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Message par Joss Lun 28 Mai 2007 - 19:00

21/05/2007 20:41
L’autre ministère des prêtres scientifiques

Astronomes, biologistes, préhistoriens... Les figures de prêtres scientifiques n'ont pas manqué dans l'histoire. Aujourd'hui, des membres du clergé se mettent à l'écoute du monde scientifique
LA CROIX
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2303764&rubId=5547

Ils sont aujourd’hui encore une dizaine en France, à assumer la double casquette de prêtres et de scientifiques. Diocèses, Mission de France, vie religieuse : autant de parcours différents, pour des hommes qui partagent une même passion pour la recherche scientifique.

« J’ai toujours voulu œuvrer dans ce domaine », explique Roland Cazalis, jésuite et ingénieur de recherche, qui travaille sur les plantes OGM à l’École supérieure d’agriculture de Purpan, à Toulouse. « Le chemin de la vocation religieuse s’est greffé par-dessus. Du coup, on essaye de vivre une certaine forme d’interdisciplinarité interne. »

Pourtant, avec la baisse du nombre des ordinations en France et les besoins pastoraux des communautés chrétiennes, le choix d’une activité professionnelle aussi prenante n’est pas toujours simple. D’autant qu’en France, la question des prêtres « au travail » reste complexe. Même entre eux. « On sort à peine d’un temps d’éclipse dans la Compagnie, qui maintenait dans l’ombre les prêtres scientifiques au profit du modèle du prêtre-ouvrier, souligne ainsi Roland Cazalis. Mais désormais, la jeune génération de religieux scientifiques a repris confiance. »

Le nombre de candidats a pourtant du mal à suivre : si un réseau européen continue de rassembler une trentaine de jésuites encore en activité dans ces domaines, le poids de l’âge et le manque de renouvellement se font sentir.

Discernement difficile


Du côté des diocèses, le discernement est difficile. « Dans le temps, l’habitude était de profiter du statut d’enseignant de certains prêtres pour les pousser vers des spécialisations scientifiques », explique Bruno Cazin, lui-même vicaire épiscopal à Dunkerque et médecin hématologue à Lille. « Aujourd’hui, les candidats à la prêtrise sont plus âgés et ont parfois une formation préalable, voire une expérience dans le monde scientifique. »

Le discernement se fait alors souvent au cas par cas. Avec une question de fond, selon Bruno Cazin : « En quoi une telle présence devient-elle significative de la mission même de l’Église ? » Question d’autant plus pertinente que le sens de l’incarnation propre à la foi chrétienne l’oblige à rester à l’écoute des progrès incessants du monde scientifique.

L’Observatoire du Vatican qui rassemble des spécialistes mondiaux en astrophysique reste, en ce sens, un lieu unique, à côté du travail universitaire classique des universités catholiques à travers le monde. Pour Roland Cazalis, ce qui s’expérimente dans le domaine très pointu de l’astrophysique devrait aussi être possible en biologie par exemple, un domaine particulièrement sensible pour l’anthropologie chrétienne.

Si, selon lui, la présence de chrétiens dans les laboratoires de recherche reste indispensable, elle doit se décréter d’abord au nom de la compétence scientifique. « Il me paraît d’autant plus important d’avoir une recherche fondamentale désintéressée, au service de l’Église. » Et de rêver pouvoir créer pour cela un laboratoire international de biologie accueillant des chercheurs reconnus de tous bords. L’enjeu étant ainsi de faire évoluer, de part et d’autre, les mentalités et les langages.

Une même passion

Du côté de la Mission de France, le rêve est moins ambitieux, mais l’écoute de ce milieu scientifique bien réelle. Ainsi Philippe Deterre exerce-t-il depuis trente ans son travail de chercheur en immunologie et son ministère de prêtre avec une même passion. Celle du dialogue entre la société et la science, que la foi peut éclairer. « Le laboratoire est pour moi le lieu de l’expérience de la grâce, raconte Philippe Deterre. Tout d’un coup, au cours d’une conversation personnelle avec un collègue, le “paysage” change et on prend conscience de la nouveauté de ce qui vient d’être dit. Pour moi, c’est là le point de contact pour l’ensemble de ma vie. »

Même constat pour Antoine Carlioz, prêtre et ingénieur à Marseille.
« Je suis heureux de cette vie professionnelle, pleine et entière. » Une histoire de passion intellectuelle aussi. « À l’école, les cours de biologie m’avaient toujours transporté religieusement », se souvient l’ingénieur qui, après avoir travaillé sur la question du sida et dans le domaine de la bactériologie, se consacre désormais au profiling génétique de cancers.

Autant de recherches scientifiques qui questionnent la quête spirituelle. « J’apprécie vraiment d’être confronté à l’inévidence de la foi », raconte Antoine Carlioz. « La foi n’est pas évidente, sinon ce serait de la croyance. Dans la foi, je suis autant chercheur que dans mon travail. Ma foi aussi est objet de doutes, de recherches et de certitudes. »

Thierry Magnin, ancien chargé de recherche au CNRS et professeur à l’Université d’État à Lille, a lui aussi exercé son métier pendant un temps, tout en étant curé de paroisse. « Alors que j’étais membre du Comité national du CNRS, je me souviens avoir essayé d’expliquer à mes paroissiens ce que je découvrais dans ce monde que je fréquentais. Il faut conforter la foi du peuple chrétien en soulignant la cohérence des mondes où nous œuvrons. » Celui qui est désormais vicaire général à Saint-Étienne a reçu en 1991 le prix de l’Académie des sciences. « Ce prix reste pour moi une forme de reconnaissance, sans confusion, de mon travail et de ma présence. »

La singularité du prêtre


Reste une question qui pourrait fâcher : faut-il forcément être prêtre pour assurer une voix d’Église dans le monde des laboratoires ? « Tout est question de disponibilités des uns et des autres. Prêtre ou diacre par exemple, ça ne change rien pour être chercheur », explique François Delarue, diacre permanent, qui a longtemps travaillé comme ingénieur de recherche dans l’industrie pharmaceutique.

« La différence est que l’a priori dans la rencontre est souvent plus simple pour un diacre, dont la vie familiale rassure. Mais d’un autre côté, la singularité du prêtre semble plus facile à comprendre. » Une singularité qui peut interpeller aussi bien les discours scientistes simplistes que les comportements carriéristes de ses collègues.

« Partout où il y a des hommes, un prêtre a sa place, rappelle Roland Cazalis. Mais dans le milieu professionnel, la forme de présence est beaucoup plus difficile. C’est un lieu où on ne peut pas tricher et on doit apprendre à préserver un certain regard, notamment dans les moments de conflit. Le lien au travail comme gagne-pain touche aussi à l’instinct de propriété et de carrière. Comme prêtre, je signifie que cela ne prime pas pour moi. Cette distance, ce refus de la hargne à défendre son territoire pose un signe. »

Pour Thierry Magnin, le fait d’avoir été scientifique lui a aussi appris une forme de solidarité, d’appartenance à un monde particulier qui est important dans notre société. « Le ministère de prêtre consiste à rassembler, y compris d’autres chrétiens dispersés, dans les mondes différents qu’il fréquente. »
Dominique LANG
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Message par Cécile Mar 30 Oct 2007 - 5:20

2007-10-29 -
UN ANNIVERSAIRE CÉLÉBRÉ DISCRÈTEMENT


Aucune célébration officielle pour le centenaire de l'encyclique "Pascendi". Aujourd'hui les "méthodes indignes" utilisées dans cette bataille provoquent la gêne. Mais les questions qui étaient au cœur de cet affrontement sont encore actuelles.

Pascendi Dominici Gregis est une encyclique du pape saint Pie X, parue le 8 septembre 1907, sur les erreurs du modernisme.

Dès le début de l'encyclique, Pie X affirmait qu'Il doit parler sans délai : "Les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l'Église, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement."

" Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Église ; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'œuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité."

Si elles sont considérées par beaucoup comme étant toujours d‘actualité, la réserve du Vatican est plutôt due à la manière dont l’Eglise a réagi concrètement il y a un siècle. Ces modalités, les autorités de l’Eglise d’aujourd’hui les juge erronées.

Pour le nouveau directeur de "l’Osservatore Romano", Giovanni Maria Vian, "Pie X a été un grand pape réformateur, qui a très bien compris quels étaient l’enjeu et les dangers pour la foi de l’Eglise dans la question du modernisme. Malheureusement, son souvenir est aujourd’hui plus lié à la manière dont le modernisme a été combattu, souvent par des méthodes indignes de la cause que le Pape entendait défendre".

Deux articles seulement ont été publiés à propos de l’encyclique "Pascendi" au cours de ces dernières semaines dans les organes de presse contrôlés par les autorités de l’Eglise: "La Civiltà Cattolica", la revue des jésuites de Rome publiée avec l’autorisation préalable des autorités du Vatican, et "Avvenire", le quotidien de la conférence des évêques d’Italie.

Dans "La Civiltà Cattolica", l’historien jésuite Giovanni Sale, a reconstitué la genèse et les développements de ce document. Il en a ainsi mis en évidence les éléments jugés les plus caducs: le schéma trop "doctrinaire", le ton trop "dur et réprobateur" et l’application "excessivement intégriste et intransigeante" qui en a été faite par la suite.

Le P. Corrado Pizziolo, professeur de théologie et vicaire général du diocèse de Trévise, celui où est né saint Pie X, choisit une autre approche dans "Avvenire".

"La condamnation décrétée par le magistère anti-moderniste concerne non pas l’exégèse scientifique en tant que telle, mais l’opposition déclarée, que professe le modernisme, entre la foi et l’histoire, entre l’exégèse théologique et l’exégèse scientifique". Cette opposition "s’impose encore aujourd’hui comme un problème dont il faut tenir compte. Sinon, comment expliquer que, cent ans plus tard, Benoît XVI consacre justement la préface de son récent livre sur Jésus de Nazareth au rappel de la valeur et des limites de la méthode historico-critique, en insistant sur la nécessité d’une exégèse scientifique illuminée par la foi?"

Le P. Pizziolo fait remarquer également que l’encyclique "Pascendi" affirme que, contrairement à ce qui à l'époque Loisy, la révélation vient de Dieu, que c’est Dieu qui parle à l’homme. Le Concile Vatican II, avec la constitution "Dei Verbum", a insisté avec plus de force encore sur le fait que cette communication s’identifie en la personne de Jésus Christ.

Et il ajoute : "Néanmoins cette apparente évidence ne doit pas du tout être donnée aujourd’hui comme acquise. La sensibilité de la culture actuelle, y compris la culture religieuse, tend à assimiler les unes aux autres toutes les religions existantes, en les plaçant toutes sur un pied d’égalité. Ne voit-on pas réapparaître l’idée que la religion – toute religion, donc aussi le christianisme – n’est qu’un produit de l’esprit ? Que la prétendue ‘révélation’ n’est rien d’autre qu’une expérience vague et inexprimable de la transcendance, un fruit exclusif du sentiment religieux?"

"L’encyclique n’avait pas l’intention de résoudre tous les problèmes en question, mais de rappeler l’identité et l’intégrité de la foi catholique, en redonnant à la théologie la mission de repenser les thématiques en question. Le Concile Vatican II constitue assurément un des fruits de cette réflexion renouvelée. Mais il ne faut pas en conclure que toutes les interrogations nées pendant la période moderniste ont trouvé une réponse adaptée et définitive. Elles restent encore en grande partie très actuelles et demandent de nouveaux efforts de réflexion. Mais ces efforts devront se réaliser, à la lumière de l’enseignement de ‘Pascendi’, dans le respect total de l’identité de la foi et de la tradition de ce peuple de Dieu qu’est l’Eglise". (source : Chiesa)

Quand l'Eglise est "maladroite", les conséquences sont difficiles à effacer...
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Message par Fée Violine Mar 30 Oct 2007 - 16:34

Je ne sais pas si l'Eglise a été maladroite, mais en tout cas cette encyclique Pascendi est remarquable. Je crois plutôt que beaucoup de gens sont de mauvaise foi.
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Message par Cécile Mar 30 Oct 2007 - 16:58

Il ne s'agit pas de l'encyclique en elle-même, mais de la manière dont elle a été présentée et défendue. C'est du moins ce que je comprends à la lecture de ce texte.
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Message par Fée Violine Mar 30 Oct 2007 - 18:55

oui, ils disent qu'elle a été appliquée de façon "intégriste et intransigeante". Je n'en sais rien, j'ai des doutes, mais ce qui est certain c'est que les dérives visées par Pascendi sont très florissantes de nos jours, donc Pie X avait raison de mettre les chrétiens en garde, et on devrait relire cette encyclique qui est plus que jamais d'actualité.
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Message par lotus tranquille Sam 5 Jan 2008 - 23:35

Cécile a écrit:2007-10-29 -
UN ANNIVERSAIRE CÉLÉBRÉ DISCRÈTEMENT


Aucune célébration officielle pour le centenaire de l'encyclique "Pascendi". Aujourd'hui les "méthodes indignes" utilisées dans cette bataille provoquent la gêne. Mais les questions qui étaient au cœur de cet affrontement sont encore actuelles.

Pascendi Dominici Gregis est une encyclique du pape saint Pie X, parue le 8 septembre 1907, sur les erreurs du modernisme...

Le texte de l'encyclique à l'adresse suivante:
http://www.salve-regina.com/Magistere/Pascendi_texte.htm#_ftnref1
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