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MERE TERESA - NUIT DE LA FOI

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Message par Joss Mer 29 Aoû 2007 - 9:53

Un aspect (je dirai un passage) et un mystère de la vie spirituelle d'ailleurs incompréhensible pour un protestant sauvé par la foi seule Rolling Eyes : la NUIT DE LA FOI
ZIBOUNET....Si tu passes par ici :lancepierre:




26/08/2007 18:00

Mère Teresa a passé sa vie de religieuse dans la nuit profonde de la foi


Des lettres de Mère Teresa, publiées en anglais pour le dixième anniversaire de sa mort, confirment que la religieuse n'avait aucune expérience sensible de sa foi depuis 1946

Mère Teresa, béatifiée par Jean-Paul II le 19 octobre 2003, a connu une profonde et très longue nuit de la foi. Un livre en anglais, publié dix ans après sa mort, le 5 septembre prochain, sous le titre Come Be My Light, (littéralement, « viens, sois ma lumière ») le confirme.

Il présente 66 années de lettres privées entre la sainte de Calcutta et ses confesseurs et supérieurs. Ce travail est établi sous la responsabilité du postulateur de la cause de béatification, le P. Brian Kolodiejchuk, missionnaire de la charité (la congrégation fondée par Mère Teresa). Il est également l’éditeur du livre dont on ne sait pas encore quand il sera publié en français.

Ce qui était donc largement connu – le pape lui-même avait publiquement insisté sur « la nuit intérieure » de Mère Teresa lors de la messe de béatification en 2003 – apparaît désormais en toute lumière, avec une précision jusque-là inédite. L’hebdomadaire américain Time, qui a obtenu les bonnes feuilles de ce livre, consacre la couverture de son édition datée du 3 septembre à cet événement.

"Le silence et le vide sont si importants"

En 1979, Mère Teresa écrit par exemple à son confesseur, le P. Michael Van der Peet : « Jésus a un très grand amour pour vous, mais pour moi – le silence et le vide sont si importants – que je regarde et je ne vois pas, que j’écoute et que je n’entends pas. » Ainsi les mots de « sécheresse », « obscurité », « isolement », « torture » marquent-ils beaucoup des quarante lettres publiées. Elle va même jusqu’à écrire que son sourire, mondialement connu, était « un masque ».

Son désarroi était donc extrême mais elle confie à son confesseur en 1960 qu’elle a fini par trouver alors une certaine sérénité en « aimant cette obscurité ». Elle la rapprochait, disait-elle, du plus profond de la solitude et de l’angoisse du Christ pendant sa passion. « J’ai juste la joie de ne rien avoir, même pas la présence de Dieu dans l’eucharistie. »

Et de conclure : « Je ne l’accepte pas [cette absence totale de consolation spirituelle] dans ma sensibilité, mais avec ma volonté, avec la Volonté de Dieu. J’accepte Sa volonté. » Ce qui lui fait écrire en 1962 : « Si un jour, je deviens une Sainte – je serai sûrement celle des « ténèbres », je serai continuellement absente du Paradis pour éclairer la lumière de ceux qui sont dans l’obscurité sur la terre. »

Une âme comme un « bloc de glace »

En attendant l’épreuve était constante, à l’image de grands mystiques comme saint Jean de la Croix ou sainte Thérèse de Lisieux. À part deux rémissions comme celle de 1958, au moment de la mort de Pie XII : « la longue obscurité disparut » mais « le tunnel » revint très vite, témoigne-t-elle, cinq semaines après. Et quel tunnel puisqu’elle est a parfois douté de sa foi elle-même.

« Où est ma foi – tout au fond de moi, où il n’y a rien d’autre que le vide et l’obscurité – mon Dieu – que cette souffrance inconnue est douloureuse – je n’ai pas la foi », confie-t-elle dans une lettre, non datée, adressée à Jésus.

Parlant de son âme comme d’un « bloc de glace », elle semble parfois proche du désespoir : « On me dit, Dieu t’aime – mais alors la réalité de l’obscurité, de la froideur et du vide est tellement vaste que rien ne touche mon âme »…

Mère Teresa avait explicitement demandé que tous ces courriers fussent détruits. Elle craignait en effet que les gens qui les liraient pensent « plus à elle qu’à Jésus ». Consignes que ses supérieurs n’ont pas respectées. Ces documents sont devenus l’un des éléments importants du procès de canonisation en cours après celui de la béatification.

Lors de cet événement, en octobre 2003, La Croix avait déjà consacré un article très détaillé sur cet aspect méconnu de la spiritualité de Mère Teresa avec plusieurs citations explicites qui circulaient au sein de la congrégation des missionnaires de la Charité.

Interrogée, Sœur Nirmala, supérieur des missionnaires de la Charité, avait alors commenté pour La Croix cette expérience spirituelle hors normes : « Il est important de savoir qu’elle a été la véritable expérience intérieure de notre Mère, son expérience de Dieu. Nous ne sommes pas opposés à la publication de ces documents, mais nous pensons que cela doit se faire lentement, prudemment. »

Jean-Marie GUÉNOIS

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Dernière édition par le Sam 1 Sep 2007 - 10:50, édité 1 fois
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Message par Joss Mer 29 Aoû 2007 - 12:05

Mon amie Babette est revenue emballée d'une session de cinq jours au sein de la communauté saint Jean qui avait pour thème, précisément "LES NUITS" : la nuit des sens et la nuit de la foi.

Si on est la vigne du Seigneur et le Seigneur son jardinier, il veille à notre croissance pour que nous portions du fruit, de la manière suivante :

1°) il émonde
2°) il taille

L'émondage correspond à la nuit des sens, la taille à la nuit de l'esprit qui nous fait entrer, comme amis, dans le mystère de la passion.

Naturellement, comme personne ne se ressemble, nos chemins seront différent. C'est pourquoi il est nécessaire d'avoir un père spirituel instruit, pour nous guider.

J'ai un livre très intéressant et simple à lire, dans ma bibothèque, qui décrit cette nuit de la foi chez quelques saints :

LE CHEMIN DES NUAGES OU LA FOLIE DE DIEU, de L'Angoisse À La SaintetéMERE TERESA - NUIT DE LA FOI 509115630_M
Auteur : Ephraïm - Mardon-Robinson
Editions du Lion de Juda
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Message par Souricet Mer 29 Aoû 2007 - 12:10

La foi, c'est le face à face dans les ténèbres.
(Sainte Elisabeth de la Trinité)
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Message par Joss Mer 29 Aoû 2007 - 12:49

Souricette a écrit:La foi, c'est le face à face dans les ténèbres.
(Sainte Elisabeth de la Trinité)

ou c'est le petit papillon aveuglé par la lumière qui se cogne dans la lampe
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Message par Joss Sam 1 Sep 2007 - 10:49

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Message par Joss Lun 1 Oct 2007 - 8:12

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28/09/2007 19:00

La nuit de la foi, marcher sans appui

La publication de lettres de Mère Teresa de Calcutta, évoquant la nuit spirituelle qu’elle a traversée durant des dizaines d’années, remet en lumière une expérience mystique souvent décrite dans l’histoire de la spiritualité


C’est un bien étrange continent que nappe la nuit spirituelle. Une terre aride et désolée, loin de Dieu. Combien sont-ils de croyants à avancer ainsi vers lui, dans l’obscurité la plus complète, sans aucun appui ?

Nul ne le sait, car la nuit relève du secret, parfois partagé seulement avec un confesseur ou un intime. C’est donc de manière paradoxale que la nuit spirituelle a été portée en pleine lumière, il y a quelques semaines, lorsque le monde entier a découvert que Mère Teresa, la bienheureuse de Calcutta, avait passé la plus grande partie de sa vie dans l’obscurité de la foi.

Dans des lettres qui viennent d’être publiées en anglais (1), elle évoque « le tunnel », les « tortures de la solitude », « la terrible obscurité en moi, comme si tout était mort. » « Dites-moi, Père, pourquoi y a-t-il autant de peine et d’obscurité dans mon âme ? », écrit-elle à son confesseur en août 1959.

"La réalité de l’obscurité, de la froideur, du vide est si vaste"

Chaque nuit est toujours la première. Âpre, angoissante, elle se partage difficilement. Celui qui la traverse ne trouve ni secours, ni consolation dans les doctrines et les conseils des maîtres spirituels. « On me dit que Dieu m’aime, et pourtant la réalité de l’obscurité, et de la froideur, et du vide est si vaste, que rien ne touche mon âme »
, témoigne Mère Teresa, dans une lettre non datée.

La « nuit » est pourtant un phénomène connu de la vie spirituelle. Elle a été décrite par de grands mystiques : Jean de la Croix, surnommé « le docteur des nuits », Thérèse d’Avila, François de Sales ou encore Thérèse de Lisieux. Ceux qui ont mis des mots sur cette traversée – y compris de « simples » chrétiens inconnus – en parlent comme d’une expérience de grande peine et de tourments intérieurs violents, loin de Dieu.

La nuit est sécheresse, aridité, solitude, ténèbres. Les mots sont toujours inadéquats pour la décrire.
Il faut donc inventer des expressions, la plus célèbre étant certainement celle de Jean de la Croix, parlant de « la nuit obscure ».

"Il a l'impression que Dieu se cache"

La nuit peut revêtir plusieurs formes, souvent entremêlées. La nuit des sens où le croyant est privé des perceptions sensibles de la présence de Dieu ; la nuit de l’intelligence, où il doit renoncer au discours, aux images, aux idées qu’il se faisait sur Dieu ; la nuit de la foi, où il est pris de vertige devant l’absence de Dieu.


Le passage par l’obscurité tranche alors avec une vie spirituelle auparavant heureuse. « Au début de la vie spirituelle, le croyant connaît des moments de petites exaltations. Il perçoit sensiblement la présence du Seigneur, explique Dom André Louf, cistercien, ancien abbé du Mont des Cats. Ce n’est pas à dédaigner, car c’est un don du Seigneur. Mais ce moment n’est souvent pas appelé à durer de cette façon. »

Quand la nuit survient, le croyant perd tout goût à la vie spirituelle. « Il a l’impression que Dieu se cache, qu’il est absent, qu’il ne s’occupe pas de lui, qu’il le laisse tomber, décrit Dom Louf. C’est une expérience douloureuse. » Cet assèchement de la vie spirituelle est ressenti d’autant plus violemment chez les mystiques dont la vie spirituelle avait auparavant été gratifiée de phénomènes particuliers : extases, visions, stigmates, lévitations…

"La nuit survient alors que le croyant progresse"

Dans ‘La montée au Carmel’ et ‘La Nuit obscure’, Jean de la Croix décrit les chemins de l’expérience nocturne. Il leur donne aussi un sens. La nuit, dit-il, survient alors que le croyant progresse dans le chemin vers Dieu. En s’approchant de celui qui est l’amour, l’âme devient de plus en plus consciente de son impureté et de son indignité : la nuit apparaît comme l’envers d’une lumière divine inatteignable.

Dans la nuit, écrit le réformateur du Carmel au XVIe siècle, « les spirituels souffrent à l’extrême de la crainte de s’être égarés, de la pensée que Dieu les a délaissés ». « L’âme se sent privée de Dieu, rejetée de Dieu », poursuit-il, n’hésitant pas à comparer cette expérience à l’enfer : « C’est véritablement aux douleurs de la mort, aux tortures de l’enfer que l’âme se voit en proie. »

Avec la modernité et l’extension sociale de l’incroyance, l’expérience d’une telle nuit va se vivre autrement et se dire avec d’autres mots. Disciple de saint Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux parle de « nuit » pour traduire la détresse qui l’habite au cours des dix-huit mois qui précèdent sa mort. Le sens en est pourtant quelque peu modifié, car la « petite » Thérèse expérimente et traduit sa nuit dans le langage, la spiritualité et les questions de son temps.

Elle sait qu’elle « veut croire »


Chez elle, la nuit n’est plus – ou plus seulement – la privation des goûts spirituels et la crainte de l’enfer. Elle se caractérise par l’angoisse de l’absence de Dieu, que ni Jean de la Croix, ni François de Sales ne pouvaient culturellement envisager. Pour Thérèse de l’Enfant-Jésus, la nuit est « le vertige de la liberté de la foi, l’évidence que le doute est possible et, non seulement le doute, mais aussi la négation radicale dans le désespoir », écrit Michel Dupuy (2).

L’histoire de Thérèse – « qui ressemblait à un conte de fées », selon ses propres mots – entre dans la nuit avec la prise de conscience de l’incroyance. Elle en est bouleversée, prise d’angoisse à l’idée que sa foi puisse n’être qu’un rêve. Elle décrit ce trouble à sa prieure (3) : « Il me semble que les ténèbres empruntant la voix des pécheurs me disent en se moquant de moi : ‘Tu rêves la lumière, la patrie embaumée des plus suaves parfums, tu rêves la possession éternelle du Créateur de toutes ces merveilles, tu crois sortir un jour des brouillards qui t’environnent, avance, avance, réjouis-toi de la mort qui te donnera, non ce que tu espères, mais une nuit plus profonde encore, la nuit du néant’.»

Croire, ne pas croire. Dans la nuit, celui qui marche vers Dieu est renvoyé à sa liberté. Thérèse de Lisieux, elle, a fait son choix. Elle sait qu’elle « veut croire ». Elle va faire de cette nuit un désir de Dieu encore plus grand, tout en renonçant à lui donner une explication. En pleine nuit, elle écrit : « Lorsque je chante le bonheur du Ciel, l’éternelle possession de Dieu, je n’en ressens aucune joie, car je chante simplement ce que JE VEUX CROIRE. »

"Celui qui, de nuit, continue de marcher"...

Les lettres de Mère Teresa de Calcutta évoquent, elles aussi, le choix de croire. En 1961, elle écrit à son confesseur qu’elle décide « d’aimer l’obscurité », « parce que je crois maintenant qu’elle est une très, très petite part de l’obscurité et de la peine de Jésus sur terre. »

Dans la spiritualité chrétienne, traverser la nuit ne veut donc pas dire perdre la foi. Au bord de l’abîme peut demeurer, et parfois s’aviver, le désir de Dieu. Dans la nuit, « l’amour meut et guide seul cette âme. Il la fait voler vers Dieu par un chemin solitaire », écrit saint Jean de la Croix.

Au creux de la nuit, la foi trouve sa radicalité. Dépouillée, elle apparaît pour ce qu’elle est : confiance, désir, chemin vers Dieu sans garantie. Dans la spiritualité chrétienne, celui qui, de nuit, continue de marcher, approche sans le savoir de Dieu qui demeure toujours l’Inconnaissable. Déjà, au IVe siècle, un moine du désert écrivait : « Vraiment, abba Joseph a trouvé la voie, car il a dit : ‘ Je ne sais pas’.»

Elodie MAUROT
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Message par Joss Ven 5 Oct 2007 - 9:23

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"La nuit intérieure est un temps de purification"

Un entretien avec Monseigneur Gaucher, ancien évêque de Lisieux

En quoi consiste » la nuit de la foi » ?

Dans l’itinéraire spirituel, et beaucoup de saints, comme Benoît, Ignace, Thérèse d’Avila ou Jean de la Croix en témoignent, il y a des temps de purifications de la foi.
Cela se caractérise par une succession de lumière, puis d’aridité, de sécheresse. C’est normal et connu. Les mystiques en ont souvent parlé. Cela peut se traduire par un sentiment d’absence de Dieu, par l’absence de sensibilité de Dieu dans la prière.

Jean de la Croix parle de la nuit des sens et de la nuit de l’esprit. Cette dernière peut frôler la déprime, le sentiment de l’inutilité, le désespoir. Saint François de Sales raconte qu’au cours d’une période de " nuit " il a eu la tentation du suicide !

Comment croire que Dieu peut ainsi se dérober à notre tendresse?
Le but de la vie c'est l'amour, en tant que relation à l'autre. Or, notre amour est souvent possessif, captateur, il a besoin de purification. La nuit spirituelle, mais aussi les souffrances de la vie peuvent conduire à l'accroissement de l'amour. L'épreuve peut être la preuve de la révélation du coeur.

Thérèse de Lisieux également vécu cette épreuve dans les derniers mois de sa vie. Elle parle de « nuit noire » de « ténèbres »

Thérèse a vécu une grande épreuve de la foi et de l’espérance, qui l’a conduite à une mission apostolique. Elle a connu l’union au Christ à Gethsémani et sur la Croix , pour le salut du monde: "pour que les incroyants aient la lumière "

Que mère Teresa ait connu, comme Thérèse de Lisieux, une nuit intense faite d’absence de sensibilité dans la prière, vous étonne t-il ?

Non, cela ne m’étonne pas ! Que Mère Teresa, toujours souriante, toujours disponible, ait connu cette expérience, n’a rien d’étonnant. Personne n’y voyait rien, mais elle a tenu dans la tempête. C’est dans cette épreuve que cette femme exceptionnelle a tiré son énergie. Elle avait une union au Christ très forte .

N’y aurait-il que les grands saints, les mystiques, qui connaîtraient une pareille épreuve ?

Non, tous les croyants peuvent la traverser. Y compris dans les couvents ! D’ailleurs, quand cela arrive, il faut être accompagné par quelqu’un qui y comprenne quelque chose, car cela être confondu avec une dépression. Le père Marie-Eugène, carme, disait que nos souffrances sont des nuits à traverser en union avec le Christ. Beaucoup de gens disent qu’ils ont perdu la foi. Souvent, ils ont perdu le sentiment de la foi, ce qui n’est pas pareil. Cette épreuve n’est pas une punition, Dieu ne cherche pas à nous éprouver sadiquement. Mais elle nous permet de fortifier notre foi. A condition de la traverser avec patience, confiance, dans la prière et la charité fraternelle, en étant accompagné.

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Message par Cécile Ven 5 Oct 2007 - 10:41

Bien sûr ! C'est toute la différence entre l'amour et la sentimentalité, l'exaltation qui ne peut être que passagère.
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Message par Joss Ven 5 Oct 2007 - 10:47

Cécile a écrit:Bien sûr ! C'est toute la différence entre l'amour et la sentimentalité, l'exaltation qui ne peut être que passagère.

Moui, Jean-Yves pourrait le lire..... Wink
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Message par Joss Ven 5 Oct 2007 - 12:51

La foi à l’épreuve du silence de Dieu

La foi traverse des épreuves. Michel Souchon, jésuite, rédacteur à la revue Croire Aujourd'hui, nous l'explique

L'expérience du silence de Dieu est fondamentale et fondatrice


Le chemin de la foi traverse des épreuves. Ces épreuves peuvent aider au progrès et à l’approfondissement de la foi. Beaucoup de chrétiens disent que leur prière et leur foi se heurtent au silence de Dieu.
Ils ont dit, comme le petit Samuel :
« Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 Samuel, 3,10)
, et ils n’ont pas entendu de réponse.

Cette constatation à peine exprimée, les consolateurs accourent. Ils ressemblent aux amis de Job : Comment pouvez-vous dire que Dieu se tait et vous plaindre de son silence, alors qu’il parle continuellement.
Par la magnificence de sa création. Par les événements de nos vies. Par toute personne rencontrée. Par les prophètes, enfin, et surtout par son Fils :
« Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils » (Hébreux 1,1-2).
Si justes, religieux et bibliques que soient les arguments des consolateurs, nous avons le droit de leur opposer l’entêtement de Job. Dieu parle peut-être à tout le monde, mais ce que j’attends, c’est qu’il me parle à moi. Est-ce trop demander ?

Non, il n’est pas prétentieux de demander une parole personnelle, car Dieu ne parle pas à tous indifféremment. S’il est beaucoup plus qu’une personne à la manière humaine, il n’est pas moins qu’une personne : il parle à chacun en particulier. Beaucoup s’épuisent à imiter, alors que Dieu veut qu’elles inventent leur vie avec lui sur un appel personnel. Dans l’Évangile, le
« viens, suis-moi »
est à la deuxième personne du singulier, l’appel est adressé à un seul. Ignace de Loyola rêve d’imiter Dominique ou François d’Assise, avant de découvrir sa voie propre, ayant entendu une parole personnelle.

Aussi avons-nous le droit de refuser les bonnes paroles des consolateurs. L’expérience du silence de Dieu est fondamentale et fondatrice. Julien Green note dans son Journal : « Je ne veux pas me parler à moi-même et croire que c’est Dieu qui me parle. Il y a d’abord le silence de Dieu. » Qui d’entre nous n’en a fait l’expérience?


La plainte des pauvres

Jésus, en tout cas, fait l’expérience de l’abandon du Père au cours de sa Passion et sur la croix. Il reprend la plaintes des pauvres qui, dans les psaumes, disent leur désarroi devant le silence de Dieu. Ils s’en plaignent souvent. Les psalmistes ne se résignent pas au silence de Dieu : leur plainte fait partie de leur prière.
Exemples :
« Quand je crie, réponds-moi, Dieu, ma justice ! » (4,2)
« Mon Dieu, je t’appelle tout le jour, et tu ne réponds pas. » (22,3)
« Écoute, Seigneur, réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux. » (86,9)
« Vite, réponds-moi, Seigneur. Je suis à bout de souffle ! Ne me cache pas ton visage. » (143,7)

Ce que demandent les auteurs des psaumes, je crois, c’est moins une parole audible qu’une réponse visible, une intervention en faveur de celui qui le prie ou du peuple qui crie vers lui. À celui dont ils disent :
« Il parle et cela est, il commande et cela existe » (Ps 33,9)
, ils demandent une parole « performative », comme disent les linguistes
1 : « Fais que j’entende au matin ton amour » (Ps 143,8)
. Telle est la parole que demandent les psaumes, active et efficace, cette parole dont le Seigneur dit:
« Elle ne retourne pas vers moi sans résultat, sans avoir exécuté ce qui me plaît et fait aboutir ce pour quoi je l’avais envoyée » (Isaïe 55,11).

La parole dite à Élie

La Bible ne contient pas seulement des paroles adressées à tous, mais aussi des paroles adressées à un seul. Des récits rapportent l’expérience de personnes qui ont entendu une parole personnelle. Ainsi Élie à l’Horeb (1 Rois 19,8-18).

Élie marche «quarante jours et quarante nuits». Il monte à l’Horeb, « la montagne de Dieu ». Il lui est dit : « Voici, le Seigneur va passer ». Ouragan, tremblement de terre et feu se succèdent : Dieu n’est pas dans l’ouragan, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, mais dans « le bruissement d’un souffle ténu ». Alors « une voix s’adressa à lui: ‘Pourquoi es-tu ici, Élie ?’ Il répondit : ‘Je suis passionné pour le Seigneur, le Dieu des puissances’ (…). Le Seigneur lui dit : ‘Va, reprends ton chemin en direction du désert de Damas. Quand tu seras arrivé, tu oindras Hazaël comme roi sur Aram. Et tu oindras Jéhu, fils de Nimshi, comme roi sur Israël…’. »

Ce récit comporte quatre moments.

1°) D’abord, une longue marche et la montée à l’Horeb.

1°) Il faut ensuite, pour ainsi dire, « laisser passer l’orage » et les autres voix puissantes des théophanies cosmiques : ne pas s’attendre donc à une voix forte, mais prêter attention à une parole discrète.

3°) Puis vient la question radicale: « Où en es-tu ? »

4°) Enfin une nouvelle parole donne mission.

1°) Il y a d’abord la marche, un itinéraire. Se préparer à entendre une parole du Seigneur exige de la patience et du temps. Rien n’est impossible à Dieu, sans doute, mais il est bien rare qu’il parle aux gens pressés. Le goût retrouvé pour les pèlerinages manifeste que bien des chrétiens, et souvent des jeunes, sont prêts à entrer dans la patience et la longue préparation de la rencontre.

2°) Le second enseignement du récit de la rencontre à l’Horeb, c’est la discrétion de Dieu. « Il faut parler haut pour qu’on vous entende. Il faut parler bas pour qu’on vous écoute », dit Claudel. Dieu parle bas. La discrétion est la marque de sa parole. Pour l’écouter, il faut tendre l’oreille. Écouter n’est pas facile. Comment s’étonner de ne pas entendre Dieu, puisque nous savons si mal écouter notre prochain?

« Où es-tu, Adam ? »

3°) Le troisième moment de l’histoire d’Élie est la question fondamentale qui lui est posée : « Pourquoi es-tu ici ? » Où es-tu ? Où en es-tu ? Elle rappelle l’interrogation de Dieu dans le jardin : « Où es-tu, Adam ? » Martin Buber rapporte l’histoire d’un maître hassidique qui, incarcéré sur une dénonciation calomnieuse, reçoit la visite du capitaine de la gendarmerie. Celui-ci lui demande comment il est possible que Dieu l’Omniscient dise à Adam : « Où es-tu ? » Le Rabbi répond que, comme toute parole de la Bible, la question est adressée à tout homme : « En tout temps, Dieu interpelle chaque homme: ‘Où es-tu dans ton monde? De ceux qui te sont départis, tant de jours ont passé et tant d’années, jusqu’où es-tu arrivé entre-temps dans ton monde ?’ » 2.

4°) Le quatrième moment de l’histoire d’Élie est la parole qui charge d’une responsabilité et envoie en mission. Il faut avoir le courage de répondre à la première parole, sans nous cacher (comme fait Adam), pour entendre la deuxième : « Va ». La première parole est interrogative, la seconde est impérative.

La rencontre de Pierre et de Jésus ressuscité comporte, elle aussi, ces quatre moments.

1°) La marche d’abord pour rejoindre le lieu de la rencontre indiqué par Jésus: « Allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘Il vous précède en Galilée; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit’» (Marc 16,7).

2°) Puis une apparition discrète dans le silence matinal au bord du lac.

3°) La première parole est une question murmurée qui est interrogation sur l’essentiel: Après ma Passion et ton reniement, où en es-tu? «M’aimes-tu?»

4°) Et, pour finir, la seconde parole est, là aussi, envoi en mission: «Sois le berger de mes brebis» (Jean 21,1-19).

L’attention à la parole intérieure

Dieu emprunte souvent les mêmes voies pour s’adresser à nous. Longtemps, il est vrai, nous n’éprouvons que le silence de Dieu et nous cheminons dans la patience. Notre prière traverse la sécheresse des déserts. Toute épreuve nous paraît insensée. Nous lisons les Écritures et ce ne sont que paroles lointaines et impersonnelles. Cela ne nous dit rien, cela ne nous parle pas. Mais, si nous acceptons de durer dans la prière, en des instants de grâce, il nous est donné d’entendre une parole à un seul adressé. À l’appel de son nom, le cœur se met à battre et il fait l’expérience simple et forte qui lui permet de dire : « Elle est vivante, cette parole ! Elle est dite pour moi. Elle va changer ma vie. »
François d’Assise entend lire dans une église le récit de l’envoi des disciples en mission, partant dans la pauvreté en messagers de paix. Il s’écrie : « Voilà ce que je veux ! » Ainsi commence la grande aventure franciscaine.

En de tels instants, c’est l’Esprit qui parle à notre esprit. Souvent par le rappel de paroles de Jésus, selon la promesse faite dans le discours après la Cène :
« L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jean 14,26).
Alors nous faisons l’expérience des disciples d’Emmaüs: la rencontre du Ressuscité sur la route, l’écoute d’une parole brûlante qui remet en question notre vie et l’oriente vers l’assemblée priante, le retour dans la communauté des croyants qui témoignent :
« Oui, c’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon » (Luc 24,34).

Ce retour dans la communauté est nécessaire. La prière, le conseil et l’accompagnement en Église authentifient une parole entendue, qui peut n’être qu’autosuggestion. Mais rien ne remplace l’expérience spirituelle, l’attention patiente à la parole intérieure. Et les signes de l’Esprit sont les premiers moyens de discernement :
« Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi » (Galates 5,22-23).
Si la parole apporte joie et paix, c’est qu’elle vient de l’Esprit :
« J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles » (Psaume 85,9).

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Message par Souricet Ven 5 Oct 2007 - 16:35

Texte d’un brésilien anonyme

« Comme je marchais sur la plage, au soir de ma vie avant de m’enfoncer dans l’océan de Dieu, je me suis retourné et j’ai vu sur le sable l’empreinte de mes pas.

Chaque pas était un souvenir de ma vie et ils étaient tous là, aussi loin que pouvait monter mon regard.

Je les ai tous comptés et je les ai tous reconnus, les jours de joie et les jours d’angoisse, les pas assurés et ceux qui trébuchaient.

Du plus loin que j’ai vu, à côté de mes traces s’imprimait une trace jumelle et qui m’accompagnait jusqu’à mes derniers pas. C’étaient les pas de Dieu qui marchait côte à côte comme il l’avait promis tout au long de ma vie. Comme un père accompagne son enfant, il avait marché à mon pas.

Et comme je regardais ce long ruban de nos traces parallèles, il me sembla voir qu’à certains endroits il se rétrécissait et que seule une empreinte se lisait sur le sable. C’était l’empreinte des jours les plus noirs, ces jours de larmes, de souffrance et de deuil, lorsqu’on se sent très seul et abandonné.

Seigneur, ai-je crié, où étais-tu lorsque j’ai tant pleuré ? Pourquoi ne marchais-tu plus à mes côtés ?

Et le Seigneur m’a répondu : mon enfant bien-aimé, l’unique trace que tu vois est la mienne, car à ces moments-là, moi, je te portais dans mes bras. »
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Message par Joss Jeu 11 Oct 2007 - 8:34

La nuit de la foi, source de vie

On peut avoir reçu une très bonne formation chrétienne, et pourtant connaître le doute. On peut avoir vécu longtemps dans la sécurité de la foi, on peut avoir fait l’expérience forte du divin, et puis se retrouver dans la nuit, traverser l’épreuve qui s’apparente à de la désillusion. Est-ce à dire que l’expérience était illusoire ? Non, il y a des grâces de commençants ! Pour être purifiée, la foi doit traverser le doute. Les doutes contre la foi – selon une expression très usitée - font partie de la foi. L’angoisse devant la mort et les grandes interrogations sur le mal surtout, quelles que soient leurs formes, peuvent être comprises par le croyant. Il conçoit les motivations de l’incroyant pour lesquelles il n’a pas de réponse, même si lui-même sait la grâce qui est sienne et qu’il la vit dans l’humilité.

Cinq témoignages

Comme beaucoup d’autres ces cinq témoins ont traversé l’épreuve de la nuit. Cette situation pourrait s’apparenter à l’expérience de l’incroyance. La différence tient à la pureté de leur foi. Ils ont surtout témoigné de leur foi en l’Évangile et de l’amour d’autrui, quelquefois dans des formes extraordinaires. Tous ont transmis un message de confiance.



Jean de la Croix (1542-1591) :

Poète, il chante l’union avec Dieu par amour dans Les Cantiques spirituels. Maître spirituel par excellence, d’une certaine manière il précède nombre de nos questions.

La nuit est le symbole majeur de ses enseignements.
Par lui, il permet l’expression d’états d’âme très variés, mais réels. Il écrit de telle manière que tous puissent s’y reconnaître. Il invite le croyant à se hâter d’entrer dans la nuit, pour
« parvenir le plus rapidement possible et avec moins de souffrances à l’union de l’âme avec Dieu par amour »
; la foi en est le moyen immédiat.

Dans les épreuves traversées, il relie deux images : la montagne et la nuit.

Il cite ainsi dans La vive Flamme d’amour, commentaire de la strophe 1, paragraphe 21 un titre qui allie deux de ses Écrits :
« La nuit obscure de la montée du Carmel »
et signifie leur complémentarité : la montée, c’est la voie de l’activité, de la méditation et l’effort pour imiter le Christ, le « chemin de la vertu ». Il est suivi, voire précédé du chemin spirituel, celui de la traversée de la nuit : crépuscule, minuit, aurore. Elle consiste à laisser faire Dieu lui-même dans notre vie. Le crépuscule est la perte de tous nos repères intellectuels et sensibles. La minuit, nuit spirituelle, est la traversée des plus grandes épreuves et tentations, qui ouvrent la voie de la contemplation et de l’union. Vient alors l’aurore qui entraîne un grand rayonnement apostolique.

Élisabeth de la Trinité (1880-1906)


.......avait lu L’histoire d’une âme. Bien que sa pensée demeure très fervente et limpide, elle traversa durant son noviciat (1902) une nuit de la foi telle qu’elle se heurta à l’incompréhension du Père Vallée, O.P. (L 150) ; il avait une grande influence sur toute la communauté et refusa de la rencontrer pendant cette période.

Marie Noël (1883-1967) :


Elle aimait beaucoup sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dans sa jeunesse, elle vit avec ferveur la foi reçue dans son enfance.

À trente-sept ans, alors qu’elle traverse une crise religieuse très profonde, après s’être tue longtemps, Marie Rouget décide de publier sous le pseudonyme de Marie Noël ses Notes intimes, qui livrent ses combats intérieurs avec cet avertissement placé en liminaire :
« Je pense que ce n’est pas une lecture pour tous »
.

Une NOTE PRÉLIMINAIRE dédicace son livre
« Aux âmes troublées, leur sœur »
. Exprimant ses doutes et ses tourments vis-à-vis de Dieu et de l’Église, elle a conscience de ne pas écrire pour les pratiquants du dimanche. Elle souhaite même qu’on ne la lise pas si ses réflexions devaient être causes de troubles. Elle souhaite aimer tout le monde.

À la quatrième page de couverture l’éditeur la cite :
En ces redoutables années, j’étais sans confidence possible, seule en face de moi seule. Qui pénètre jamais, d’ailleurs, jusqu’au réduit où le doute, cette adoration ténébreuse, aborde en tremblant l’infini ? Dans la crise d’angoisse religieuse, toutes les tentations sont possibles. Se tuer ? On ne se tuerait pas assez. On ne tuerait pas son âme.

Mère Teresa (1910-1997) :


En 1946, à la suite d’une illumination intérieure, elle fonde à Calcutta les « Missionnaires de la Charité » dont l’œuvre consiste à servir les enfants les plus pauvres par des écoles, et en particulier à recueillir les mourants abandonnés dans les rues de la ville. Elle choisie alors comme patronne Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Au moment de son procès de canonisation, le monde entier découvre l’épreuve de la foi, “ nuit douloureuse ”, qu’elle vécut durant cinquante ans, jusqu’à sa mort, épreuve cachée même à son entourage, excepté une éclaircie de quelques mois :

« J’éprouve que Dieu n’est pas Dieu, qu’Il n’existe pas vraiment. C’est en moi de terribles ténèbres. Comme si tout était mort, en moi, car tout est glacial.

C’est seulement la foi aveugle qui me transporte, parce que, en vérité, tout est obscurité pour moi. Parfois, l’agonie de la désolation est si grande et en même temps le vif espoir de l’Absent si profond, que l’unique prière que je réussisse encore à réciter, c’est : "Cœur sacré de Jésus, je me confie en Toi. Je comblerai ta soif d’âmes." Aujourd’hui, j’ai ressenti une joie profonde : parce que Jésus ne peut plus vivre directement l’agonie, Il désire la vivre à travers moi. Je m’abandonne plus que jamais à Lui. »

À travers cette obscurité, elle participa mystérieusement à la soif d’amour du Christ dans l’expérience de désolation des plus pauvres. Dans le contexte des grandes religions de l’Inde, on peut comprendre aisément la fécondité de cette nuit purifiante et unifiante, pénétrant le cœur de tant de croyants autres, mais sincères.

Thérèse de l’Enfant-Jésus (1973-1897)


selon ses propres paroles n’a eu comme maître que saint Jean de la Croix. Transposant son langage, elle a connu la nuit de la foi ; en se raccrochant à Jésus, elle a compris que l’amour fraternel était sa voie. Il suffit de citer ce texte qui avait été édulcoré dans les premières éditions de L’histoire d’une âme.

Elle écrit à Mère Marie de Gonzague :




« … ainsi je sentais qu’une autre terre me servirait un jour de demeure stable. Mais tout à coup les brouillards qui m’environnent deviennent plus épais, ils pénètrent dans mon âme et l’enveloppent de telle sorte qu’il ne m’est plus possible de retrouver en elle l’image si douce de ma Patrie, tout a disparu ! Lorsque je veux reposer mon cœur fatigué des ténèbres qui l’entourent, par le souvenir du pays lumineux vers lequel j’aspire, mon tourment redouble ; il me semble que les ténèbres, empruntant la voix des pécheurs, me disent en se moquant de moi : « -Tu rêves la lumière, une patrie embaumée des plus suaves parfums, tu rêves la possession éternelle du Créateur de toutes ces merveilles, tu crois sortir un jour des brouillards qui t’environnent ! Avance, avance, réjouis-toi de la mort qui te donnera, non ce que tu espères, mais une nuit plus profonde encore, la nuit du néant. »

Mère bien aimée, l’image que j’ai voulu vous donner des ténèbres qui obscurcissent mon âme est aussi imparfaite qu’une ébauche comparée au modèle ; cependant je ne veux pas en écrire plus long, je craindrais de blasphémer… j’ai peur même d’en avoir trop dit… » (Ms C folio 6v°)

Les idées agnostiques de son époque la rattrapaient dans son Carmel. Elle rejoignait ainsi l’athéisme du temps, exprimant la pureté de sa foi. La suite du manuscrit explique son passage de l’incapacité de surmonter ses doutes à l’importance évangélique de l’amour fraternel.


Vivre l’Évangile

Nous ne sommes ni ces mystiques, ni ces saints, ni ces génies, encore moins le Christ ; mais chacun de nous est chercheur de Dieu. Le symbole de la nuit est plus qu’une simple image ; il nous aide à exprimer la réalité de ce que nous sommes amenés à vivre. La réalité est multiple : aussi variée que nous sommes différents les uns des autres, là où nous en sommes. Comment se comporter lorsque vient le doute sur soi, sa vocation, sa foi ? Comment exprimer ce qui peut se passer intérieurement et spirituellement en nous, concrètement et socialement ?

Jean de la Croix, après ses poèmes, ses traités, affirme que l’on ne peut rien dire de l’expérience de Dieu. Elle est indicible. Il donne ces conseils au commençant : Bien connaître la vie du Christ pour nous comporter dans notre vie comme il ferait s’il était à notre place. Dans les choix que nous avons à faire, aller au plus difficile, raisonnablement.

Tant que nous sommes en cette vie nous sommes en chemin : nous tentons d’aller vers une maturité humaine et spirituelle. Dieu est tout autre ; il est toujours plus grand que nos idées sur lui, que nos manières de penser ou d’agir, d’être en relation. Dieu est Créateur. L’Évangile témoigne que Dieu veut la vie, l’homme vivant et debout, le bonheur et la paix, même si nous vivons le contraire. Même difficile, la vie peut être attrayante et belle ! Chacun est appelé à sa forme de vie et de sainteté suivant nombre de paramètres… qui sont siens.

Dès que des doutes viennent en notre âme, nous pouvons entrer en nous-même dans la nuit et consentir à ce qui nous est donné de vivre. Ainsi nous grandissons dans la foi. Être là où l’on est, chercher le meilleur pour servir. Être détaché pour vivre dans la liberté intérieure, aimer. Trouver le repos en lui, dans l’absence de goût, le non savoir, la dépossession, à la limite le non-être.
Au soir de la vie, on t’interrogera sur l’amour ! reprend Jean de la Croix (Mt 25, 31-46).
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Message par Joss Mar 24 Aoû 2010 - 19:55

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Message par Francesco Mar 24 Aoû 2010 - 22:04

Joss a écrit:Mon amie Babette est revenue emballée d'une session de cinq jours au sein de la communauté saint Jean qui avait pour thème, précisément "LES NUITS" : la nuit des sens et la nuit de la foi.

Si on est la vigne du Seigneur et le Seigneur son jardinier, il veille à notre croissance pour que nous portions du fruit, de la manière suivante :

1°) il émonde
2°) il taille

L'émondage correspond à la nuit des sens, la taille à la nuit de l'esprit qui nous fait entrer, comme amis, dans le mystère de la passion.

Naturellement, comme personne ne se ressemble, nos chemins seront différent. C'est pourquoi il est nécessaire d'avoir un père spirituel instruit, pour nous guider.

J'ai un livre très intéressant et simple à lire, dans ma bibothèque, qui décrit cette nuit de la foi chez quelques saints :

LE CHEMIN DES NUAGES OU LA FOLIE DE DIEU, de L'Angoisse À La SaintetéMERE TERESA - NUIT DE LA FOI 509115630_M
Auteur : Ephraïm - Mardon-Robinson
Editions du Lion de Juda
Si l'émondage correspond a la nuit des sens,le déracinement de l'arbre est l'image de la nuit de l'esprit...Et,quiconque a déja enlevé des souches d'arbres vénérables sait que ce n,est pas une mince tache...Ce sont toutes les racines de notre etre le plus profond qui sont remise en question....et purifier...
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Message par Francesco Mar 24 Aoû 2010 - 22:11

Joss a écrit:La nuit de la foi, source de vie

On peut avoir reçu une très bonne formation chrétienne, et pourtant connaître le doute. On peut avoir vécu longtemps dans la sécurité de la foi, on peut avoir fait l’expérience forte du divin, et puis se retrouver dans la nuit, traverser l’épreuve qui s’apparente à de la désillusion. Est-ce à dire que l’expérience était illusoire ? Non, il y a des grâces de commençants ! Pour être purifiée, la foi doit traverser le doute. Les doutes contre la foi – selon une expression très usitée - font partie de la foi. L’angoisse devant la mort et les grandes interrogations sur le mal surtout, quelles que soient leurs formes, peuvent être comprises par le croyant. Il conçoit les motivations de l’incroyant pour lesquelles il n’a pas de réponse, même si lui-même sait la grâce qui est sienne et qu’il la vit dans l’humilité.

Cinq témoignages

Comme beaucoup d’autres ces cinq témoins ont traversé l’épreuve de la nuit. Cette situation pourrait s’apparenter à l’expérience de l’incroyance. La différence tient à la pureté de leur foi. Ils ont surtout témoigné de leur foi en l’Évangile et de l’amour d’autrui, quelquefois dans des formes extraordinaires. Tous ont transmis un message de confiance.



Jean de la Croix (1542-1591) :

Poète, il chante l’union avec Dieu par amour dans Les Cantiques spirituels. Maître spirituel par excellence, d’une certaine manière il précède nombre de nos questions.

La nuit est le symbole majeur de ses enseignements.
Par lui, il permet l’expression d’états d’âme très variés, mais réels. Il écrit de telle manière que tous puissent s’y reconnaître. Il invite le croyant à se hâter d’entrer dans la nuit, pour
« parvenir le plus rapidement possible et avec moins de souffrances à l’union de l’âme avec Dieu par amour »
; la foi en est le moyen immédiat.

Dans les épreuves traversées, il relie deux images : la montagne et la nuit.

Il cite ainsi dans La vive Flamme d’amour, commentaire de la strophe 1, paragraphe 21 un titre qui allie deux de ses Écrits :
« La nuit obscure de la montée du Carmel »
et signifie leur complémentarité : la montée, c’est la voie de l’activité, de la méditation et l’effort pour imiter le Christ, le « chemin de la vertu ». Il est suivi, voire précédé du chemin spirituel, celui de la traversée de la nuit : crépuscule, minuit, aurore. Elle consiste à laisser faire Dieu lui-même dans notre vie. Le crépuscule est la perte de tous nos repères intellectuels et sensibles. La minuit, nuit spirituelle, est la traversée des plus grandes épreuves et tentations, qui ouvrent la voie de la contemplation et de l’union. Vient alors l’aurore qui entraîne un grand rayonnement apostolique.

Élisabeth de la Trinité (1880-1906)


.......avait lu L’histoire d’une âme. Bien que sa pensée demeure très fervente et limpide, elle traversa durant son noviciat (1902) une nuit de la foi telle qu’elle se heurta à l’incompréhension du Père Vallée, O.P. (L 150) ; il avait une grande influence sur toute la communauté et refusa de la rencontrer pendant cette période.

Marie Noël (1883-1967) :


Elle aimait beaucoup sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dans sa jeunesse, elle vit avec ferveur la foi reçue dans son enfance.

À trente-sept ans, alors qu’elle traverse une crise religieuse très profonde, après s’être tue longtemps, Marie Rouget décide de publier sous le pseudonyme de Marie Noël ses Notes intimes, qui livrent ses combats intérieurs avec cet avertissement placé en liminaire :
« Je pense que ce n’est pas une lecture pour tous »
.

Une NOTE PRÉLIMINAIRE dédicace son livre
« Aux âmes troublées, leur sœur »
. Exprimant ses doutes et ses tourments vis-à-vis de Dieu et de l’Église, elle a conscience de ne pas écrire pour les pratiquants du dimanche. Elle souhaite même qu’on ne la lise pas si ses réflexions devaient être causes de troubles. Elle souhaite aimer tout le monde.

À la quatrième page de couverture l’éditeur la cite :
En ces redoutables années, j’étais sans confidence possible, seule en face de moi seule. Qui pénètre jamais, d’ailleurs, jusqu’au réduit où le doute, cette adoration ténébreuse, aborde en tremblant l’infini ? Dans la crise d’angoisse religieuse, toutes les tentations sont possibles. Se tuer ? On ne se tuerait pas assez. On ne tuerait pas son âme.

Mère Teresa (1910-1997) :


En 1946, à la suite d’une illumination intérieure, elle fonde à Calcutta les « Missionnaires de la Charité » dont l’œuvre consiste à servir les enfants les plus pauvres par des écoles, et en particulier à recueillir les mourants abandonnés dans les rues de la ville. Elle choisie alors comme patronne Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Au moment de son procès de canonisation, le monde entier découvre l’épreuve de la foi, “ nuit douloureuse ”, qu’elle vécut durant cinquante ans, jusqu’à sa mort, épreuve cachée même à son entourage, excepté une éclaircie de quelques mois :

« J’éprouve que Dieu n’est pas Dieu, qu’Il n’existe pas vraiment. C’est en moi de terribles ténèbres. Comme si tout était mort, en moi, car tout est glacial.

C’est seulement la foi aveugle qui me transporte, parce que, en vérité, tout est obscurité pour moi. Parfois, l’agonie de la désolation est si grande et en même temps le vif espoir de l’Absent si profond, que l’unique prière que je réussisse encore à réciter, c’est : "Cœur sacré de Jésus, je me confie en Toi. Je comblerai ta soif d’âmes." Aujourd’hui, j’ai ressenti une joie profonde : parce que Jésus ne peut plus vivre directement l’agonie, Il désire la vivre à travers moi. Je m’abandonne plus que jamais à Lui. »

À travers cette obscurité, elle participa mystérieusement à la soif d’amour du Christ dans l’expérience de désolation des plus pauvres. Dans le contexte des grandes religions de l’Inde, on peut comprendre aisément la fécondité de cette nuit purifiante et unifiante, pénétrant le cœur de tant de croyants autres, mais sincères.

Thérèse de l’Enfant-Jésus (1973-1897)


selon ses propres paroles n’a eu comme maître que saint Jean de la Croix. Transposant son langage, elle a connu la nuit de la foi ; en se raccrochant à Jésus, elle a compris que l’amour fraternel était sa voie. Il suffit de citer ce texte qui avait été édulcoré dans les premières éditions de L’histoire d’une âme.

Elle écrit à Mère Marie de Gonzague :




« … ainsi je sentais qu’une autre terre me servirait un jour de demeure stable. Mais tout à coup les brouillards qui m’environnent deviennent plus épais, ils pénètrent dans mon âme et l’enveloppent de telle sorte qu’il ne m’est plus possible de retrouver en elle l’image si douce de ma Patrie, tout a disparu ! Lorsque je veux reposer mon cœur fatigué des ténèbres qui l’entourent, par le souvenir du pays lumineux vers lequel j’aspire, mon tourment redouble ; il me semble que les ténèbres, empruntant la voix des pécheurs, me disent en se moquant de moi : « -Tu rêves la lumière, une patrie embaumée des plus suaves parfums, tu rêves la possession éternelle du Créateur de toutes ces merveilles, tu crois sortir un jour des brouillards qui t’environnent ! Avance, avance, réjouis-toi de la mort qui te donnera, non ce que tu espères, mais une nuit plus profonde encore, la nuit du néant. »

Mère bien aimée, l’image que j’ai voulu vous donner des ténèbres qui obscurcissent mon âme est aussi imparfaite qu’une ébauche comparée au modèle ; cependant je ne veux pas en écrire plus long, je craindrais de blasphémer… j’ai peur même d’en avoir trop dit… » (Ms C folio 6v°)

Les idées agnostiques de son époque la rattrapaient dans son Carmel. Elle rejoignait ainsi l’athéisme du temps, exprimant la pureté de sa foi. La suite du manuscrit explique son passage de l’incapacité de surmonter ses doutes à l’importance évangélique de l’amour fraternel.


Vivre l’Évangile

Nous ne sommes ni ces mystiques, ni ces saints, ni ces génies, encore moins le Christ ; mais chacun de nous est chercheur de Dieu. Le symbole de la nuit est plus qu’une simple image ; il nous aide à exprimer la réalité de ce que nous sommes amenés à vivre. La réalité est multiple : aussi variée que nous sommes différents les uns des autres, là où nous en sommes. Comment se comporter lorsque vient le doute sur soi, sa vocation, sa foi ? Comment exprimer ce qui peut se passer intérieurement et spirituellement en nous, concrètement et socialement ?

Jean de la Croix, après ses poèmes, ses traités, affirme que l’on ne peut rien dire de l’expérience de Dieu. Elle est indicible. Il donne ces conseils au commençant : Bien connaître la vie du Christ pour nous comporter dans notre vie comme il ferait s’il était à notre place. Dans les choix que nous avons à faire, aller au plus difficile, raisonnablement.

Tant que nous sommes en cette vie nous sommes en chemin : nous tentons d’aller vers une maturité humaine et spirituelle. Dieu est tout autre ; il est toujours plus grand que nos idées sur lui, que nos manières de penser ou d’agir, d’être en relation. Dieu est Créateur. L’Évangile témoigne que Dieu veut la vie, l’homme vivant et debout, le bonheur et la paix, même si nous vivons le contraire. Même difficile, la vie peut être attrayante et belle ! Chacun est appelé à sa forme de vie et de sainteté suivant nombre de paramètres… qui sont siens.

Dès que des doutes viennent en notre âme, nous pouvons entrer en nous-même dans la nuit et consentir à ce qui nous est donné de vivre. Ainsi nous grandissons dans la foi. Être là où l’on est, chercher le meilleur pour servir. Être détaché pour vivre dans la liberté intérieure, aimer. Trouver le repos en lui, dans l’absence de goût, le non savoir, la dépossession, à la limite le non-être.
Au soir de la vie, on t’interrogera sur l’amour ! reprend Jean de la Croix (Mt 25, 31-46).
Texte tres intéressant Joss....

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Message par Francesco Mar 24 Aoû 2010 - 22:17

Pour tout ceux et celles qui s'intéressent a la nuit de la foi ,je vous suggere le livre:Camille C ou l'emprise de Dieu présenté par Henri Caffarel.Il s'agit de la biographie d'une mystique contemporaine et cette dame écrit ds un langage fluide....A lire et méditer...
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