MARTHE ET MARIE


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Le vêtement des Noces

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Message par etienne lorant Dim 9 Oct 2011 - 18:40

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,1-14.
Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


J'avoue tout simplement que je peine pour la question de cet homme qui se retrouve jeté dehors, dans les ténèbres, pieds et poings liés. Je me suis dit : "Seigneur, serait-ce moi ?". Car je suis bien au fait de toutes les grâces dont j'ai déjà bénéficié. Et si, tout à la fin, je n'en étais pas trouvé digne ?

Or, ces derniers jours, outre le rejet pur et simple de mon affection par mes proches, j'ai aussi découvert que je ne bénéficierai certes pas d'une bonne pension de retraite, mais aussi que mes souffrances physiques et morales iront en augmentant, dans un monde où personne n'a plus pitié de quiconque.

C'est à un Dieu de la miséricorde que je crois, et j'ai de plus en plus le coeur serré devant certaines froideurs... Chez moi, dans ma propre famille, le soin que j'ai de ceux qui sont les plus faibles, a suscité un agacement de plus en plus agressif de la part des plus forts. Et cela continue. Pour le restant de mes jours, je me souviendrai de la réponse que j'ai reçue lorsque j'ai quêté une simple parole de réconfort. J'étais très malade et affaibli, mais avant même d'avoir formulé un quelconque souhait, j'ai entendu : "Si vraiment tu n'es pas bien, tu n'as qu'à te faire placer".... Hop, problème posé, problème expédié ! Et ce jour-là, j'ai demandé au Seigneur qu'il me donne le cran d'aller jusqu'au bout sans jamais rien attendre des hommes et des femmes que j'ai aimés.

Suis-je donc capable de dureté ? Bien sûr. Mais ce n'est pas la dureté de caractère qui permet de finir et de mourir seul, c'est la confiance, c'est la foi tout entière abandonnée dans le Christ. Pour moi, dans le contexte de cet Évangile, et aujourd'hui particulièrement, revêtir le vêtement des noces, c'est dire à Jésus: "Quoi que tu veuilles de moi, mon Maître, je me soumets. Et je ne ne veux pas de la simple résignation, je veux être aussi fougueux qu'à l'âge de vingt-neuf ans, quand ayant rencontré vraiment le Seigneur ressuscité, j'ai dit d'un seul élan du coeur : je t'en supplie, fais que je meure à l'instant, afin que jamais ne s'épuise la Joie reçue de toi !

Ma mère vieillit chaque jour un peu plus. Mais chaque jour un peu plus elle place sa confiance en son fils. Si je lui dis : "Bois un peu plus, il faut au moins finir ce verre !", elle ne réagit plus comme autrefois, mais elle prend le verre et boit toute l'eau qui restait. Et je suis souvent gêné de ce sourire tant chargé d'amour de reconnaissance et d'abandon: elle ne ferait rien qui pourrait me peiner...

Eh bien, s'il en est ainsi avec ma mère, comme il en fut autrefois avec mon père - qui grognait d'abord, puis me disait: "Merci ! Merci !", je dois devenir capable de m'abandonner de la même façon lorsque j'en serai réduit à m'abandonner à des mains et des visages inconnus.

Mon vêtement de noces sera l'abandon total de tout mon être. Amen, qu'il en soit ainsi !
etienne lorant
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