DIEU, MA MERE ET MOI
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DIEU, MA MERE ET MOI
Dieu, ma mère et moi
Franz-Olivier Giesbert publie "Dieu, ma mère et moi". Michel Schneider l'a lu et Jean d'Ormesson nous transmet une lettre qu'il a reçue pour lui, émanant de Dieu lui-même...
Le jeune Franz-Olivier Giesbert, les yeux dans les yeux avec sa mère, dans le jardin de ses grands-parents paternels, à Harbert (Michigan), en 1950. "Dieu, ma mère et moi", de Franz-Olivier Giesbert dans (éditions Gallimard).
Franz-Olivier Giesbert se souvient avec émotion des échanges avec sa mère, sur Dieu et la philosophie.
Franz-Olivier Giesbert ne croit ni au Dieu créateur ni en la divinité de Jésus ; il se dit bouddhiste, musulman, taoïste, giordaniste, manichéen, etc. Et pourtant, écrit-il, «je suis chrétien par toutes mes fibres et heureux de l'être». C'est paradoxal, comme tous les mystères, mais c'est ainsi. C'est sa mère, tendrement aimée, qui lui a transmis sa foi. Dans son livre, il se rappelle avec émotion leurs dialogues piquants sur Dieu et la philosophie. Elle était cartésienne et lui spinoziste! Giesbert préfère les saints aux philosophes. Pour lui, saint François d'Assise qui prêche aux oiseaux est le plus grand.
Saint Augustin l'exaspère mais il l'admire. Les Confessions sont sur sa table de nuit, à côté des textes autobiographiques des saintes Marguerite-Marie et Thérèse de Lisieux, du Pamphlet contre les catholiques de France de Julien Green, des Pensées de Pascal, de La Pesanteur et la Grâce de sa chère Simone Weil, qu'il cite avec émerveillement: «En toute chose, seul ce qui nous vient du dehors, gratuitement, par surprise, comme un don du sort, sans que nous l'ayons cherché, est joie pure.»
http://www.pluzz.fr/on-n-est-pas-couche-2012-01-14-23h00.html
Franz-Olivier Giesbert publie "Dieu, ma mère et moi". Michel Schneider l'a lu et Jean d'Ormesson nous transmet une lettre qu'il a reçue pour lui, émanant de Dieu lui-même...
Le jeune Franz-Olivier Giesbert, les yeux dans les yeux avec sa mère, dans le jardin de ses grands-parents paternels, à Harbert (Michigan), en 1950. "Dieu, ma mère et moi", de Franz-Olivier Giesbert dans (éditions Gallimard).
Par Jean d'Ormesson, de l'Académie française
Là-haut, d'où je t'écris, mon cher Franz, ton livre sur ta mère et sur moi a fait pas mal de bruit. À l'époque où le coming out est un genre littéraire presque exclusivement réservé aux ressortissants de Sodome, tu as inventé le coming out catholique. Ton premier chapitre s'ouvre sur ces mots de feu : "Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui." Tu le dis très bien : "Il n' y a pas de honte à être chrétien." Tout le monde autour de moi a trouvé que tu avais beaucoup de courage. Madame ta mère, avec qui j'ai toujours entretenu les meilleures relations, avait les larmes aux yeux. Moi, j'ignorais que nous étions si proches l'un de l'autre. Je te serre dans mes bras. Et je te bénis.
Ton livre n'est pas seulement courageux. Il est épatant. Tu cites une foule de mes amis : Augustin, d'Hippone, François, d'Assise, Julien Green, d'Amérique, Simone Weil, Gustave Thibon, André Frossard, de France, et tant d'autres. J'ai tout de même une inquiétude. Tu avoues que tu truffes tes éditoriaux de citations apocryphes et que tu ne t'es jamais fait prendre. J'espère que tes citations à ma gloire ne sont pas fausses, elles aussi.
Tu sais comment sont les familles. La mienne n'a pas tellement aimé voir mon nom et celui de mon fils mêlés à une foule d'illuminés à peine recommandables. Ta mère t'avait déjà mis en garde contre tes fréquentations. "Un hall de gare", disait-elle : Mani, le Bouddha, Pythagore, Baruch Spinoza, ce vieux polisseur de verre. Le texte d'Augustin, en revanche - tu te rappelles : "J'ai interrogé la terre, et elle m'a dit : Je ne suis pas Dieu... J'ai interrogé le ciel, le soleil, la lune et les étoiles..." -, m'a paru magnifique. J'ai été un peu chagrin, après tant de beauté, de t'entendre dire que, s'il fallait choisir entre ta foi et l'Univers, tu choisirais l'Univers. Écoute, Franz. Réfléchis un peu. Lis de bons livres.
Je t'en veux, je l'avoue, de traiter Descartes de "farceur". Ta mère était horrifiée. Tu as raison de préférer Pascal à Descartes. Mais il ne faut jamais juger trop vite. Je vois bien ce qui te sépare de Descartes : sa théorie des animaux-machines. Tu aimes les bêtes. Je ne te le reprocherai pas. Mon cher François (d'Assise) t'a montré le chemin. Mais tu vas parfois un peu loin dans l'adoration des carpes et des brochets - sans parler des carottes et des fraises dont le cri te fait mal quand on les arrache.
Je te taquine parce que je t'aime. Tu es de ceux qui tâtonnent dans ce monde à la recherche de quelque chose qui pourrait, même de loin, ressembler à la vérité. Tu es de ceux qui ont compris et qui vivent la définition si belle de l'être humain par Simone Weil : "Un néant capable de Dieu."
Je t'embrasse, mon grand.
Franz-Olivier Giesbert se souvient avec émotion des échanges avec sa mère, sur Dieu et la philosophie.
Franz-Olivier Giesbert ne croit ni au Dieu créateur ni en la divinité de Jésus ; il se dit bouddhiste, musulman, taoïste, giordaniste, manichéen, etc. Et pourtant, écrit-il, «je suis chrétien par toutes mes fibres et heureux de l'être». C'est paradoxal, comme tous les mystères, mais c'est ainsi. C'est sa mère, tendrement aimée, qui lui a transmis sa foi. Dans son livre, il se rappelle avec émotion leurs dialogues piquants sur Dieu et la philosophie. Elle était cartésienne et lui spinoziste! Giesbert préfère les saints aux philosophes. Pour lui, saint François d'Assise qui prêche aux oiseaux est le plus grand.
Saint Augustin l'exaspère mais il l'admire. Les Confessions sont sur sa table de nuit, à côté des textes autobiographiques des saintes Marguerite-Marie et Thérèse de Lisieux, du Pamphlet contre les catholiques de France de Julien Green, des Pensées de Pascal, de La Pesanteur et la Grâce de sa chère Simone Weil, qu'il cite avec émerveillement: «En toute chose, seul ce qui nous vient du dehors, gratuitement, par surprise, comme un don du sort, sans que nous l'ayons cherché, est joie pure.»
http://www.pluzz.fr/on-n-est-pas-couche-2012-01-14-23h00.html
Re: DIEU, MA MERE ET MOI
mariejesus a écrit:De qui parlez-vous là ?
Votre soeur en Christ
... de Franz-Olivier Giesbert
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