S.D.F.
+2
Hélène
Joss
6 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: S.D.F.
Un intéressant reportage demain sur France 2 :
EN MAL DE TOIT, AUX PORTES DE LA RUE - Société
Horaire : 23H05
.
Nathalie, Roseline, Charlotte et Stéphane vont tous perdre leur toit. C'est une question de jours, de semaines, de mois. A Paris, Nathalie, 49 ans, deux enfants, ancienne institutrice, a été mise à la retraite après un divorce difficile suivi d'une grave dépression. Elle occupe depuis quatre ans un logement de fonction dont l'Education nationale veut l'expulser. A Lille, Charlotte et Stéphane, un jeune couple surendetté, ne payent plus leur loyer. Leur expulsion est inévitable. Ils risquent de se retrouver en foyer avec leur bébé de 11 mois. Roseline, ingénieur diplômée, habite les beaux quartiers de Paris. Mais depuis son licenciement, elle n'arrive plus à payer son loyer, qui flambe. A 62 ans, elle est aux portes de la rue.
EXTRAIT VIDEO :
http://programmes.france2.fr/documentaires/index-fr.php?page=infrarouge&id_rubrique=89&id_article=130
EN MAL DE TOIT, AUX PORTES DE LA RUE - Société
Horaire : 23H05
.
Nathalie, Roseline, Charlotte et Stéphane vont tous perdre leur toit. C'est une question de jours, de semaines, de mois. A Paris, Nathalie, 49 ans, deux enfants, ancienne institutrice, a été mise à la retraite après un divorce difficile suivi d'une grave dépression. Elle occupe depuis quatre ans un logement de fonction dont l'Education nationale veut l'expulser. A Lille, Charlotte et Stéphane, un jeune couple surendetté, ne payent plus leur loyer. Leur expulsion est inévitable. Ils risquent de se retrouver en foyer avec leur bébé de 11 mois. Roseline, ingénieur diplômée, habite les beaux quartiers de Paris. Mais depuis son licenciement, elle n'arrive plus à payer son loyer, qui flambe. A 62 ans, elle est aux portes de la rue.
EXTRAIT VIDEO :
http://programmes.france2.fr/documentaires/index-fr.php?page=infrarouge&id_rubrique=89&id_article=130
Les sans logis à république!!
Ce jeudi a 15h30 j'ai prie le train et je suis allé à Paris rejoindre place de la république les personnes sans domiciles fixes à la rue,jusqu'a 21h15, j'ai retrouvé mes amis de ATD quart monde, mais aussi emaus,les petits freres des pauvres, l'armée du salut, france terre d'asile, la FNHRAS etc etc,plein de rencontre et d'échange, des moments d'émotion et priere comme l'appelle des personnes morts a la rue cette année, mais aussi des danses....olivier gustin, mrs gaillot, etc plein de rencontre, un quart de personnes a la rue, un quart d'étranger a la rue un quart de jeune et un quart de vieux comme moi des association.amitiéepaul mandonnaud
PS ce qui me font parvenir leurs imel j'ai une photo de moi a vous envoyé fait sur place;imel
mandonnaud.p@numericable.com
Ps ci joint un texte de rome:
L’Eglise doit aller à la rencontre des SDF dans la rue
« Recommandations », après le premier congrès de pastorale des « Sans Domicile Fixe »
ROME, Mercredi 20 février 2008 (ZENIT.org) - L'Eglise doit aller à la rencontre des SDF dans la rue, indiquent les « Recommandations » du premier congrès de pastorale des personnes sans domicile fixe. Une Journée de prière pourrait être instituée.
La première rencontre internationale pour la Pastorale des personnes sans domicile fixe a été organisée au Vatican par le Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacement les 26 et 27 novembre. Le document final vient d'être publié : il offr e à la fois une synthèse des travaux du congrès, ses conclusions et des « recommandations ».
« L'engagement ecclésial en faveur des sans domicile fixe doit être basé sur la vérité fondamentale qu'en eux se rend présent le Christ souffrant et ressuscité. En suivant l'exemple du Christ, il est nécessaire de les écouter, de faire place à la confiance et de créer des relations. A cette fin, l'Eglise doit aller à leur rencontre dans la rue, dans une implication positive ».
De fait, « le nombre des personnes sans domicile fixe tend à augmenter dans les pays industrialisés comme dans les pays en voie de développement, dans les grandes villes et dans les zones rurales, chez les citoyens résidents et les immigrés » de tous âges.
Le document propose aussi une journée de prière en suggérant : « La Sainte Liturgie pourrait exprimer cette sollicitude par des signes liturgiques qui manifestent l'importance centrale des pauvres dans le cœur de Dieu. Une journée de prière pour subvenir aux pauvretés extrêmes (par exemple le 17 octobre, Journée mondiale contre la pauvreté) pourrait contribuer en ce sens ».
Les signataires de ces recommandations soulignent que « les sans domicile fixe représentent un défi pour la société tout entière, qui est appelée à la coresponsabilité ».
« En raison de sa condition, la personne sans domicile fixe possède une singularité et une unicité spécifiques, affirme le document. Dans une société qui lit les rapports sociaux en fonction des intérêts économiques, l'Eglise assu me la mission de restituer la valeur de la gratuité, de la relation dans son sens le plus profond ».
La pauvreté étant parfois considérée comme le résultat d'une vie sans valeur et comme une faute, il semble alors « impossible de s'en émanciper ». Or la société actuelle est « à risque » et qui peut être sûr de ne pas devenir pauvre ?
Le congrès s'arrête à l'action de l'Eglise dans ce domaine, dans les cinq continents : « L'exemple et le dévouement des communautés chrétiennes à l'égard des ‘derniers parmi les derniers' sont un signe visible de l'amour de Dieu pour la personne humaine ».
« Grâce à ses institutions, l'Eglise s'est engagée à secourir les sans domicile fixe par des soupes populaires, des centres d'accueil, des cours de formation professionnelle », mais aussi en « offrant des stages pour trouver un emploi », ce qui fait partie « du processus d'intégration dans la communauté », avec la garantie d'une « assistance pastorale ».
Les changements politiques et les phénomènes sociaux requièrent ainsi une action « prophétique » de la part des Eglises locales, « constamment engagées dans la protection de la vie, par leurs choix et par leur témoignage que l'amour pour le Christ est une source de guérison des blessures de l'indifférence ».
Parmi les 36 « recommandations » de la troisième partie du document final de la rencontre, figure la nécessité de former un « réseau » local dans lequel soient reconnues les « responsabilités » et les « compétences », avec une « préférence donnée à la programmation plutôt qu'à l'intervention dans des situations d'urgence ».
Quant à l'Eglise, elle a pour rôle « de promouvoir la collaboration entre institutions ecclésiales, en mettant fin à la tendance à agir seul, et parfois même dans un esprit de « compétition », et de promouvoir la coopération « avec les autorités civiles », avec d'autres traditions religieuses et avec des institutions non confessionnelles.
« Les Conférences épiscopales et les structures hiérarchiques compétentes des Églises orientales catholiques » sont invitées à défendre « les droits au logemen t et au développement, dans l'esprit de Populorum Progressio ».
Pour trouver des solutions concrètes, le document fait aux diocèses certaines suggestions : « Des édifices ecclésiaux inutilisés pourraient être mis à la disposition pour en faire des logements économiques et des centres d'accueil ».
Une suggestion concerne la formation des séminaristes, des religieux et des agents pastoraux sur la Doctrine sociale de l'Eglise et sur le soin pastoral des pauvres et des exclus.
Pour ce qui est des paroisses, elles sont invitées à être des « communautés d'accueil », et des « comités sociaux » auraient pour rôle de promouvoir et de focaliser les œuvres de miséricorde concrètes.
Le document invite à évoquer la situation dramatique des sans domicile fixe et les « réponses chrétiennes » dans les homélies et la catéchèse.
Le dicastère organisateur annonce également qu'il dressera une liste des organisations travaillant avec les sans domicile fixe, afin de faciliter l'échange des « modèles » et faciliter la communication et la coordination.
Enfin, il organisera chaque année une semaine de « sensibilisation aux nécessités pastorales des personnes sans domicile fixe », et il annonce que cette rencontre aura une suite.
Anita S. Bourdin
paul de limoges
PS ce qui me font parvenir leurs imel j'ai une photo de moi a vous envoyé fait sur place;imel
mandonnaud.p@numericable.com
Ps ci joint un texte de rome:
L’Eglise doit aller à la rencontre des SDF dans la rue
« Recommandations », après le premier congrès de pastorale des « Sans Domicile Fixe »
ROME, Mercredi 20 février 2008 (ZENIT.org) - L'Eglise doit aller à la rencontre des SDF dans la rue, indiquent les « Recommandations » du premier congrès de pastorale des personnes sans domicile fixe. Une Journée de prière pourrait être instituée.
La première rencontre internationale pour la Pastorale des personnes sans domicile fixe a été organisée au Vatican par le Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacement les 26 et 27 novembre. Le document final vient d'être publié : il offr e à la fois une synthèse des travaux du congrès, ses conclusions et des « recommandations ».
« L'engagement ecclésial en faveur des sans domicile fixe doit être basé sur la vérité fondamentale qu'en eux se rend présent le Christ souffrant et ressuscité. En suivant l'exemple du Christ, il est nécessaire de les écouter, de faire place à la confiance et de créer des relations. A cette fin, l'Eglise doit aller à leur rencontre dans la rue, dans une implication positive ».
De fait, « le nombre des personnes sans domicile fixe tend à augmenter dans les pays industrialisés comme dans les pays en voie de développement, dans les grandes villes et dans les zones rurales, chez les citoyens résidents et les immigrés » de tous âges.
Le document propose aussi une journée de prière en suggérant : « La Sainte Liturgie pourrait exprimer cette sollicitude par des signes liturgiques qui manifestent l'importance centrale des pauvres dans le cœur de Dieu. Une journée de prière pour subvenir aux pauvretés extrêmes (par exemple le 17 octobre, Journée mondiale contre la pauvreté) pourrait contribuer en ce sens ».
Les signataires de ces recommandations soulignent que « les sans domicile fixe représentent un défi pour la société tout entière, qui est appelée à la coresponsabilité ».
« En raison de sa condition, la personne sans domicile fixe possède une singularité et une unicité spécifiques, affirme le document. Dans une société qui lit les rapports sociaux en fonction des intérêts économiques, l'Eglise assu me la mission de restituer la valeur de la gratuité, de la relation dans son sens le plus profond ».
La pauvreté étant parfois considérée comme le résultat d'une vie sans valeur et comme une faute, il semble alors « impossible de s'en émanciper ». Or la société actuelle est « à risque » et qui peut être sûr de ne pas devenir pauvre ?
Le congrès s'arrête à l'action de l'Eglise dans ce domaine, dans les cinq continents : « L'exemple et le dévouement des communautés chrétiennes à l'égard des ‘derniers parmi les derniers' sont un signe visible de l'amour de Dieu pour la personne humaine ».
« Grâce à ses institutions, l'Eglise s'est engagée à secourir les sans domicile fixe par des soupes populaires, des centres d'accueil, des cours de formation professionnelle », mais aussi en « offrant des stages pour trouver un emploi », ce qui fait partie « du processus d'intégration dans la communauté », avec la garantie d'une « assistance pastorale ».
Les changements politiques et les phénomènes sociaux requièrent ainsi une action « prophétique » de la part des Eglises locales, « constamment engagées dans la protection de la vie, par leurs choix et par leur témoignage que l'amour pour le Christ est une source de guérison des blessures de l'indifférence ».
Parmi les 36 « recommandations » de la troisième partie du document final de la rencontre, figure la nécessité de former un « réseau » local dans lequel soient reconnues les « responsabilités » et les « compétences », avec une « préférence donnée à la programmation plutôt qu'à l'intervention dans des situations d'urgence ».
Quant à l'Eglise, elle a pour rôle « de promouvoir la collaboration entre institutions ecclésiales, en mettant fin à la tendance à agir seul, et parfois même dans un esprit de « compétition », et de promouvoir la coopération « avec les autorités civiles », avec d'autres traditions religieuses et avec des institutions non confessionnelles.
« Les Conférences épiscopales et les structures hiérarchiques compétentes des Églises orientales catholiques » sont invitées à défendre « les droits au logemen t et au développement, dans l'esprit de Populorum Progressio ».
Pour trouver des solutions concrètes, le document fait aux diocèses certaines suggestions : « Des édifices ecclésiaux inutilisés pourraient être mis à la disposition pour en faire des logements économiques et des centres d'accueil ».
Une suggestion concerne la formation des séminaristes, des religieux et des agents pastoraux sur la Doctrine sociale de l'Eglise et sur le soin pastoral des pauvres et des exclus.
Pour ce qui est des paroisses, elles sont invitées à être des « communautés d'accueil », et des « comités sociaux » auraient pour rôle de promouvoir et de focaliser les œuvres de miséricorde concrètes.
Le document invite à évoquer la situation dramatique des sans domicile fixe et les « réponses chrétiennes » dans les homélies et la catéchèse.
Le dicastère organisateur annonce également qu'il dressera une liste des organisations travaillant avec les sans domicile fixe, afin de faciliter l'échange des « modèles » et faciliter la communication et la coordination.
Enfin, il organisera chaque année une semaine de « sensibilisation aux nécessités pastorales des personnes sans domicile fixe », et il annonce que cette rencontre aura une suite.
Anita S. Bourdin
paul de limoges
Re: S.D.F.
chere soeur
je ne sais pas mettre une photo sur une page, hors on m'a prie en photo a paris est je me trouve sympa, j'aimerais me faire connaitre sur votre site sous se jours, peuvez vous m'envoyer un imel personnel pour que en retour sur cette imel je vous envoie l'imel qui a en piece jointe cette photos. si vous l'aceptez, amitié paul mandonnaud
mandonnaud.p@numericable.com
je ne sais pas mettre une photo sur une page, hors on m'a prie en photo a paris est je me trouve sympa, j'aimerais me faire connaitre sur votre site sous se jours, peuvez vous m'envoyer un imel personnel pour que en retour sur cette imel je vous envoie l'imel qui a en piece jointe cette photos. si vous l'aceptez, amitié paul mandonnaud
mandonnaud.p@numericable.com
Re: S.D.F.
Bonjour Paul ! Bienvenue sur ce forum !
Bravo pour cette manifestation : j'espère qu'elle porter des fruits
Je pense que la place d'un catholique est avant tout auprès du corps souffrant du Christ.
Je fusionne ce fil avec le fil SDF et je t'envoie un e-mail
Bravo pour cette manifestation : j'espère qu'elle porter des fruits
Je pense que la place d'un catholique est avant tout auprès du corps souffrant du Christ.
Je fusionne ce fil avec le fil SDF et je t'envoie un e-mail
Re: S.D.F.
Une nuit blanche à République pour le logement
Par Cyprien Boganda (Etudiant à l'ESJ de Lille) 17H24 22/02/2008
18h30: Il y a ceux qui sont venus comme ça, pour voir. Paul, ado souriant aux cheveux en bataille, a eu l'idée de passer sa soirée place de la République après avoir vu le "film sur Dailymotion": ce documentaire a été tourné par les Enfants de Don Quichotte, l'une des 27 associations qui ont lancé l'appel à une "nuit solidaire pour le logement" ce jeudi.
Il y a ceux qui sont venus la rage au coeur, parce qu'ils ont tout à attendre et plus grand chose à perdre. Aïdi est sans abri depuis 2005. Il dort dans un foyer de l'Armée du salut, multiplie les demandes de relogement: "Je ne comprends pas... J'ai un travail stable et un salaire de 1200 euros."
La crise du logement, Maxime Degayet connaît. Pour le président de l'association « Réseaux », le problème est lié à des raisons économiques et politiques.
[b]
VIDEO :
https://www.dailymotion.com/video/x4gl3h_nuit-solidaire-pour-le-logement-tel_politics
19h00: Une foule de plus en plus compacte se masse. Sur l'estrade, un orateur invite les gens à déplier les couvertures de survie distribuées depuis une heure. L'effet télégénique est garanti: bruissement de tissus dorés, vague d'aluminum.
19h10: Augustin Legrand, le président des Don Quichotte lit la "lettre à François Fillon", cosignée par les 27 associations.
Les orateurs se succèdent, les même chiffres dansent, "3 millions de mal-logés", "100 000 sans-abris".
Dans le stand Emmaüs, le délégué général Didier Cusserne explique:
"Nous voulions 1,5 milliards d'euros, notamment pour réhabiliter les logements insalubres. Le gouvernement nous a accordé 250 millions".
20h00: La slameuse Natacha scande un texte rageur, évoque Victor Hugo, parle d' «attentat à la vie».
21h00: La misère est là, toute proche. Il suffit de traverser la place, de s'écarter un peu de l'agitation. Sid a 26 ans. Il dort sur le trottoir 365 jours par an, rongé par l'héroïne et la mélancolie. La manifestation? "Ils parlent pour ne rien dire."
21h30: Une pétition circule, qui exige du gouvernement "un engagement plus fort afin d'éradiquer l'insalubrité, de lutter contre la flambée des prix de l'immobilier et de lancer une politique offensive de logements sociaux."
22h30: La foule s'est rajeunie, la fête bat son plein. A côté de la statue, on danse sur des rythmes orientaux: (voir la vidéo)
23h15: "Quelque chose en toi, ne tourne pas roooond!" chante Louis Bertignac, ex guitariste du groupe de rock français Téléphone. Perdu dans la foule en délire, Guillaume, 29 ans, lâche: "Tu crois que les gens sont là pour soutenir une cause? Faux. Ils viennent boire un coup et faire la fête." Un autre: "Cette soirée, c'est un super show monté par des rois de la com!"
02h35: Tout est terminé. Après un dernier blues, les derniers artistes ont quitté la scène. C'est l'heure des premiers bilans. Quelqu'un de chez Emmaüs avance "10 000 personnes", la police s'en tient à à "2000". Lydia, étudiante, se moque du chiffre: "Il n'y avait pas un seul homme politique de poids ce soir. C'est un coup médiatique que tout le monde aura oublié dans deux jours."
Charles Michaud, président d'association Emmaüs, est plus nuancé: "Globalement, c'est une réussite. Un événement comme celui-ci a le mérite de sensibiliser les gens sur le sort des SDF. A terme, je suis persuadé qu'on va bouger les choses."
03h15: Un peu partout sur la place, on s'organise pour la nuit. Emmaüs a fourni 150 sacs de couchage. Des jeunes se sont étendus sur les matelas disposés en cercle autour de la statue, malgré la lumière crue des lampadaires. Dans le square, une cinquantaine de personnes dort à poings fermés.
Sid le SDF, s'apprête lui aussi à se coucher sur son trottoir. Ce qu'il retiendra de ce soir, c'est surtout "la musique": "C'était chouette d'entendre du Renaud."
RUE89
Par Cyprien Boganda (Etudiant à l'ESJ de Lille) 17H24 22/02/2008
18h30: Il y a ceux qui sont venus comme ça, pour voir. Paul, ado souriant aux cheveux en bataille, a eu l'idée de passer sa soirée place de la République après avoir vu le "film sur Dailymotion": ce documentaire a été tourné par les Enfants de Don Quichotte, l'une des 27 associations qui ont lancé l'appel à une "nuit solidaire pour le logement" ce jeudi.
Il y a ceux qui sont venus la rage au coeur, parce qu'ils ont tout à attendre et plus grand chose à perdre. Aïdi est sans abri depuis 2005. Il dort dans un foyer de l'Armée du salut, multiplie les demandes de relogement: "Je ne comprends pas... J'ai un travail stable et un salaire de 1200 euros."
La crise du logement, Maxime Degayet connaît. Pour le président de l'association « Réseaux », le problème est lié à des raisons économiques et politiques.
[b]
VIDEO :
https://www.dailymotion.com/video/x4gl3h_nuit-solidaire-pour-le-logement-tel_politics
19h00: Une foule de plus en plus compacte se masse. Sur l'estrade, un orateur invite les gens à déplier les couvertures de survie distribuées depuis une heure. L'effet télégénique est garanti: bruissement de tissus dorés, vague d'aluminum.
19h10: Augustin Legrand, le président des Don Quichotte lit la "lettre à François Fillon", cosignée par les 27 associations.
Les orateurs se succèdent, les même chiffres dansent, "3 millions de mal-logés", "100 000 sans-abris".
Dans le stand Emmaüs, le délégué général Didier Cusserne explique:
"Nous voulions 1,5 milliards d'euros, notamment pour réhabiliter les logements insalubres. Le gouvernement nous a accordé 250 millions".
20h00: La slameuse Natacha scande un texte rageur, évoque Victor Hugo, parle d' «attentat à la vie».
21h00: La misère est là, toute proche. Il suffit de traverser la place, de s'écarter un peu de l'agitation. Sid a 26 ans. Il dort sur le trottoir 365 jours par an, rongé par l'héroïne et la mélancolie. La manifestation? "Ils parlent pour ne rien dire."
21h30: Une pétition circule, qui exige du gouvernement "un engagement plus fort afin d'éradiquer l'insalubrité, de lutter contre la flambée des prix de l'immobilier et de lancer une politique offensive de logements sociaux."
22h30: La foule s'est rajeunie, la fête bat son plein. A côté de la statue, on danse sur des rythmes orientaux: (voir la vidéo)
23h15: "Quelque chose en toi, ne tourne pas roooond!" chante Louis Bertignac, ex guitariste du groupe de rock français Téléphone. Perdu dans la foule en délire, Guillaume, 29 ans, lâche: "Tu crois que les gens sont là pour soutenir une cause? Faux. Ils viennent boire un coup et faire la fête." Un autre: "Cette soirée, c'est un super show monté par des rois de la com!"
02h35: Tout est terminé. Après un dernier blues, les derniers artistes ont quitté la scène. C'est l'heure des premiers bilans. Quelqu'un de chez Emmaüs avance "10 000 personnes", la police s'en tient à à "2000". Lydia, étudiante, se moque du chiffre: "Il n'y avait pas un seul homme politique de poids ce soir. C'est un coup médiatique que tout le monde aura oublié dans deux jours."
Charles Michaud, président d'association Emmaüs, est plus nuancé: "Globalement, c'est une réussite. Un événement comme celui-ci a le mérite de sensibiliser les gens sur le sort des SDF. A terme, je suis persuadé qu'on va bouger les choses."
03h15: Un peu partout sur la place, on s'organise pour la nuit. Emmaüs a fourni 150 sacs de couchage. Des jeunes se sont étendus sur les matelas disposés en cercle autour de la statue, malgré la lumière crue des lampadaires. Dans le square, une cinquantaine de personnes dort à poings fermés.
Sid le SDF, s'apprête lui aussi à se coucher sur son trottoir. Ce qu'il retiendra de ce soir, c'est surtout "la musique": "C'était chouette d'entendre du Renaud."
RUE89
Re: S.D.F.
ma photo se jours la est a cette adresse.
https://i.servimg.com/u/f27/11/39/46/84/00710.jpg
amitiés,
paul de limoges
https://i.servimg.com/u/f27/11/39/46/84/00710.jpg
amitiés,
paul de limoges
Re: S.D.F.
Je trouve aussi sympa ta photo.
Pas que la photo, d'ailleurs... ta présence auprès de ceux qui en ont beoisn
Pas que la photo, d'ailleurs... ta présence auprès de ceux qui en ont beoisn
lucie- Membre superactif
- Nombre de messages : 1996
Date d'inscription : 29/05/2007
Re: S.D.F.
Bravo Mandonnaud ! ::
Cécile- moderateur
- Nombre de messages : 3181
Age : 82
Localisation : Saône et Loire
Date d'inscription : 26/05/2007
Re: S.D.F.
Joss a écrit:LA FRANCE ET LA MISERE
http://vpod.tv/latelelibre/457601
Plus de deux cent personnes habitent dans le bois de Vincennes, sous des tentes. Le centre de rétention des étrangers, prison cachée pour sans papier en attente de jugement, se trouve également au fin fond du bois de Vincennes.
Ce film est le résultat de 2 heures de marche dans le bois.
13/04/2008 18:56
Sans domicile, ils sont devenus des « hommes des bois »
Aux portes de la capitale, dans les fourrés du bois de Vincennes, des personnes marginalisées ont élu domicile dans des cabanes
Après avoir passé dix ans entre la rue et les centres d’hébergement, Francis a trouvé refuge, il y a dix-huit mois, dans les fourrés du bois de Vincennes, dans l’Est parisien. Dans sa cabane, des outils, partout. « Si j’avais su, j’aurais rangé », s’excuse l’homme aux joues creuses surplombées d’épaisses lunettes. Francis est un artiste. C’est presque un chalet, protégé d’une clôture en toiles de camouflage, que cet ancien ouvrier du bâtiment a construit de ses mains.
POUR LIRE LA SUITE, CLIQUER SUR SPOILER
- Spoiler:
« Pour le toit, j’ai mis quatre épaisseurs de contreplaqué et de la laine de verre. Le sol repose sur des palettes », détaille-t-il. La pièce d’une vingtaine de mètres carrés est doucement éclairée par la lumière du jour qui passe à travers deux rectangles de plexiglas. Un petit groupe électrogène ronronne à l’extérieur. Quand le soir viendra, Francis allumera la lampe et la télévision.
Sur la même parcelle, quelques buissons plus loin, d’autres sans-domicile l’avaient précédé. Installé là depuis quatre ans, Régis n’a pas les talents de bâtisseur de Francis. Ou pas l’envie. Son abri est fait de traverses en bois recouvertes de bâches. Francis décadenasse son portail et, si le verbe est fruste, le regard trahit vite une grande douceur. À l’intérieur, une cafetière fume sur le réchaud à gaz dans le coin cuisine. Plantée à même la terre, une tente modèle igloo fait office de chambre.
Trois bosquets plus loin se trouvent encore d’autres cabanes. Celles, voisines, de Jean et de Dédé. Sombre, cette dernière est froide et plus exiguë qu’une cellule monacale. Depuis quelques années, ces abris de fortune ont fait leur apparition dans plusieurs secteurs du bois, à l’écart des allées où courent les joggeurs. « L’été, il y a plus de promeneurs, mais les feuilles nous cachent », raconte Francis. Pour ce qui est de la sécurité, « il y a moins de soucis ici que dans la rue ».
Les parcours de ces hommes des bois se ressemblent
Les autorités publiques, quant à elles, ferment les yeux. « La préfecture passe me voir. Les gendarmes nous connaissent. Mais ils savent qu’on respecte les règles. Ici, c’est propre, on ne laisse rien traîner et on reste discrets », assure Régis.
Les parcours de ces hommes des bois qui ont tous entre 50 et 60 ans se ressemblent. Dédé était boulanger, Régis magasinier. L’un comme l’autre ont perdu leur emploi, puis ont connu la rue et les foyers, où ils n’entendent plus retourner. « On se fait voler. » Ils vivent en faisant les fins de marché ou les poubelles et, pour se laver, ils vont aux bains-douches de la rue de Charenton ou à ceux de la rue de Buzenval.
Ils touchent le RMI, sont couverts par la CMU et restent plus ou moins en contact avec le réseau caritatif. Régis explique ainsi qu’il se rend au Samu social pour se faire soigner et qu’il a une domiciliation par le biais de l’association Aux captifs la libération.
Ce dimanche après-midi, ils reçoivent la visite de Graciela Robert. Travailleuse sociale, cette femme à l’accent argentin est bénévole à Médecins du monde, où elle s’occupe de la mission des sans-abri. C’est elle qui avait lancé l’opération de distribution de tentes aux SDF, en 2005. Graciela Robert profite de son passage pour faire le point sur leur situation et leur santé.
Aucun d’eux ne voudrait y rester
Assis à l’entrée de sa cabane, à l’abri de la pluie, Dédé ne se lève pas. Il se plaint des jambes, « de l’arthrose », dit le sexagénaire. Originaire de Béthune, dans le Nord, il affirme y avoir déjà déposé une demande de logement social, mais en vain. Jean explique, lui, être sans nouvelle d’un dossier qu’il a déposé dans le Pas-de-Calais.
« Je voudrais une petite maison, mais pas un hébergement collectif », indique-t il. Patrice, qui a fait sa demande à Paris, pose la même condition. Il veut un logement pour lui tout seul, « même si c’est loin en banlieue, même en province. N’importe où, mais pas avec quelqu’un. »
Le seul des quatre à ne pas avoir déposé de dossier de demande de logement social, c’est Régis. « Pourquoi on m’en donnerait un à moi ? dit-il. Ceux qui travaillent et qui y ont encore plus droit que moi, ils ne l’obtiennent déjà pas. » Graciela tente de le convaincre. En vain. Elle reviendra, et promet de se mettre en contact avec Aux captifs la libération pour revoir son dossier.
La vie dans le bois a été, jusqu’à présent, leur meilleure solution. Mais aucun d’eux ne voudrait y rester. « Il y a quelque mois, un campeur est mort de froid », se désole Francis. Ce dimanche soir, Graciela emmène en voiture l’ancien ouvrier boire un café au Théâtre du Soleil, chez Ariane Mnouchkine, au-delà du château de Vincennes. Après, Francis rentrera tout seul à travers le bois qu’il connaît par cœur, guidé au besoin par des échos de fête foraine.
Bernard GORCE LA CROIX
Re: S.D.F.
Oui!!! C'est beau d'être au service des autres, de s'occuper de ceux qui n'ont rien, les "sans grade", comme ont dit.
Ayons une pensée pour Geneviève Anthonioz de Gaulle, présidente d'ATD quart monde, de 1964 à 2001.
Et bien évidemment pour tous ceux qui comme elle, avant elle, et maintenant, oeuvrent pour le bien.
Ayons une pensée pour Geneviève Anthonioz de Gaulle, présidente d'ATD quart monde, de 1964 à 2001.
Et bien évidemment pour tous ceux qui comme elle, avant elle, et maintenant, oeuvrent pour le bien.
Loup Ecossais- Installé
- Nombre de messages : 194
Age : 68
Localisation : Jamais loin de vous...
Date d'inscription : 27/05/2007
Page 2 sur 2 • 1, 2
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum