Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
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Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
Je m'interroge. Dans plusieurs cultures antiques, comme les Grecs, les Hébreux du temps de Moïse ou les Mésopotamiens, l'au-delà n'était pas conçu comme un lieu de délices, mais comme un endroit ennuyeux et sans attrait. Les Hébreux appelaient ce lieu «shéol». Et pourtant plusieurs générations de fidèles ont accepté ce destin. Mais on sait que la croyance en la résurrection s'est infiltrée dans les derniers livres de l'AT, que Socrate croyait en un paradis, et que depuis le tournant de l'ère chrétienne et la victoire des monothéismes, la croyance au paradis est devenue générale (jusqu'à la vague d'athéisme des deux derniers siècles). Mais le paradis répond-il à un besoin inné en l'homme, comme le prétendent certains apologistes chrétiens, ou bien est-il imprimé en nous par notre culture? Un besoin fabriqué en quelque sorte?
Ubu- Membre actif
- Nombre de messages : 945
Date d'inscription : 28/05/2007
Re: Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
Définition extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Sheol
Sheol (שאול) est un terme hébraïque intraduisible, désignant le "séjour des morts", la "tombe commune de l'humanité", le puits, sans vraiment pouvoir statuer s'il s'agit ou non d'un au-delà. La Bible hébraïque le décrit comme une place sans confort, où tous, juste et criminel, roi et esclave, pieux et impie se retrouvent après leur mort pour y demeurer dans le silence et redevenir poussière.
Dans quelques sources, par exemple Deutéronome 32:22, Sheol semble être synonyme de "profondeurs de la Terre". On compare parfois le Sheol au monde souterrain sombre et ténébreux de l'Hadès ou du Tartare de la mythologie grecque. Le Sheol est la destination commune des justes et des impies; le pieux et juste Job voit en effet le Sheol comme sa destination (Job 3).
Cependant, dans de nombreuses occurrences, le Sheol ne semble pas être une destination ou même un lieu, mais simplememt "la tombe". Dans l'Ecclésiaste, par exemple, "...les morts ne savent rien; ils n'ont plus de récompense, et jusqu'à leur souvenir est oublié."
Le concept hébraïque de l'au-delà se retrouve dans les ténèbres de la culture sumérienne dans lequel Inanna descend.
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L'éminent bibliste William Foxwell Albright fait remarquer que SHE'OL semble partager la racine de SHA'AL, qui signifie normalement "demander, interroger, questionner." Sheol pourrait en ce cas avoir un sens similaire. On pourrait donc le rapporter à une sorte de purgatoire.
John Tvedtnes, un autre bibliste, prolonge l'hypothèse en liant ceci au thème commun aux expériences de mort imminente, l'âme s'interrogeant après avoir traversé le Tunnel.
Sheol (שאול) est un terme hébraïque intraduisible, désignant le "séjour des morts", la "tombe commune de l'humanité", le puits, sans vraiment pouvoir statuer s'il s'agit ou non d'un au-delà. La Bible hébraïque le décrit comme une place sans confort, où tous, juste et criminel, roi et esclave, pieux et impie se retrouvent après leur mort pour y demeurer dans le silence et redevenir poussière.
Dans quelques sources, par exemple Deutéronome 32:22, Sheol semble être synonyme de "profondeurs de la Terre". On compare parfois le Sheol au monde souterrain sombre et ténébreux de l'Hadès ou du Tartare de la mythologie grecque. Le Sheol est la destination commune des justes et des impies; le pieux et juste Job voit en effet le Sheol comme sa destination (Job 3).
Cependant, dans de nombreuses occurrences, le Sheol ne semble pas être une destination ou même un lieu, mais simplememt "la tombe". Dans l'Ecclésiaste, par exemple, "...les morts ne savent rien; ils n'ont plus de récompense, et jusqu'à leur souvenir est oublié."
Le concept hébraïque de l'au-delà se retrouve dans les ténèbres de la culture sumérienne dans lequel Inanna descend.
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L'éminent bibliste William Foxwell Albright fait remarquer que SHE'OL semble partager la racine de SHA'AL, qui signifie normalement "demander, interroger, questionner." Sheol pourrait en ce cas avoir un sens similaire. On pourrait donc le rapporter à une sorte de purgatoire.
John Tvedtnes, un autre bibliste, prolonge l'hypothèse en liant ceci au thème commun aux expériences de mort imminente, l'âme s'interrogeant après avoir traversé le Tunnel.
Arcanes- Invité
Re: Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
Ubu écrit :Mais le paradis répond-il à un besoin inné en l'homme, comme le prétendent certains apologistes chrétiens, ou bien est-il imprimé en nous par notre culture? Un besoin fabriqué en quelque sorte?
A mon avis, le paradis est étroitement lié avec la notion d'éternité.
A mon avis, le paradis est étroitement lié avec la notion d'éternité.
Arcanes- Invité
Re: Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
Ça ne répond pas à ma question...
Ubu- Membre actif
- Nombre de messages : 945
Date d'inscription : 28/05/2007
Re: Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
Le besoin de paradis n'est pas une construction culturelle mais l'aspiration à la béatitude pour laquelle on a été créés depuis l'origine et dont on a la nostalgie comme des âmes en exil.
C'est le premier livre de la GENESE qui nous en donne un aperçu quand ADAM et EVE chassés du jardin d'EDEN , perdent leur intimité avec DIEU.
Quand ISAIE est enlevé sur son char de feu, on se doute bien qu'il ne part pas pour le SHEOL.....
C'est le premier livre de la GENESE qui nous en donne un aperçu quand ADAM et EVE chassés du jardin d'EDEN , perdent leur intimité avec DIEU.
Quand ISAIE est enlevé sur son char de feu, on se doute bien qu'il ne part pas pour le SHEOL.....
Re: Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
Ubu a écrit: Mais le paradis répond-il à un besoin inné en l'homme, comme le prétendent certains apologistes chrétiens, ou bien est-il imprimé en nous par notre culture? Un besoin fabriqué en quelque sorte?
moi j'aurai tendance à croire que c'est inné, ça fait partie de l'instinct de survie. La croyance en un néant après la mort est une croyance lié à la culture occidentale. Je ne connais pas les croyances des papous ou autres peuples ignorants de notre culture, mais je doute fort qu'ils ne croient pas en la survivance après la mort, d'une façon ou d'une autre.
Clotilde- Installé
- Nombre de messages : 467
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: Le besoin d'un paradis est-il une construction culturelle?
LOURDES 18 FEVRIER 1858 : La Dame demande à Bernadette "Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours, Je ne promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais en l'autre".
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