Homélie de la fête du Christ Roi
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Homélie de la fête du Christ Roi
Homélie de la fête du Christ Roi
Textes bibliques : Lire
En lisant cet évangile, j’ai d’abord pensé à cette pièce de théâtre jouée à Paris qui a fait la une des médias ces dernières semaines. On y voit le visage du Christ profané d’une manière absolument inacceptable. Des groupes d’indignés se sont organisés pour protester. Ils ne pouvaient supporter que l’on tourne en dérision Celui qui donne sens à notre vie. Nous chrétiens, nous souffrons tous de ces atteintes répétées à notre foi de baptisés.
Mais regardons notre vie et celle de notre monde à la lumière de l’évangile que nous venons d’écouter. Le Christ bafoué, dénigré et rejeté c’est tous les jours qu’on le voit. C’est tous les jours qu’il subit des traitements intolérables dans certaines entreprises et autres lieux de travail. Il est présent en celui qui n’en peut plus d’être harcelé et accablé. C’est tous les jours qu’il est jeté à la rue. L’évangile de ce dimanche nous invite à le reconnaître à travers celui qui meurt de faim, de froid et surtout de manque d’amour. Jésus est tellement proche de ces petits qu’il s’identifie à eux.
Ces jours-ci, les médias nous ont parlé des jeunes de plus en plus nombreux qui sombrent dans la précarité. Beaucoup se sont résignés à frapper à la porte du Secours Catholique. Une étude montre qu’ils représentent la catégorie la plus pauvre de la société. Leur situation est accentuée par les effets de la crise. La principale cause de cette pauvreté chez les jeunes est avant tout la difficulté de trouver un emploi ; cela les empêche de trouver leur autonomie. A travers eux, c’est encore le Christ qui est bafoué et rejeté. On s’est mobilisé contre une pièce de théâtre. Aurons-nous le courage de nous lever pour agir contre cette exclusion ?
En ce dimanche 20 novembre, nous fêtons le Christ Roi de l’univers. Il n’est pas un roi à la manière des grands de ce monde. Ces derniers cherchent à imposer leur pouvoir et leur autorité. La royauté du Christ c’est celle du berger qui se consacre entièrement à chacune de ses brebis. Il est tellement proche des petits qu’il se reconnaît en chacun d’eux. C’est à la manière dont nous les aurons accueillis que nous serons jugés. Le tri sera le résultat du choix que nous aurons fait durant notre vie. Le Seigneur nous rappellera qu’il était présent à travers les exclus qui se sont trouvés sur notre route.
En ce dimanche, c’est aussi la journée du Secours Catholique. C’est une journée de prière, de réflexion et de partage. En nous engageant aux côté de cette association, nous participons d’une manière plus efficace à la lutte contre la pauvreté. C’est important car il est urgent de bâtir ensemble ce Royaume de justice et de paix voulu par Jésus. En cette période de crise, notre critère ne doit pas être le « chacun pour soi » mais le partage et la solidarité. Le Royaume de Dieu c’est celui de l’amour et de la fraternité. Le seul critère de séparation qui y subsiste, c’est l’amour des petits. D’un côté, il y aura ceux qui auront aimé et de l’autre ceux qui ne l’ont pas fait.
« J’ai eu faim… » nous dit Jésus. Oui, bien sûr, chacun pense à la faim matérielle. Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants vivent chaque jour avec la faim au ventre. Le Secours Catholique et d’autres organismes ne cessent de nous le rappeler. Et même dans nos villages tranquilles, nous pouvons découvrir des personnes qui n’ont rien à manger. Mais en même temps, nous ne devons pas oublier ceux qui ont faim d’amitié, faim d’être reconnus et considérés, faim de justice et de paix. A travers eux, c’est le Christ qui est là.
« J’étais un étranger… » Nous pensons tous aux immigrés, aux sans papier. Beaucoup vivent une situation dramatique. Mais il y a d’autres manières de devenir étranger à l’autre. C’est ce qui arrive quand des couples se déchirent, ou encore dans les conflits de voisinage ou sur les lieux de travail. A travers l’étranger, c’est le Seigneur que nous ne savons pas toujours reconnaître. C’est lui que nous accueillons ou que nous rejetons.
« J’étais prisonnier… » Nous pensons à ceux qui sont en prison à cause de leurs actes ; nous n’oublions pas les otages qui sont retenus loin de chez eux contre leur grés. Mais on peut aussi être prisonniers de diverses autres manières. Beaucoup sont enfermés dans leur réputation. On ne leur laisse aucune chance. D’autres sont prisonniers de l’alcool, de la drogue ou de leurs mauvaises habitudes. En général, on évite de les fréquenter. Et pourtant, à travers eux, c’est encore et toujours le Christ qui est là. Comme pour Caïn dans le livre de la Genèse, il nous demandera : « Qu’as-tu fait de ton frère ? »
C’est exclusivement sur l’amour que nous serons jugés. Mais ce jugement, ce n’est pas seulement pour plus tard, pour après notre mort. C’est maintenant que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir le Christ. Dieu n’aura pas à juger les hommes. Ils se seront eux-mêmes jugés tout au long de leur vie en accueillant ou en refusant son Royaume d’amour. Dieu n’aura rien d’autre à faire qu’à dévoiler ce qui était caché en chacune de leurs journées.
Dans l’eucharistie que nous célébrons chaque dimanche, nous apprenons à te reconnaître, Seigneur reconnaître dans la Parole et le Pain de Vie. Apprends-nous aussi à te reconnaître dans les pauvres. C’est auprès d’eux que nous sommes renvoyés si nous voulons te rencontrer. Nous te supplions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets dans nos ténèbres ton Esprit d’Amour ». Amen
Textes bibliques : Lire
En lisant cet évangile, j’ai d’abord pensé à cette pièce de théâtre jouée à Paris qui a fait la une des médias ces dernières semaines. On y voit le visage du Christ profané d’une manière absolument inacceptable. Des groupes d’indignés se sont organisés pour protester. Ils ne pouvaient supporter que l’on tourne en dérision Celui qui donne sens à notre vie. Nous chrétiens, nous souffrons tous de ces atteintes répétées à notre foi de baptisés.
Mais regardons notre vie et celle de notre monde à la lumière de l’évangile que nous venons d’écouter. Le Christ bafoué, dénigré et rejeté c’est tous les jours qu’on le voit. C’est tous les jours qu’il subit des traitements intolérables dans certaines entreprises et autres lieux de travail. Il est présent en celui qui n’en peut plus d’être harcelé et accablé. C’est tous les jours qu’il est jeté à la rue. L’évangile de ce dimanche nous invite à le reconnaître à travers celui qui meurt de faim, de froid et surtout de manque d’amour. Jésus est tellement proche de ces petits qu’il s’identifie à eux.
Ces jours-ci, les médias nous ont parlé des jeunes de plus en plus nombreux qui sombrent dans la précarité. Beaucoup se sont résignés à frapper à la porte du Secours Catholique. Une étude montre qu’ils représentent la catégorie la plus pauvre de la société. Leur situation est accentuée par les effets de la crise. La principale cause de cette pauvreté chez les jeunes est avant tout la difficulté de trouver un emploi ; cela les empêche de trouver leur autonomie. A travers eux, c’est encore le Christ qui est bafoué et rejeté. On s’est mobilisé contre une pièce de théâtre. Aurons-nous le courage de nous lever pour agir contre cette exclusion ?
En ce dimanche 20 novembre, nous fêtons le Christ Roi de l’univers. Il n’est pas un roi à la manière des grands de ce monde. Ces derniers cherchent à imposer leur pouvoir et leur autorité. La royauté du Christ c’est celle du berger qui se consacre entièrement à chacune de ses brebis. Il est tellement proche des petits qu’il se reconnaît en chacun d’eux. C’est à la manière dont nous les aurons accueillis que nous serons jugés. Le tri sera le résultat du choix que nous aurons fait durant notre vie. Le Seigneur nous rappellera qu’il était présent à travers les exclus qui se sont trouvés sur notre route.
En ce dimanche, c’est aussi la journée du Secours Catholique. C’est une journée de prière, de réflexion et de partage. En nous engageant aux côté de cette association, nous participons d’une manière plus efficace à la lutte contre la pauvreté. C’est important car il est urgent de bâtir ensemble ce Royaume de justice et de paix voulu par Jésus. En cette période de crise, notre critère ne doit pas être le « chacun pour soi » mais le partage et la solidarité. Le Royaume de Dieu c’est celui de l’amour et de la fraternité. Le seul critère de séparation qui y subsiste, c’est l’amour des petits. D’un côté, il y aura ceux qui auront aimé et de l’autre ceux qui ne l’ont pas fait.
« J’ai eu faim… » nous dit Jésus. Oui, bien sûr, chacun pense à la faim matérielle. Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants vivent chaque jour avec la faim au ventre. Le Secours Catholique et d’autres organismes ne cessent de nous le rappeler. Et même dans nos villages tranquilles, nous pouvons découvrir des personnes qui n’ont rien à manger. Mais en même temps, nous ne devons pas oublier ceux qui ont faim d’amitié, faim d’être reconnus et considérés, faim de justice et de paix. A travers eux, c’est le Christ qui est là.
« J’étais un étranger… » Nous pensons tous aux immigrés, aux sans papier. Beaucoup vivent une situation dramatique. Mais il y a d’autres manières de devenir étranger à l’autre. C’est ce qui arrive quand des couples se déchirent, ou encore dans les conflits de voisinage ou sur les lieux de travail. A travers l’étranger, c’est le Seigneur que nous ne savons pas toujours reconnaître. C’est lui que nous accueillons ou que nous rejetons.
« J’étais prisonnier… » Nous pensons à ceux qui sont en prison à cause de leurs actes ; nous n’oublions pas les otages qui sont retenus loin de chez eux contre leur grés. Mais on peut aussi être prisonniers de diverses autres manières. Beaucoup sont enfermés dans leur réputation. On ne leur laisse aucune chance. D’autres sont prisonniers de l’alcool, de la drogue ou de leurs mauvaises habitudes. En général, on évite de les fréquenter. Et pourtant, à travers eux, c’est encore et toujours le Christ qui est là. Comme pour Caïn dans le livre de la Genèse, il nous demandera : « Qu’as-tu fait de ton frère ? »
C’est exclusivement sur l’amour que nous serons jugés. Mais ce jugement, ce n’est pas seulement pour plus tard, pour après notre mort. C’est maintenant que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir le Christ. Dieu n’aura pas à juger les hommes. Ils se seront eux-mêmes jugés tout au long de leur vie en accueillant ou en refusant son Royaume d’amour. Dieu n’aura rien d’autre à faire qu’à dévoiler ce qui était caché en chacune de leurs journées.
Dans l’eucharistie que nous célébrons chaque dimanche, nous apprenons à te reconnaître, Seigneur reconnaître dans la Parole et le Pain de Vie. Apprends-nous aussi à te reconnaître dans les pauvres. C’est auprès d’eux que nous sommes renvoyés si nous voulons te rencontrer. Nous te supplions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets dans nos ténèbres ton Esprit d’Amour ». Amen
Re: Homélie de la fête du Christ Roi
Et pourtant, à travers eux, c’est encore et toujours le Christ qui est là. Comme pour Caïn dans le livre de la Genèse, il nous demandera : « Qu’as-tu fait de ton frère ? »
Et pour aller plus loin, ne pensez-vous pas que la première question de Dieu à l'homme sera :
"Qu'as-tu fait de ta soeur ?"
Et pour aller plus loin, ne pensez-vous pas que la première question de Dieu à l'homme sera :
"Qu'as-tu fait de ta soeur ?"
Belen- Membre actif
- Nombre de messages : 608
Age : 60
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Homélie de la fête du Christ Roi
Mt 25:35- Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger
(j'étais un enfant et ma mère, ma grand-mère, la dame de la cantine, ma gardienne... m'a nourri),
j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire,
(j'étais un nourrisson et ma mère m'a allaité)
j'étais un étranger et vous m'avez accueilli,
(j'étais primo arrivant et mon institutrice m'a accueilli dans sa classe)
nu et vous m'avez vêtu,
(nu et impotent et l'aide-soignante a fait ma toilette et m'a rhabillé)
malade et vous m'avez visité,
(malade et l'infirmière à domicile est passée, la visiteuse de malades m'a rendu visite)
prisonnier et vous êtes venus me voir.
(empêchée de sortir de chez moi par mon mari intégriste et ma soeur, ma voisine, mon amie est venue me voir )
J'aimerais bien que de temps en temps on voie les choses sous cet angle-là... bien plus courant qu'au masculin...
(j'étais un enfant et ma mère, ma grand-mère, la dame de la cantine, ma gardienne... m'a nourri),
j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire,
(j'étais un nourrisson et ma mère m'a allaité)
j'étais un étranger et vous m'avez accueilli,
(j'étais primo arrivant et mon institutrice m'a accueilli dans sa classe)
nu et vous m'avez vêtu,
(nu et impotent et l'aide-soignante a fait ma toilette et m'a rhabillé)
malade et vous m'avez visité,
(malade et l'infirmière à domicile est passée, la visiteuse de malades m'a rendu visite)
prisonnier et vous êtes venus me voir.
(empêchée de sortir de chez moi par mon mari intégriste et ma soeur, ma voisine, mon amie est venue me voir )
J'aimerais bien que de temps en temps on voie les choses sous cet angle-là... bien plus courant qu'au masculin...
Belen- Membre actif
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Date d'inscription : 15/05/2008
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