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LE COMMUNISME

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Message par Joss Jeu 18 Oct 2007 - 18:09

Pou JPII, Christophe, j'ai commencé à chercher mais... :flemme: ....Je continuerai demain Wink
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Message par Souricet Jeu 18 Oct 2007 - 19:06

Cécile a écrit:A Christophe : Pouvez-vous dire que le capitalisme est intrinséquement bon ?

L'Eglise a été longtemps frileuse vis à vis du capitalisme.

Ne croyez surtout pas que je défende le marxisme, loin s'en faut, mais le capitalisme ne vaut pas mieux, et pas seulement ses dérives...

Au fond, le fonctionnement du marxisme et celui du communisme sont très proche.


Mais Christophe a raison de dire que c'est faire dévier le débat que de dire : "Le marxisme c'est pas bien ? Et bien le capitalisme non plus." Oui, d'accord mais j'aurais envie de dire : et alors ? Car ce n'est pas la question. Que le captialisme ne soit pas un système satisfaisant ne rend pas le marxime plus recommandable, ou en tout cas il faudrait le prouver.


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Message par Lagaillette Jeu 18 Oct 2007 - 20:30

Pour le moment, nous sommes dans le capitalisme le plus sauvage.

Les communistes - je dis bien "les communistes" et non pas une abstraction "communisme" ou "marxisme", les communistes cherchent une alternative à ce capitalisme sauvage. Ils savent que les régimes qui ont été dits communistes ne sont pas la solution ; qu'ils sont même une odieuse caricature de ce que serait le vrai communisme.

L'idéal communiste, je le répète, c'est celui des premières communautés chrétiennes où on mettait les biens en commun et où c'était pour la satisfaction des besoins de tous.

Alors, laissons tomber les débats stériles sur les théories "intrinsèquement perverses" ou non ; et travaillons, qu'on soit "communiste" ou pas, à avancer vers cet idéal de fraternité et de partage.

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Message par Christop Jeu 18 Oct 2007 - 20:43

Lagaillette a écrit:L'idéal communiste, je le répète, c'est celui des premières communautés chrétiennes où on mettait les biens en commun et où c'était pour la satisfaction des besoins de tous.

Alors, laissons tomber les débats stériles sur les théories "intrinsèquement perverses" ou non ; et travaillons, qu'on soit "communiste" ou pas, à avancer vers cet idéal de fraternité et de partage.
Il y a une différence entre vivre le partage communautaire, et souhaiter imposer un régime politique. Les chrétiens n'ont pas attendus la conversion de l'Empire pour vivre leur idéal évangélique. Mais il est toujours plus facile de partager... le bien des autres. Il vous faut assumer les références que vous citez en exemple en ouverture du fil sur l'Amérique.

Bien à vous
Christophe


Nous avons fait ensuite l'examen du communisme et du socialisme, et toutes leurs formes, même les plus mitigées, se sont révélées très éloignées de l'Évangile. (Pie XI, Quadragesimo Anno, §128)


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Message par Joss Jeu 18 Oct 2007 - 20:44

Lagaillette a écrit:

Alors, laissons tomber les débats stériles sur les théories "intrinsèquement perverses" ou non ; et travaillons, qu'on soit "communiste" ou pas, à avancer vers cet idéal de fraternité et de partage.

C'est vrai : en fait, il faudrait créer une nouvelle politique qui nous éviterait de tomber d'un excès à l'autre.

C'est un peu comme avec un voilier : quand on barre à tribord trop violemment, on se voit obliger de barrer à babord avec la même violence et on démate et on se retrouve à l'eau affraid

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Message par Joss Jeu 18 Oct 2007 - 21:00

ET LA FRANCE PREND L'EAU ! :drowning:
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Message par Cécile Ven 19 Oct 2007 - 4:15

Joss a écrit:
Lagaillette a écrit:

Alors, laissons tomber les débats stériles sur les théories "intrinsèquement perverses" ou non ; et travaillons, qu'on soit "communiste" ou pas, à avancer vers cet idéal de fraternité et de partage.

C'est vrai : en fait, il faudrait créer une nouvelle politique qui nous éviterait de tomber d'un excès à l'autre.

C'est, en principe, l'objectif de la démocratie, dont on dit que c'est le moins mauvais des régimes politiques.

C'est un peu comme avec un voilier : quand on barre à tribord trop violemment, on se voit obliger de barrer à babord avec la même violence et on démate et on se retrouve à l'eau affraid

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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 8:33

Chaque fois que le communisme a été appliqué, il a abouti à des dérives. Même chez les premiers chrétiens, ça a fini par un vol et deux décès. C'est donc qu'il y a un bug quelque part.

Actes des Apôtres

1 Un homme du nom d'Ananie, avec Saphire sa femme, vendit une propriété ; 2 il détourna de l'argent avec la complicité de sa femme, et il n'en mit qu'une partie à la disposition des Apôtres. 3 Pierre lui dit : « Ananie, pourquoi Satan a-t-il pris toute la place dans ton coeur, pour que tu mentes à l'Esprit Saint et que tu détournes l'argent du terrain ? 4 Quand tu l'avais, il était bien à toi, et après la vente, tu pouvais disposer de la somme, n'est-ce pas ? Alors, pourquoi t'es-tu mis cette idée dans la tête ? Tu n'as pas menti aux hommes, mais à Dieu. » 5 En entendant ces paroles, Ananie tomba, et il expira. Une grande crainte saisit tous ceux qui apprenaient la nouvelle. 6 Les jeunes gens vinrent envelopper le corps, et ils l'emportèrent pour l'enterrer.

7 Il se passa environ trois heures, puis sa femme entra sans savoir ce qui était arrivé. 8 Pierre lui adressa la parole : « Dis-moi : le terrain, c'est bien à ce prix que vous l'avez cédé ? » Elle dit : « Oui, c'est ce prix-là. » 9 Pierre reprit : « Pourquoi cet accord entre vous pour mettre à l'épreuve l'Esprit du Seigneur ? Voilà que ceux qui ont enterré ton mari arrivent à la porte : ils vont t'emporter ! » 10 Aussitôt, elle tomba à ses pieds, et elle expira. Les jeunes gens, qui rentraient, la trouvèrent morte, et ils l'emportèrent pour l'enterrer auprès de son mari. 11 Une grande crainte saisit toute l'Église et tous ceux qui apprenaient cette nouvelle.

Le péché d'envie caractérise toutes les applications du communisme, dès les premiers chrétiens. En effet, en mettant tout en commun, il s’agissait de combattre le péché d’envie. Donc l’origine n’est pas la générosité mais la répression du péché d’envie. En voulant combattre le péché d’envie, on va faire en sorte que personne n’ait rien à envier à personne. On commence par les biens matériels, puis l’envie se porte sur les biens moraux, puis sur les talents, et enfin sur les dons spirituels. Donc plus aucune richesse sprituelle, plus aucune expression artistique propre, plus aucun exemple moral fort. C’est donc une doctrine nihiliste qui détruit tout ce qui est individuel au profit d’une communauté de biens artificiellement nivelés par le bas. Les membres d’une telle communauté ne font plus que s’épier et se dénoncer. Ce n'est pas le communisme, en pensée ou en faits, qui réglera le problème de la misère, car il la crée. Si quelqu'un a beaucoup et n'en fait rien, c'est sans doute qu'il a trop. Mais la solution n'est pas de lui voler ce qu'il a.

En ce qui me concerne je ne défends absolument pas le capitalisme. Je me demande si le communisme et le capitalisme ne sont pas le recto et le verso d'une même médaille, sachant qu'ils se nourrissent l'un de l'autre ?
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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 8:36

De plus, on oublie de dire que le communisme sévit encore en Chine, à Cuba, en Corée du Nord, au Vietnam, es crimes sont absolument de l'ordre des crimes de Staline. Il est intéressant d'ailleurs de noter qu'en Chine, le communisme se nourrit de capitalisme et que les deux systèmes cohabitent très bien.

Ce qui est frappant, c'est de constater que partout où se mettent en place les régimes communiste, l'environnement est aussi peu respecté que la dignité humaine...
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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 8:52

Lagaillette a écrit:Même dans l’église catholique romaine, les idées évoluent.
Après Léon XIII et Jean-Paul II, voici, le cardinal Ratzinger devenu Benoît XVI.

Voici un commentaire du Club de l'Horloge, qui
Code:
bien qu'étant d'irréductibles anticommunistes ont semblé s'être aperçus que Ratzinger
approuvait tacitement certains aspects de l'analyse marxiste du capitalisme

Je crois que le texte de JPII auquel fait référence Joss, c'est dans Rerum novarum. Il faudrait vérifier.

De toute façon, quand une doctrine marche, c'est qu'elle propose des solutions à de réels problèmes.

Mais Marx, quant à lui, disait explicitement qu'il faut se placer toujours du côté du plus fort en feignant d'épouser sa façon de pensée, car tous les moyens sont bons pour arriver à la révolution prolétarienne, la fin justifiant les moyens. Le marxisme est donc une doctrine malhonnête.

Le Manifeste du parti communiste, ne parle que de détruire, par la guerre et la propagande. Et Marx et Engels affirment clairement qu'ils prennent selon les pays le langage et le visage adapté, prenant parti pour des thèses opposées suivant les circonstances et l'opportunité. On sait que Marx s'est montré anticlérical et anitmilitariste dans certains pays, et s'est prononcé pour l'armée et pour la religion dans d'autres pays. En fait, une seule chose compte : la révolution. D'autre part, Marx ne s'est pas penché sur la condition prolétaire pour en conclure de la nécessité d'une révolution. Il a cherché les moyens de réaliser la révolution, et il a trouvé le prolétariat. Le marxisme a été insufflé du dehors à la classe ouvrière, de même que la révolution russe a été importée d'Allemagne.

Bien entendu, le marxisme est venu bien après le communisme des premiers chrétiens.


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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 8:57

Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du Parti communiste (1847, extraits)



Position des communistes envers les différents partis d’opposition

D'après ce que nous avons dit au chapitre II, la position des communistes à l'égard des partis ouvriers déjà constitués s'explique d'elle-même, et, partant, leur position à l'égard des chartistes en Angleterre et des réformateurs agraires dans l'Amérique du Nord.

Ils combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière; mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l'avenir du mouvement. En France, les communistes se rallient au Parti démocrate-socialiste contre la bourgeoisie conservatrice et radicale, tout en se réservant le droit de critiquer les phrases et les illusions léguées par la tradition révolutionnaire.

En Suisse, ils appuient les radicaux, sans méconnaître que ce parti se compose d'éléments contradictoires, moitié de démocrates socialistes, dans l'acception française du mot, moitié de bourgeois radicaux.

En Pologne, les communistes soutiennent le parti qui voit, dans une révolution agraire, la condition de l'affranchissement national, c'est-à-dire le parti qui fit, en 1846 [2], l'insurrection de Cracovie.

En Allemagne, le Parti communiste lutte d'accord avec la bourgeoisie, toutes les fois que la bourgeoisie agit révolutionnairement contre la monarchie absolue, la propriété foncière féodale et la petite bourgeoisie.

Mais, à aucun moment, il ne néglige d'éveiller chez les ouvriers une conscience claire et nette de l'antagonisme violent qui existe entre la bourgeoisie et le prolétariat, afin que, l'heure venue, les ouvriers allemands sachent convertir les conditions politiques et sociales, créées par le régime bourgeois, en autant d'armes contre la bourgeoisie, afin que, sitôt détruites les classes réactionnaires de l'Allemagne, la lutte puisse s'engager contre la bourgeoisie elle-même.

C'est vers l'Allemagne que se tourne surtout l'attention des communistes, parce que l'Allemagne se trouve à la veille d'une révolution bourgeoise, parce qu'elle accomplira cette révolution dans des conditions plus avancées de la civilisation européenne et avec un prolétariat infiniment plus développé que l'Angleterre et la France au XVI° et au XVIII° siècle, et que par conséquent, la révolution bourgeoise allemande ne saurait être que le prélude immédiat d'une révolution prolétarienne.

En somme, les communistes appuient en tous pays tout mouvement révolutionnaire contre l'ordre social et politique existant.

Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété à quelque degré d'évolution qu'elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement.

Enfin, les communistes travaillent à l'union et à l'entente des partis démocratiques de tous les pays.

Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste ! Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner.

PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !


Texte complet : http://sami.is.free.fr/Oeuvres/marx_manifeste.html

Selon Marx, le moyen de réaliser la révolution marxiste est la dictature du prolétariat. Forcément il y aura des excès et des appétits de masse, mais il ne faut voir ces excès que du point du vue de la morale ancienne. Dorénavant, la seule morale vient de cette nécessité : les prolétaires doivent éliminer la classe bourgeoise. Tout doit être jugé en fonction de cette nécessité inéluctable. Par conséquent, toutes les conviction morales et religieuses antérieures sont abolies. Selon moi, c'est un totalitarisme de plus : la cause du parti érigée en absolu.

Quant à l'autre écrit de Marx, Le Capital, beaucoup ont été étonnés de l'obscurité de ses thèses, se demandant comment un document aussi aride et aussi illisible avait pu enflammer le monde ouvrier. Sa doctrine politique y est très obscure, ce qui permet à chacun d'y prêter le sens qui correspond à ses désirs. On peut se demander si cette obscurité n'était pas volontaire.

J'enseigne des mots enchevêtrés dans un embrouillamini diabolique, ainsi chacun peut croire vrai ce qu'il choisit de penser.
(Karl Marx, poème "Sur Hegel")
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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 9:02

DIVINI REDEMPTORIS, LETTRE ENCYCLIQUE DU PAPE PIE XI

Le communisme athée s'est montré au début, tel qu'il était, dans toute sa perversité, mais bien vite il s'est aperçu que de cette façon il éloignait de lui les peuples: aussi a-t-il changé de tactique et s'efforce-t-il d'attirer les foules par toutes sortes de tromperies, en dissimulant ses propres desseins sous des idées en elles-mêmes bonnes et attrayantes. Ainsi, voyant le commun désir de paix, les chefs du communisme feignent d'être les plus zélés fauteurs et propagateurs du mouvement pour la paix mondiale ; mais, en même temps, ils excitent à une lutte de classes qui fait couler des fleuves de sang, et sentant le manque d'une garantie intérieure de paix, ils recourent à des armements illimités. Ainsi encore, sous divers noms qui ne font pas même allusion au communisme, ils fondent des associations franchement catholiques et religieuses.

Ainsi, sans rien abandonner de leurs principes pervers, ils invitent les catholiques à collaborer avec eux sur le terrain humanitaire et charitable comme on dit, en proposant parfois même des choses entièrement conformes à l'esprit chrétien et à la doctrine de l'Eglise.

Ailleurs, ils poussent l'hypocrisie jusqu'à faire croire que le communisme, dans les pays de plus grande foi et de civilisation plus avancée, revêtira un aspect plus doux, n'empêchera pas le culte religieux et respectera la liberté de conscience. Il y en a même qui, s'en rapportant à certaines modifications introduites depuis peu dans la législation soviétique, en concluent que le communisme est près d'abandonner son programme de lutte contre Dieu.

Veillez, Vénérables Frères, à ce que les fidèles ne se laissent pas tromper. Le communisme est intrinsèquement pervers, et l'on ne peut admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui de la part de quiconque veut sauver la civilisation chrétienne. Si quelques-uns, induits en erreur, coopéraient à la victoire du communisme dans leur pays, ils tomberaient les premiers, victimes de leur égarement ; et plus les régions où le communisme réussit à pénétrer se distinguent par l'antiquité et la grandeur de leur civilisation chrétienne, plus la haine des " sans-Dieu " se montrera dévastatrice.

Pie XII, Message de Noël, 1956 :

Ceux-là, à vrai dire peu nombreux, mais remuants et disposant d'un appareil publicitaire excellent, ont répété pendant des années que le contact avec les communistes était un devoir (et quelques-uns ajoutaient le devoir le plus actuel) pour les chrétiens du XXe siècle. Cette opinion est condamnée par le chef de l'Eglise.
[...]
Quant à nous, en tant que chef de l'Eglise, nous avons évité dans le cas présent comme dans les précédents, d'appeler la chrétienté à une croisade. Nous pouvons cependant demander que l'on comprenne bien le fait que, là où la religion est un héritage vivant des ancêtres, les hommes conçoivent comme une croisade la lutte qui leur est injustement imposée par l'ennemi. Mais ce que nous affirmons pour tous, en face de la tentative de faire apparaître comme inoffensives certaines tendances nocives, c'est qu'il s'agit de questions qui concernent les valeurs absolues de l'homme et de la société. A cause de notre grave responsabilité, nous ne pouvons laisser dissimuler ceci dans la brume des équivoques.
C'est avec un profond regret que nous devons déplorer à ce sujet l'appui prété par certains catholiques, ecclésiastiques et laïcs, à cette tactique d'obscurcissement qui vise un effet qu'eux-mêmes ils ne veulent pas. Comment peut-on ne pas voir encore que tel es tle but de toute l'agitation trompeuse qui se cache sous le nom de "colloques" et de "rencontres" ? A quelle fin, du reste, raisonner quand on n'a pas de langage commun, ou comment est-il possible de se rencontrer si les voies divergent, si d'un côté on repousse et on nie obstinément les valeurs communes absolues, rendant ainsi irréalisable toute "coexistence dans la vérité" ?
Par simple respect pour le nom de chrétien, on doit cesser de se prêter à ces manoeuvres, car, selon l'avertissement de l'Apôtre, il est contradictoire de vouloir s'asseoir à la table de Dieu et à celle de ses ennemis.
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Message par Christop Lun 29 Oct 2007 - 9:22

Souricette a écrit:Je crois que le texte de JPII auquel fait référence Joss, c'est dans Rerum novarum. Il faudrait vérifier.
Rerum novarum est une encyclique de Léon XIII, pas de Jean-Paul II.

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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 9:43

Christophe a écrit:
Souricette a écrit:Je crois que le texte de JPII auquel fait référence Joss, c'est dans Rerum novarum. Il faudrait vérifier.
Rerum novarum est une encyclique de Léon XIII, pas de Jean-Paul II.

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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 9:48

Je rectifie : ce doit être dans le document publié par JPII : Le centenaire de "Rerum novarum" (1er mai 1991) Very Happy
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Message par Christop Lun 29 Oct 2007 - 10:26

Souricette a écrit:Je rectifie : ce doit être dans le document publié par JPII : Le centenaire de "Rerum novarum" (1er mai 1991) Very Happy
Centessimus anno ? Je n'ai pas souvenir qu'il y ait rien de tel dans cette encyclique... Mais ma mémoire me fait peut-être défaut.

Bye
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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 18:11

En fait, voici exactement ce que dit Jean-Paul II dans la lettre encyclique Centesimus annus :

En second lieu, d'autres forces sociales et d'autres écoles de pensée s'opposent au marxisme par la construction de systèmes de « sécurité nationale » qui visent à contrôler d'une façon capillaire toute la société pour rendre impossible l'infiltration marxiste. En exaltant et en augmentant le pouvoir de l'Etat, ces systèmes entendent préserver leurs peuples du communisme ; mais, ce faisant, ils courent le risque grave de détruire la liberté et les valeurs de la personne au nom desquelles il faut s'y opposer.

Enfin, une autre forme pratique de réponse est représentée par la société du bien-être, ou société de consommation. Celle-ci tend à l'emporter sur le marxisme sur le terrain du pur matérialisme, montrant qu'une société de libre marché peut obtenir une satisfaction des besoins matériels de l'homme plus complète que celle qu'assure le communisme, tout en excluant également les valeurs spirituelles. En réalité, s'il est vrai, d'une part, que ce modèle social montre l'incapacité du marxisme à construire une société nouvelle et meilleure, d'un autre côté, en refusant à la morale, au droit, à la culture et à la religion leur réalité propre et leur valeur, il le rejoint en réduisant totalement l'homme à la sphère économique et à la satisfaction des besoins matériels.

[...]

Etant donné cette situation, il semble à beaucoup que le marxisme peut offrir comme un raccourci pour l'édification de la nation et de l'Etat, et c'est pour cette raison que voient le jour diverses variantes du socialisme avec un caractère national spécifique. Elles se mêlent ainsi aux nombreuses idéologies qui se constituent différemment suivant les cas : exigences légitimes de salut national, formes de nationalisme et aussi de militarisme, principes tirés d'antiques sagesses populaires, parfois accordés avec la doctrine sociale chrétienne, et les concepts du marxisme-léninisme.

[...]

Parmi les nombreux facteurs de la chute des régimes oppressifs, certains méritent d'être rappelés d'une façon particulière. Le facteur décisif qui a mis en route les changements est assurément la violation des droits du travail. On ne saurait oublier que la crise fondamentale des systèmes qui se prétendent l'expression du gouvernement et même de la dictature des ouvriers commence par les grands mouvements survenus en Pologne au nom de la solidarité. Les foules ouvrières elles-mêmes ôtent sa légitimité à l'idéologie qui prétend parler en leur nom, et elles retrouvent, elles redécouvrent presque, à partir de l'expérience vécue et difficile du travail et de l'oppression, des expressions et des principes de la doctrine sociale de l'Eglise.

Un autre fait mérite d'être souligné : à peu près partout, on est arrivé à faire tomber un tel « bloc », un tel empire, par une lutte pacifique, qui a utilisé les seules armes de la vérité et de la justice. Alors que, selon le marxisme, ce n'est qu'en poussant à l'extrême les contradictions sociales que l'on pouvait les résoudre dans un affrontement violent, les luttes qui ont amené l'écroulement du marxisme persistent avec ténacité à essayer toutes les voies de la négociation, du dialogue, du témoignage de la vérité, faisant appel à la conscience de l'adversaire et cherchant à réveiller en lui le sens commun de la dignité humaine.

[...]

Le marxisme s'était promis d'extirper du coeur de l'homme la soif de Dieu, mais les résultats ont montré qu'il est impossible de le faire sans bouleverser le coeur de l'homme.

[...]

Les événements de 1989 se sont déroulés principalement dans les pays d'Europe orientale et centrale. Ils ont toutefois une portée universelle car il en est résulté des conséquences positives et négatives qui intéressent toute la famille humaine. Ces conséquences n'ont pas un caractère mécanique ou fatidique, mais sont comme des occasions offertes à la liberté humaine de collaborer avec le dessein miséricordieux de Dieu qui agit dans l'histoire.

La première conséquence a été, dans certains pays, la rencontre entre l'Eglise et le Mouvement ouvrier né d'une réaction d'ordre éthique et explicitement chrétien, contre une situation générale d'injustice. Depuis un siècle environ, ce Mouvement était en partie tombé sous l'hégémonie du marxisme, dans la conviction que les prolétaires, pour lutter efficacement contre l'oppression, devaient faire leurs les théories matérialistes et économistes.

Dans la crise du marxisme resurgissent les formes spontanées de la conscience ouvrière qui exprime une demande de justice et de reconnaissance de la dignité du travail, conformément à la doctrine sociale de l'Eglise (57). Le Mouvement ouvrier devient un mouvement plus général des travailleurs et des hommes de bonne volonté pour la libération de la personne humaine et pour l'affirmation de ses droits ; il est répandu aujourd'hui dans de nombreux pays et, loin de s'opposer à l'Eglise catholique, il se tourne vers elle avec intérêt.

La crise du marxisme n'élimine pas du monde les situations d'injustice et d'oppression, que le marxisme lui même exploitait et dont il tirait sa force. A ceux qui, aujourd'hui, sont à la recherche d'une théorie et d'une pratique nouvelles et authentiques de libération, l'Eglise offre non seulement sa doctrine sociale et, d'une façon générale, son enseignement sur la personne, rachetée par le Christ, mais aussi son engagement et sa contribution pour combattre la marginalisation et la souffrance.

Dans un passé récent, le désir sincère d'être du côté des opprimés et de ne pas se couper du cours de l'histoire a amené bien des croyants à rechercher de diverses manières un impossible compromis entre le marxisme et le christianisme. Le moment présent dépasse tout ce qu'il y avait de caduc dans ces tentatives et incite en même temps à réaffirmer le caractère positif d'une authentique théologie de la libération intégrale de l'homme. Considérés sous cet angle, les événements de 1989 s'avèrent importants aussi pour les pays du Tiers-Monde, qui cherchent la voie de leur développement, comme ils l'ont été pour les pays de l'Europe centrale et orientale.

[...]

La chute du marxisme a eu naturellement des conséquences importantes en ce qui concerne la division de la terre en mondes fermés l'un à l'autre, opposés dans une concurrence jalouse. La réalité de l'interdépendance des peuples s'en trouve plus clairement mise en lumière, et aussi le fait que le travail humain est par nature destiné à unir les peuples et non à les diviser. La paix et la prospérité, en effet, sont des biens qui appartiennent à tout le genre humain, de sorte qu'il n'est pas possible d'en jouir d'une manière honnête et durable si on les a obtenus et conservés au détriment d'autres peuples et d'autres nations, en violant leurs droits ou en les excluant des sources du bien-être.

[...]

Le marxisme a critiqué les sociétés capitalistes bourgeoises, leur reprochant d'aliéner l'existence humaine et d'en faire une marchandise. Ce reproche se fonde assurément sur une conception erronée et inappropriée de l'aliénation, qui la fait dépendre uniquement de la sphère des rapports de production et de propriété, c'est-à-dire qu'il lui attribue un fondement matérialiste et, de plus, nie la légitimité et le caractère positif des relations du marché même dans leur propre domaine. On en vient ainsi à affirmer que l'aliénation ne peut être éliminée que dans une société de type collectiviste. Or, l'expérience historique des pays socialistes a tristement fait la preuve que le collectivisme non seulement ne supprime pas l'aliénation, mais l'augmente plutôt, car il y ajoute la pénurie des biens nécessaires et l'inefficacité économique.

[...]

En énonçant les principes de solution de la question ouvrière, Léon XIII écrivait : « Une question de cette importance demande encore à d'autres agents leur part d'activité et d'efforts » (114). Il était convaincu que les graves problèmes causés par la société industrielle ne pouvaient être résolus que par la collaboration entre toutes les forces. Cette affirmation est devenue un élément permanent de la doctrine sociale de l'Eglise, et cela explique notamment pourquoi Jean XXIII a adressé aussi à « tous les hommes de bonne volonté » son encyclique sur la paix.

Toutefois, le Pape Léon XIII constatait avec tristesse que les idéologies de son temps, particulièrement le libéralisme et le marxisme, refusaient cette collaboration. Depuis lors, bien des choses ont changé, surtout ces dernières années. Le monde prend toujours mieux conscience aujourd'hui de ce que la solution des graves problèmes nationaux et internationaux n'est pas seulement une question de production économique ou bien d'organisation juridique ou sociale, mais qu'elle requiert des valeurs précises d'ordre éthique et religieux, ainsi qu'un changement de mentalité, de comportement et de structures. L'Eglise se sent en particulier le devoir d'y apporter sa contribution et, comme je l'ai écrit dans l'encyclique Sollicitudo rei socialis, il y a un espoir fondé que même les nombreuses personnes qui ne professent pas une religion puissent contribuer à donner à la question sociale le fondement éthique qui s'impose.

[...]


Dernière édition par le Lun 29 Oct 2007 - 22:23, édité 1 fois
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Message par Souricet Lun 29 Oct 2007 - 22:23

Il écrit encore ceci, dans la même encyclique :

Dans la société occidentale, l'exploitation a été surmontée, du moins sous la forme analysée et décrite par Karl Marx. Cependant, l'aliénation n'a pas été surmontée dans les diverses formes d'exploitation lorsque les hommes tirent profit les uns des autres et que, avec la satisfaction toujours plus raffinée de leurs besoins particuliers et secondaires, ils se rendent sourds à leurs besoins essentiels et authentiques qui doivent régir aussi les modalités de la satisfaction des autres besoins (83). L'homme ne peut pas être libre s'il se préoccupe seulement ou surtout de l'avoir et de la jouissance, au point de n'être plus capable de dominer ses instincts et ses passions, ni de les unifier ou de les maîtriser par l'obéissance à la vérité.L'obéissance à la vérité de Dieu et de l'homme est pour lui la condition première de la liberté et lui permet d'ordonner ses besoins, ses désirs et les manières de les satisfaire suivant une juste hiérarchie, de telle sorte que la possession des choses soit pour lui un moyen de grandir. Cette croissance peut être entravée du fait de la manipulation par les médias qui imposent, au moyen d'une insistance bien orchestrée, des modes et des mouvements d'opinion, sans qu'il soit possible de soumettre à une critique attentive les prémisses sur lesquelles ils sont fondés.
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Message par Julien Clos Mar 5 Sep 2017 - 15:27

En tout cas de toute son histoire le communisme a fait bien plus de mal que de bien et dans tous les pays qu'il a traversé.
On peut penser que l'idéologie initiale est belle, force est de constater que personne ne l'a mise en oeuvre
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