SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
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SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
2 oct. 2007
OTAN • Le retour de la France dans le bercail atlantique
Nicolas Sarkozy a évoqué la possibilité de rejoindre l'organisation militaire de l'Alliance atlantique. Mais cette perspective est accueillie avec prudence par la presse anglo-saxonne – et aussi par Washington, qui entend conserver sa suprématie au sein de l'OTAN.
"L'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République a ouvert un espace pour un débat bienvenu sur la politique étrangère de la France", affirme Daniel Vernet dans sa chronique d'affaires internationales du Monde. Car la "rupture" que le nouveau président français souhaite incarner le porte à revenir sur certains tabous français. Il a ainsi dit, lors d'un discours prononcé en août, vouloir "moderniser" les relations qui lient la France à l'OTAN.
Sarkozy reçu par les Bush père et fils, le 11 août dernier AFP
Le général de Gaulle avait quitté la structure militaire de l'Alliance atlantique en 1966, tout en gardant un pied dans son organisation politique. Mais l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy pourrait changer les choses. Admirateur des Etats-Unis, il y a encore passé ses vacances cet été et y a rencontré le président américain.
Dans le même temps, l'OTAN souffre d'avoir une mission inadaptée car définie au moment de la guerre froide. Une éventuelle réadhésion française pourrait permettre de rénover l'organisation. Pour l'occasion, Nicolas Sarkozy ressort une vieille ambition française : "Construire enfin un véritable pôle commun de défense, qui deviendrait, au-delà du bricolage actuel, le pilier européen de l'OTAN aux côtés du pilier nord-américain. Cet équilibre permettrait d'ouvrir, sur un pied d'égalité, une discussion sur la finalité stratégique de l'Alliance atlantique et sur l'étendue de son aire d'intervention", poursuit Daniel Vernet.
Ces nouvelles dispositions françaises sont bien accueillies à Londres, où le député travailliste et délégué à l'OTAN Denis MacShane vient de publier une opinion dans le Daily Telegraph. Pour lui, "l'Occident a besoin que la France rejoigne l'OTAN. Cela enverrait le signal le plus clair possible aux ennemis de la démocratie : le nouveau totalitarisme, le djihad politique, ne passera pas."
Cet optimisme ne convainc pas le chroniqueur américain John Vinocour, de l'International Herald Tribune. Washington pourrait accepter une réorganisation de l'OTAN dans le sens souhaité par Nicolas Sarkozy, où l'Europe parlera d'égal à égal avec la superpuissance américaine, à condition que l'OTAN reste le lieu principal de concertation militaire, même en cas de déploiement de troupes uniquement européennes.
Le Financial Times abonde dans le même sens. "Autant la Maison-Blanche a réagi positivement à l'ouverture de Nicolas Sarkozy, autant il faudra plus que des mots pour persuader Washington qu'une politique commune européenne de défense ne viendrait pas défier l'autorité américaine au sein de l'OTAN."
Les discussions risquent donc d'êtres ardues, et il n'est pas sûr que Sarkozy puisse compter sur le meilleur contexte international. Le Premier ministre britannique Gordon Brown, ajoute le Financial Times, ne serait guère disposé à s'engager sur un vaste chantier international alors qu'il est sans doute en train de préparer des élections anticipées. Pour lui, la priorité demeure pour le moment la scène intérieure.
Marc-Olivier Bherer
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Intéressant.
Affaire à suivre.
Affaire à suivre.
Lagaillette- Installé
- Nombre de messages : 218
Date d'inscription : 28/05/2007
LES BANLIEUES
LES BANLIEUES VUES DE L'ETRANGER
28 nov. 2007
Sarkozy à l'épreuve de la banlieue
Les violences qui ont éclaté à Villiers-le-Bel représentent un défi pour le président français. Il doit prouver que son discours sur la diversité et l'ouverture n'est pas de l'esbroufe, estime The Independent.
Pour la deuxième fois cet hiver, la France semble revivre son passé récent. D'abord, c'est la grève des transports qui a paralysé le pays ; maintenant, ce sont les émeutes des jeunes dans les banlieues* de Paris. Ces deux événements constituent pour le président Sarkozy un avertissement et une occasion de prendre l'initiative. Les grèves ont tourné court. Sa détermination personnelle et son apparence de détachement tactique ont permis à M. Sarkozy, qui dispose d'un mandat solide, de contraindre les syndicats naguère puissants à reconnaître un nouvel équilibre des forces. Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si les syndicats accepteront une réduction des privilèges de leurs membres, mais quels seront exactement les termes de cette réduction.
Toutefois, le président français doit veiller à ne pas jubiler, d'autant que l'un des fantômes les plus menaçants de son passage au ministère de l'Intérieur sous la présidence de Jacques Chirac – la violence dans les banlieues* - a refait son apparition. La mort de deux adolescents, tués lors d'une collision avec une voiture de police, a provoqué deux nuits d'émeutes dans les cités du Nord-Est parisien. L'incident s'est produit non loin de Clichy-sous-Bois, où avaient éclaté les émeutes il y a deux ans. Considérée comme hostile et raciste par nombre d'immigrés de la deuxième et de la troisième génération, la police est une nouvelle fois considérée comme la responsable. Ce n'est pas le grand amour entre M. Sarkozy et les "enfants des banlieues*". Ceux-ci avaient rallié en masse Ségolène Royale, la candidate socialiste, lors de l'élection présidentielle, surtout pour exprimer leur fureur à l'égard de Nicolas Sarkozy, qui les avait qualifiés de "racailles" pendant les émeutes de 2005. Le fait que M. Sarkozy soit un fils d'aristocrates immigrés qui a réussi n'a par ailleurs rien fait pour le faire aimer.
Le retour de la violence donne cependant au président français une chance de montrer premièrement qu'il a tiré les leçons de son mépris d'il y a deux ans et, deuxièmement, qu'il a l'intention de mettre en application les idéaux d'intégration sociale qu'il a prônés pendant sa campagne. Et, surtout, il doit démontrer que la diversité tellement vantée de son gouvernement ne sert pas qu'à épater la galerie. Chose prometteuse, l'une des plaintes qui revient le plus souvent à propos des dernières violences ne concerne pas la présence envahissante de la police, mais l'anarchie provoquée par son absence. Les gens qui vivent dans ces cités se sentent abandonnés. Le président français doit appliquer la même habileté tactique et la même détermination pour ramener les banlieues* dans la société française que celles dont il a fait preuve pour réduire les privilèges dépassés des syndicats des transports.
* En français dans le texte.
Editorial
The Independent
28 nov. 2007
Sarkozy à l'épreuve de la banlieue
Les violences qui ont éclaté à Villiers-le-Bel représentent un défi pour le président français. Il doit prouver que son discours sur la diversité et l'ouverture n'est pas de l'esbroufe, estime The Independent.
Pour la deuxième fois cet hiver, la France semble revivre son passé récent. D'abord, c'est la grève des transports qui a paralysé le pays ; maintenant, ce sont les émeutes des jeunes dans les banlieues* de Paris. Ces deux événements constituent pour le président Sarkozy un avertissement et une occasion de prendre l'initiative. Les grèves ont tourné court. Sa détermination personnelle et son apparence de détachement tactique ont permis à M. Sarkozy, qui dispose d'un mandat solide, de contraindre les syndicats naguère puissants à reconnaître un nouvel équilibre des forces. Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si les syndicats accepteront une réduction des privilèges de leurs membres, mais quels seront exactement les termes de cette réduction.
Toutefois, le président français doit veiller à ne pas jubiler, d'autant que l'un des fantômes les plus menaçants de son passage au ministère de l'Intérieur sous la présidence de Jacques Chirac – la violence dans les banlieues* - a refait son apparition. La mort de deux adolescents, tués lors d'une collision avec une voiture de police, a provoqué deux nuits d'émeutes dans les cités du Nord-Est parisien. L'incident s'est produit non loin de Clichy-sous-Bois, où avaient éclaté les émeutes il y a deux ans. Considérée comme hostile et raciste par nombre d'immigrés de la deuxième et de la troisième génération, la police est une nouvelle fois considérée comme la responsable. Ce n'est pas le grand amour entre M. Sarkozy et les "enfants des banlieues*". Ceux-ci avaient rallié en masse Ségolène Royale, la candidate socialiste, lors de l'élection présidentielle, surtout pour exprimer leur fureur à l'égard de Nicolas Sarkozy, qui les avait qualifiés de "racailles" pendant les émeutes de 2005. Le fait que M. Sarkozy soit un fils d'aristocrates immigrés qui a réussi n'a par ailleurs rien fait pour le faire aimer.
Le retour de la violence donne cependant au président français une chance de montrer premièrement qu'il a tiré les leçons de son mépris d'il y a deux ans et, deuxièmement, qu'il a l'intention de mettre en application les idéaux d'intégration sociale qu'il a prônés pendant sa campagne. Et, surtout, il doit démontrer que la diversité tellement vantée de son gouvernement ne sert pas qu'à épater la galerie. Chose prometteuse, l'une des plaintes qui revient le plus souvent à propos des dernières violences ne concerne pas la présence envahissante de la police, mais l'anarchie provoquée par son absence. Les gens qui vivent dans ces cités se sentent abandonnés. Le président français doit appliquer la même habileté tactique et la même détermination pour ramener les banlieues* dans la société française que celles dont il a fait preuve pour réduire les privilèges dépassés des syndicats des transports.
* En français dans le texte.
Editorial
The Independent
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Kadhafi à Paris : une visite qui fait polémique
Après de longues années de purgatoire pour cause d'accusations de terrorisme, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est attendu à partir de lundi à Paris pour une visite aux forts accents de retour en grâce diplomatique qui suscite doutes et critiques. Pour justifier cette visite, le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, a évoqué "une étape significative dans le retour progressif de la Libye au sein de la communauté internationale". Pour Paris, le sulfureux colonel libyen a regagné ses galons de respectabilité en renonçant à son programme d'armes de destruction massive, en tournant le dos au terrorisme et en libérant en juillet les infirmières bulgares retenues dans ses geôles.
Bien avant Paris, d'autres capitales occidentales ont normalisé leurs relations avec Tripoli. Pourtant, la politesse rendue par Nicolas Sarkozy à Mouammar Kadhafi après son séjour libyen en juillet est loin de faire l'unanimité. "On n'invite pas en visite d'Etat un grand terroriste", s'est offusqué le philosophe Bernard-Henri Lévy. "C'est indigne", a jugé le chef du MoDem François Bayrou. "Très choquant", pour la socialiste Ségolène Royal. "Des réactions rapides et excessives", a jugé Thierry Mariani, secrétaire national de l'UMP.
Des compensations pour la période coloniale
Les déclarations du colonel, vendredi à Lisbonne, ne devraient pas apaiser les esprits. Il a ainsi réclamé "des compensations pour la période coloniale", la France pouvant se sentir directement visée, et justifié le "recours au terrorisme des faibles". Le mois dernier, Nicolas Sarkozy avait assuré ne pas voir "de raison de ne pas recevoir Kadhafi". "Si on ne le reçoit pas, si on ne parle pas avec des pays qui se respectabilisent, alors qu'est-ce qu'on dira à l'Iran et la Corée du Nord ?"
Mais bien des doutes persistent sur les ressorts du rabibochage franco-libyen, alimentés par les accords de coopération, notamment de défense et dans le nucléaire civil, et contrats d'armement signés par Paris dans la foulée de l'élargissement des infirmières bulgares. Devant une commission d'enquête parlementaire, le conseiller diplomatique du président Jean-David Lévitte a nié tout lien avec la libération des soignants. Dénégations contredites jeudi par l'ex-représentant à Tripoli de la Commission européenne, Marc Pierini, qui a assuré devant les mêmes députés que les discussions Paris-Tripoli sur le nucléaire et les armes avaient constitué "l'élément décisif" pour la libération.
La liste de contrats "espérés" par la France lors du séjour parisien du colonel Kadhafi ne devrait pas calmer ces soupçons. Dans un entretien au Figaro, le fils du dirigeant libyen, Seïf el-Islam Kadhafi, a affirmé que plusieurs contrats seraient signés au cours de cette visite, dont l'achat "pour plus de 3 milliards d'euros d'Airbus" et d'"un réacteur nucléaire". "Nous négocions sur les Rafale", avions de combat français jamais exportés à ce jour, a-t-il ajouté. De son côté, un porte-parole du groupe nucléaire Areva a assuré que le seul contrat prévu concernait la "transmission et distribution d'électricité pour environ 300 millions d'euros", la partie nucléaire relevant "d'un accord intergouvernemental correspondant au temps du politique, dans lequel nous sommes toujours".
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
La Lybie était sous domination anglaise, les propos de monsieur Khadafi sont donc spécifiquement orientés vers ce pays en ce qui concerne le sien, pour preuve le "tribut" réclamé pour les prisonniers-otages bulgares qui correspond à ce qu'ils avaient du payer à l'Angleterre pour l'interception d'un avion civil anglais.
Cependant, on regardera cette photo avec attention:
Avez-vous remarqué l'imposant pin's que porte le chef d'état lybien? Son état compte parmi les plus développés économiquement du continent africain et en tant que tel je ne serai pas étonné que Khadafi cherche à s'imposer en tant que représentant privilégié voire en tant que nouvel Hannibal face à l'Empire Romain...
Cependant, on regardera cette photo avec attention:
Avez-vous remarqué l'imposant pin's que porte le chef d'état lybien? Son état compte parmi les plus développés économiquement du continent africain et en tant que tel je ne serai pas étonné que Khadafi cherche à s'imposer en tant que représentant privilégié voire en tant que nouvel Hannibal face à l'Empire Romain...
Dernière édition par le Sam 8 Déc 2007 - 11:34, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Joss a écrit:
Kadhafi à Paris : une visite qui fait polémique
La liste de contrats "espérés" par la France lors du séjour parisien du colonel Kadhafi ne devrait pas calmer ces soupçons. Dans un entretien au Figaro, le fils du dirigeant libyen, Seïf el-Islam Kadhafi, a affirmé que plusieurs contrats seraient signés au cours de cette visite, dont l'achat "pour plus de 3 milliards d'euros d'Airbus" et d'"un réacteur nucléaire". "Nous négocions sur les Rafale", avions de combat français jamais exportés à ce jour, a-t-il ajouté. De son côté, un porte-parole du groupe nucléaire Areva a assuré que le seul contrat prévu concernait la "transmission et distribution d'électricité pour environ 300 millions d'euros", la partie nucléaire relevant "d'un accord intergouvernemental correspondant au temps du politique, dans lequel nous sommes toujours".
MONEY.....MONEY...... !!!!!
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Mespheber a écrit:Je ne serai pas étonné que Khadafi cherche à s'imposer en tant que représentant privilégié voire en tant que nouvel Hannibal face à l'Empire Romain...
Quel privilège ! ....Horreur et déconfiture !
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Le Dessous des Cartes:
"L'Afrique d'abord"
EDIT:
Sur l'attentat de Lockerbie:
"L'Afrique d'abord"
EDIT:
Sur l'attentat de Lockerbie:
Invité- Invité
CENTRALES NUCLEAIRES BASSIN MEDITERRANEEN
Réactions mondiales au "poseur de bombes" SARKOZY
24 janv. 2008
CONTRATS • L’atome français a son commis voyageur
Le parc mondial de centrales nucléaires pourrait doubler d’ici à 2030. Un formidable marché à conquérir pour le groupe français Areva, qui est soutenu avec enthousisasme par l’Elysée.
Tout commence par des prévisions mirobolantes : d’ici à 2030, le nombre de centrales nucléaires en activité dans le monde – il y en a aujourd’hui 435 – aura doublé. De vastes projets sont d’ores et déjà engagés en Chine, en Inde, aux Etats-Unis, en Russie, et de nombreux pays émergents, du Brésil au Vietnam, en passant par l’Afrique du Sud ou la Turquie, sont en pleine course à l’énergie nucléaire. Surprise : l’atome, qui faisait si peur, est devenu tendance. C’est le début de la grande – et très délicate – affaire des prochaines années. Le français Areva, par exemple, leader mondial du secteur, a déjà inscrit dans ses objectifs l’ambitieux projet de s’adjuger au moins le tiers de ces contrats. Le tout, c’est de savoir exploiter au mieux l’avantage accumulé sur ses concurrents depuis quarante ans.
La France prépare les réacteurs de nouvelle génération. Et, dans la bataille qui s’annonce colossale, elle dispose d’un commis voyageur hors pair : Nicolas Sarkozy.
La très pugnace présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, jaillit de sa valise à chaque voyage présidentiel, le stylo-plume en main. Le président a fourni à la croisade pour l’énergie nucléaire les munitions idéologiques nécessaires. Et les résultats sont là : le Maroc, l’Egypte, l’Algérie, la Libye de Kadhafi – bref, tout le Maghreb – s’apprêtent à se doter de centrales Areva. Difficile de dire non à un VRP aussi persuasif.
Le dernier client est Abou Dhabi. Areva a déjà remporté l’appel d’offres pour deux réacteurs de troisième génération (EPR) en Chine, pour un total de 8 milliards d’euros (après une première visite de Sarkozy), et construit un EPR en Finlande (mais les travaux ont pris du retard) et en France, à Flamanville. De nouveaux contrats s’annoncent aux Etats-Unis, qui n’ont pas construit de nouvelles centrales depuis trente ans et veulent absolument rattraper le temps perdu. Les nouveaux pays de l’Union européenne (Lituanie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) veulent aussi leurs centrales, pour s’affranchir de leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
Mais de la technologie civile à la bombe, il n’y a qu’un pas, s’inquiètent de nombreux analystes, critiquant l’apostolat pronucléaire des Français, désinvoltes et âpres au gain. Construire des centrales dans des pays dépourvus de tout mécanisme démocratique, où les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) seront subordonnés au bon vouloir des régimes, ne revient-il pas à ouvrir, comme dans le cas iranien, la boîte de Pandore ? Dans le nid de vipères proche-oriental, la diffusion du nucléaire, même civil, ne va-t-elle pas, dans la pratique, se retourner contre ses instigateurs ? Sarkozy, pour l’heure, agite sous le nez des sceptiques les chiffres faramineux de ses contrats nucléaires. Mais est-ce vraiment rassurant ?
Domenico Quirico
La Stampa
24 janv. 2008
CONTRATS • L’atome français a son commis voyageur
Le parc mondial de centrales nucléaires pourrait doubler d’ici à 2030. Un formidable marché à conquérir pour le groupe français Areva, qui est soutenu avec enthousisasme par l’Elysée.
Tout commence par des prévisions mirobolantes : d’ici à 2030, le nombre de centrales nucléaires en activité dans le monde – il y en a aujourd’hui 435 – aura doublé. De vastes projets sont d’ores et déjà engagés en Chine, en Inde, aux Etats-Unis, en Russie, et de nombreux pays émergents, du Brésil au Vietnam, en passant par l’Afrique du Sud ou la Turquie, sont en pleine course à l’énergie nucléaire. Surprise : l’atome, qui faisait si peur, est devenu tendance. C’est le début de la grande – et très délicate – affaire des prochaines années. Le français Areva, par exemple, leader mondial du secteur, a déjà inscrit dans ses objectifs l’ambitieux projet de s’adjuger au moins le tiers de ces contrats. Le tout, c’est de savoir exploiter au mieux l’avantage accumulé sur ses concurrents depuis quarante ans.
La France prépare les réacteurs de nouvelle génération. Et, dans la bataille qui s’annonce colossale, elle dispose d’un commis voyageur hors pair : Nicolas Sarkozy.
La très pugnace présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, jaillit de sa valise à chaque voyage présidentiel, le stylo-plume en main. Le président a fourni à la croisade pour l’énergie nucléaire les munitions idéologiques nécessaires. Et les résultats sont là : le Maroc, l’Egypte, l’Algérie, la Libye de Kadhafi – bref, tout le Maghreb – s’apprêtent à se doter de centrales Areva. Difficile de dire non à un VRP aussi persuasif.
Le dernier client est Abou Dhabi. Areva a déjà remporté l’appel d’offres pour deux réacteurs de troisième génération (EPR) en Chine, pour un total de 8 milliards d’euros (après une première visite de Sarkozy), et construit un EPR en Finlande (mais les travaux ont pris du retard) et en France, à Flamanville. De nouveaux contrats s’annoncent aux Etats-Unis, qui n’ont pas construit de nouvelles centrales depuis trente ans et veulent absolument rattraper le temps perdu. Les nouveaux pays de l’Union européenne (Lituanie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) veulent aussi leurs centrales, pour s’affranchir de leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
Mais de la technologie civile à la bombe, il n’y a qu’un pas, s’inquiètent de nombreux analystes, critiquant l’apostolat pronucléaire des Français, désinvoltes et âpres au gain. Construire des centrales dans des pays dépourvus de tout mécanisme démocratique, où les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) seront subordonnés au bon vouloir des régimes, ne revient-il pas à ouvrir, comme dans le cas iranien, la boîte de Pandore ? Dans le nid de vipères proche-oriental, la diffusion du nucléaire, même civil, ne va-t-elle pas, dans la pratique, se retourner contre ses instigateurs ? Sarkozy, pour l’heure, agite sous le nez des sceptiques les chiffres faramineux de ses contrats nucléaires. Mais est-ce vraiment rassurant ?
Domenico Quirico
La Stampa
Dernière édition par Joss le Jeu 3 Avr 2008 - 12:37, édité 1 fois
ALGERIE
24 janv. 2008
ALGERIE •
Vendre des centrales nucléaires n’est pas innocent !
En proposant des réacteurs à tous les pays arabes qu’il visite, Nicolas Sarkozy joue les apprentis sorciers, estime Le Quotidien d’Oran. Car une culture nucléaire ne s’improvise pas : elle s’enracine.
Nucléaire pour tout le monde, et c’est la France qui arrose !
Depuis son élection, en mai dernier, le président Nicolas Sarkozy s’est fait le héraut de l’énergie nucléaire, en proposant de vendre la technologie française à nombre de pays arabes, les derniers en date, après la Libye, l’Algérie et l’Egypte, étant ceux du Golfe, Arabie Saoudite comprise. Au quotidien Al-Hayat, le super-VRP de l’atome bleu-blanc-rouge a déclaré avoir souvent dit que “le monde musulman [n’était] pas moins raisonnable que le reste du monde pour recourir au nucléaire civil pour ses besoins en énergie”. Voilà un argument marketing bien judicieux, qui permet de flatter l’ego du chaland avec ce message implicite : achetez mon nucléaire, et vous gagnerez enfin vos galons de pays respectable.
Il y a quelque chose d’inquiétant et d’étonnant à la fois dans cet intense lobbying qui n’est pas, contrairement à ce que pensent certains confrères, un verbiage de plus à ajouter à la longue liste des propositions plus ou moins sérieuses et contradictoires qu’émet et teste presque quotidiennement le président français.
Ce qui est inquiétant, c’est la perspective d’une prolifération nucléaire sur la rive sud de la Méditerranée, au Moyen-Orient et dans le Golfe. Il ne s’agit pas de savoir si les pays concernés sont raisonnables ou pas, mais de se demander si l’on réalise bien, à Paris comme à Alger ou à Tripoli, ce que signifie un bassin méditerranéen équipé d’un nombre sans cesse croissant de réacteurs nucléaires.
La chose étonnante concerne quant à elle le silence des pays européens. On lit ici et là quelques réactions préoccupées, notamment allemandes et scandinaves, mais pour le moment il n’y a guère de débats. Pourtant, l’Union européenne pourrait au moins dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : est-il bien raisonnable (c’est bien le terme qui convient) d’aller proposer du nucléaire civil à des pays instables pour les uns, peu industrialisés pour les autres, ou tout simplement incapables de maîtriser cette filière qui est tout sauf inoffensive ?
Je mesure bien la portée de la phrase qui précède et j’imagine déjà les réactions d’indignation, avec des apostrophes comme celle-ci : “Comment ? Et pourquoi, nous, pays du Sud, serions-nous incapables de maîtriser l’énergie nucléaire ?”
Que l’on permette à l’ancien ingénieur que je suis de dire ceci : le nucléaire est une affaire trop sérieuse pour être abordée dans la précipitation parce qu’un commis voyageur déchaîné tambourine à votre porte. Tous ceux qui, en Algérie, ont travaillé sur le projet de la centrale d’Aïn Oussara vous le diront : le nucléaire civil exige des moyens financiers et humains importants, ainsi qu’une rigueur absolue. C’est une contrainte totale qui ne laisse aucune place à l’improvisation, à la négligence ou à l’à-peu-près. Bref, le nucléaire ne peut se bâtir que dans un contexte où la sécurité et la prévention industrielles font partie d’une culture, et pas simplement d’un savoir-faire. Est-ce à dire que ces préalables n’existent pas dans nos pays ? Disons simplement, pour ne fâcher personne, qu’ils mériteraient d’être partagés par un plus grand nombre d’individus.
“Le nucléaire, même civil, est tout sauf halal”
On objectera qu’il existe des pays du Sud qui maîtrisent l’énergie nucléaire – c’est le cas, par exemple, du Pakistan. La réponse est simple : à quel prix ?
Dans des sociétés où l’analphabétisme fait des ravages, où la santé publique se dégrade, où les infrastructures tombent en ruine, mais où l’énergie fossile est encore présente pour au moins un siècle, je ne pense pas que développer le nucléaire soit une urgence. De même, il faut se poser la question de savoir si opter pour cette énergie revient à faire un acte de civilisation, pour reprendre un mot très utilisé actuellement.
Le nucléaire civil, qu’on le veuille ou non, est potentiellement l’antichambre du militaire. Est-ce sur cette voie maléfique que le sud de la Méditerranée veut s’engager ?
A ce sujet, le silence des religieux est assourdissant. Toujours prompts à débiter de la fatwa à qui mieux mieux pour fustiger des chanteuses un peu dénudées ou des intellectuels trop irrévérencieux, les religieux musulmans devraient rappeler à leurs gouvernants que, par nature, l’islam ne peut admettre que l’on développe une énergie potentiellement ravageuse pour l’humanité. En un mot, le nucléaire, même civil, est tout sauf halal… Qui peut imaginer une centrale à proximité de La Mecque ou de Médine ?
Enfin, les pays producteurs d’hydrocarbures ne doivent pas se faire d’illusions. Quelle est donc cette énergie qu’on veut leur vendre, qui va leur coûter très cher et dont ils n’auront jamais le droit de maîtriser l’élément essentiel, c’est-à-dire la fabrication et le recyclage du combustible (voir le cas iranien…) ? La réalité, c’est que le Nord a de plus en plus besoin du pétrole et du gaz des pays du Sud. C’est pourquoi il les encourage à être moins économes de leurs ressources (et donc à les épuiser plus vite) et leur propose en compensation de développer le nucléaire. Pourquoi pas ? Au-delà des réserves exprimées dans ce qui précède, admettons qu’un “deal” puisse être trouvé. Mais il ne faudra jamais oublier que c’est le Nord qui est demandeur et que, dès lors, son offre de vente de la technologie nucléaire doit s’accompagner d’un très gros rabais et d’un véritable transfert de technologie (voir le cas chinois). Sinon, l’affaire ne sera qu’une grosse arnaque de plus.
Akram Belkaïd
Le Quotidien d'Oran
ALGERIE •
Vendre des centrales nucléaires n’est pas innocent !
En proposant des réacteurs à tous les pays arabes qu’il visite, Nicolas Sarkozy joue les apprentis sorciers, estime Le Quotidien d’Oran. Car une culture nucléaire ne s’improvise pas : elle s’enracine.
Nucléaire pour tout le monde, et c’est la France qui arrose !
Depuis son élection, en mai dernier, le président Nicolas Sarkozy s’est fait le héraut de l’énergie nucléaire, en proposant de vendre la technologie française à nombre de pays arabes, les derniers en date, après la Libye, l’Algérie et l’Egypte, étant ceux du Golfe, Arabie Saoudite comprise. Au quotidien Al-Hayat, le super-VRP de l’atome bleu-blanc-rouge a déclaré avoir souvent dit que “le monde musulman [n’était] pas moins raisonnable que le reste du monde pour recourir au nucléaire civil pour ses besoins en énergie”. Voilà un argument marketing bien judicieux, qui permet de flatter l’ego du chaland avec ce message implicite : achetez mon nucléaire, et vous gagnerez enfin vos galons de pays respectable.
Il y a quelque chose d’inquiétant et d’étonnant à la fois dans cet intense lobbying qui n’est pas, contrairement à ce que pensent certains confrères, un verbiage de plus à ajouter à la longue liste des propositions plus ou moins sérieuses et contradictoires qu’émet et teste presque quotidiennement le président français.
Ce qui est inquiétant, c’est la perspective d’une prolifération nucléaire sur la rive sud de la Méditerranée, au Moyen-Orient et dans le Golfe. Il ne s’agit pas de savoir si les pays concernés sont raisonnables ou pas, mais de se demander si l’on réalise bien, à Paris comme à Alger ou à Tripoli, ce que signifie un bassin méditerranéen équipé d’un nombre sans cesse croissant de réacteurs nucléaires.
La chose étonnante concerne quant à elle le silence des pays européens. On lit ici et là quelques réactions préoccupées, notamment allemandes et scandinaves, mais pour le moment il n’y a guère de débats. Pourtant, l’Union européenne pourrait au moins dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : est-il bien raisonnable (c’est bien le terme qui convient) d’aller proposer du nucléaire civil à des pays instables pour les uns, peu industrialisés pour les autres, ou tout simplement incapables de maîtriser cette filière qui est tout sauf inoffensive ?
Je mesure bien la portée de la phrase qui précède et j’imagine déjà les réactions d’indignation, avec des apostrophes comme celle-ci : “Comment ? Et pourquoi, nous, pays du Sud, serions-nous incapables de maîtriser l’énergie nucléaire ?”
Que l’on permette à l’ancien ingénieur que je suis de dire ceci : le nucléaire est une affaire trop sérieuse pour être abordée dans la précipitation parce qu’un commis voyageur déchaîné tambourine à votre porte. Tous ceux qui, en Algérie, ont travaillé sur le projet de la centrale d’Aïn Oussara vous le diront : le nucléaire civil exige des moyens financiers et humains importants, ainsi qu’une rigueur absolue. C’est une contrainte totale qui ne laisse aucune place à l’improvisation, à la négligence ou à l’à-peu-près. Bref, le nucléaire ne peut se bâtir que dans un contexte où la sécurité et la prévention industrielles font partie d’une culture, et pas simplement d’un savoir-faire. Est-ce à dire que ces préalables n’existent pas dans nos pays ? Disons simplement, pour ne fâcher personne, qu’ils mériteraient d’être partagés par un plus grand nombre d’individus.
“Le nucléaire, même civil, est tout sauf halal”
On objectera qu’il existe des pays du Sud qui maîtrisent l’énergie nucléaire – c’est le cas, par exemple, du Pakistan. La réponse est simple : à quel prix ?
Dans des sociétés où l’analphabétisme fait des ravages, où la santé publique se dégrade, où les infrastructures tombent en ruine, mais où l’énergie fossile est encore présente pour au moins un siècle, je ne pense pas que développer le nucléaire soit une urgence. De même, il faut se poser la question de savoir si opter pour cette énergie revient à faire un acte de civilisation, pour reprendre un mot très utilisé actuellement.
Le nucléaire civil, qu’on le veuille ou non, est potentiellement l’antichambre du militaire. Est-ce sur cette voie maléfique que le sud de la Méditerranée veut s’engager ?
A ce sujet, le silence des religieux est assourdissant. Toujours prompts à débiter de la fatwa à qui mieux mieux pour fustiger des chanteuses un peu dénudées ou des intellectuels trop irrévérencieux, les religieux musulmans devraient rappeler à leurs gouvernants que, par nature, l’islam ne peut admettre que l’on développe une énergie potentiellement ravageuse pour l’humanité. En un mot, le nucléaire, même civil, est tout sauf halal… Qui peut imaginer une centrale à proximité de La Mecque ou de Médine ?
Enfin, les pays producteurs d’hydrocarbures ne doivent pas se faire d’illusions. Quelle est donc cette énergie qu’on veut leur vendre, qui va leur coûter très cher et dont ils n’auront jamais le droit de maîtriser l’élément essentiel, c’est-à-dire la fabrication et le recyclage du combustible (voir le cas iranien…) ? La réalité, c’est que le Nord a de plus en plus besoin du pétrole et du gaz des pays du Sud. C’est pourquoi il les encourage à être moins économes de leurs ressources (et donc à les épuiser plus vite) et leur propose en compensation de développer le nucléaire. Pourquoi pas ? Au-delà des réserves exprimées dans ce qui précède, admettons qu’un “deal” puisse être trouvé. Mais il ne faudra jamais oublier que c’est le Nord qui est demandeur et que, dès lors, son offre de vente de la technologie nucléaire doit s’accompagner d’un très gros rabais et d’un véritable transfert de technologie (voir le cas chinois). Sinon, l’affaire ne sera qu’une grosse arnaque de plus.
Akram Belkaïd
Le Quotidien d'Oran
Dernière édition par Joss le Jeu 3 Avr 2008 - 12:34, édité 1 fois
OTAN - AFGANISTAN
Un "coup de gueule" trouvé sur le WEB. qui correspond tout-à-fait à ce que je pense :
.....et si Mac ..machin succède à Bush, Dieu sait vers quel chaos on s'achemine :-@ .....Il est encore plus "timbré" que son prédecessur <: ......et nous sommes désormais son vassal :fool:
P.S. Pour info, portrait de John Mac Cain par LE COURRIER INTERNATIONAL pour THE FINANCIAL TIMES
LIRE EN CLIQUANT CI-DESOUS L'ARTICLE, EN CLIQUANT SUR SPOILER :
Sarkozy est en train de brader l'indépendance de la France, son âme, sa spécificité, je devais vous en parler dans un article que j'intitulerais " Sarkozy fossoyeur de la France ". Patience !
Je vous ai déjà parlé de l'envoi de troupes en Afghanistan, voici quelques semaines.
Il faut savoir que toute notre politique étrangère vient radicalement de changer. L'indépendance nationale chère à de Gaulle et à ses sucesseurs, chère au coeur des Français, c'est fini ! Désormais, nous sommes alignés sur l'Axe du Mal pour les peuples, EU-GB-Israël.
Sarkozy a été reçu en grande pompe en Angleterre : Ce n'est pas sans raison. Il resserre les liens avec l'ennemi "européen" de l'Europe; ce faisant, il sacrifie l'entente franco-allemande si nécessaire, pilier d'une Europe forte et indépendante, à son atlantisme forcené. C'est pourquoi le sujet de la diplomatie est tabou dans les médias surtout télévisés.
Nous avons à la tête de la France un étranger qui n'aime pas la France et ne se soucie pas de ses intérêts réels, de ses valeurs, de son passé, de ses orientations, de son âme, de sa spécificité.
Sarkozy admire l'efficacité économique anglo-saxonne, qui fait certes baisser le taux de chômage, mais qui aggrave la précarité du travail et les inégalités. Désormais, comme aux EU, des familles françaises sont souvent obligées de faire une double journée de travail.
Notre Chef d'Etat, par admiration pour le modèle anglo-saxon, accroche le wagon de la France à celui de l'Angleterre, dont les sentiments anti-européens et pro-américains sont connus.
Actuellement, tous les choix stratégiques de la France, et par conséquent de l'Europe, sont en train de changer. Un nouveau couple apparaît en Europe, derrière notre dos et contre nos intérêts, franco-anglais : Au détriment d'abord de l'amitié franco-allemande. Ensuite, au détriment de l'Europe de la défense, qui va s'aligner sur l'OTAN, et donc perdre son autonomie, sa spécificité. Nous allons mutualiser l'effort de défense. Et nous dépendrons de l'OTAN - ce qui est contraire à la politique du Gl de Gaulle plébiscitée par les Français. Car la Défense britannique est indexée sur celle des EU.
Les Anglo-Saxons sont le modèle de Sarkozy, ils mélangent traditions désuètes et modernité économique implacable. Cette volonté d'aller vers toujours plus d'atlantisme va sacrifier l'Europe puissance. En un mot, à terme, l'Europe va se dissoudre dans l'alliance atlantique, elle va y perdre son âme, sa raison d'être, son modèle.
L'heure est très grave ! Ce n'est pas pour rien que la politique étrangère de la France a été un sujet tabou pendant la campagne électorale !
Et dès maintenant, avec le renforcement du contingent français en Afghanistan, non seulement Sarkozy piétine le suffrage universel - nous sommes la seule démocratie occidentale où le Président se permet d'engager les troupes sans l'autorisation du Parlement - mais il est subrepticement en train de conduire les Français à entrer dans la guerre coloniale et civilisationnelle chère à Bush. Ainsi, tout est piétiné : La démocratie, la politique étrangère de la France .
Nous entrons dans le bourbier afghan, aux côtés des Américains. En d'autres termes, Sarkozy aligne la France sur la politique démentielle et catastrophique de Bush, pourtant désavouée par tous, même par une majorité d'Américains !
A-t-on réalisé le coût humain, financier, et sur l'opinion publique, que cela représente ? Et aussi par rapport à la politique traditionnelle d'amitié avec les Arabes ? Nous allons être au premier rang en cas de guerre, et dès maintenant, la cible des terroristes que Sarkozy, désormais, se donne pour priorité de combattre, obsessionellement, avec Bush !
Notre capital d'estime à l'étranger est en train d'être ruiné.
Et avec cette politique, nous entrons de plain-pied dans une guerre de civilisations qui peut tous nous conduire vers l'abîme !
.....et si Mac ..machin succède à Bush, Dieu sait vers quel chaos on s'achemine :-@ .....Il est encore plus "timbré" que son prédecessur <: ......et nous sommes désormais son vassal :fool:
P.S. Pour info, portrait de John Mac Cain par LE COURRIER INTERNATIONAL pour THE FINANCIAL TIMES
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- Spoiler:
- 26 mars 2008
ÉLECTIONS AMÉRICAINES • John McCain, un dangereux illuminé
Parce qu'il pense que les Etats-Unis sont "la plus grande force de bien dans l'histoire de l'humanité", le candidat républicain pourrait être un président plus dangereux que George Bush, prévient le chercheur britannique Anatol Lieven*.
l semble peut-être incroyable de dire une chose pareille compte tenu des expériences passées mais, dans quelques années, c'est peut-être avec nostalgie que l'Europe et le monde repenseront à l'administration Bush. Ce sera le cas si les Etats-Unis élisent John McCain en novembre prochain. Au cours des dernières années, les Etats-Unis ont créé des poudrières dans différentes parties du monde. Et le Parti républicain est aujourd'hui sur le point de désigner comme candidat une allumette susceptible de mettre le feu aux poudres. Le problème que pose John McCain vient de son idéologie, de sa politique et surtout de sa personnalité. Son idéologie, comme celle de ses principaux conseillers, est celle d'un néoconservateur. Il était par le passé considéré comme un conservateur de la vieille école, un réaliste. Actuellement, les réalistes qui figurent dans son équipe n'ont plus qu'un rôle décoratif.
Poussé en partie par son intense engagement en faveur de la guerre d'Irak, John McCain s'appuie sur des néoconservateurs comme William Kristol, de l'hebdomadaire Weekly Standard, qui est un ami proche. En politique étrangère, il a pour principal conseiller Randy Scheunemann, autre néoconservateur en vue et fondateur du Comité pour la libération de l'Irak. John McCain partage leur foi dans ce que William Kristol appelle "le conservatisme de grandeur nationale." Il est persuadé que "les Etats-Unis sont le pays indispensable parce que nous nous sommes avérés être la plus grande force du bien dans l'histoire de l'humanité… nous avons fermement l'intention de continuer à utiliser notre primauté dans les affaires mondiales pour le bénéfice de l'humanité." "J'instituerai une politique que j'appelle 'réduction des Etats voyous'. J'armerai, j'entraînerai et j'équiperai des forces qui finiront par renverser le gouvernement en place et instaureront un gouvernement démocratiquement élu", avait, pour sa part, déclaré John McCain en 2000, en se fondant sur le programme néoconservateur d'instauration de la démocratie par la force. John McCain souhaite d'ailleurs qu'on attaque l'Iran si nécessaire pour l'empêcher de développer des armes nucléaires. Il a été filmé, en 2007, en train de chanter "Bombardez, bombardez l'Iran" sur l'air de Barbara Ann des Beach Boys.
Tout cela ne serait pas aussi inquiétant si John McCain n'était pas connu pour sa promptitude à s'enflammer devant les insultes – véritables ou supposées – adressées à lui-même ou au pays. "Depuis que je suis ici, je n'ai connu aucun président avec un caractère pareil", explique le sénateur républicain Thad Cochran. Voilà pourquoi ce ne sont pas seulement les électeurs américains qui devront mettre à profit les neuf mois à venir pour réfléchir aux conséquences d'une élection de John McCain à la tête des Etats-Unis. Les gouvernements européens doivent aussi se poser la question et songer à la façon d'empêcher un gouvernement McCain de poursuivre une politique incendiaire, ou si nécessaire de protéger l'Europe des conflagrations qui en découleraient.
* Auteur de Le Nouveau Nationalisme américain (éd. Folio Essais, 2006)
Anatol Lieven Financial Times
Dernière édition par Joss le Jeu 3 Avr 2008 - 12:33, édité 1 fois
AFGANISTAN
La France en guerre en Afghanistan: ça vaut bien un débat?
Par Rue89
La France est un curieux Etat, où le président de la République annonce à l’étranger qu’il va envoyer des troupes faire la guerre à l’autre bout du monde, avant même d’en informer son propre pays ou au moins ses élus. Nicolas Sarkozy a ainsi donné au Parlement britannique la primeur de l’annonce, qui sera officialisée la semaine prochaine au sommet de l’Otan en Roumanie: la France va envoyer un millier de soldats français supplémentaires en Afghanistan, où se trouvent déjà quelque 2000 militaires français.
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- Spoiler:
- Devant l’indignation de l’opposition, mercredi à l’Assemblée nationale, le gouvernement a concédé que les ministres de la défense et des Affaires étrangères se tenaient à la disposition des Commissions parlementaires pour en parler. Pour être tout à fait honnête, la pratique n’est pas nouvelle, et les socialistes qui s’en plaignaient hier, l’ont subie en silence quand François Mitterrand régnait à l’Elysée. Mais cela n’enlève rien à l’argument.
Malgré ce parfum opportuniste, le député PS Henri Emmanuelli n’avait pas tort lorsqu’il qualifiait hier la France de "seule démocratie occidentale où une situation de guerre peut perdurer sans que le Parlement ne l’autorise ou n’en soit informé". Le parlement britannique, où se trouvait hier le président Sarkozy, est un bon exemple de lieu de débat des engagements militaires du Royaume Uni, comme Tony Blair l’a vécu à ses dépens lorsque son aventure irakienne a mal tourné.
L’envoi de nouvelles troupes mérite discussion à plusieurs titres. D’abord parce que Nicolas Sarkozy, pendant la campagne électorale, avait déclaré que la présence à long terme des troupes françaises en Afghanistan ne lui semblait pas décisive. S’il a changé d’avis, qu’il explique aux Français pourquoi.
Surtout que depuis cette époque, les conditions dans ce pays se sont déteriorées: l’année 2007 a été la plus meurtrière depuis l’engagement international dans ce pays en 2001 pour renverser le régime des talibans. Cette guerre approuvée par les Nations unies est différente de celle d’Irak, mais faut-il pour autant une escalade militaire? Avec quel objectif, alors que de sérieux doutes émergent sur les résultats de la stratégie suivie? Pas de réponse.
Ensuite, ce renforcement de la présence française au sein de la force internationale en Afghanistan accompagne une réflexion plus large sur un retour de la France dans les structures militaires de l’Otan dont l’avait retirée le général de Gaulle en 1966. Là encore pas de débat public.
Au moment où va s’engager l’examen de la réforme des institutions, le sujet n’est pas mineur. Le président de la République va avoir le droit s’adresser au Parlement français, alors que, paradoxalement, il pouvait déjà le faire à Washington ou à Londres. Mais cette présidentialisation s’accompagne d’un renforcement limité des pouvoirs du Parlement. Demain comme aujourd’hui, le parlement restera à l’écart des grands enjeux de politique extérieure et de défense. Un débat parlementaire semble pourtant s’imposer avant d’envoyer des soldats vers une mission lointaine dont certains ne reviendront pas.
Pierre Haski
AFGANISTAN - OTAN
Quand Sarkozy pensait se retirer d'Afghanistan...
Interrogé sur l'Afghanistan, le jeudi 26 avril 2007 sur France 2, le candidat Nicolas Sarkozy estimait que «la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne [lui] semble pas décisive». Le candidat UMP s'engagait même à «poursuivre» la politique de rapatriement engagée par Jacques Chirac. Pourtant, dans la revue Défense de janvier, le même Sarkozy regrettait le départ des forces spéciales d'Afghanistan ! Comprenne qui pourra.
Depuis son élection à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a au contraire renforcé l'implication française aux côtés des Alliés. D'abord en envoyant les Mirage sur la base de Kandahar, puis en décidant de fournir une équipe OMLT dans le sud du pays. (voir la note d'hier)
Secret Défense
SARKOZY le 27 AVRIL 2007 sur FRANCE 2
Un an plus tard, le chef de l'Etat annonce l'envoi de renforts dans ce pays.
Afghanistan: "Pourquoi ne pas y aller plus nombreux?"
Par La rédaction du Post , le 26/03/2008
Le président français Nicolas Sarkozy a justifié ce mercredi le renforcement annoncé de la présence militaire française en Afghanistan, estimant dans un entretien à la radio BBC que l'Alliance atlantique ne pouvait "se permettre de perdre" contre le terrorisme.
Qu'a dit Sarkozy pour justifier ce renfort ?
"Est-ce que l'on peut se permettre, nous, l'Alliance, les alliés, de perdre en Afghanistan ? La réponse est non. Parce qu'en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner", a déclaré M. Sarkozy dans cet entretien enregistré mardi à Paris et diffusé mercredi matin, à quelques heures d'une visite d'Etat de trente-six heures en Grande-Bretagne.
Puis il a déroulé...
"Deuxièmement, faut-il une nouvelle stratégie en Afghanistan qui fasse, par exemple, plus confiance aux Afghans ? La réponse est oui.
Troisièmement, est-ce que la seule réponse, en Afghanistan, c'est la réponse militaire ? La réponse est non", a-t-il poursuivi.
"Quatrièmement, est-ce que la France veut partir, la réponse est non. Mais elle demande à ses alliés: êtes-vous prêts à rester ? C'est un engagement de longue durée. Et si ces conditions sont réunies, pourquoi ne pas y aller plus nombreux ?", a conclu le président français.
Pourquoi il parle de ça, le président ?
Car le quotidien britannique The Times a affirmé samedi que Nicolas Sarkozy devrait annoncer au Premier ministre Gordon Brown, lors de sa visite à Londres, sa décision d'envoyer un millier de soldats supplémentaires en Afghanistan.
Des sources proches du dossier à Paris ont confirmé cette possibilité. Cette décision pourrait être annoncée par Nicolas Sarkozy lors du sommet de l'OTAN qui se tient du 2 au 4 avril prochain à Bucarest.
LE POST(Avec AFP)
1 er AVRIL 2008 - CHAMBRE DES DEPUTES reproche "LA DERIVE ATLANTISTE" et soumision aux USA
Selon un sondage BVA-Sud-Ouest, 68% des Français désapprouvent la décision de Nicolas Sarkozy d'envoyer des renforts en Afghanistan. Seuls 15% des sondés soutiennent cette décision.
Quant à savoir si les Etats-Unis et leurs alliés "ont raison ou tort de faire la guerre en Afghanistan ", les résultats sont analogues: 65% pensent qu'ils ont tort, 17% qu'ils ont raison et 18% ne se prononcent pas
Interrogé sur l'Afghanistan, le jeudi 26 avril 2007 sur France 2, le candidat Nicolas Sarkozy estimait que «la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne [lui] semble pas décisive». Le candidat UMP s'engagait même à «poursuivre» la politique de rapatriement engagée par Jacques Chirac. Pourtant, dans la revue Défense de janvier, le même Sarkozy regrettait le départ des forces spéciales d'Afghanistan ! Comprenne qui pourra.
Depuis son élection à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a au contraire renforcé l'implication française aux côtés des Alliés. D'abord en envoyant les Mirage sur la base de Kandahar, puis en décidant de fournir une équipe OMLT dans le sud du pays. (voir la note d'hier)
Secret Défense
SARKOZY le 27 AVRIL 2007 sur FRANCE 2
Un an plus tard, le chef de l'Etat annonce l'envoi de renforts dans ce pays.
Afghanistan: "Pourquoi ne pas y aller plus nombreux?"
Par La rédaction du Post , le 26/03/2008
Le président français Nicolas Sarkozy a justifié ce mercredi le renforcement annoncé de la présence militaire française en Afghanistan, estimant dans un entretien à la radio BBC que l'Alliance atlantique ne pouvait "se permettre de perdre" contre le terrorisme.
Qu'a dit Sarkozy pour justifier ce renfort ?
"Est-ce que l'on peut se permettre, nous, l'Alliance, les alliés, de perdre en Afghanistan ? La réponse est non. Parce qu'en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner", a déclaré M. Sarkozy dans cet entretien enregistré mardi à Paris et diffusé mercredi matin, à quelques heures d'une visite d'Etat de trente-six heures en Grande-Bretagne.
Puis il a déroulé...
"Deuxièmement, faut-il une nouvelle stratégie en Afghanistan qui fasse, par exemple, plus confiance aux Afghans ? La réponse est oui.
Troisièmement, est-ce que la seule réponse, en Afghanistan, c'est la réponse militaire ? La réponse est non", a-t-il poursuivi.
"Quatrièmement, est-ce que la France veut partir, la réponse est non. Mais elle demande à ses alliés: êtes-vous prêts à rester ? C'est un engagement de longue durée. Et si ces conditions sont réunies, pourquoi ne pas y aller plus nombreux ?", a conclu le président français.
Pourquoi il parle de ça, le président ?
Car le quotidien britannique The Times a affirmé samedi que Nicolas Sarkozy devrait annoncer au Premier ministre Gordon Brown, lors de sa visite à Londres, sa décision d'envoyer un millier de soldats supplémentaires en Afghanistan.
Des sources proches du dossier à Paris ont confirmé cette possibilité. Cette décision pourrait être annoncée par Nicolas Sarkozy lors du sommet de l'OTAN qui se tient du 2 au 4 avril prochain à Bucarest.
LE POST(Avec AFP)
1 er AVRIL 2008 - CHAMBRE DES DEPUTES reproche "LA DERIVE ATLANTISTE" et soumision aux USA
Selon un sondage BVA-Sud-Ouest, 68% des Français désapprouvent la décision de Nicolas Sarkozy d'envoyer des renforts en Afghanistan. Seuls 15% des sondés soutiennent cette décision.
Quant à savoir si les Etats-Unis et leurs alliés "ont raison ou tort de faire la guerre en Afghanistan ", les résultats sont analogues: 65% pensent qu'ils ont tort, 17% qu'ils ont raison et 18% ne se prononcent pas
AFGANISTAN - OTAN
La presse souligne les dangers du "piège afghan"
LA SUITE EN CLIQUANT SUR SPOILER
Roland Dumas : “J’alerte les Français !”
Propos recueillis par Thomas de Rochechouart, le jeudi 3 avril 2008
Alors que s’ouvre le sommet de l’Otan, Roland Dumas dénonce « l’alignement » de la France sur Washington : « La responsabilité du gouvernement sera immense devant l’histoire », redoute-t-il.
LA SUITE EN CLIQUANT SUR SPOILER
LA SUITE EN CLIQUANT SUR SPOILER
- Spoiler:
- L'Est Républicain, sous la plume de Michel Vagner, souligne que "l'Afghanistan est un piège. Y rester, c'est s'exposer. Se retirer, c'est avouer sa défaite. Se renforcer, c'est accroître les périls."
Dominique Quinio (La Croix) remarquant qu'il "est plus facile d'entrer dans un conflit que d'en sortir" refuse le désengagement des troupes de l'Otan car se "serait livrer le pays au chaos."
Beaucoup plus virulent, Patrick Fluckiger dans L'Alsace regrette que Nicolas Sarkozy fournisse "de la chair à canon française" et souligne que le rapprochement avec l'Otan "c'est la page du gaullisme qui se ferme et avec elle cinquante années d'une certaine conception de l'indépendance nationale."
"Paris donne des gages par une plus grande participation aux efforts communs - et les renforts en Afghanistan en sont un - en attendant la réintégration de la France dans le commandement de l'OTAN", remarque Jean-Claude Kiefer pour Les Dernières Nouvelles d'Alsace.
Daniel Ruiz (La Montagne) estime pour sa part que "seul le peuple afghan peut vaincre les talibans" et que "la sagesse voudrait que nous nous retirions" de cet "inextricable bourbier".
Dans Le Progrès, Francis Brochet explique que pour Sarkozy, "en Afghanistan comme en Irak, se livre la même guerre du Bien contre le Mal". "Espérons avec lui que nos soldats mourront pour la démocratie et notre sécurité, pas seulement pour Kaboul ou Kandahar", écrit-il.
Michel Lepinay (Paris Normandie) pose la question: "que fait-on en Afghanistan ?" alors que "toutes les armées 'd'occupation' le savent: la présence militaire étrangère renforce toujours les extrémistes qui y trouvent argument pour justifier leur combat."
Libération, sans approuver explicitement l'envoi de renforts, souligne qu'un "retrait des Occidentaux (...) serait synonyme d'une victoire militaire des talibans". Or, écrit François Sergent, lorsque "les talibans s'emparent d'une ville, ils commencent par détruire les écoles de filles (...) puis imposent leur loi islamiste". Dans le même journal, Jean-Pierre Perrin souligne : "Fin 2001, les talibans, haïs par une très large majorité de la population, avaient quasiment disparu. C’est à l’automne 2005 qu’ils reviennent en force. Depuis, ils n’ont cessé de gagner du terrain. En 2007, certains chefs lieux de district sont tombés entre leurs mains en moins d’une heure. "
Quant au Figaro, il écrit, sous la plume d'Yves Thréard : "Des centaines de soldats français devraient bientôt prendre le chemin de l'Afghanistan. Décision lourde du chef de l'État, dont on peut comprendre qu'elle suscite un débat parlementaire. Il est justifié que beaucoup d'élus l'exigent, notamment dans l'opposition, alors que la Constitution ne le prévoit pas. La vie de ces militaires sera exposée puisqu'ils seront au contact direct des forces talibanes, et non dans une traditionnelle mission d'assistance."
Roland Dumas : “J’alerte les Français !”
Propos recueillis par Thomas de Rochechouart, le jeudi 3 avril 2008
Alors que s’ouvre le sommet de l’Otan, Roland Dumas dénonce « l’alignement » de la France sur Washington : « La responsabilité du gouvernement sera immense devant l’histoire », redoute-t-il.
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- Spoiler:
FRANCE-SOIR. Que pensez-vous du rapprochement France - Etats-Unis à l’occasion du sommet de Bucarest ?
Roland Dumas. L’annonce à grand fracas de ce sommet laisse penser que nous sommes sur la voie d’un alignement avec les Etats-Unis. C’est un changement cardinal de la politique étrangère française depuis le général de Gaulle. Tous les présidents successifs avaient veillé jusqu’à présent à ne pas modifier notre politique. Ainsi, durant la guerre du Golfe, j’ai assisté à des entretiens entre François Mitterrand et George Bush père, où le président avait insisté sur la nécessité pour la France de garder son autonomie. C’est lui-même qui a donné l’ordre aux soldats français d’attaquer au Koweït. Cela ne sera plus possible. C’est la mort du gaullisme.
Pourquoi ?
Si, comme on l’annonce, la France va rejoindre le commandement intégré de l’Otan, elle va perdre son autonomie d’action, à l’image de la Grande-Bretagne. Elle sera un partenaire de l’Alliance, assigné à telle ou telle mission, et elle devra s’y plier. Sa voix n’existera plus. Ce que la France a fait en 2003, lors du déclenchement de la guerre en Irak, ne sera plus possible. En vertu des accords, elle n’aura plus la faculté d’adopter une autre position que celle de l’alignement.
Quelles sont les contreparties pour la France ?
Celle de bénéficier de ce qui se prépare actuellement : une réorganisation de l’ordre mondial autour des Etats-Unis. Un processus dangereux qui se fera au détriment de l’Europe. A partir du moment où l’on s’inscrit dans un contexte atlantiste, à quoi bon une défense européenne ? A ce titre, il faut noter les propos ce matin (hier, NDLR) du président Bush qui a vanté chaudement la position défendue par Nicolas Sarkozy, la semaine dernière à Londres, de se rapprocher de la Grande-Bretagne. Si l’on se réfère au proverbe « dis-moi qui t’encense, je te dirai qui tu es », c’est signé.
Pourtant, une majorité de Français semble hostile à cette politique…
Les Français sont des gens prudents et sensés. Ils se demandent quel est notre intérêt à aller se battre en Afghanistan. Le général de Gaulle avait fondé sa politique sur un principe : « La France ne doit pas se laisser entraîner dans un conflit qui ne la concerne pas. » D’autant que durant le débat à l’Assemblée, aucune réponse n’a été donnée aux questions essentielles : combien de renforts ? Quelle mission : organiser la circulation des routes ou participer aux combats dans les montagnes ? Et surtout : quels objectifs ?
Craignez-vous que la France ne soit désormais la cible du terrorisme ?
C’est la question que l’on doit se poser. Nous avons réussi jusqu’à présent à ne pas être mêlés au terrorisme qui a touché la Grande-Bretagne ou l’Espagne. En allant jouer les gendarmes dans cette région tourmentée, difficile, le risque est très grand de devenir la cible des attentats.
La décision du gouvernement sera lourde de conséquences ?
C’est une décision totalement irresponsable. Et la responsabilité du gouvernement sera immense devant l’histoire. C’est pourquoi je veux alerter aujourd’hui les Français. Qu’ils sollicitent leurs parlementaires, qu’ils fassent pression sur eux et leur demandent pourquoi nous envoyons des renforts. Il faut que le débat public s’ouvre sur ce sujet grave.[b]
FRANCE SOIR
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Des nouvelles d'Elyséewood,
Ça y est. Bling-Bling a décidé de renforcer les troupes françaises en Afghanistan.
La Marine nationale intervient enfin dans le conflit afghan. Avec des armes nouvelles, une énergie sans équivoque et, toujours, la classe.
Le monde n'est pas au bout de ses surprises.
«Marins, pied à terre!» ordonne d'une voix virile le sergent naval de deuxième classe Sacavin. Aussitôt, «avec un bel ensemble», commente la Unterseebootliche Züricher Zeitung, organe annuel de la Marine de guerre suisse, les trente cavaliers descendent de leurs chevaux. Car, oui, vous avez bien lu, quelque part dans les montagnes d'Afghanistan, la France déploie ses nouvelles unités, des unités qui n'ont pas fini de faire parler d'elles; la cavalerie de marine de la Marine française est arrivée, et déjà, les talibans tremblent.
C'est ici, à deux nautiques à peine du village de Oualfout-Ouarmamer, que les cavaliers de marine français ont fait une entrée fracassante sur le champ de bataille de la guerre contre le terrorisme, s'époumone le correspondant sur place du Vaduz Nautical Tribune.
Trente hommes, trente chevaux, mais ce n'est là qu'une avant-garde, car la Marine, à défaut de porte-avions en état de marche, a bien d'autres surprises en réserve. Il y a un mois déjà, souligne le très sérieux Royal Horse Naval Artillerist, la France avait déployé dans le golfe de Gascogne le porte-équidés de combat Hippodrome de Longchamp, escorté du transport de percherons de débarquement Léon Zitrone et du ravitailleur en fourrage Guy Lux. Il fallait y voir un signal clair de la part de la Royale : Oussama Ben Laden n'avait plus qu'à bien se tenir, poursuit le périodique britanique pourtant avare de compliments.
Reste que sur le terrain, tandis que les marins montés se livrent à de spectaculaires évolutions pour la plus grande joie des afghans, petits et grands, la sérénité est à l'ordre du jour. «Notre mission est simple», déclare le colonel de vaisseau Fumeux du Tricorne, commandant du 3ème escadron de hussards flottants, dans une entrevue accordée au Caballero de la Armada, «nous allons prouver à tous ces aviateurs et à tous ces fantassins que la Marine a plus à offrir que quelques vulgaires petites frappes. Nous allons effectuer des strikes équestres fluctuants sur des objectifs terrestres définis à l'avance. En d'autre termes, au premier coup de feu, on décampe.» Optimisme que partage également l'homme du rang, avec le bon sens rationnel du marin cavalier alsaco-breton.
Enfin, à en croire le très respecté Cols Bleus et Cravache d'Or, le chef d'état-major de la Marine, l'amiral des logis chef Ernest Antoine Calesèche, la Marine nationale s'apprêterait à envoyer sept de ses nouveaux trains blindés gonflables, fer de lance de sa nouvelle doctrine du JSL-OQAP, « je suis là où qu'on m'attend pas.»
La guerre ne fait que commencer, et la Marine est cette fois bien décidée à en découdre. Non mais !!!
Ça y est. Bling-Bling a décidé de renforcer les troupes françaises en Afghanistan.
La Marine nationale intervient enfin dans le conflit afghan. Avec des armes nouvelles, une énergie sans équivoque et, toujours, la classe.
Le monde n'est pas au bout de ses surprises.
«Marins, pied à terre!» ordonne d'une voix virile le sergent naval de deuxième classe Sacavin. Aussitôt, «avec un bel ensemble», commente la Unterseebootliche Züricher Zeitung, organe annuel de la Marine de guerre suisse, les trente cavaliers descendent de leurs chevaux. Car, oui, vous avez bien lu, quelque part dans les montagnes d'Afghanistan, la France déploie ses nouvelles unités, des unités qui n'ont pas fini de faire parler d'elles; la cavalerie de marine de la Marine française est arrivée, et déjà, les talibans tremblent.
C'est ici, à deux nautiques à peine du village de Oualfout-Ouarmamer, que les cavaliers de marine français ont fait une entrée fracassante sur le champ de bataille de la guerre contre le terrorisme, s'époumone le correspondant sur place du Vaduz Nautical Tribune.
Trente hommes, trente chevaux, mais ce n'est là qu'une avant-garde, car la Marine, à défaut de porte-avions en état de marche, a bien d'autres surprises en réserve. Il y a un mois déjà, souligne le très sérieux Royal Horse Naval Artillerist, la France avait déployé dans le golfe de Gascogne le porte-équidés de combat Hippodrome de Longchamp, escorté du transport de percherons de débarquement Léon Zitrone et du ravitailleur en fourrage Guy Lux. Il fallait y voir un signal clair de la part de la Royale : Oussama Ben Laden n'avait plus qu'à bien se tenir, poursuit le périodique britanique pourtant avare de compliments.
Reste que sur le terrain, tandis que les marins montés se livrent à de spectaculaires évolutions pour la plus grande joie des afghans, petits et grands, la sérénité est à l'ordre du jour. «Notre mission est simple», déclare le colonel de vaisseau Fumeux du Tricorne, commandant du 3ème escadron de hussards flottants, dans une entrevue accordée au Caballero de la Armada, «nous allons prouver à tous ces aviateurs et à tous ces fantassins que la Marine a plus à offrir que quelques vulgaires petites frappes. Nous allons effectuer des strikes équestres fluctuants sur des objectifs terrestres définis à l'avance. En d'autre termes, au premier coup de feu, on décampe.» Optimisme que partage également l'homme du rang, avec le bon sens rationnel du marin cavalier alsaco-breton.
Enfin, à en croire le très respecté Cols Bleus et Cravache d'Or, le chef d'état-major de la Marine, l'amiral des logis chef Ernest Antoine Calesèche, la Marine nationale s'apprêterait à envoyer sept de ses nouveaux trains blindés gonflables, fer de lance de sa nouvelle doctrine du JSL-OQAP, « je suis là où qu'on m'attend pas.»
La guerre ne fait que commencer, et la Marine est cette fois bien décidée à en découdre. Non mais !!!
Loup Ecossais- Installé
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Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
La Marine dans un pays enclave et montagnard. On aura tout vu.
On veut la suite, mon amiral! ::
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Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Joss a écrit:C'est toua qui a pondu cette belle histoire, LOUP ?
Non non. C'est extrait d'un bouquin de Raymond Clarinard, qui était réellement officier de renseignement dans la Marine. C'est un livre que je recommande à tout le monde. On n'arrête pas de rire, du début à la fin.
Parfois j'arrange certains passages.
Loup Ecossais- Installé
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Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Suite du feuilleton...
Les combats font désormais rage dans la guerre contre le terrorisme.
Soudain, ce fut le drame. Alors qu'enfin, au bout de tant de longues journées de navigation, le groupe de cavalerie navale articulé autour du Hippodrome de Longchamp arrivait en vue des côtes afghanes, l'alerte retentit. Plusieurs centaines d'ULM-suicide talibans fonçaient droit sur leur cible, le porte-équidés de combat, orgueil de la Marine française. Calme et maîtrise règnent à bord du Hippodrome. L'amiral, commandant en chef de l'opération, magnifique d'à-propos et d'improvisation, fait mettre sa chaloupe à l'eau et, sur fond de soleil couchant, s'enfuit au loin avec son matelot préféré.
Son second, le colonel de vaisseau, responsable de l'entraînement des montures amarinées, la suit de près, seul à bord d'une chaloupe pouvant contenir 40 hommes. Mais malgré ces courageuses initiatives, il est déjà trop tard. « Les Afghans enturbannés, s'attriste la revue Crottin & Guano, enchaînés à des bombes de 50 kilos soudées à leurs ULM, tombent en une pluie hurlante sur les bâtiments de la cavalerie marine.
Le Guy Lux, frappé à mort, se fracasse sur les récifs, provoquant une marée de paille. Plusieurs rarissimes cormorans du Panchir seraient au nombre des victimes. A bord du Léon Zitrone, on s'affole, et on largue le chargement de percherons de débarquement en pleine mer, où les malheureux bourrins coulent à pic, entraînant avec eux les fiers cavaliers du 27e cuirassiers marins. Le porte-équidés Hippodrome de Longchamp, privé de chef, zigzague habilement, évitant les talibans volants qui s'abîment dans les flots. »
Résultat : la Marine, déjà sevrée de porte-avions en état de marche, n'a plus de porte-équidés. « L'ennui, concède l'amiral Frétilloux du Cimier (l'autre), vice sous-chef d'état-major adjoint pour les questions ferroviaires, interrogé par La Vie du Rail, c'est que le Guy Lux transportait également les pompes destinées aux trains blindés gonflables. »
Face à l'échec de la cavalerie de la Marine, le général de marine Joli Pompon, vient d'annoncer, avec l'aval du ministère français de la Défense, la mise sur pied d'une marine de Terre, la MLAT (Marine légère de l'armée de Terre), qui devrait dans les prochains jours, déployer ses premiers jet-skis en Afghanistan.
Les combats font désormais rage dans la guerre contre le terrorisme.
Soudain, ce fut le drame. Alors qu'enfin, au bout de tant de longues journées de navigation, le groupe de cavalerie navale articulé autour du Hippodrome de Longchamp arrivait en vue des côtes afghanes, l'alerte retentit. Plusieurs centaines d'ULM-suicide talibans fonçaient droit sur leur cible, le porte-équidés de combat, orgueil de la Marine française. Calme et maîtrise règnent à bord du Hippodrome. L'amiral, commandant en chef de l'opération, magnifique d'à-propos et d'improvisation, fait mettre sa chaloupe à l'eau et, sur fond de soleil couchant, s'enfuit au loin avec son matelot préféré.
Son second, le colonel de vaisseau, responsable de l'entraînement des montures amarinées, la suit de près, seul à bord d'une chaloupe pouvant contenir 40 hommes. Mais malgré ces courageuses initiatives, il est déjà trop tard. « Les Afghans enturbannés, s'attriste la revue Crottin & Guano, enchaînés à des bombes de 50 kilos soudées à leurs ULM, tombent en une pluie hurlante sur les bâtiments de la cavalerie marine.
Le Guy Lux, frappé à mort, se fracasse sur les récifs, provoquant une marée de paille. Plusieurs rarissimes cormorans du Panchir seraient au nombre des victimes. A bord du Léon Zitrone, on s'affole, et on largue le chargement de percherons de débarquement en pleine mer, où les malheureux bourrins coulent à pic, entraînant avec eux les fiers cavaliers du 27e cuirassiers marins. Le porte-équidés Hippodrome de Longchamp, privé de chef, zigzague habilement, évitant les talibans volants qui s'abîment dans les flots. »
Résultat : la Marine, déjà sevrée de porte-avions en état de marche, n'a plus de porte-équidés. « L'ennui, concède l'amiral Frétilloux du Cimier (l'autre), vice sous-chef d'état-major adjoint pour les questions ferroviaires, interrogé par La Vie du Rail, c'est que le Guy Lux transportait également les pompes destinées aux trains blindés gonflables. »
Face à l'échec de la cavalerie de la Marine, le général de marine Joli Pompon, vient d'annoncer, avec l'aval du ministère français de la Défense, la mise sur pied d'une marine de Terre, la MLAT (Marine légère de l'armée de Terre), qui devrait dans les prochains jours, déployer ses premiers jet-skis en Afghanistan.
Dernière édition par Loup Ecossais le Sam 19 Avr 2008 - 7:43, édité 1 fois
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Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Et ça continue...
La nouvelle vient de tomber, mais au siège de l'état-major de la Marine, personne ne veut y croire. Les derniers représentants de la cavalerie de marine auraient succombé sous le nombre. Retour sur le plus grand drame naval qu'ait connu la Marine depuis l'interdiction des châtiments corporels en cuir avec des hameçons.
Dans les coursives du Ministère de la Marine, splendide unité, on essaie de faire bonne figure. On veut encore y croire. Pourtant, depuis hier soir, le doute n'est plus permis : les derniers cavaliers de marine ont sombré après une résistance aussi acharnée qu'héroïque. Mais que s'est-il exactement passé dans les montagnes d'Afghanistan?
« Au départ, tout avait bien commencé », rapporte l'incontournable Eperons & Nageoires. « Pour échapper aux bombardements tapis de nos alliés américains, nous nous cherchions une petite caverne pépère » déclare l'amiral des logis-chef Ernest Antoine Calesèche. Repérant une crevasse, les trente hommes et leurs montures s'y engouffrent. Et là, tragique méprise. Les lieux étaient déjà occupés par un certain M. Laden, chef de chantier intérim à New-York en septembre 2001? d'après le canard local The Démolition Control, reconverti depuis comme majorette sous la férule du célèbre meneur de revue Albert « Al » Cailledas. Dans la bousculade qui s'ensuit, les marins cavaliers, avec toute la pétulance qu'on leur connaît, s'affolent un brin et appliquent immédiatement la consigne secrète de toute unité de la Marine nationale en campagne : ils se sabordent.
« Procédure éprouvée depuis la nuit des temps », analyse le très sérieux Le Vilbrequin , mensuel spécialisé dans les techniques de sabordage, « le fait de creuser un trou dans un bateau suffit généralement à entraîner le naufrage de ce dernier. Mais que faire quand on n'a pas de bateau? » Car, reconnaissons-le, couler un cheval dans une grotte n'est pas à la portée du premier venu.
« Face à sa troupe en plein désarroi, sanglote, ému, l'éditorialiste Saddles Aweigh, le colonel de vaisseau Fumeux du Tricorne, fort de la superbe assurance de sa race, prend alors la seule décision qui s'impose : il se rend. »
Depuis, c'est le silence. Qu'est-il advenu des trente cavaliers et de leurs chevaux ? Interrogé à ce sujet dans les colonnes du respecté Islam & Cotillons, l'Imam Anciennement Connu sous le Nom de Fumeux du Tricorne reste évasif tout en se voulant rassurant : « Tout ce que je peux vous dire, c'est que quand Allah m'a appelé à de plus hautes destinées en m'incitant à m'enfuir de la caverne avec un pilote d'essai de chez Motobécane, mes hommes y étaient encore. »
Malheureusement, le général de l'US Air Force Johnson Mc Rabbit annonçait ce matin la destruction d'une écurie souterraine des talibans. L'inquiétude règne. Seule note optimiste en ces tristes heures, cette information qui nous parvient à l'instant : grièvement blessé en tentant d'escalader les collines qui mènent à Kandahar sur son jet-ski, le général de marine Joli Pompon, en démonstration en Afghanistan pour promouvoir le lancement de la marine de Terre, viendrait de sortir du coma. Ses deux jambes, en revanche, continuent de faire l'objet de recherches énergiques.
La nouvelle vient de tomber, mais au siège de l'état-major de la Marine, personne ne veut y croire. Les derniers représentants de la cavalerie de marine auraient succombé sous le nombre. Retour sur le plus grand drame naval qu'ait connu la Marine depuis l'interdiction des châtiments corporels en cuir avec des hameçons.
Dans les coursives du Ministère de la Marine, splendide unité, on essaie de faire bonne figure. On veut encore y croire. Pourtant, depuis hier soir, le doute n'est plus permis : les derniers cavaliers de marine ont sombré après une résistance aussi acharnée qu'héroïque. Mais que s'est-il exactement passé dans les montagnes d'Afghanistan?
« Au départ, tout avait bien commencé », rapporte l'incontournable Eperons & Nageoires. « Pour échapper aux bombardements tapis de nos alliés américains, nous nous cherchions une petite caverne pépère » déclare l'amiral des logis-chef Ernest Antoine Calesèche. Repérant une crevasse, les trente hommes et leurs montures s'y engouffrent. Et là, tragique méprise. Les lieux étaient déjà occupés par un certain M. Laden, chef de chantier intérim à New-York en septembre 2001? d'après le canard local The Démolition Control, reconverti depuis comme majorette sous la férule du célèbre meneur de revue Albert « Al » Cailledas. Dans la bousculade qui s'ensuit, les marins cavaliers, avec toute la pétulance qu'on leur connaît, s'affolent un brin et appliquent immédiatement la consigne secrète de toute unité de la Marine nationale en campagne : ils se sabordent.
« Procédure éprouvée depuis la nuit des temps », analyse le très sérieux Le Vilbrequin , mensuel spécialisé dans les techniques de sabordage, « le fait de creuser un trou dans un bateau suffit généralement à entraîner le naufrage de ce dernier. Mais que faire quand on n'a pas de bateau? » Car, reconnaissons-le, couler un cheval dans une grotte n'est pas à la portée du premier venu.
« Face à sa troupe en plein désarroi, sanglote, ému, l'éditorialiste Saddles Aweigh, le colonel de vaisseau Fumeux du Tricorne, fort de la superbe assurance de sa race, prend alors la seule décision qui s'impose : il se rend. »
Depuis, c'est le silence. Qu'est-il advenu des trente cavaliers et de leurs chevaux ? Interrogé à ce sujet dans les colonnes du respecté Islam & Cotillons, l'Imam Anciennement Connu sous le Nom de Fumeux du Tricorne reste évasif tout en se voulant rassurant : « Tout ce que je peux vous dire, c'est que quand Allah m'a appelé à de plus hautes destinées en m'incitant à m'enfuir de la caverne avec un pilote d'essai de chez Motobécane, mes hommes y étaient encore. »
Malheureusement, le général de l'US Air Force Johnson Mc Rabbit annonçait ce matin la destruction d'une écurie souterraine des talibans. L'inquiétude règne. Seule note optimiste en ces tristes heures, cette information qui nous parvient à l'instant : grièvement blessé en tentant d'escalader les collines qui mènent à Kandahar sur son jet-ski, le général de marine Joli Pompon, en démonstration en Afghanistan pour promouvoir le lancement de la marine de Terre, viendrait de sortir du coma. Ses deux jambes, en revanche, continuent de faire l'objet de recherches énergiques.
Loup Ecossais- Installé
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Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
Dans l'esprit, ça me rappelle les romans d'Hans Helmut Kirst, un écrivain qui s'est retrouvé enrôlé de force dans la Wehrmacht. A redécouvrir... :gnark:
Invité- Invité
LE TORCHON BRULE ENTRE L'ARMEE ET SARKOZY
LE TORCHON BRULE ENTRE L'ARMEE ET SARKOZY
1er EPISODE
06/07/2008
Surcouf: désaccord entre Hervé Morin et le chef d'état-major des armées sur "la chasse aux sorcières"
Faut-il rechercher puis sanctionner les officiers qui ont critiqué le Livre blanc sur la défense, en se cachant sous le pseudonyme de Surcouf ?
Manifestement, il y a un net désaccord entre le ministre de la Défense Hervé Morin et le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin. Lisez plutôt. Jeudi, le ministre donne une longue interview à l'hebdomadaire Valeurs actuelles. Voici ces propos.
"Avez-vous lancé une enquête pour identifier “Surcouf” (...) ?
Si les auteurs de cette tribune sont connus, ils devront assumer la violation du devoir de réserve imposé par la loi et le statut militaire. De même, lorsqu’il y a des fuites, sachez que je demande systématiquement des enquêtes à la direction pour la protection et la sécurité de la défense (DPSD). Je l’ai dit aux chefs d’état-major au début de la réforme : si on identifie tel ou tel à l’origine des fuites, il quittera ce ministère dans la seconde, qu’il ait des galons ou des étoiles. Je leur ai dit de transmettre ce message à tous leurs subordonnés.
Les critiques ne sont donc plus autorisées !
Je suis chargé de faire respecter le statut militaire et les critiques publiées sont infondées."
Et voici ce qu'a déclaré, vendredi matin (donc après avoir lu l'interview du ministre), le général Georgelin au micro de Europe 1.
"Ce que je peux vous dire, c'est que je ne veux pas de chasse aux sorcières dans les armées et j'ai fait en sorte que ce type d'enquête cesse. Je ne veux pas de chasse aux sorcières dans les armées, je connais trop l'histoire de l'institution militaire pour savoir les dégâts qu'ont causés des actions similaires dans le passé"
Jean-Pierre Elkabbach : "Quand l'enquête donnera les noms ou les retrouvera, est-ce qu'ils seront exclus de l'armée ?
Général Georgelin: "Nous verrons. Bien sûr que non."
Sure cette question, le Cema assure avoir le soutien du président de la République.
Lire la suite "Surcouf: désaccord entre Hervé Morin et le chef d'état-major des armées sur "la chasse aux sorcières"" »
SECRET DEFENSE
1er EPISODE
06/07/2008
Surcouf: désaccord entre Hervé Morin et le chef d'état-major des armées sur "la chasse aux sorcières"
Faut-il rechercher puis sanctionner les officiers qui ont critiqué le Livre blanc sur la défense, en se cachant sous le pseudonyme de Surcouf ?
Manifestement, il y a un net désaccord entre le ministre de la Défense Hervé Morin et le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin. Lisez plutôt. Jeudi, le ministre donne une longue interview à l'hebdomadaire Valeurs actuelles. Voici ces propos.
"Avez-vous lancé une enquête pour identifier “Surcouf” (...) ?
Si les auteurs de cette tribune sont connus, ils devront assumer la violation du devoir de réserve imposé par la loi et le statut militaire. De même, lorsqu’il y a des fuites, sachez que je demande systématiquement des enquêtes à la direction pour la protection et la sécurité de la défense (DPSD). Je l’ai dit aux chefs d’état-major au début de la réforme : si on identifie tel ou tel à l’origine des fuites, il quittera ce ministère dans la seconde, qu’il ait des galons ou des étoiles. Je leur ai dit de transmettre ce message à tous leurs subordonnés.
Les critiques ne sont donc plus autorisées !
Je suis chargé de faire respecter le statut militaire et les critiques publiées sont infondées."
Et voici ce qu'a déclaré, vendredi matin (donc après avoir lu l'interview du ministre), le général Georgelin au micro de Europe 1.
"Ce que je peux vous dire, c'est que je ne veux pas de chasse aux sorcières dans les armées et j'ai fait en sorte que ce type d'enquête cesse. Je ne veux pas de chasse aux sorcières dans les armées, je connais trop l'histoire de l'institution militaire pour savoir les dégâts qu'ont causés des actions similaires dans le passé"
Jean-Pierre Elkabbach : "Quand l'enquête donnera les noms ou les retrouvera, est-ce qu'ils seront exclus de l'armée ?
Général Georgelin: "Nous verrons. Bien sûr que non."
Sure cette question, le Cema assure avoir le soutien du président de la République.
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SECRET DEFENSE
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
LE TORCHON BRULE ENTRE L'ARMEE ET SARKOZY
2ème EPISODE
08/07/2008
Chasse aux sorcières: les ordinateurs du CHEM ont été auscultés
Selon nos informations, les ordinateurs portables des officiers du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) ont été fouillés vraisemblablement par la DPSD, dans le cadre de l'enquête sur Surcouf. La Direction de la protection et de la sécurité de la Défense cherche en effet qui sont les officiers qui, en se cachant sous ce pseudonyme, ont publié un texte dans le Figaro, pour critiquer le Livvre blanc.
La fouille des disques durs a, semble-t-il, eu lieu après la fin de la session du CHEM, une fois que les officiers - tous colonels ou capitaines de vaisseau - avaient rendu l'ordinateur portable qui leur est prêté durant l'année. Le CHEM accueille chaque année une trentaine d'officiers pour les préparer à prendre les plus hautes responsabilités au sein des armées. La fouille de leurs ordinateurs témoigne du degré de confiance qu'on leur accorde désormais dans certains milieux de la République.
La police sur les traces de Surcouf ?
Sur son site internet, le Nouvel Observateur affirme cet après-midi que "Nicolas Sarkozy a demandé en sous-main, à la DST de rechercher les officiers "rebelles" du groupe Surcouf (...) Les policiers de la DCRI (DST et RG) qui, fait sans précédent, travaillent de manière non-officielle sur cette affaire, auraient identifiés les coupables (...) A la DPSD, où l'on partage généralement les opinions de Surcouf, on mettait peu d'empressement à trouver les rebelles pourtant connus par bien des militaires", affirme le journaliste Jean-Baptiste Naudet. Nous ne sommes pas, pour l'instant, en mesure de confimer cette information.
SECRET DEFENSE
2ème EPISODE
08/07/2008
Chasse aux sorcières: les ordinateurs du CHEM ont été auscultés
Selon nos informations, les ordinateurs portables des officiers du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) ont été fouillés vraisemblablement par la DPSD, dans le cadre de l'enquête sur Surcouf. La Direction de la protection et de la sécurité de la Défense cherche en effet qui sont les officiers qui, en se cachant sous ce pseudonyme, ont publié un texte dans le Figaro, pour critiquer le Livvre blanc.
La fouille des disques durs a, semble-t-il, eu lieu après la fin de la session du CHEM, une fois que les officiers - tous colonels ou capitaines de vaisseau - avaient rendu l'ordinateur portable qui leur est prêté durant l'année. Le CHEM accueille chaque année une trentaine d'officiers pour les préparer à prendre les plus hautes responsabilités au sein des armées. La fouille de leurs ordinateurs témoigne du degré de confiance qu'on leur accorde désormais dans certains milieux de la République.
La police sur les traces de Surcouf ?
Sur son site internet, le Nouvel Observateur affirme cet après-midi que "Nicolas Sarkozy a demandé en sous-main, à la DST de rechercher les officiers "rebelles" du groupe Surcouf (...) Les policiers de la DCRI (DST et RG) qui, fait sans précédent, travaillent de manière non-officielle sur cette affaire, auraient identifiés les coupables (...) A la DPSD, où l'on partage généralement les opinions de Surcouf, on mettait peu d'empressement à trouver les rebelles pourtant connus par bien des militaires", affirme le journaliste Jean-Baptiste Naudet. Nous ne sommes pas, pour l'instant, en mesure de confimer cette information.
SECRET DEFENSE
Re: SARKOZY S'EN VA-T-EN GUERRE
LE TORCHON BRULE ENTRE L'ARMEE ET SARKOZY
3ème EPISODE
09/07/2008
Chasse aux sorcières: la saisie des ordinateurs du CHEM confirmée
S'appuyant sur une "source proche du dossier", l'AFP vient de confirmer notre information d'hier, selon laquelle les ordinateurs portables des officiers du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) avaient été saisis par la DPSD, à la recherche des membres du groupe Surcouf, qui ont publié un texte critiquant le Livre blanc.
Interrogé ce matin par l'AFP, le ministre de la Défense Hervé Morin a indiqué avoir donné des "ordres très précis" aux enquêteurs militaires de la DPSD qui tentent d'identifier les membres du groupe Surcouf. "En aucun cas, il ne s'agit de se lancer dans une traque quelconque (...) J'ai clairement indiqué à la DPSD qu'elle devait se situer dans le cadre de ses compétences et de ses missions, qu'il s'agissait d'une enquête administrative (et) qu'elle n'avait aucune compétence en termes de police judiciaire".
Dans l'entourage du ministre, on afirme qu'il a "piqué un colère noire" lorsqu'il appris que la DPSD avait fouillé les disques durs des officiers du CHEM .
[b][Contrairement à ce que nous écrivions plus tôt, sur la base d'informations incomplètes, la DPSD a bien saisi les ordinateurs portables, mais ne semble pas avoir eu le temps d'en fouiller les disques durs, à la suite d'une intervention en haut lieu.]
SECRET DEFENSE
3ème EPISODE
09/07/2008
Chasse aux sorcières: la saisie des ordinateurs du CHEM confirmée
S'appuyant sur une "source proche du dossier", l'AFP vient de confirmer notre information d'hier, selon laquelle les ordinateurs portables des officiers du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) avaient été saisis par la DPSD, à la recherche des membres du groupe Surcouf, qui ont publié un texte critiquant le Livre blanc.
Interrogé ce matin par l'AFP, le ministre de la Défense Hervé Morin a indiqué avoir donné des "ordres très précis" aux enquêteurs militaires de la DPSD qui tentent d'identifier les membres du groupe Surcouf. "En aucun cas, il ne s'agit de se lancer dans une traque quelconque (...) J'ai clairement indiqué à la DPSD qu'elle devait se situer dans le cadre de ses compétences et de ses missions, qu'il s'agissait d'une enquête administrative (et) qu'elle n'avait aucune compétence en termes de police judiciaire".
Dans l'entourage du ministre, on afirme qu'il a "piqué un colère noire" lorsqu'il appris que la DPSD avait fouillé les disques durs des officiers du CHEM .
[b][Contrairement à ce que nous écrivions plus tôt, sur la base d'informations incomplètes, la DPSD a bien saisi les ordinateurs portables, mais ne semble pas avoir eu le temps d'en fouiller les disques durs, à la suite d'une intervention en haut lieu.]
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