû avoir pas mal de métissage). Les Kabyles les plus célèbres sont st Augustin et Zidane !

Nous, on n'a pas les cassettes de Gripari, on a les livres et on adore !
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Message par Invité Mer 17 Déc 2008 - 11:44

Fée Violine a écrit:.... depuis la conquête arabe, il y ait dû avoir pas mal de métissage)

Oui, mais les 2/3 c'est des viols. et depuis l'indépendance et la guerre civile, ils augmentent.
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Message par Fée Violine Mer 17 Déc 2008 - 11:59

Je suppose que les viols dus aux guerres sont la principale source de métissage dans le monde. Les guerres ont aussi, en quelque sorte, un rôle culturel en faisant découvrir aux gens des tas de choses nouvelles : cultures, langues, pays, religions, techniques etc... (C'est pas que je veuille défendre les guerres)
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Message par Invité Mer 17 Déc 2008 - 12:02

À lire pour découvrir la famille Amrouche : d'abord la mère : Fadhma Aïth Mansour Amrouche "histoire de ma vie",
La fille : Taos ou Marguerite, un livre pour découvrir la culture " Le grain magique" contes, poèmes et proverbes berbères de Kabylie.
Quant au frère, ancien producteur chez Radio-France, on peut lire ses bouquins, cheminement d'un intellectuel ayant une biculture.

Les enfants Amrouche étaient des intimes de Jean Giono, malheureusement jamais réédité, les entretiens de jean A. avec Giono pour-la radio.
Je ne saute pas du coq à l'âne en vous parlant maintenant de l'affaire Ben Barka, dont la télé vient de diffuser un excellent film. On ne peut comprendre cette affaire ni l'affaire Oufkir, si on ignore tout des conflits Berbère-arabe. Au centre il y a Mohamed Oufkir (1920 - 1972) général et homme politique marocain mais avant tout BERBERE.

Il existe des dizaines de livres sur l'Algérie et la guerre d'indépendance, tous oublient de comprendre et de prendre en compte le facteur Kabyle-Berbère. IL donne un tout autre relief aux 130 ans de présence Française de l'autre coté de la méditerannée.
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Message par Fée Violine Mer 17 Déc 2008 - 12:05

sur Jean Amrouche:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Amrouche

sur Taos Amrouche:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Taos_Amrouche
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Message par Invité Mer 17 Déc 2008 - 12:23

Dommage que je ne puisse vous faire partager les enregistrements des enfants Amrouche, j’en possède une bonne douzaine que j’ai repiquée en cd. Taos a donné des spectacles au théâtre de la ville à Paris, j’ai eu la chance de la rencontrer plusieurs fois à l’époque, c’était une femme étonnante, je ne sais comment la résumer, je dirais simple et snob, je ne sais pas si je me fais comprendre.
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