LA MORT
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LA MORT
Que pensez-vous de ces propos de Pascal ?
Et il poursuit :
Et encore:
Et pour finir :
Il est sans doute que Sénèque et Socrate n'ont rien de persuasif en cette occasion. Ils ont été sous l'erreur qui a aveuglé tous les hommes dans le premier : ils ont tous pris la mort comme naturelle à l'homme ; et tous les discours qu'ils ont fondés sur ce faux principe sont si futiles qu'ils ne servent qu'à montrer par leur inutilité combien l'homme en général est faible, puisque les hautes productions des plus grands d'entre les hommes sont si basses et si puériles.
Et il poursuit :
Nous avons cet admirable avantage de connaître que véritablement et effectivement la mort est une peine du péché, imposée à l'homme pour expier son crime, nécessaire à l'homme pour le purger du péché ; que c'est la seule qui peut délivre l'âme de la concupiscence des membres, sans laquelle les saints ne vivent point en ce monde.
Et encore:
L'horreur de la mort était naturelle à Adam innocent, parce que sa vie étant très agréable à Dieu, elle devait être agréable à l'homme ; et la mort était horrible, lorsqu'elle finissait une vie conforme à la volonté de Dieu. Depuis, l'homme ayant péché, sa vie est devenue corrompue, son corps et son âme ennemis l'un de l'autre, et tous deux de Dieu.
Cet horrible changement ayant infecté une si sainte vie, l'amour de la vie est néanmoins demeuré ; et l'horreur de la mort étant restée pareille, ce qui était juste en Adam est devenu injuste et criminel en nous.
Voilà l'origine de l'horreur de la mort, et la cause de sa défectuosité.
Et pour finir :
Il était juste de la haïr quand elle séparait une âme sainte d'un corps saint : mais il est juste de l'aimer, quand elle sépare une âme sainte d'un corps impur. Il était juste de la fuir, quand elle rompait la paix entre l'âme et le corps ; mais non pas quand elle en calme la dissension irréconciliable. Enfin quand elle affligeait un corps innocent, quand elle ôtait au corps la liberté d'honorer Dieu, quand elle séparait de l'âme un corps soumis et coopérateur à ses volontés, quand elle finissait tous les biens dont l'homme est capable, il était juste de l'abhorrer ; mais quand elle finit une vie impure, quand elle ôte au corps la liberté de pécher, quand elle délivre l'âme d'un rebelle très puissant et contredisant tous les motifs de son salut, il est très injuste d'en conserver les mêmes sentiments.
Ne quittons donc pas cet amour que la nature nous a donné pour la vie, puisque nous l'avons reçu de dieu ; mais que ce soit pour la même vie pour laquelle Dieu nous l'a donné, et non pas pour un objet contraire.
Souricet- Invité
Re: LA MORT
Je disais récemment à un médecin, pour le coup perplexe "j'aime autant la vie que la mort car pour moi, la mort n'est pas la mort mais l'entrée dans la vie"
Re: LA MORT
lol Joss, tu me fais penser lorsqu'un jour je répondais à mon médecin : "Mais que peut'il m'arriver de grave ?" lol
En ce qui me concerne la mort n'est jamais pour celui qui la vit.
En ce qui me concerne la mort n'est jamais pour celui qui la vit.
Arcanes- Invité
Re: LA MORT
En ce qui me concerne la mort n'est jamais pour celui qui la vit.
Et moi qui a peur de cette inconnue... Finalement l'être humain n'aurait pas conscience de mourir lorsqu'il meurt? Il aurait simplement conscience de vivre une expérience extraordinaire qui fait partie de sa vie?
Tourterelle- Passant
- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 30/05/2007
Re: LA MORT
La mort est une absence corporelle, dans le monde physique organique. Nous ne vivons pas en conscience du corps biologique, seulement les instants où l'on se regarde dans un miroir. Lorsque nous mourrons, ce miroir étant absent, nous ne réalison pas toujours avoir quitté ce corps biologique terrestre.
Arcanes- Invité
Re: LA MORT
Ben ça, ça fait moins peur.... Je veux bien mourir, mais je ne veux pas en avoir conscience au moment ou cela se produira... après c'est moins grave, puisque c'est fait... Ouff!
Tourterelle- Passant
- Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 30/05/2007
Re: LA MORT
La mort me fait peur pour mes proches. Je supporterai trèsmal la séparation physique, je crois. Je redoute le moment où je perdrai mes parents, mes frères, mes amis. Et si je perdais mon mari, ça serait un drame pour moi, je pense.
Et ma mort à moi, elle me fait peur pour les autres, à cause de la peine que ça leur ferait. En fait, pour l'instant je ne suis matériellement indispensable à personne, n'ayant pas d'enfants à charge, mais je pense que chagrin de mon entourage, et rien que pour ça je ne veux pas mourir encore.
Et ma mort à moi, elle me fait peur pour les autres, à cause de la peine que ça leur ferait. En fait, pour l'instant je ne suis matériellement indispensable à personne, n'ayant pas d'enfants à charge, mais je pense que chagrin de mon entourage, et rien que pour ça je ne veux pas mourir encore.
Souricet- Invité
Re: LA MORT
Marie est la preuve vivante, qu'après notre fin de temps sur terre ; nous continuons notre parcourt dans un monde différent. Connu sous le nom de royaume de Dieu. C'est à dire, Marie par ses apparitions est la preuve de cette survivance.
Durant son parcourt terrestre, ce fut devant la croix. En sa conviction profonde lui octroyant force et confiance, par cette certitude de l'après résurrection de Jésus. Que son coeur de mère, ne lacha pas. Oui, son fils ne mourra pas.
La mort n'est que le mot qui décrit la fin, le terme d'un Etat biologique. Nous ne sommes pas cet etat biologique, nous ne sommes pas notre corps. Cependant, nous sommes ce corps fictivement, momentanément, par l'identité que renvoie notre apparence ; c'est à dire virtuellement. Ce serait comme de dire que la bouteille est le vin, mais, la bouteille brisée , le vin reste le vin, seulement il n'a plus cet Etat de présence.
Le vin est issu, de la vigne, comme nos âmes viennent de Dieu. A ce titre nous sommes tous égaux devant Dieu, parcequ'en quittant notre enveloppe charnelle nous différençiant sur terre, nous retournons à Dieu dépouillé de nos différences apparentes. Et ce ne seras que par la vérité de l'amour que nous nous portons entres nous ; que nous, nous reconnaîtrons.
Durant son parcourt terrestre, ce fut devant la croix. En sa conviction profonde lui octroyant force et confiance, par cette certitude de l'après résurrection de Jésus. Que son coeur de mère, ne lacha pas. Oui, son fils ne mourra pas.
La mort n'est que le mot qui décrit la fin, le terme d'un Etat biologique. Nous ne sommes pas cet etat biologique, nous ne sommes pas notre corps. Cependant, nous sommes ce corps fictivement, momentanément, par l'identité que renvoie notre apparence ; c'est à dire virtuellement. Ce serait comme de dire que la bouteille est le vin, mais, la bouteille brisée , le vin reste le vin, seulement il n'a plus cet Etat de présence.
Le vin est issu, de la vigne, comme nos âmes viennent de Dieu. A ce titre nous sommes tous égaux devant Dieu, parcequ'en quittant notre enveloppe charnelle nous différençiant sur terre, nous retournons à Dieu dépouillé de nos différences apparentes. Et ce ne seras que par la vérité de l'amour que nous nous portons entres nous ; que nous, nous reconnaîtrons.
Arcanes- Invité
Re: LA MORT
notre corps n'est pas seulement un emballage. En s'incarnant, le Christ l'a anobli. Notre corps ressuscitera et participera à la gloire de Dieu.
Re: LA MORT
la vie - la mort ; c'est le rythme de la nature tout vit, tout meurt, et tout revit. On se passe le relais d'une génération à l'autre.
C'est aussi la loi de l'amour : pas de plus grand amour que de donner sa vie à ceux qu'on aime.
La mort, c'est aussi le repos après une bonne journée de travail.
C'est aussi la loi de l'amour : pas de plus grand amour que de donner sa vie à ceux qu'on aime.
La mort, c'est aussi le repos après une bonne journée de travail.
Lagaillette- Installé
- Nombre de messages : 218
Date d'inscription : 28/05/2007
Re: LA MORT
Lagaillette a écrit: C'est aussi la loi de l'amour : pas de plus grand amour que de donner sa vie à ceux qu'on aime.
C'est très fort comme réflexion. Je n'avais jamais pensé à associer à cette phrase de Jésus l'idée de transmission. ::
Souricet- Invité
Re: LA MORT
Souricette a écrit:Lagaillette a écrit: C'est aussi la loi de l'amour : pas de plus grand amour que de donner sa vie à ceux qu'on aime.
C'est très fort comme réflexion. Je n'avais jamais pensé à associer à cette phrase de Jésus l'idée de transmission. ::
J'ai du avoir une inspiration du S-E.
Lagaillette- Installé
- Nombre de messages : 218
Date d'inscription : 28/05/2007
Re: LA MORT
texte d'un auteur anonyme :
Deux jumeaux discutent dans le ventre de leur mère :
- Oh... comme c'est étroit ici ! Je n'arrive plus à bouger... Tu es devenu trop grand
- Mais non, c'est toi qui as trop grandi ! Moi je suis plutôt mince !
- Arrête de te moquer de moi ! Cela ne mène à rien ! Tout de même, tu as bien une idée de ce à quoi ça va aboutir ?
- Je n'en sais rien moi !
- Tu ne crois donc pas qu'il y a une vie après la naissance ?
- Une vie après la naissance ? Tu y crois, toi ?
- Mais bien sûr que oui ! C'est bien le but de notre vie ici. Il faut grandir et se préparer pour qu'on devienne assez fort pour l'accouchement et pour la vie après la naissance.
- Tu es fou ? C'est complètement absurde ça, une vie après la naissance. Et ça se passerait comment là-bas ?
- Je ne sais pas trop moi. Mais de toute façon plus lumineux qu'ici. Et peut-être que nous allons être capable de marcher et de manger par la bouche, et tout le reste.
- Ouah... quelle bêtise ! Marcher, ça ne marche pas du tout ! Et manger avec la bouche, bizarre, comme idée ! Nous avons le cordon ombilical qui nous nourrit. Déjà ce cordon est trop court pour se promener avec !
- Mais si ! Bien sûr que si c'est possible ! Evidemment il y a aura des différences.
- Mais personne n'est revenu de là-bas ! Personne ! Tu as bien compris ça ? Donc avec la naissance la vie se termine. D'ailleurs je trouve cette vie assez douloureuse et assez sombre.
- Même si je ne sais pas trop comment cela se passera après la naissance, de toute manière on va finalement voir notre mère !
- Notre mère ? Tu y crois toi ? Elle où notre mère ?
- Ben ici. Partout, autour de nous ! Sans elle on ne pourrait même pas vivre!
- Bah ! Je n'ai jamais rien remarqué d'une mère, donc elle n'existe pas non plus !
- Mais si. De temps en temps quand nous sommes bien tranquilles j’entendais comme une voix qui était inaccessible, mais en même temps très proche de nous. Je pense qu’on la verra un jour. Comme il me tarde de la voir et de la connaître !
Deux jumeaux discutent dans le ventre de leur mère :
- Oh... comme c'est étroit ici ! Je n'arrive plus à bouger... Tu es devenu trop grand
- Mais non, c'est toi qui as trop grandi ! Moi je suis plutôt mince !
- Arrête de te moquer de moi ! Cela ne mène à rien ! Tout de même, tu as bien une idée de ce à quoi ça va aboutir ?
- Je n'en sais rien moi !
- Tu ne crois donc pas qu'il y a une vie après la naissance ?
- Une vie après la naissance ? Tu y crois, toi ?
- Mais bien sûr que oui ! C'est bien le but de notre vie ici. Il faut grandir et se préparer pour qu'on devienne assez fort pour l'accouchement et pour la vie après la naissance.
- Tu es fou ? C'est complètement absurde ça, une vie après la naissance. Et ça se passerait comment là-bas ?
- Je ne sais pas trop moi. Mais de toute façon plus lumineux qu'ici. Et peut-être que nous allons être capable de marcher et de manger par la bouche, et tout le reste.
- Ouah... quelle bêtise ! Marcher, ça ne marche pas du tout ! Et manger avec la bouche, bizarre, comme idée ! Nous avons le cordon ombilical qui nous nourrit. Déjà ce cordon est trop court pour se promener avec !
- Mais si ! Bien sûr que si c'est possible ! Evidemment il y a aura des différences.
- Mais personne n'est revenu de là-bas ! Personne ! Tu as bien compris ça ? Donc avec la naissance la vie se termine. D'ailleurs je trouve cette vie assez douloureuse et assez sombre.
- Même si je ne sais pas trop comment cela se passera après la naissance, de toute manière on va finalement voir notre mère !
- Notre mère ? Tu y crois toi ? Elle où notre mère ?
- Ben ici. Partout, autour de nous ! Sans elle on ne pourrait même pas vivre!
- Bah ! Je n'ai jamais rien remarqué d'une mère, donc elle n'existe pas non plus !
- Mais si. De temps en temps quand nous sommes bien tranquilles j’entendais comme une voix qui était inaccessible, mais en même temps très proche de nous. Je pense qu’on la verra un jour. Comme il me tarde de la voir et de la connaître !
Re: LA MORT
La force de ceux qui partent est de veiller sur ceux qui restent.
(Lacordaire)
Souricet- Invité
Re: LA MORT
Éternel sujet ! sans jeu de mots.
Le Père Teilhard de Chardin pensait, lui aussi, que la mort était dans la logique de notre nature… mais il ne la rattachait pas au péché, comme une conséquence de ce dernier. Il croyait que la matière – tout le vivant – se spiritualisait, se divinisait de plus en plus, au fil de l’Évolution.
La mort, une expiation, comme l’affirme Pascal ? J’en doute ; pour la raison que notre liberté dans l’Amour choisi ou refusé, a été voulue par Dieu. Notre éventuel refus d’aimer en vérité, ne nous vaut pas davantage la mort que notre choix d’aimer ; mais ce refus peut nous valoir, par contre, la « seconde mort » évoquée dans l’Apocalypse !
Tous les hommes meurent, quel que soit leur choix de vie ; mais il est vrai que le détachement des biens illusoires et passagers de ce monde aide à franchir le passage plus facilement… Plus on apprend à se « dépouiller » tôt, mieux cela vaut : comme la feuille, sur l’arbre, qui, séchée, ne tient plus qu’à un fil ; le « départ » est plus aisé :
«Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent.
Mais amassez-vous des trésors dans le ciel : là, point de mite ni de ver qui consument, point de voleurs qui perforent et cambriolent.
Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. »
Matthieu 6, 19-21
Aujourd’hui, nous ne considérons plus le corps avec un tel dégoût, et nous ne le séparons plus de l’âme : ils forment un tout harmonieux, que seul le péché désolidarise… Quand esprit et corps vont à l’unisson, dans la volonté d’Amour de Dieu, il n’y a pas conflit : nous ne créons pas de discordances ou autres maux et maladies, en nous-mêmes ; les lois de la Vie tendent vers toujours plus d’abondance… ! C’est pourquoi celui qui est malade peut toujours inverser les valeurs en lui-même, et faire que les forces de Vie et de guérison l’emportent sur celles de la mort.
D’ailleurs, nous croyons que la résurrection à laquelle est appelé notre corps, métamorphosera celui-ci sans pour autant l’abstraire. J’aime beaucoup l’image de la nymphe qui semble sombrer dans une léthargie, un « sommeil », pour se métamorphoser en papillon ! Pas étonnant que les Grecs anciens aient assimilé le papillon à l’âme…
Je dirai donc que nous sommes « en croissance », en voie de transformation, de transfiguration grâce au Christ. Nous nous dépouillons et quittons des enveloppes successives, jusqu’à notre corps de chair : on ne voit pas tout ce qui se passe à l’intérieur de la nymphe. Mourir à soi-même…
Au fond, même si j’ai fait un crochet, je rejoins tout à fait Pascal : nous sommes appelés à vivre pleinement en Dieu.
La mort est douce, chère Tourterelle ; c’est l’idée qu’on s’en fait, comme on dit. Se laisser dépouiller, s’abandonner, lâcher prise… tout est là.
Au contraire, de même que le fait d’assister une personne qui va mourir, le fait de vivre consciemment ce surcroît de vie (sic) qu’est la mort, est une expérience unique, à ne surtout pas manquer ! Cela te surprend-il ?
Bon, je m’arrête, là, ils y en a qui ont lâché le fil depuis longtemps !! et je les comprends… amitiés ! :fleurette:
Le Père Teilhard de Chardin pensait, lui aussi, que la mort était dans la logique de notre nature… mais il ne la rattachait pas au péché, comme une conséquence de ce dernier. Il croyait que la matière – tout le vivant – se spiritualisait, se divinisait de plus en plus, au fil de l’Évolution.
La mort, une expiation, comme l’affirme Pascal ? J’en doute ; pour la raison que notre liberté dans l’Amour choisi ou refusé, a été voulue par Dieu. Notre éventuel refus d’aimer en vérité, ne nous vaut pas davantage la mort que notre choix d’aimer ; mais ce refus peut nous valoir, par contre, la « seconde mort » évoquée dans l’Apocalypse !
Tous les hommes meurent, quel que soit leur choix de vie ; mais il est vrai que le détachement des biens illusoires et passagers de ce monde aide à franchir le passage plus facilement… Plus on apprend à se « dépouiller » tôt, mieux cela vaut : comme la feuille, sur l’arbre, qui, séchée, ne tient plus qu’à un fil ; le « départ » est plus aisé :
«Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent.
Mais amassez-vous des trésors dans le ciel : là, point de mite ni de ver qui consument, point de voleurs qui perforent et cambriolent.
Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. »
Matthieu 6, 19-21
Aujourd’hui, nous ne considérons plus le corps avec un tel dégoût, et nous ne le séparons plus de l’âme : ils forment un tout harmonieux, que seul le péché désolidarise… Quand esprit et corps vont à l’unisson, dans la volonté d’Amour de Dieu, il n’y a pas conflit : nous ne créons pas de discordances ou autres maux et maladies, en nous-mêmes ; les lois de la Vie tendent vers toujours plus d’abondance… ! C’est pourquoi celui qui est malade peut toujours inverser les valeurs en lui-même, et faire que les forces de Vie et de guérison l’emportent sur celles de la mort.
D’ailleurs, nous croyons que la résurrection à laquelle est appelé notre corps, métamorphosera celui-ci sans pour autant l’abstraire. J’aime beaucoup l’image de la nymphe qui semble sombrer dans une léthargie, un « sommeil », pour se métamorphoser en papillon ! Pas étonnant que les Grecs anciens aient assimilé le papillon à l’âme…
Je dirai donc que nous sommes « en croissance », en voie de transformation, de transfiguration grâce au Christ. Nous nous dépouillons et quittons des enveloppes successives, jusqu’à notre corps de chair : on ne voit pas tout ce qui se passe à l’intérieur de la nymphe. Mourir à soi-même…
Au fond, même si j’ai fait un crochet, je rejoins tout à fait Pascal : nous sommes appelés à vivre pleinement en Dieu.
La mort est douce, chère Tourterelle ; c’est l’idée qu’on s’en fait, comme on dit. Se laisser dépouiller, s’abandonner, lâcher prise… tout est là.
Au contraire, de même que le fait d’assister une personne qui va mourir, le fait de vivre consciemment ce surcroît de vie (sic) qu’est la mort, est une expérience unique, à ne surtout pas manquer ! Cela te surprend-il ?
Bon, je m’arrête, là, ils y en a qui ont lâché le fil depuis longtemps !! et je les comprends… amitiés ! :fleurette:
Re: LA MORT
Je me suis souvent posée la question suivante.
Communément nous comprenons "la mort" comme la fin de la vie terrestre.
Mais, nous n'envisageons jamais de comprendre l'absence de notre vie sur terre, comme une mort. Sans que cette vie eu un commencement terrestre.
Petite je disais, "mais j'ai été morte à la terre". Et ma mère me répondait " Mais pourquoi dis tu ça ?"
Je répondais alors : "A l'époque du roi soleil, je n'existais pas."
Communément nous comprenons "la mort" comme la fin de la vie terrestre.
Mais, nous n'envisageons jamais de comprendre l'absence de notre vie sur terre, comme une mort. Sans que cette vie eu un commencement terrestre.
Petite je disais, "mais j'ai été morte à la terre". Et ma mère me répondait " Mais pourquoi dis tu ça ?"
Je répondais alors : "A l'époque du roi soleil, je n'existais pas."
Arcanes- Invité
Re: LA MORT
Etre absent, c'est quand même autre chose que mourir !
J'aime bien ce que dit Fanny, "nous sommes en croissance".
J'aime bien ce que dit Fanny, "nous sommes en croissance".
Re: LA MORT
Dominique écrit : Etre absent, c'est quand même autre chose que mourir !
J'aime bien ce que dit Fanny, "nous sommes en croissance".
J'écrivais justement : Mais, nous n'envisageons jamais de comprendre l'absence de notre vie sur terre, comme une mort
J'aime bien ce que dit Fanny, "nous sommes en croissance".
J'écrivais justement : Mais, nous n'envisageons jamais de comprendre l'absence de notre vie sur terre, comme une mort
Arcanes- Invité
Re: LA MORT
A-t-on été un jour absent ? N'étions-nous pas prédestiné ???? Pour être destiné à une oeuvre, il faut exister. Pour être prédestiné, il faut pré-exister !!???
Où existions-nous et où pré-existions-nous ?
Où existions-nous et où pré-existions-nous ?
Re: LA MORT
Chère Arcanes, j'aime la profondeur de tes paroles... La mort est une "seconde naissance", pour un chrétien : une ouverture sur une vie plus pleine et comblée :
Apocalypse 21, 4 "Il essuiera toute larme de leurs yeux: de mort, il n'y en aura plus; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé."
On connaît les paroles de Sainte Thérèse de Lisieux : "J'entre dans la Vie". La vraie Vie...
Certains témoignages de l'au-delà (que j'accueille avec beaucoup de prudence) disent que, vus du monde spirituel, les humains semblent lents et comme "morts", empêtrés qu'ils sont dans la matière... Les trépassés (passés de l'autre côté... ) se disent bien plus vivants que nous-mêmes!
Alors d'ici à dire que nous mourons à cette vie-ci, pour vivre enfin dans la Vie réelle..., il n'y a qu'un pas à franchir! enfin..., un grand saut...!
C'est une jolie perspective, merci, Arcanes.
Une dernière chose, on rencontre souvent cette affirmation, très ancienne dans le temps (Egypte pharaonique), que l'être qui meurt "retourne dans ses foyers", revient dans une demeure qui lui est familière, mais qu'il avait oubliée... :idea: Tu vois, Dominique, en fait d'absence...
Apocalypse 21, 4 "Il essuiera toute larme de leurs yeux: de mort, il n'y en aura plus; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé."
On connaît les paroles de Sainte Thérèse de Lisieux : "J'entre dans la Vie". La vraie Vie...
Certains témoignages de l'au-delà (que j'accueille avec beaucoup de prudence) disent que, vus du monde spirituel, les humains semblent lents et comme "morts", empêtrés qu'ils sont dans la matière... Les trépassés (passés de l'autre côté... ) se disent bien plus vivants que nous-mêmes!
Alors d'ici à dire que nous mourons à cette vie-ci, pour vivre enfin dans la Vie réelle..., il n'y a qu'un pas à franchir! enfin..., un grand saut...!
C'est une jolie perspective, merci, Arcanes.
Une dernière chose, on rencontre souvent cette affirmation, très ancienne dans le temps (Egypte pharaonique), que l'être qui meurt "retourne dans ses foyers", revient dans une demeure qui lui est familière, mais qu'il avait oubliée... :idea: Tu vois, Dominique, en fait d'absence...
Re: LA MORT
La mort est la fin d'une prison obscure - pour les âmes nobles ; elle est angoisse pour les autres, - qui ont placé dans la fange toute leur sollicitude.
(François Pétrarque)
(François Pétrarque)
Souricet- Invité
Re: LA MORT
Chère Dominique, merci pour ce beau texte anonyme imaginant un dialogue intra-utérin entre des jumeaux... Très profond.
Nous qui mettons les enfants au monde - ce monde terrestre -, nous aimons à penser que le Christ nous enfante pour un autre monde, en nous faisant naître à la Vie spirituelle! En effet, en Lui, Il récapitule toute la Création... :love:
Tiens, cela me rappelle un autre texte, tout aussi imaginaire, mais bien différent, qu'en penses-tu? Le voici :
"Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même. C'était là une position qu'il lui plaisait de prendre. Il ne s'était jamais senti aussi heureux de vivre, aussi détendu. Tout son corps était au repos et lui semblait léger. Léger comme une plume, comme un soupir. Comme une inexistence. C'était comme s'il flottait dans l'air ou peut-être dans l'eau. Il n'avait absorbé aucune drogue, usé d'aucun artifice pour accéder à cette plénitude(1) des sens. Lucien était bien dans sa peau. Il était heureux de vivre. Sans doute était-ce un bonheur un peu égoïste.
Une nuit, le malheureux fut réveillé par des douleurs épouvantables. Il se sentit comme serré dans un étau, écrasé par le poids de quelque fatalité. Quel était donc ce mal qui lui fondait dessus ! Et pourquoi sur lui plutôt que sur un autre ? Quelle punition lui était là infligée ? C'était comme si on l'écartelait, comme si on brisait ses muscles à coups de bâton. " Je vais mourir ", se dit-il.
La douleur était telle qu'il ferma les yeux et s'y abandonna. Il était incapable de résister à ce flot qui le submergeait, à ce courant qui l'entraînait loin de ses rivages familiers. Il n'avait plus la force de bouger. C'était comme si un carcan(2) l'emprisonnait de la tête aux pieds. Il se sentait attiré vers un inconnu qui l'effrayait déjà. Il lui sembla entendre une musique abyssale(3). Sa résistance faiblissait.
Le néant l'attirait vers lui.
Un étrange sentiment de solitude l'envahit alors. Il était seul dans son épreuve, terriblement seul. Personne ne pouvait l'aider. C'était en solitaire qu'il lui fallait franchir le passage. Il ne pouvait en être autrement.
Ses tempes battaient, sa tête était traversée d'ondes douloureuses. Ses épaules s'enfonçaient dans son corps. " C'est la fin ", se dit-il encore. Il lui était impossible de faire un geste.
Un moment, la douleur fut si forte qu'il crut perdre la raison et soudain ce fut comme un déchirement en lui. Un éclair l'aveugla. Non, pas un éclair, une intense et durable lumière plus exactement. Un feu embrasa ses poumons. Il poussa un cri strident. Tout en l'attrapant par les pieds, la sage-femme dit : " C'est un garçon. "
Lucien était né."
Claude BOURGEYX, Les petits outrages, (Éditions Le Castor Astral, 1984)
Nous qui mettons les enfants au monde - ce monde terrestre -, nous aimons à penser que le Christ nous enfante pour un autre monde, en nous faisant naître à la Vie spirituelle! En effet, en Lui, Il récapitule toute la Création... :love:
Tiens, cela me rappelle un autre texte, tout aussi imaginaire, mais bien différent, qu'en penses-tu? Le voici :
"Lucien était douillettement recroquevillé sur lui-même. C'était là une position qu'il lui plaisait de prendre. Il ne s'était jamais senti aussi heureux de vivre, aussi détendu. Tout son corps était au repos et lui semblait léger. Léger comme une plume, comme un soupir. Comme une inexistence. C'était comme s'il flottait dans l'air ou peut-être dans l'eau. Il n'avait absorbé aucune drogue, usé d'aucun artifice pour accéder à cette plénitude(1) des sens. Lucien était bien dans sa peau. Il était heureux de vivre. Sans doute était-ce un bonheur un peu égoïste.
Une nuit, le malheureux fut réveillé par des douleurs épouvantables. Il se sentit comme serré dans un étau, écrasé par le poids de quelque fatalité. Quel était donc ce mal qui lui fondait dessus ! Et pourquoi sur lui plutôt que sur un autre ? Quelle punition lui était là infligée ? C'était comme si on l'écartelait, comme si on brisait ses muscles à coups de bâton. " Je vais mourir ", se dit-il.
La douleur était telle qu'il ferma les yeux et s'y abandonna. Il était incapable de résister à ce flot qui le submergeait, à ce courant qui l'entraînait loin de ses rivages familiers. Il n'avait plus la force de bouger. C'était comme si un carcan(2) l'emprisonnait de la tête aux pieds. Il se sentait attiré vers un inconnu qui l'effrayait déjà. Il lui sembla entendre une musique abyssale(3). Sa résistance faiblissait.
Le néant l'attirait vers lui.
Un étrange sentiment de solitude l'envahit alors. Il était seul dans son épreuve, terriblement seul. Personne ne pouvait l'aider. C'était en solitaire qu'il lui fallait franchir le passage. Il ne pouvait en être autrement.
Ses tempes battaient, sa tête était traversée d'ondes douloureuses. Ses épaules s'enfonçaient dans son corps. " C'est la fin ", se dit-il encore. Il lui était impossible de faire un geste.
Un moment, la douleur fut si forte qu'il crut perdre la raison et soudain ce fut comme un déchirement en lui. Un éclair l'aveugla. Non, pas un éclair, une intense et durable lumière plus exactement. Un feu embrasa ses poumons. Il poussa un cri strident. Tout en l'attrapant par les pieds, la sage-femme dit : " C'est un garçon. "
Lucien était né."
Claude BOURGEYX, Les petits outrages, (Éditions Le Castor Astral, 1984)
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