MARTHE ET MARIE


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« … La folle qui parlait aux nourrissons … »

2 participants

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Message par plume verte Ven 20 Fév 2009 - 10:27

Françoise Dolto… ou « … La folle qui parlait aux nourrissons … »

Quand les médecins les opéraient, à vif, sans anesthésie, déclarant que les bébés ne ressentaient pas douleur…sic…! ! !…? ? ?.

Née en 1908, Françoise Marette est confrontée à la rupture brutale de liens affectifs :
- à 8 mois, renvoi immédiat de sa nurse qui l’emmenait avec elle au bordel !
- à 8ans, mort, à la guerre, de son parrain auquel elle était très attachée,
- à 12 ans, mort de sa sœur aînée âgée de 18 ans dont sa mère, très dépressive, lui tiendra rigueur, de ne pas avoir su prier Dieu pour maintenir sa sœur en vie.
Elle devra lutter pour passer son bac puis, pour étudier la médecine. Elle ne commencera qu’à 25 ans ! Sa famille craignait qu’elle ne soit plus mariable avec un tel niveau d’études … Françoise épousera Boris Dolto, un émigré russe qui travaillait, de nuit, comme tourneur, chez Renault, pour financer ses études de médecine. Ils auront 3 enfants : Jean Chrysostome alias Carlos, Grégoire et Catherine.
Petite fille, elle voulait être « médecin d’éducation », un médecin, disait-elle, « qui sait que quand il y a des histoires dans l’éducation ça fait des maladies aux enfants, qui ne sont pas des vraies maladies, mais qui font vraiment de l’embêtement dans les familles et compliquent la vie des enfants qui pourrait être si tranquille. » C’est pourquoi, elle attachera tant d’importance à la parole des enfants malades. Elle leur parlera et même aux nourrissons, comme à des personnes.
À une époque où, seules, « les grandes personnes » avaient droit à la parole, les enfants n’avaient pas voix au chapitre et se trouvaient relégués seuls au fond d’un couloir quand ils pleuraient trop fort ! ! ! Françoise Dolto va entendre ces cris et ces pleurs comme des paroles de souffrance…
Ses travaux, si décriés, au départ, par le corps médical, feront école et modifieront profondément la prise en charge des enfants.
Médecin et psychanalyste, elle deviendra un « médecin d’éducation » mais surtout, précurseur dans la prise en charge analytique des enfants. Puis, elle animera, avec Jacques Pradel, une émission de radio « Lorsque l’enfant paraît » où elle donnera des conseils d’éducation, au grand public.
L’hommage rendu à F.Dolto par la TV n’aborde que sa vie professionnelle, tellement riche, et n’ évoque pas sa foi dont elle parlera dans trois ouvrages dont « La Foi au risque de la psychanalyse » d’où sont extraits ces propos qui se passent de commentaires. On peut mesurer combien la foi de Françoise Dolto a pu s’intriquer dans son investissement pour la cause des enfants.

« Oui, la foi pour moi est foi en Jésus-Christ ».

« Lisez les Evangiles ! Qui a parlé, qui a vécu comme Il l’a fait ? Aucun homme, aucun mythologue, aucun savant n’aurait pu, de toute pièce, inventer cette histoire : l’amour fait homme !
« La psychanalyse s’occupe de la psychologie humaine mais non pas de ce que nous appelons le spirituel. Son objet, pour être brève, vise les interactions de notre psychisme (conscient et inconscient) et de notre histoire personnelle. La théorie psychanalytique et ses découvertes cliniques peuvent, en effet, nous être très précieuses pour aborder et comprendre les dispositions de l’être humain quand il croit »…
« Nos parents ne nous disaient pas : « tu es Dieu autant que nous »…ils confondaient obéissance à leurs consignes et obéissance à Dieu ; ils mélangeaient dans un méli-mélo accusateur désobéissance à leurs ordres et péchés contre Dieu ; ils confondaient la sensation du danger avec le mal, la sensation de sécurité avec le bien »…
« Jésus n’est pas venu pour apporter un code moral mais pour nous délivrer son message d’amour et de vie... »
« Dieu, pour moi, c’est l’inconnu de ma soif, soif que je ne connais que par une sensation de manque. La source qui apaise la souffrance du manque de sens c’est Celui dont me parlent les Evangiles. Leur lecture désaltère cette sorte de soif qui est la mienne, sans fin. »
« C’est la psychanalyse qui m’a donné cette foi. Je ne l’avais pas avant. C’est le fait de rencontrer mon unité intérieure par-delà mes morcellements, de m’accepter telle que je suis, qui m’a fait accepter Dieu en disant : « Si je suis, c’est qu’Il est. La preuve qu’Il est, c’est que je suis. »
« Ce qui est spirituel n’est pas testable, aucune jauge, aucune éprouvette, aucun barème ne peut confirmer sa présence. »
« L’homme spirituel par sa présence, par ses propos, par ses attentions, répand une joie sereine pour qui l’approche. Le spirituel dans un être humain se perçoit par une qualité de joie … Un être spirituel rayonne l’amour dont il vit et ne cherche pas à endoctriner, à convaincre…. Ce qui se dégage de lui n’est pas explicable … il est avec Dieu.»

En cette période de la Toussaint, elle qui conseillait d’emmener les enfants promener dans les cimetières, voici ce qu’elle dit de la mort et la Vie :
« C’est grâce à cette circonstance fortuite (avoir un corps) que je participe, par mon histoire, à la vie de tous ceux qui, en croisant la leur à la mienne, ont contribué à l’existence de mon être….
Mon corps disparaîtra en tant qu’individu ….quand ce corps ne sera plus, « je » serai toujours puisque Dieu est et que « je » suis de Lui . Je ne peux que retourner à Lui.»

Mme Lavalette
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Message par Fée Violine Ven 20 Fév 2009 - 11:53

Bonjour (rebonjour ) Lavalette ! Wink
Merci pour ces belles réflexions de ma chère Françoise Dolto que j'aime tant ! Et merci à Madame Lavalette.

J'aime bien par exemple ça :
« L’homme spirituel par sa présence, par ses propos, par ses attentions, répand une joie sereine pour qui l’approche. Le spirituel dans un être humain se perçoit par une qualité de joie … Un être spirituel rayonne l’amour dont il vit et ne cherche pas à endoctriner, à convaincre…. Ce qui se dégage de lui n’est pas explicable … il est avec Dieu.»

Quant aux opérations de nourrissons sans anesthésie, il y a très peu de temps (environ 20 ans, je crois) que ça ne se pratique plus. What a Face
Avant, on disait que le système nerveux n'étant pas achevé, les enfants ne pouvaient ressentir la douleur. Le fait que les enfants pleuraient ne leur semblait pas un argument convaincant... On pensait qu'ils pleuraient juste par méchanceté, je suppose.
"Ah ! S'il fallait écouter ce que disent les malades !" comme disait un médecin... :mur:
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