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LA POLITIQUE ET DIEU

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Message par Joss Dim 16 Sep 2007 - 10:51

A l'initiative de PRESENCE PROTESTANTE sur FRANCE 2, une émission courageuse en 3 volets sur :



LA POLITIQUE ET DIEU 1/3
"Des fondamentalistes à l'oeuvre"


Dimanche 16 septembre

Présence protestante

Des fondamentalistes à l’oeuvre (1/3)


Ce film documentaire en trois parties interroge les liaisons dangereuses entre religion et politique et donne à voir les manipulations théologiques et politiques de la Bible et du Coran.

Qui sont les fondamentalistes ? Comment agissent-ils ? Qu’est-ce que le fondamentalisme ? Par quels moyens peut-on contrer les tendances fondamentalistes ? La Politique et Dieu enquête sur les lectures perverties de textes sacrés et sur les liens redoutables politique – religion noués par des fondamentalistes issus du christianisme, du judaïsme et de l’islam.

Tourné notamment à Jérusalem et à Hébron, à Paris et à Saint-Denis, ainsi qu’en Suisse romande, La Politique et Dieu n’est pas une enquête exhaustive sur les fondamentalistes et leurs dérives, ni un panorama mondial des fondamentalismes islamique et évangélique les plus médiatisés ces temps-ci.

Ce documentaire montre quelques effets quotidiens du fondamentalisme dans le monde d’aujourd’hui.

À travers de paroles ordinaires et de situations emblématiques, La Politique et Dieu tente de décrypter ces phénomènes avec le concours d’observateurs avertis, tels Sébastien Fath, Olivier Roy, Alain Dieckhoff, Jean-Louis Schlegel, Jean-Michel Poffet ou Rachid Benzine.

A suivre : Les Murs du fondamentalisme, le dimanche 30 septembre et Face aux fondamentalismes, le dimanche 21 octobre.


Dernière édition par le Jeu 14 Fév 2008 - 10:00, édité 11 fois
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Message par Joss Dim 30 Sep 2007 - 9:51

PRÉSENCE PROTESTANTE

diffusée sur France 2 le dimanche 30 septembre 2007 de 10h à 10h 30
La politique et Dieu (2/3) « Les murs du fondamentalisme »




Ce film documentaire en 3 parties interroge les liaisons dangereuses entre religion et politique et donne à voir les manipulations théologiques et
politiques de la Bible et du Coran.

• Qui sont les fondamentalistes ?
• Comment agissent-ils ?
• Qu’est-ce que le fondamentalisme ?
• Par quels moyens peut-on contrer les tendances fondamentalistes ?


La politique et Dieu enquête sur les lectures perverties de textes sacrés et sur les liens redoutables politique – religion noués par des
fondamentalistes issus du christianisme, du judaïsme et de l’islam.
Tourné notamment à Jérusalem et à Hébron, à Paris et à Saint-Denis, ainsi qu’en Suisse romande, La politique et Dieu n’est pas une enquête exhaustive sur les fondamentalistes et leurs dérives, ni un panorama mondial des fondamentalismes islamique et évangélique les plus médiatisés ces temps-ci.

Ce documentaire montre quelques effets quotidiens du fondamentalisme dans le monde d’aujourd’hui. À travers de paroles ordinaires et de situations emblématiques, La politique et Dieu tente de décrypter ces phénomènes avec le concours d’observateurs avertis, tels Sébastien Fath, Olivier Roy, Alain Dieckhoff, Jean-Louis Schlegel, Jean-Michel Poffet ou Rachid Benzine.

photo Noam Arnon à Hébron © Abraham Ségal et Présence Protestante
Réalisé par Abraham Ségal, La politique et Dieu sera diffusé sur France 2, dans le cadre de Présence Protestante, en trois volets :

1. Des fondamentalistes à l’œuvre – le dimanche 16 septembre à 10h.
2. Les murs du fondamentalisme – le dimanche 30 septembre à 10h.
3. Face aux fondamentalismes – le dimanche 21 octobre à 10h.


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LA POLITIQUE ET DIEU
Synopsis

Deuxième partie : Les murs du fondamentalisme


Ce deuxième volet commence, comme le premier, par une brève intervention de Jean-Michel Poffet, directeur de l’École biblique française de Jérusalem. Après avoir souligné les dangers de simplification et de manipulation des textes bibliques, il met en garde contre la tendance fondamentaliste à utiliser les Écritures à des fins politiques.

Sur le mont des Oliviers, face à Jérusalem, l’exégète jésuite David Neuhaus, coauteur de « La terre, la Bible et l’Histoire » avertit du danger que représente une lecture littérale de la Bible. « C’est une lecture fondamentaliste qui abolit la distance entre le temps de l’écriture des textes − il y a 2 500 ans − et aujourd’hui. Des textes prophétiques, comme le Livre d’Ézéchiel, sont utilisés par des fondamentalistes juifs et chrétiens pour justifier les plans de reconstruction du Temple de Jérusalem.

Des textes du Livre du Deutéronome sur des guerres saintes, où Dieu prend la terre d’autres peuples pour la donner au seul "peuple élu" et ordonne le génocide des populations autochtones, peuvent être lus d’une façon pervertie si l’on ignore le contexte historique dans lequel ils ont été écrits. Et si l’on ne prend pas en considération les intérêts théologiques et politiques des rédacteurs juifs de la Bible. »

Le cas d’Hébron illustre et prolonge le propos de David Neuhaus. Au cœur de la vielle ville d’Hébron, un vaste monument hérodien, édifié il y a 2000 ans, abrite des lieux saints pour les trois religions abrahamiques. Le vieux conflit d’héritage autour du Tombeau des Patriarches - Mosquée d’Ibrahim
s’est aggravé après l’occupation israélienne de 1967. Les provocations de quelques centaines de colons extrémistes établis depuis 1968 au centre de la ville arabe, sous protection de Tsahal, ont transformé Hébron en un foyer permanent de tension et de violence.

Sur l’escalier qui monte au Tombeau des Patriarches (appelé par les juifs Makpéla, la grotte double), Noam Arnon, le porte-parole des colons, déclare : « Pour nous, les juifs, c’est le deuxième lieu saint au monde. C’est le premier endroit acheté par notre ancêtre Abraham pour y ensevelir Sarah, sa femme. Cette terre a été donnée par les Patriarches à leurs fils légitimes : Isaac, Jacob-Israël, puis aux fils d’Israël. C’est ce que dit la Bible. Et le monde entier reconnaît que le droit du peuple juif sur
cette terre est fondé sur la Bible. »

En désignant les volets clos des commerces palestiniens, plus d’une centaine dans cette rue commerçante qui mène au Tombeau, Noam Arnon justifie leur fermeture « pour empêcher les terroristes arabes de pénétrer et se cacher dans cette rue, au cœur du ghetto juif. ».

Mais le rôle des colons dépasse la sauvegarde d’une communauté et d’une tradition juives à Hébron. « Nous avons ici la mission, affirme Noam Arnon, d’empêcher la victoire du terrorisme arabe. Et de stopper cette terreur islamiste qui menace le monde. »

Sous la pression des colons et de l’armée, beaucoup de Palestiniens ont été contraints de quitter la vieille ville d’Hébron. On découvre quelques rues du souk palestinien en compagnie d’Anouar Abou Eisheh, professeur de droit civil à l’université Al-Qods, proche de Jérusalem. Il dit : « Dans cette ville vivaient avant 1967 plus de 35 000 habitants. Il n’en reste actuellement que deux ou trois mille. Les autres ont été obligés de quitter à cause de l’occupation. ».

Au bout du marché, la rue est coupée par un barrage et des tourniquets métalliques. On aperçoit vaguement, à travers le tourniquet, la grande bâtisse de la mosquée d’Hébron. « On est juste à côté des tourniquets qui ont été installés par l’armée israélienne pour protéger les colons, dit Anouar. Il est interdit aux Palestiniens de passer sans être fouillés. Et juste de l’autre côté, c’est l’entrée de la Mosquée d’Abraham. »

Sur les moniteurs d’une salle de montage, on écoute la suite de l’entretien de Noam Arnon, le porte-parole des colons : « Et nous sommes les fils de Jacob, les fils d’Israël. Voilà pourquoi aujourd’hui cet État porte le nom d’Israël. »

Alain Dieckhoff, sociologue du politique qui travaille notamment au Centre d’études et de recherches internationales (CERI)
, met en perspective les propos d’Arnon : « Le sionisme religieux avait attribué d’emblée une valeur religieuse à la naissance de l’État d’Israël qu’il considérait comme l’aube de la rédemption, le début des temps messianiques. Mais il n’en tirait pas de conclusion en ce qui concerne l’action quotidienne. La grande rupture s’est faite à partir de 1967, de la guerre des Six-Jours, où le
sionisme religieux va basculer dans un messianisme de type activiste. Les fondamentalistes sionistes vont considérer que la colonisation juive de la Cisjordanie est véritablement un devoir religieux. Les juifs doivent donc venir en masse dans ces territoires pour hâter la fin des temps, la venue du Messie. »

Au renforcement du sionisme religieux correspond, du côté palestinien, une montée en puissance des islamistes. S’il est souvent question du Hamas, principale formation politique dans les territoires palestiniens, d’autres mouvements et partis en Israël et en Cisjordanie combinent foi musulmane et politique radicale. Sans pour autant user de la violence. Ainsi, le Mouvement islamique qui est bien implanté en Israël, et notamment au nord du pays, le village de Kafr Cana, en Galilée, est Page 3 mondialement célèbre grâce aux « Noces de Cana » et au récit du miracle fait par Jésus en changeant l’eau en vin.

« Aujourd’hui, les musulmans représentent 80% de la population et les chrétiens 20% » nous confie le cheikh Kamal Khatib, imam de la principale mosquée du village. Cheikh Khatib est surtout connu comme délégué national du mouvement islamique dirigé par le médiatique cheikh Raid Salah, dont la popularité et le discours radical exaspèrent les autorités israéliennes. Khatib se définit comme musulman, Arabe, Palestinien, vivant sur sa terre et celle de ses ancêtres dans l’État d’Israël. « Pour moi, personnellement, l’islam représente tout, dit-il. Nous ne reconnaissons pas la séparation entre religion et politique. Le religieux et le politique vont ensemble, et c’est encore plus valable pour l’identité religieuse musulmane de cette terre. » Et en dépit de la présence de Jésus dans le village, Khatib rejoint sur ce point Hani Ramadan : « Nous n’adhérons pas à la maxime selon laquelle ce qui est à César est à César et ce qui est à Dieu est à Dieu. »

Il condamne fermement la politique d’Israël envers les Palestiniens et les menaces contre les lieux saints de l’Islam. « Nous considérons qu’Israël cherche à exploiter la guerre mondiale livrée actuellement contre l’islam sous l’appellation de “guerre contre le terrorisme” afin d’étouffer la voix
islamiste qui veut affirmer notre appartenance légale à cette terre, à Jérusalem et à la sainte mosquée Al-Aqsa. »

Mais d’autres islamistes en Palestine se soucient peu du nationalisme palestinien. Ils considèrent que les musulmans appartiennent à une seule nation par delà les frontières et rêvent d’un grand État islamique qui appliquerait la loi divine de l’islam.

Amjad Natche, jeune professeur de l’université islamique d’Hébron
déclare : « Je ne suis pas concerné par la seule Palestine, mais par l’islam dans son ensemble. Il y a une centaine d’années, il n’y avait pas de séparation : nous faisions tous partie d’un seul État, la nation islamique. C’est à cela que j’aspire. L’islam englobe tout. En ce qui concerne la vie privée, l’islam fixe les lois qui la régissent : ce que vous pouvez manger ou non, ce que vous devez porter, ce que vous devez apprécier ou refuser. Pour qu’un État fonctionne bien, il doit être régi par la loi de Dieu. ».


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Message par Joss Mar 9 Oct 2007 - 8:33

Selon Anouar Abou Eisheh que l’on retrouve près de l’université d’Hébron, « lorsqu’on vit dans une société à majorité musulmane, on ne peut que prendre en compte les croyances des individus de cette société. Le tout est de savoir si l’on n’applique que les lois islamiques ou également d’autres lois. »
Palestinien laïc, Anouar pense qu’aujourd’hui en Palestine on ne peut pas appliquer à la lettre des lois islamiques, « d’autant plus que nous faisons partie d’un monde qui évolue. Le problème que posent en Palestine les mouvements religieux fondamentalistes sera résolu avec la fin de l’occupation si le conflit israélo-palestinien se terminait par des accords pacifiques qui s’appliquent sur le terrain ».

À l’inverse, Amjad Natche affirme que « le problème palestinien est une partie du problème de l’islam. Ce qui se passe en Irak aura des conséquences sur ce qui se passe en Palestine. Ce qui se passe en
Somalie ou en Indochine aussi. C’est l’union de tous les musulmans qui résoudra le problème palestinien. »

Les images et les cris des foules musulmanes qui manifestent un peu partout contre les caricatures de Mahomet prolongent les propos du professeur islamiste d’Hébron. Pendant ce temps-là, à Gaza, le conflit violent entre militants islamistes du Hamas et activistes du Fath augure mal de l’entente entre Palestiniens sous l’égide de l’islam.

Olivier Roy, auteur de « L’Islam mondialisé »
résume avec acuité la situation de crise des mouvements islamistes comme le Hamas : « Ces mouvements avaient un projet de société islamique globale : mettre en place un État islamique avec une législation et une économie islamiques. Ce projet a échoué partout. Aujourd’hui, ces mouvements sont tiraillés entre deux tendances : l’une de plus en plus nationaliste comme celle du Hamas – et là, on tombe sur des luttes de pouvoir politique – et une
tendance néo fondamentaliste qui se concentre sur l’application de la charia, la loi musulmane, et qui a perdu toute dimension politique et nationaliste. »

Lors d’une discussion sur le fondamentalisme, des étudiants d’origine musulmane, qui participent à un groupe de lecture du Coran animé par l’anthropologue et exégète Rachid Benzine, rencontrent quelques étudiants et enseignants à la Faculté de théologie protestante de Paris. Leurs échanges spontanés sont vivifiants.
— Les musulmans fondamentalistes ont un sentiment de supériorité par rapport aux autres musulmans et aux personnes d’autres religions. Pour eux, faire la guerre à des non-croyants paraît tout à fait légitime. Et Dieu les récompensera au Paradis.
— Ces jeunes des quartiers qui s’enferment dans la religion se sentent exclus. Et quand ils rencontrent quelqu’un qui « les ramènent dans la voie d’Allah », ils se prennent pour des saints. C’est très dangereux, mais l’islam, ce n’est pas que ça …
— Il y a là une sorte d’extrémisme qui existe dans toutes les religions. Pourquoi parler uniquement de l’islam ?
— Celui qui se tourne vers le fondamentalisme n’a pas envie de se poser des questions, il a envie de certitudes tout de suite.

Les fidèles qui remplissent en ce début d’après-midi la mosquée Bilal de Saint-Denis viennent-ils chercher des certitudes ou simplement accomplir des prières, pratiquer le culte ? Il s’agit d’une importante communauté, car les personnes d’origine musulmane représentent un tiers de la
population de Saint-Denis.

Parmi ces musulmans, il y a des tendances diverses et qui préfèrent s’ignorer. Ce sont en majorité des fidèles modérés bien intégrés dans la vie locale, mais aussi des « jeunes musulmans » implantés au centre ville et guidés par les enseignements de Tariq Ramadan. On y trouve également des islamistes intégristes de tendance salafiste et des fondamentalistes Tabligh. Certains militants associatifs ou politiques sont originaires de familles musulmanes, mais ne pratiquent pas.

À la mosquée, après la prière, nous parlons avec M. Rebiha, enseignant de son métier. Il fait le lien entre l’association Amal qui gère cette
mosquée – en attendant la construction d’une plus vaste – et les élus de la ville. L’entretien avec Rebiha se poursuit sur le marché animé de Saint-Denis. À son avis, il n’existe pas d’incompatibilité entre la laïcité et la religion musulmane. « Ce sont deux sphères différentes. » Il évoque néanmoins le problème posé par le port du foulard qui « a mis en porte-à-faux les musulmans par rapport à la laïcité » et il ajoute que se voiler « est un ordre divin dont l’application doit se faire selon la conviction de chaque musulmane ».

Entre les deux tours des élections législatives, le marché est un lieu privilégié de campagne et d’explications politiques. Rencontré là par hasard, le député Patrick Braouezec répond à notre question : « En tant que député, je fais la part des choses entre le domaine public et le domaine privé.
Donc, je ne fais aucune relation entre politique et religion. Je ne vois pas pourquoi la population musulmane poserait des problèmes d’intégration particuliers. D’ailleurs, c’est aujourd’hui assez criminel pour la démocratie que de faire des liens entre une communauté religieuse et la politique. »
D’autres, au contraire, tiennent à mêler religion et politique. Ainsi vient d’être créé en France, à l’instar des partis évangéliques ou catholiques suisses, le « Parti Républicain Chrétien » (PRC). Le Président fondateur de cette formation encore inconnue, Patrick Giovannoni, a vécu une partie de son enfance, dans les années soixante, en Seine Saint-Denis. Il y a trois ans, il a « reçu l’appel de Dieu », s’est fait baptiser et a décidé d’agir pour « la reconnaissance de l’Église dans la société ».
Dans son programme, on lit : « Le Parti Républicain Chrétien a pour objectif de préserver les valeurs judéo-chrétiennes qui existent encore dans notre pays et de retrouver celles qui ont été malmenées en France comme en Europe depuis plusieurs décennies. » Avec comme slogan « Ensemble, changeons les cœurs pour changer la Nation », le PRC propose « une véritable alternative chrétienne en politique ».

À la terrasse d’un café parisien, Patrick Giovannoni, le président du PRC, expose le projet politique à trois membres de son staff dont Paul Ohlott, l’attaché de presse : « Aujourd’hui, en sortant de l’ombre, nous allons présenter le Parti à la population, aux citoyens. Nous voulons créer un nouveau clivage qui va opposer le christianisme au système humaniste. L’idée est de tracer une ligne politique à la
lumière de l’Évangile. »

Paul Ohlott : « C’est une traduction de l’Évangile en termes politiques ? »
Patrick Giovannoni : « La grosse difficulté était de rendre palpable la parole de Dieu aujourd’hui. Dieu est au centre de ce parti politique. Il dit Lui-même qu’Il est la vérité et nous voulons faire un parti qui prône la vérité. Et c’est le nouveau clivage que nous voulons créer entre valeurs chrétiennes et valeurs humanistes. La différence est simple : les chrétiens pensent que Dieu est au-dessus de tout.
Les humanistes ont rejeté Dieu et proclamé « Ni Dieu ni maître ». Ils pensent donc ils sont et, puisqu’ils peuvent penser par eux-mêmes, ils n’ont pas besoin d’un être supérieur, d’un être suprême. »
Le PRC prépare sa convention fondatrice à l’automne 2007 et s’apprête à présenter des candidats aux élections municipales de 2008.

Éditeur au Seuil, et membre de la direction de la revue « Esprit », Jean-Louis Schlegel est l’auteur d’un essai clairvoyant sur intégrismes et fondamentalismes : « La loi de Dieu contre la liberté des hommes ».
Il dit : « L’intégrisme catholique est une réaction à la Révolution française. Mais si l’Église a évolué depuis quelque temps, les intégristes n’ont pas fait de même. Comme les fondamentalistes protestants, les intégristes voudraient instaurer, s’ils avaient le pouvoir, un État catholique avec des
valeurs catholiques. Les fondamentalistes protestants, qui sont conquérants et très prosélytes, exercent une influence sur l’Église catholique. On l’a bien vu aux États-Unis, où des catholiques, y compris des évêques, ont rejoint le camp fondamentaliste en faveur de Bush aux élections de 2004. »
Schlegel souligne les paradoxes dans l’Église catholique, qui est très conservatrice sur des questions éthiques − pour tout ce qui concerne la morale et la vie humaine − et plutôt progressiste sur le plan social. « Il y a un vrai combat de l’Église catholique contre l’avortement et contre les recherches génétiques sur l’embryon. Là-dessus, il y a un accord de fait avec les fondamentalistes protestants.
Autant sur la morale personnelle, l’Église demeure traditionnaliste et, disons-le, réactionnaire, autant du point de vue social, c’est plutôt une Église ouverte, qui appelle à la tolérance. »

À la Faculté de théologie protestante de Paris la discussion sur le fondamentalisme se poursuit. Rachid Benzine cite comme exemple de clôture fondamentaliste les textes de la « Déclaration de Chicago sur l’inerrance biblique » (octobre 1978) qui sert de base au discours des fondamentalistes protestants sur l’infaillibilité d’une Bible sans erreur. « Nous affirmons qu’il faut recevoir les Saintes Écritures comme la Parole de Dieu, revêtue de son autorité. Nous rejetons l’opinion selon laquelle les
Écritures recevraient leur autorité de l’Église, de la tradition, ou de toute autre source humaine. » « À partir de là, commente Benzine, il n’y a même plus l’idée d’un questionnement. Tout est clôturé ! » Un étudiant intervient : « Ceci me paraît le b-a ba de tout croyant. Il dira : oui, c’est la parole de Dieu, je ne peux pas la mettre en question, je ne peux pas la retoucher… »

Le philosophe Olivier Abel réagit : « Le fondamentalisme, c’est un rapport très pratique et personnel au texte : qu’est-ce que je fais de ce texte ? Il me parle à moi directement, c’est l’Esprit, c’est Dieu qui me parle. Le fondamentalisme n’est pas forcément une sorte de clôture du texte. C’est une lecture pragmatique et, je dirais, ultramoderne d’un texte qui s’adresse à moi. Mais autour de ce petit noyau authentique de “qu’est-ce que je fais moi de ce texte ?”, comme la question d’un musicien qui fait sa
chose de la partition qu’il interprète, il y a le fait qu’il prétend donner la seule bonne interprétation, immédiatement juste et inspirée. Ce placage, qui ne fait pas de place aux autres, me semble très dangereux. »

Rachid Benzine
met en garde contre une certaine naïveté face à des déclarations fondamentalistes comme celle de Chicago, qui ont à la fois des incidences morales-pratiques et politiques. Sur ce point, il tire une conclusion ouverte : « Il y a une polyphonie dans les textes bibliques et dans les textes coraniques. Si nous prenons tous ces textes-là d’un point de vue littéral et au premier degré, c’en est fini du « vivre ensemble. Toute la question est : si j’accepte que les autres puissent être dans une
certaine fermeture, comment empêcher qu’elle devienne une muraille qui sépare. Il me semble qu’il faut faire très attention à ce que cette fermeture-là ne devienne pas un danger pour le « vivre ensemble ».

Abraham Ségal


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Message par Joss Sam 24 Nov 2007 - 13:47

PRÉSENCE PROTESTANTE

diffusée sur France 2 le dimanche 21 octobre 2007 de 10h à 10h 30
La politique et Dieu (3/3) « Face aux fondamentalismes »


Ce film documentaire en 3 parties interroge les liaisons dangereuses entre religion et politique et donne à voir les manipulations théologiques et politiques de la Bible et du Coran.

• Qui sont les fondamentalistes ?
• Comment agissent-ils ?
• Qu’est-ce que le fondamentalisme ?
• Par quels moyens peut-on contrer les tendances fondamentalistes ?


La politique et Dieu enquête sur les lectures perverties de textes sacrés et sur les liens redoutables noués entre politique et religion par des fondamentalistes issus du christianisme, du judaïsme et de l’islam.

Tourné notamment à Jérusalem et à Hébron, à Paris et à Saint-Denis, ainsi qu’en Suisse romande, La politique et Dieu n’est pas une enquête exhaustive sur les fondamentalistes et leurs dérives, ni un panorama mondial des fondamentalismes islamique et évangélique, les plus médiatisés ces temps-ci.

Ce documentaire montre quelques effets quotidiens du fondamentalisme dans le monde d’aujourd’hui.

Au travers de paroles ordinaires et de situations emblématiques, La politique et Dieu tente de décrypter ces phénomènes avec le concours d’observateurs avertis, tels Sébastien Fath, Olivier Roy, Alain Dieckhoff, Jean-Louis Schlegel, Jean-Michel Poffet ou Rachid Benzine.
photo Benzine - Smyth © Abraham Ségal et Présence Protestante
Réalisé par Abraham Ségal, La politique et Dieu en trois volets :

1. Des fondamentalistes à l’œuvre – le dimanche 16 septembre à 10h.
2. Les murs du fondamentalisme – le dimanche 30 septembre à 10h.
3. Face aux fondamentalismes – le dimanche 21 octobre à 10h.

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LA POLITIQUE ET DIEU Synopsis

Troisième partie : Face aux fondamentalismes


Ce troisième et dernier volet de « La politique et Dieu » est appelé à répondre à des questions telles que :

• Comment endiguer les mouvances fondamentalistes qui érigent des barrières entre peuples, entre communautés, entre religions ? Autrement dit, comment franchir les murs, établir des ponts ?
• Peut-on concilier fidélité aux Écritures et liberté d’interprétation ?
• Comment préserver les chances de vivre ensemble avec nos différences


Serons montrés ici quelques exemples de pratiques éducatives et de transmission de valeurs comme l’écoute de l’autre et la recherche du dialogue.

En ouverture de l’émission, Jean-Michel Poffet, directeur de l’École biblique et archéologique de Jérusalem, dit : « Pour guérir cette approche fondamentaliste des Écritures, je pense qu’il faut apprendre à situer chacun des textes, s’approcher des situations de vie qui les ont portés : est-ce une femme qui parle, ou bien un homme ? Est-ce dans une situation de désespoir ou, au contraire, de victoire ? »

Le groupe de lecture du Coran, qui se réunit pour l’occasion à la Faculté de théologie protestante de Paris, applique justement cette méthode d’approche. Son animateur, Rachid Benzine, qui a écrit « Les
nouveaux penseurs de l’islam », déclare : « Le pari que nous faisons est qu’en groupe, on peut avoir une multiplicité de lectures du même texte. Nous pouvons ainsi ne pas nous arrêter à un seul sens, voir qu’un texte peut se prêter à plusieurs interprétations ».

Le dialogue entre Rachid Benzine et Françoise Smyth, exégète protestante de l’Ancien Testament, à propos de leur travail en commun sur les textes bibliques et coraniques, éclaire les perspectives de cette méthode de lecture et d’interprétation pour faire face aux fondamentalismes.

Dans un collège de Saint-Denis faisant partie du groupe scolaire catholique Jean-Baptiste-de-La-Salle, on participe à un échange ouvert entre des élèves de 4e et trois adultes sur les valeurs humaines et le rapport à la violence dans les religions monothéistes. Comme les élèves réunis ici, les adultes sont issus de confessions différentes : Mehrézia Maïza, qui travaille comme traductrice, est musulmane d’origine tunisienne, Laurent Klein, directeur d’école élémentaire, est juif, Joseph Herveau, enseignant et adjoint en pastorale dans ce collège, est
catholique
. Tous les trois ont participé à la rédaction d’une série d’ouvrages éducatifs, « Sur la piste des religions », présentant le fait religieux aux élèves des classes allant de la 6e à la 3e. Le livre destiné aux élèves de 4e, « Les religions face aux questions de la vie », correspond aux interrogations des adolescents, en partant de questions générales : à quoi servent les religions ? Répondent-elles aux préoccupations des hommes ? Sur quels textes sacrés s’appuient-elles pour le faire ? Comment vivent les croyants ?

Cet ouvrage, qui se réfère au judaïsme, au christianisme, à l’islam, au bouddhisme et à l’hindouisme, souhaite élargir le regard des adolescents, enrichir leur culture religieuse et aider au vivre-ensemble.

Comme le collège de Saint-Denis, « Le Collège des Frères », dans la vieille ville de Jérusalem, affiche sa filiation à Jean Baptiste de La Salle (fondateur de la congrégation des frères des Écoles chrétiennes). Cette vieille école accueille aussi bien des élèves de toutes confessions chrétiennes que des musulmans. « Aujourd’hui, raconte le frère Albert, à Jérusalem, il n’y a aucun problème communautaire ou confessionnel entre élèves chrétiens et musulmans. » Pour la lecture des textes sacrés, les chrétiens lisent la Bible et les musulmans le Coran, mais nous constatons qu’il y a des échanges entre eux et qu’ils ont des notions les uns sur la religion des autres.

Cela étant, les chrétiens ne sont plus qu’une minorité en Palestine, y compris à Jérusalem et à Bethléem. Divisés en de multiples Églises, ils sont menacés de plusieurs côtés à la fois. Comme les Palestiniens musulmans, les chrétiens subissent le poids de l’occupation. Et au sein de la société palestinienne, ils ressentent durement la montée de l’islamisme.
Ces problèmes, ainsi que les moyens pacifiques pour sauver le christianisme en Palestine, sont abordés lors d’un dialogue entre deux personnalités très actives parmi les chrétiens palestiniens :

Rafiq Khoury, du Patriarcat latin de Jérusalem, et Naïm Ateek, de l’Église anglicane. Fondateur de l’association Sabeel – La voie
− Ateek avait organisé en 2005 un colloque interreligieux sur le danger que représentent pour l’avenir des chrétiens en Terre sainte les actions des fondamentalistes chrétiens sionistes. Le père Rafiq Khoury avait participé activement à ce colloque. Ils se demandent aujourd’hui comment Jérusalem pourrait accomplir malgré tout sa destinée : être une ville de paix réelle et de diversité spirituelle.

De passage à Jérusalem, Régis Debray préconise une solution osée pour assurer la paix en Terre sainte et apporter la prospérité dans la région : transférer l’ONU à Jérusalem, site bien plus emblématique que New York, et faire de cette « ville éternelle » le siège permanent du Conseil de Sécurité. Vive l’imagination !

De retour à Saint-Denis, nous assistons aux échanges entre deux femmes qui œuvrent pour le dialogue en militant au sein du « Groupe interreligieux pour la Paix » (GIP) – 93. Ce groupe fait partie de la « Conférence mondiale des Religions pour la paix » fondée à Kyoto en 1970. Nos deux interlocutrices expliquent que le GIP assume aussi « le rôle de médiateur entre communautés pour un mieux vivre-ensemble. »

On a pu suivre, dans le précédent volet de « La politique et Dieu », deux brefs extraits d’une intense discussion sur le fondamentalisme filmée à la Faculté de théologie protestante de Paris. Dans cette dernière partie de l’émission, on écoutera le cœur du débat qui porte justement sur les moyens de faire face aux fondamentalismes.

Abraham Ségal


Une analyse très intéressante :

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Message par Joss Sam 24 Nov 2007 - 15:21

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Semaine 1/5 : Un état des lieux (Du 12 au 18 novembre 2007- (en PDF, 4,9 Mo)

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Schlegel, Jean-Louis

Sociologue des religions, Jean-Louis Schlegel travaille dans l’édition depuis plus de vingt ans : comme conseiller littéraire aux éditions du Seuil depuis 1986 et membre du comité de direction de la revue Esprit depuis 1988.


Bibliographie
- La loi de Dieu contre la liberté des hommes, Intégrismes et fondamentalismes, Seuil, 2003



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LA POLITIQUE ET DIEU Empty PERE GUY GILBERT

Message par Joss Jeu 14 Fév 2008 - 9:58

LE PERE GUY GILBERT A BATONS ROMPUS

LA POLITIQUE ET DIEU Logornd1jpeg200LA POLITIQUE ET DIEU Logobleubis

Un mot pour les athées :
"L'arrangement de la matière est trop merveilleusement complexe pour qu'il ne soit pas le fruit d'une pensée poursuivant un but"
Maurice Zundel

"L'univers la nature ne sont pas une chose mais un amour qui vient à notre rencontre."
Zundel

Ce sont les anciens combattants qui nous ont rendu libres ...Le respect qu'on leur doit est immense.......Les femmes qui ont attendu leurs hommes, ou sont restées veuves suite à la
guerre ...Ces femmes sont des grandes combattantes, des résistantes.

Indigènes : "les gens natifs du pays" ....

Honte à la France ....
Elle a fait venir des milliers d'indigènes pour défendre la France, enrôlés de force, beaucoup sont morts alors qu'ils ne connaissaient pas la France...et ...Injustice que ces disparités entre les pensions versées aux français et celles versées aux "indigènes"......Ils étaient en première position en cas de danger......Ils mouraient donc avant les autres ...
et pour les pensions ils sont en retrait ...

Ils ont donné leur sang...
Le choc thermique dans les tranchées ... de 40° à l'ombre à -15 dans les tranchées, beaucoup y ont laissé leur vie

Nous devons la liberté à tous les français de souche européenne et à tous ces peuples colonisés qui sont venus de force

Les violences urbaines d'aujourd'hui sont nées d'une discrimination importante que nous avons fait subir à des noirs des arabes des turcs etc ...

Les anciens combattants se sont tus eux ...

L'expérience de combattant de Guy GILBERT - Face à la haine, face à l'amour ...


Cette guerre l'a rendu le combattant des droits de l'homme ...Il a découvert la haine, et qu'on pouvait tuer un arabe pour le plaisir ..
Il a vu ce que la haine peut pondre

GG a été infirmier pour ne pas avoir de fusil ...Zora et Kader qui le protégeaient, arabes pris de gré ou de force pour être aux cotés des français que sont ils devenus après le départ des français ... ? Quand la France est partie beaucoup sont morts

Zora violée et ébouillantée après ... ? Kader on lui a coupé la langue en 1962 ou on l'a égorgé, on lui a arraché les oreilles ? ...

Malgré l'affection que Guy porte à De gaulle .... c'est la honte pour de Gaulle de ne pas les avoir rapatriés......70.000 harkis tués après l'Indépendance....Ils ont été Vus par l'Algérie comme des traîtres, des collabos ... alors que bien souvent ils ont été enrôlés de force

GG en Algérie......Le respect est dû à tous ces hommes morts au combat ...Ils ont vécu un vrai calvaire

Epilogue …

Parler de JC mais surtout vivre JC ….
Parler de Jésus-Christ sans parler des injustices que les hommes subissent est une aberration ...
une radio religieuse doit pouvoir dénoncer. Ceux qui se sont battus, ont un bras en moins, une jambe en moins ...
si nous sommes libres c'est grâce à eux ...

C'est très humain et très chrétien : il est bon de nous plonger dans l'histoire et de reconnaître les injustices

Parler de l'amour de Dieu ...impose de dire et d'entendre tout cela
Il faut d'abord reconnaître le Christ souffrant
à travers tous ceux et celles qui nous ont permis d'être libres aujourd'hui ...


si nous étions sous la botte d'Hitler un diable sur terre......10 millions 20 millions de morts et il se disait chrétien ... nous ne pourrions communiquer ainsi librement.Nous avons un devoir de mémoire ....Tant de soldats ont donné leur vie pour nous ...

Parler de l'humain ce n'est pas parler politique ...


Ma foi en Jésus Christ fils de Dieu ressuscité a explosé en Algérie parce que j’étais à la rencontre de la haine.......Baigné dans une culture merveilleuse avec mes 14 frères et sœurs, une mère immense, un père fort et 7 ans d'étude passionnée d'Evangile......d'un seul coup je suis confronté à la haine

A l'arrivée à Barcelonnette c'est atroce : partout des affiches avec vaches et femmes éventrées, une manière de préparer à la guerre : les arabes sont des monstres...
Massacres de tous bords, j'ai vu ce que la guerre pouvait produire...
Oradour-sur-Glane 8 jours après : j'avais 10 ans ... l'odeur de la chair brûle encore......toute cette rage contenue en moi, tout gosse......ça m'a convaincu que la haine sera toujours vaincue par l'amour

Je crois en Jésus-Christ amour. Il vaincra malgré tout ça …
Nous devons être des combattants de l'amour et de l'espérance

Si nous sommes des cathos qui parlons de notre catholicisme uniquement et que nous ne luttons pas au service des plus pauvres on ferme sa gueule notre prière ne sera jamais entendue


Le Seigneur a été un vivant, il est le fils de Dieu ...
Il s'est tu 30 ans, il a travaillé et les 3 ans de prêche il a toujours été du côté des petits

Lisez l'Evangile... Jésus-Christ a fait une politique gigantesque : il a dénoncé l'injustice avec force.

C'est pour ça qu'on l'a tué Le Christ
a défendu pied à pied....Pauvre parmi les pauvres

Notes prises librement par Cécile BORET RADIO NOTRE DAME le 4 OCTOBRE 2006
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