ABC monastique

Il y a quelque temps, j'ai recopié un livre, "La vie du petit saint Placide", dans la partie "Foi" de ce forum, il me semble. J'en conseille la lecture à ceux qui ne l'auraient pas encore vu ! C'est une sorte de BD mystique pleine d'humour, écrit et dessiné par une bénédictine d'Igny-Vauhallan.
Aujourd'hui, en mettant de l'ordre dans mes livres, je tombe sur un autre petit livre, "ABC monastique" (d'un bénédictin de La-Pierre-Qui-Vire).
Voici des extraits du texte (toutes les lettres de l'alphabet y passent):

Badaud :
Diable ! Qu'est-ce que ça vient faire ici ?
Si, vous allez comprendre. Essayez un peu ; faites le badaud, place de la République, par exemple. Arrêtez-vous, regardez en l'air en montrant du doigt.
Tout le monde s'arrêtera pour voir aussi : "Il voit quelque chose - il y a quelque chose à voir".
Eh bien ! Le moine sert à ça : dans un monde qui court, mais qui court... il est celui qui s'arrête et regarde là-haut.
Résultat : 1° ça fait plaisir au Bon Dieu. Il aime tellement rencontrer le regard de ses petits hommes.
2° plaisir aussi au moine, bien sûr ! puisque effectivement il voit quelque chose (il verra mieux après sa mort quand il sera bien en face).
3° et puis ça ne fait pas de mal aux gens qui courent ; ça leur donne envie de relever le nez pour voir eux aussi.

Défricher:
Les moines ont défriché l'Europe.
Tout le monde sait ça. Mais ce qu'on ne dit pas, c'est qu'ils ne l'ont pas fait exprès. C'était pour planter leurs radis. Dame ! il faut bien vivre.
Maintenant ils font des fromages, ou du cirage.
Il y en a qui font des gros livres. Au fond, ça leur est bien égal. Le principal, c'est de vivre du travail de ses mains, et de pouvoir aider les malades, les pauvres gens, les sans argent.

Ecoute :
Premier mot de la "Règle des moines".
C'est le B.A. Ba de la vie de prière qui tente les moines : "Ecouter Dieu dans le secret" comme dit Jésus, à l'oratoire, au jardin, en cellule, assis, debout, en marchant, toujours et partout.
Si parfois le moine chante sa prière, c'est pour arriver à un silence plus profond encore.
Si parfois même, il s'unit à d'autres moines pour chanter en choeur, c'est pour prier entre frères, fils du même Père qui est aux cieux.

(à suivre)

Ecoute, Israël.... :levite:

Joie :
Ce qui reste quand on a tout donné.

Moine :
Pas facile à définir - c'est trop simple.
Il faut bien toute une vie pour le comprendre, et surtout pour le devenir. Pour ça, vous n'avez qu'à entrer au noviciat, un ou deux mois, histoire de voir. Vous recevez l'habit.
Après un an d'essai - de l'habit et du reste ! - vous vous engagez pour trois ans, puis pour toujours, si vous voulez.
- Et qui ne veut pas être le plus heureux des hommes ? Mais attention, cette joie-là, ça ne se forge pas comme ça.

O que c'est beau !
C'est tout l'Amen du passant d'un jour en sortant d'un office au monastère.
Il se trompe deux fois :
1) parce qu'en fait les moines chantent souvent faux (Allez donc être en forme après un après-midi à bêcher le jardin).
2) parce que l'office n'est pas pour la galerie. D'ailleurs, l'hiver, la nuit, pas de galerie ! - Mais Dieu, Il est toujours là !

(à suivre)

" Ecoute, Israël...." :levite:

" Ecoute, ô mon fils, les préceptes du Maître, et incline l'oreille de ton coeur "
Ce sont les premiers mots de la Règle de Saint Benoît.

Plaire à Dieu :
Premier souci du moine.

Qu'en dira-t-on ? :
Son dernier souci.

Spoutnik :
Tout le monde saura bientôt lancer son petit satellite artificiel (encore un ersatz!)
Mais parlez-moi des vrais satellites, des étoiles, des galaxies, et des galaxies de galaxies que le Bon Dieu fait comme ça pour s'amuser, par milliard et milliards de milliards.
C'est tellement formidable, que le moine éprouve le besoin de se lever en pleine nuit (ce serait trop long d'attendre le matin, après le petit déjeuner) pour le lui dire : "Mon Dieu ! la belle ouvrage !" - Psaume 91 verset 6 et Psaume 103 verset 24 aux Matines, le vendredi et le samedi.
Mais pour un grand diable de Yankee qui fait trois petits tours en rase-motte sur la planète, vous pensez bien que le moine reste au lit.

Terre :
Impasse débouchant sur la vie (é-ter-nel-le).
Passer vite, l'endroit n'est pas sûr depuis l'Affaire Adam et Ève.

Urgent :
Adj. (lat. urgens) : qui ne peut se différer.
Ex. : pour le moine, il est urgent d'obéir.
C'est toujours pour lui une question d'amour de Dieu.
Le reste presse beaucoup moins, on n'est plus obligé de se dépêcher.

Vie :
Elle est faite pour être donnée. Ce n'est pas toujours drôle, mais au bout du compte, on y gagne.

Ce n'est pas dit. Quelqu'un d'humble, apparemment !
Le livre est un peu ancien (imprimé en 1964, d'où l'allusion au spounik)

Dominique a écrit:Ce n'est pas dit. Quelqu'un d'humble, apparemment !
Le livre est un peu ancien (imprimé en 1964, d'où l'allusion au spounik)

Je m'en doutais un peu... Peut-être un ouvrage collectif... commencé au cours d'une récréation !

merci pour le renseignement, je vais l'écrire sur le livre !

Je suppose que s'il n'a pas signé, c'est que cet ouvrage lui a semblé un peu "léger"...

En fait, il est plutôt "savant"; il prêche des retraites; mais c'est vrai qu'il est quand même plutôt du genre modeste !

Elles sont soeur, appartiennent à des communautés religieuses catholiques différentes et ont toutes fait le choix d'une vie vouée au Christ, une vie qui passe par les voeux d'obéissance, de pauvreté et de chasteté. Les soeurs de Jérusalem, filmées à Paris, appartiennent aux Fraternités monastiques de Jérusalem établies en 1975. Elles ont pour mission de vivre "au coeur des villes, au coeur de Dieu", d'y annoncer l'Evangile du Christ par le témoignage d'une vie vouée à la contemplation et à la charité fraternelle. Au couvent de Bayonne, Mireille Darc a réussi à lier avec les soeurs carmélites un lien complice fait d'écoute et de respect. Les moniales partagent une vie d'oraison et de silence dans une dimension communautaire et missionnaire essentielle. Les Xavières (dont le nom les rattache au jésuite saint François-Xavier) sont étroitement unies à la mission du Christ qui est de manifester aux hommes qu'ils sont aimés de Dieu et appelés à devenir ses enfants. Soeurs apostoliques, elles vivent en communauté au coeur des réalités du monde, comme ici dans un HLM de la banlieue de La Rochelle. Après des portraits de femmes mises en marge de la société, portée par son intérêt pour toutes les figures féminines, Mireille Darc s'est intéressée aux religieuses. Elles sont jeunes postulantes et novices, soeurs âgées ayant prononcé leurs voeux perpétuels, les unes portent l'habit religieux d'autres non, certaines travaillent à l'extérieur de leur communauté, d'autres ne quittent pas l'enceinte du couvent. Mireille Darc a cherché à capter les instants de leur vie « extraordinaire », à écouter les réponses aux questions qu'elle leur a posées, pour comprendre le sens du chemin particulier qui les a conduites à « épouser le Christ ». Car faite de renoncement et de solitude, de travail et de prière, la vie d'une femme qui « prend le voile » interpelle, surtout dans notre société actuelle. Anne Francq, aujourd'hui professeur de philosophie, témoigne des difficultés de la vie qu'elle avait pourtant choisie. Entrée au couvent à 19 ans, elle y est restée 7 ans avant de rompre ses voeux. « Vivre d'Amour » : un film pudique et respectueux sur la vie de ces femmes fortes et fragiles, qu'on appelle des soeurs, heureuses de consacrer leur vie à Dieu, leur chemin de bonheur !