MARTHE ET MARIE


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24è dimanche du temps de l'Eglise

2 participants

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24è dimanche du temps de l'Eglise Empty 24è dimanche du temps de l'Eglise

Message par Cécile Dim 12 Sep 2010 - 6:47

Voici un exemple de la lecture des textes du dimanche proposé par l'abbaye de Venière ,les images ont disparu...



24° dimanche du temps ordinaire c

1ere lecture : Exode 32,7-11 et 13-14
2eme lecture :1 Timothée 1,12-17
Évangile selon saint Luc 15,1-32


Voici notre proposition de réponse, mais attention ! Il ne s'agit pas de « bonnes réponses », comme dans un jeu télévisé ou les pages jeux des journaux, il s'agit seulement d'une proposition de lecture, en sachant que l'Ecriture est toujours assez riche pour en avoir plusieurs.

Le péché des hommes et le pardon de Dieu est le thème commun.
- Sous la forme d'un récit, plus symbolique qu'historique d'ailleurs, celui du "Veau d'or", c'est-à-dire de l'idolâtrie d'Israël à peine libéré de l'esclavage d'Egypte. C'est l'image de toutes nos idolâtries, et de toutes nos ingratitudes envers la bonté de Dieu.
- Sous la forme de trois paraboles qui parlent de "perdre" et de "retrouver" :
"J'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue...J'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue...Ton frère...était perdu, et il est retrouvé."
Les deux textes se complètent :
- à propos du péché. Le péché fondamental, c'est l'idolâtrie. C'est "se prosterner" devant quelque chose d'humain, même projeté en apparence 24è dimanche du temps de l'Eglise Taureaudans une sphère divine, car c'est toujours alors s'aliéner, abdiquer sa liberté profonde - que ce soit devant quelque puissance naturelle, comme dans l'Antiquité (ici la force du taureau), que ce soit plus subtilement devant un autre homme, ou devant une "idée", ou devant soi-même... Les exemples ne manquent pas, et vous pouvez facilement en trouver vous-mêmes. C'est d'autant plus grave, dans le texte de l'Exode, que les Hébreux viennent d'avoir la révélation du vrai Dieu comme de celui qui a fait "monter du pays d'Egypte", donc de celui qui libère.
Le rapprochement des deux textes nous montre que ce péché fondamental et tous ceux qui s'ensuivent, ou si vous préférez, tous les péchés comme étant une forme de cette idolâtrie, sont une "perte" pour l'homme, ils lui font du mal à lui. Ils sont un égarement, non seulement "hors du chemin" que Dieu a prescrit, hors des commandements ou hors de la morale - mais surtout hors de soi-même. Le verset 17 de l'Evangile, "il réfléchit", veut dire littéralement : "il rentra en lui-même". En quittant son père avec son héritage, en allant mener "une vie de désordre" , il est "hors de lui", aliéné aux choses, et il perd tout en se perdant lui-même. D'une certaine manière, en "tuant" symboliquement son père (il a voulu son héritage), c'est lui qui est mort, il s'est coupé de sa vraie vie : "mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie..." Le péché, ce n'est pas le "péché" mignon ou les juteuses tentations de la publicité, c'est quelque chose qui tue, à petit feu peut-être, mais sûrement, quelque chose qui peut tuer l'autre, toute relation, et nous-mêmes.
- à propos de la Révélation de Dieu. Au premier abord, il y a un abîme entre le Dieu de la 1ère lecture, qui se met en colère et menace d'"engloutir" son peuple - et Jésus, qui "fait bon accueil aux pécheurs". D'ailleurs, si on reproche à Jésus son attitude, c'est bien au nom de 24è dimanche du temps de l'Eglise Moisece Dieu de colère et de vengeance. Et Jésus raconte les trois paraboles pour justifier son attitude, en révélant qu'elle est en fait celle de Dieu lui-même, en particulier le père du troisième récit, dont tous les auditeurs de Jésus comprennent qu'il s'agit de Dieu. Pas un autre Dieu que celui de l'Ancien Testament, mais le même, dont il veut rectifier l'image dans l'esprit des "pharisiens et des scribes" (et dans le nôtre éventuellement). Car si l'on regarde de près notre 1ère lecture, on s'aperçoit que Moïse, pour plaider la cause de son peuple, en appelle à Dieu lui-même. Il plaide Dieu contre Dieu, en quelque sorte, en lui rappelant qu'il est un Dieu de vie et de miséricorde : "ton peuple que tu as fait sortir du pays d'Egypte par la vigueur de ton bras et la puissance de ta main, qu'il est le Dieu de l'Alliance, qu'il s'est révélé gratuitement à "Abraham, Isaac et Jacob". Et d'ailleurs, que penser de ce Dieu de toute-puissance et de colère, qui demande à un homme la permission d'exterminer : "laiisse-moi faire ?" Que veut-il, sinon que Moïse ne le laisse pas faire justement, mais lui rappelle qu'il est un Dieu de miséricorde et de salut ?
24è dimanche du temps de l'Eglise FilsprodigueD'une certaine manière, nos deux textes sont écrits de la même façon : ils partent du point de vue de Dieu. Bien sûr, on voit le repentir du Fils prodigue, mais il est minimal, et quelque peu intéressé. L'essentiel de ces deux passages de l'Ecriture, c'est en fait de nous révéler le retentissement du péché sur le coeur de Dieu. Souffrance et "colère" devant l'idolâtrie où l'homme se détruit, promptitude au pardon, et "joie" quand l'homme se convertit. L'Evangile multiplie les répétitions : "tout joyeux...réjouissez-vous...il y aura de la joie...il fallait bien se réjouir..." Dieu est ce Père qui attend dans le silence et la souffrance le retour de son fils, et qui l'accueille, sans un reproche, mieux qu'aucun père humain ne le ferait. Et qui déborde d'une Joie à la mesure de son Amour infini, dont sa colère, devant l'auto-destruction humaine dans le péché, n'était que l'envers.

La 2ème lecture ne dit pas autre chose. Le mot crochet est bien sûr "pécheurs" - mais le point de vue est celui du pardon.
Paul part de son "exemple" . Versant péché : "moi qui autrefois ne savais que blasphémer, persécuter, insulter...". Versant pardon : "Le Christ m'a pardonné", répété deux fois. Un pardon qui n'est pas un simple coup de gomme à effacer, mais qui est confiance donnée, et comme une nouvelle création: "il m'a fait confiance en me chargeant du ministère". C'est l'action de la "grâce", c'est-à-dire de l'amour gratuit de Dieu, de sa miséricorde "plus forte" que le péché.
Mais Paul précise, lui, que ce pardon est celui du Christ, que la miséricorde divine s'est manifestée et accomplie dans le Christ : "Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs." Il désigne l'Incarnation, avant tout, qui aboutira à la Passion et à la Résurrection. Cette "venue dans le monde" pour le salut des pécheurs, c'est bien ce que l'on voit à l'oeuvre dans cet Evangile, avec l'attitude de Jésus qui "fait bon accueil aux pécheurs et...mange avec eux." Partager le repas signifie instaurer des relations de convivialité, de fraternité - inconcevable pour "les pharisiens et les scribes" de faire cela avec des "publicains et des pécheurs" ! Il s'agit de plus que du pardon, si l'on ose dire, il s'agit du salut. C'est bien ce que dit Paul : "sauver les pécheurs", les re-créer, les admettre dans la familiarité de Dieu, leur rendre leur statut de "fils", comme dans la parabole. Et de fils bien-aimé, choyé, gâté : "Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons..." C'est déjà l'entrée dans "le festin du Royaume", dans la "joie" des "anges de Dieu".

Avec l'aide du Saint-Esprit, se poser des questions sur soi en face de ces textes
Est-ce que je me sais pécheur pardonné ? Est-ce que je me sens un fils ou une fille bien-aimé(e), que Dieu veut choyer ? Est-ce que je crois à ce Dieu qui pardonne, qui fait confiance, qui me re-crée ?
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24è dimanche du temps de l'Eglise Empty Re: 24è dimanche du temps de l'Eglise

Message par etienne lorant Lun 13 Sep 2010 - 9:56

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !' Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.

Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !' De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient.' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers.'
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils...'
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé.'
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !'
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Les paraboles de la miséricorde divine culminent avec l'histoire des deux frères : celui qui fuit, dilapide et se disperse, tandis que l'autre demeure, travaille et se morfond. Tous deux sont dans car ils ont placé le sens de l'existence hors de l'Amour. Ni l'un ni l'autre, en effet, n'ont compris que, dès le commencement, ils étaient libres, qu'ils auraient pu vivre autrement, sans tomber l'un dans les excès d'une vie aventureuse, l'autre dans une rigueur calculée. Je me suis demandé: comment faut-il donc vivre ? Pour fuir le monde tel que je le voyais dans les années 80 fui l'Europe - pour l'Amérique, bien sûr ! Mais j'ai dû déchanter et ensuite, j'ai travaillé dur, moi aussi, et recherché une forme de vie bourgeoise... qui ne m'a rien apporté que de devoir finalement surveiller mon taux de cholesterol.

Mais comme pour les deux frères, Dieu veillait et, après être passé, suivant les récits de Jésus, de fils prodique à fils aîné, lorsque je fus devenu brebis perdue (et comment ne pas aboutir là, dans une ornière, n'y comprenant plus rien ? ), j'ai bel et bien été relevé lorsque je suis tombé, a bout de forces, j'ai été consolé et embrassé, et dans mon témoignage de conversion, j'ai rapporté que les murs de ma chambre s'étaient soudain trouvé "tapissés" d'anges qui proclamaient: "Il y a plus de joie dans les cieux pour un qui se repent que pour cent qui n'ont pas besoin de repentir !" Et je fus dans une Joie telle que j'ai désiré mourir de crainte de la perdre...

La Joie, je ne l'ai pas perdue. Cette grâce est accordée à tous ceux et toutes celles qui dans leur vie de chrétien ont appris à reconnaître leurs fautes et courent désormais vers le sacrement de réconciliation en sachant que c'est la Miséricorde qui permet l'aveu et même: l'anticipe, en quelque sorte. Ce n'est pas pour rien que saint François s'exclamait: "La mesure de ton effort, c'est la Joie !" Lors de la rencontre avec la théologie de la miséricorde divine, j'ai été frappé de constater, plusieurs fois, que ceux et celles qui y ont adhéré, ont d'abord et tout premier lieu, avant même tout enseignement "théorique", été "objets de miséricorde" de la part du Père. J'ai été délivré de ma tabagie dans le premier mois qui a suivi mon inscription et la canadienne qui m'avait encouragé a été opérée d'une tumeur au cerveau ... qu'elle craignait beaucoup, mais qui a réussit au-delà de toute espérance... oui, le Seigneur est présent et oui, Il est Miséricorde, oui ses entrailles sont maternelles ! (Rahamin)

""Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle nourrit ?
Cesse-t-elle de chérir l'enfant de ses entrailles ?
même s'il s'en trouvait une pour l'oublier,
Moi, Ton Dieu, Je ne t'oublierai jamais…
Vois donc, Je t'ai gravé sur la paume de mes mains "
(Isaïe 66-12-13)
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