un jour ben ordinaire...ce samedi 28 mars 2009.....

Bonjour à tous,

Le terme de schizophrénie est très galvaudé, on l’utilise de nos jour pour un oui ou pour un nom, sans savoir la plupart du temps ce qu’il signifie. Un médecin vous dirait qu’il regroupe un ensemble d'affections psychiatriques. On peut dire aussi que ce sont des pathologies psychiatriques. Pour ne pas parler le « Gussien » comme dirait une amie, je dirai plus simplement que ce sont des altérations de la perception de la réalité, et là je vous pose une question, ne sommes-nous pas tous schizophrène ?
Regardez le vingtième siècle et son cortège de guerres, d’atrocités en tout genre, de génocides, d’aberrations économiques, de destructions systématique de notre environnement au mépris de l’avenir de toutes les espèces vivant sur notre petite planète. Et pourtant nous savons, nous savons tout ce qui se passe, toutes les dégradations, tous les abus, et nous faisons comme si…. Un monde comme si…. Comme si l’avenir serait radieux, comme si les ressources seraient infinies…comme si ce serait toujours la faute de l’autre…... Comme si on ne savait pas……comme si le professeur Dumont il y a bientôt quarante ans ne nous avait rien dit…….

Hier ma fille a quitté l’hôpital, elle ne marche presque plus, elle ne parle presque plus, elle a le visage déformé par deux interventions au cœur de son cerveau, elle n’a plus de cheveu. Depuis trois ans elle vit un calvaire…..Le nom de son cancer je dirais « Insecticide », « Pesticide », ne vous inquiéter pas ça n’arrive qu’aux autres, enfin c’est ce que l’on croit quand est schizophrène.
Certaines personnes pensent que les anciennes utopies sont l’avenir de l’humanité, d’autres plus cynique disent « après moi le déluge ». C’est si facile de ce donner bonne conscience, on s’achète des indulgences pour pas chère ; On fait de la réunionnite pour contempler son nombril et pondre des rapports savants qui ne servent qu’à tapisser les étagères. On s’imagine connaître la misère parce qu’on a des fins de mois difficiles, parce que la télé nous montre des bidons ville à Nairobi ou Djakarta. On prend parti pour ceux-ci parce qu’on nous dit qu’ils sont opprimés par des salauds, sans prendre la peine de vérifier. Pendant dix ans j’ai eu l’honneur de diriger une fondation, (il y a bientôt quatre ans que son fondateur a disparu, lui aussi d’un cancer), nous n'étions même pas une goutte d’eau dans le désert, juste un grain de sable. Aujourd’hui, il me reste la lassitude, la nausée devant l’inutilité de ce que nous avons essayé de faire. J’ai le sentiment d’assister à la fin d’un monde, pas comme acteur, en vieux spectateur fatigué, usé.

Gus

Oh...
J'avais cru comprendre qu'elle allait un peu mieux...