Une journée saisie dans la prière

J'ai obtenu quelque chose dans ma prière, aujourd'hui. C'est assez étrange à exprimer, car il faudrait que je formule autrement ma phrase. Il serait plus exact d'écrire que la prière a beaucoup tiré de moi aujourd'hui. Je me suis réveillée en priant vers cinq heures du matin. J'ai pu prier durant ma matinée, comme si ce n'était rien d'écrire et de s'arrêter parce que ma prière me le demandait. A midi, après avoir commandé un spaghetti, j'ai reporté l'assiette moi-même au bistrot du coin, et j'ai été tenté par un verre de vin. Mais finalement, non, la prière m'a repris et je me suis mis à marcher dans les rues au hasard. Je me suis retrouvé dans le porche de l'église saint Jacques - une ancienne église, car l'on y monte pas, mais on y descend. Une première moitié de portail est ouvert et l'on se retrouve dans une première pièce: il faut passer par un autre portail pour se retrouver dans l'église. Je ne suis pas demeuré longtemps. Le temps d'un chapelet, le sixième ou le septième depuis mon réveil ? Ensuite, j'ai réintégré le magasin, j'ai rangé des livres et des bandes dessinées, j'ai eu deux ventes, mais je sens encore en moi "quelque chose qui me tire" - et donc je vais continuer à prier sur le parking du supermarché, tandis qu'à l'autre bout du couloir de jeunes étudiants essaient leurs belles voix en gueulant comme au match de football... mais je me sens si tranquille que je me suis demandé : ne suis-je pas malade ?