LA NATION

La politique est devenue un conflit d'intérêts particuliers, une lutte pour le pouvoir. Les débats de l'Assemblée nationale sont devenus un exercice de syle où chacun exerce ses talents d'orateur au milieu d'une cour de récréation.

Comment faire pour réconcilier les gens avec la politique, et comment faire pour combler le fossé qui sépare le peuple des dirigeants ? Il n'y a qu'en comblant ce fossé que l'on retrouvera l'idée de nation. Le seul lien qui reste est le suffrage universel. Et la personnalité de l'Etat est diluée dans un ensemble d'institutions et de textes.

houla, vaste problème. Les exemples, en France, de démocratie pleinement représentative sont rares ...

moi je vois pluseurs solutions :

1 - adopter les pleines proportionnelles aux legislatives

2 - rendre le vote obligatoire ( on serait loin d'etre les seuls en europe), par la même occasion, comptabiliser le vote blanc

3 - fermer l'ENA

4 - exiger, comme en suede ou au danemark, la mise en place de comissions qu'enquetes libres et privées ( en suede, il est carrément inscrit dans la constitution que tout média est en droit d'exiger la comptabilité personnelle de tout haut fonctionnaire)

5 - Réformer les organes consultatifs : Senat, CNIL, etc ( réformer ca veut pas dire anihiler hein ? n'en déplaise a sarkosy)


Ca serait déja un bon début ^^

J'ai le souvenir lointain, lorsque mon père qui était militaire de carrière revenue à la vie civile éteignait son post de tv, lorsqu'il voyait les politiques parler....

Il n'était pas seul dans ce cas... Le problème ne date pas d'aujourd'hui.

La langue suffit-elle à définir l'identité nationale ?

Souricette a écrit:
Comment faire pour réconcilier les gens avec la politique, et comment faire pour combler le fossé qui sépare le peuple des dirigeants ?

L'exemple.....et encore l'exemple

Il me semble qu'il y a aussi des choses à changer dans les structures politiques. (Mais pas toucher à la Constitution, comme l'aurait fait Sarkozy s'il avait eu les pleins pouvoirs ! :realmad: )

Et ben si, il l'a fait ! :mur:

Jean-Paul II, Mémoire et identité (extraits)

Le mystère de l'Incarnation, fondement de mystère l'Église, appartient à la théologie de la nation.

Le patriotisme comporte en lui-même cette sorte d'attitude intérieure, du fait que la patrie est aussi pour chacun, d'une manière particulièrement vraie, une mère. [... ] Patriotisme signifie amour pour tout ce qui fait partie de la patrie: son histoire, ses traditions, sa langue, sa conformation naturelle elle-même. C 'est un amour qui s'étend aussi aux actions des citoyens et aux fruits de leur génie. Tout danger qui menace le grand bien de la patrie devient une occasion pour vérifier cet amour.

La doctrine sociale catholique considère que tant la famille que la nation sont des sociétés naturelles et ne sont pas le fruit dune simple convention. C'est pourquoi, dans l'histoire de l'humanité, elles ne peuvent être remplacées par rien d'autre.

Compendium de la doctrine sociale de l'Église (extraits)

Le droit international repose sur « le principe de l'égal respect des États, du droit à l'autodétermination de chaque peuple et de leur libre coopération en vite du bien commun supérieur de l'humanité ». Les droits des nations sont « les droits humains considérés à ce niveau spécifique de la vie communautaire ».

La culture constitue la garantie de conservation de l'identité d'un peuple; elle exprime et fàvorise sa souveraineté spirituelle".

Toujours selon le Compendium, la nation possède ainsi un droit fondamental à l'existence, à garder sa propre langue et sa culture, par lesquelles un peuple exprime et défend sa « souveraineté spirituelle originelle », selon les mots de Jean-Paul II.

L'idée de nation se transforme en nationalisme lorsqu'elle devient une idole, ou même un idéal, et l'amour de la nation une idéologie. Et lorsqu'elle aboutit au non respect des autres nations.

"Cet ordre à la fois cosmique, social et religieux de la pluralité des nations est destiné à limiter l'orgueil dune humanité déchue qui, unanime dans sa perversité, voudrait faire par elle-même son unité à la manière de Babel. Mais, à cause du péché, le polythéisme ainsi que l'idolâtrie de la nation et de son chef menacent sans cesse d'une perversion païenne cette économie provisoire."

(Catéchisme de l'Eglise catholique, n. 57)

Pensées de Pie XII sur la nation

La vie nationale est quelque chose de non politique, c'est si vrai qu'elle peut se développer, côte à côte, avec d'autres, au sein d'un même Etat.
(Message de Noël 1954)

Le fond de l'erreur consiste à confondre la vie nationale au sens propore, avec la politique nationaliste. La première, droit et gloire d'un peuple, peut et doit être développée, la deuxième, source de maux infinis, ne sera jamais assez rejetée.
(Ibid.)

Et la personnalité de l'Etat est diluée dans un ensemble d'institutions et de textes.

j'ai bien du mal à comprendre ce que vous voulez dire .

Vous avez l'exemple vivant d'un chef d'état qui ne se dilue pas du tout dans un ensemble de textes et il vous déplait .

( je ne dis pas que cela me plaise , je suis pour les institutions et les textes comme vous le savez maintenant )

Mais Sarkozy n'est pas "la personnalité de l'Etat". Deplus, j'avais écrit ce texte bien avant son élection, et l'ai posté récemment ici.

Oui, depuis son élection, il a tendance à s'approprier tous les pouvoirs, mais de façon contraire à ce qu'a toujours été la France, de façon contraire à l'intérêt de la France et à ce que veulent les Français. Il se passe un autre phénomène : le gouvernement se détache de plus en plus du peuple et gouverne sans lui, et sans se soucier ni de son intérêt ni de ce qu'il veut.

Et "l'Europe" va priver peu à peu la France de toute personnalité et souveraineté, au profil d'une personnalité européenne.

C'est l'effet balancier : un excès (celui que je dénonçais et que vous citez) en entraîne toujours un autre.

A Krystyna

Je me suis longtemps demandé ( enfin le temps des élections présidentielles ) si vous aviez vous des opinions politiques précises .

Je l'ai dis moi plusieurs fois( chez Arnaud , mais vous y étiez alors ) j'ai pris parti pour Bayrou et j'ai donc voté Bayrou .
Je ne dirai pas faute de mieux mais tout bien pesé, car je ne suis pas si européen que lui .

Je ne sais pas trop quoi penser de vos idées politiques ( je n’ai aussi pas tout lu de ce que vous disiez ici , vous écrivez beaucoup )

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Je vous ai critiqué sur votre soutien à la fondation Lejeune parce que ça me semble le grand écart .( la question de l'avortement est une autre question ).
A moins que vous ayez quelques affinité avec la pensée d’extrême -droite , jusqu’à présent j’en doutais d' où ma réaction .
( ma réaction sur ce fil précis (trisomie ) et sur des propos précis , réaction qui n’aurait pas été pour des propos plus ordinaires puisque je ne tenais pas à intervenir sur votre site autrement que pour des réponses sectorielles à Ubu qui est un ami de longue date )

jlucPolaire

( ne faite pas trop de cas non plus de mes interventions , tout ça est dit en passant , c’est sans grande importance)

Monsieur Polaire

Si vous avez un besoin irrépressible de classer vos interlocuteurs dans des cases, il me semble que l'école doctrinale dont Krystyna est la moins éloignée est celle du catholicisme social. Bien évidemment, cela n'engage que moi-même.

Cordialement
Christophe

C'est justement parce que je ne me précipite pas moi pour classer mes interlocuteurs dans des cases que je demande qu'on soit plus explicite .

Le "catholicisme social"!! Tous les catholiques s'en réclament peu ou prou , je ne suis guère avancé .

jlp

polaire a écrit:Le "catholicisme social"!! Tous les catholiques s'en réclament peu ou prou , je ne suis guère avancé .

Le "catholicisme social" désigne pourtant une catégorie on ne peut plus précise : sa ligne est la doctrine sociale de l'Église catholique.

sa ligne est la doctrine sociale de l'Église catholique.

Non mais ça j’ avais compris .

Je vous dis que les catholiques s’en réclament tous et ont néanmoins des opinions politiques notablement différentes .

Par analogie :
On eut , un temps, un mouvement socialiste très diversifié se réclamant tout entier de Marx .( ce qui a d' ailleurs changé !! )

On a une mouvance libérale se réclamant d’un certain nombre de pères fondateurs ( un peu comme les pères de l Eglise ) mais des politiques libérales différentes .

Quoi ? Christophe, tu me rattaches à une doctrine ? Corporatiste en plus ? Brrr... Je suis mal barrée, alors !

Cher Polayre,

Il y a ceux qui ont des opinions définitives et arrêtées une fois pour toutes, ceux qui cherchent à tout prix à se caser dans un groupe et à en épouser les idées, et enfin il y a ceux qui cherchent à faire évoluer leur pensée, non vers une idéologie politique, mais dans une recherche de vérité. Chercher à classer les gens avant de discuter avec eux est une perte de temps.

à Souri7

Vous pourriez très bien être inclassable et avoir des opinions politiques précises . L'un n'est pas exclusif de l'autre .

Yves me dit parfois que je suis philosophiquement inclassable , il n'empêche que j ai des idées philosophiques précises .

Je ne cherche pas à vous classer

Pas plus que vous même ne le cherchiez sans doute

Et comme je ne vous connais absolument pas, j'avoue que je ne sais dans quel tiroir vous vous situez : athéisme bien pensant ou catholicisme pseudo-révolutionno-consensuel ?

(sic)

polaire a écrit:Je vous dis que les catholiques s’en réclament tous et ont néanmoins des opinions politiques notablement différentes .

J'espère que, par soucis de cohérence, vous-même ne vous en réclamez pas !