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NOTRE DAME DU LAUS - BENOITE RENCUREL

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Message par Joss Mer 7 Mai 2008 - 21:03

NOTRE DAME DU LAUS - BENOITE RENCUREL 20080504-165504-g

04/05/2008 20:00
Les apparitions de Notre-Dame du Laus officiellement reconnues


À l'issue de trois ans d'enquête, le groupe d'experts mandaté par Mgr Jean-Michel di Falco a conclu que les apparitions de la Vierge Marie à la bergère Benoîte Rencurel, en 1664, avaient un caractère "surnaturel"


Le sanctuaire de Notre-Dame du Laus (Hautes-Alpes) a vécu dimanche 4 mai un moment historique. Devant plus de quatre mille fidèles, rassemblés lors d’une messe en plein air, l’évêque de Gap et d’Embrun, Mgr Jean-Michel di Falco, a reconnu dimanche matin par décret les apparitions de la Vierge Marie, survenues il y a trois cent quarante-quatre ans à la jeune bergère Benoîte Rencurel, fondatrice du sanctuaire.

« Après avoir soigneusement étudié les faits et pris conseil auprès des personnes compétentes, je reconnais l’origine surnaturelle des apparitions et faits vécus et relatés par Benoîte Rencurel, entre 1664 et 1718. Le témoignage de sa vie est une garantie de la vérité de ses dires. J’encourage les fidèles à venir prier et à se ressourcer spirituellement en ce sanctuaire », a déclaré Mgr di Falco, entouré d’une trentaine d’évêques, de cardinaux venus du monde entier et du nonce apostolique en France, Mgr Fortunato Baldelli.

Et pour cause : une telle démarche est très rare. Il n’y a, dans le monde, qu’une quinzaine d’apparitions mariales reconnues officiellement par l’Église. « En soi, cette reconnaissance n’ajoute rien à la foi des pèlerins, mais, en confirmant ce que les fidèles vivent depuis trois siècles, l’Église donne une source d’espérance et de confiance supplémentaire », indique Mgr Renato Boccardo, secrétaire général de l’État de la Cité du Vatican.

C’est en mai 1664 qu’une « belle dame » apparaissait à Benoîte Rencurel, bergère de 16 ans, au vallon des Fours, au-dessus du village de Saint-Étienne-du-Laus. À l’automne 1664, cette dernière lui demande dans la chapelle de Bon-Rencontre, au hameau de Laus, d’y bâtir un lieu « pour la conversion des pécheurs ».

Six experts étudient durant trois ans la véracité des faits
Conversion et guérison grâce à l’huile d’onction de la chapelle attirent 130 000 pèlerins en dix-huit mois. Entre 1668 et 1669, l’Église rouvrira la chapelle du Laus, lieu autour duquel Benoîte Rencurel bénéficiera durant cinquante-quatre ans d’apparitions de la Vierge, du Christ crucifié, d’anges et de différents saints dans dix lieux aux alentours (Saint-Étienne-d’Avançon, vallon des Fours, Pindreau, Embrun, La Saulce…). Membre du tiers ordre de Saint-Dominique, elle consacrera sa vie à l’accueil des pèlerins au Laus et au sacrement de la Réconciliation jusqu’à sa mort, le 28 décembre 1718.

C’est à la fin de 2003 que Mgr di Falco entame la démarche jamais entreprise de reconnaissance des apparitions, nécessaire au dossier de béatification de Benoîte Rencurel, relancé en 1996. Sous l’égide du P. René Combal, six experts (un théologien, un historien, un spécialiste de la Bible, un psychanalyste, un psychologue et un magistrat) étudient durant trois ans la véracité biologique, historique et scientifique des faits, à partir des manuscrits et des témoignages d’époque. « Je n’ai relevé aucune erreur théologique entre ses paroles et le dogme catholique. Elle ne savait ni lire ni écrire.

L’état de conscience spirituelle qu’elle a développé en peu de temps est tel qu’il est difficile de considérer que cette causalité soit naturelle », conclut le P. Joseph Peyre, docteur en théologie. Même conclusion pour René Umetz, pour qui les faits ont « une très forte probabilité d’être réels et sincères ».

102 témoignages
« En août 1664 , le procureur de Gap, le juge Grimaud, l’a décrite comme fort raisonnable, d’une humeur sincère et nullement capable d’invention. Nous pouvons donc écarter des antécédents psychiatriques. Par ailleurs, 102 témoignages recueillis entre 1841 et 2006 attestent que des personnes ont soudainement senti une bouffée de parfum d’une très grande intensité. Confiner ce phénomène au pur hasard relève du non-sens », conclut ce professeur de droit pénal.

Seul Jacques Ruff, psychanalyste, émet un doute, estimant que « face au vide que provoque le non-sens de la vie, Benoîte Rencurel, soutenue par la foi, a voulu voir ce qu’elle croyait ». « Les conclusions attestent toutefois que c’est le signe d’une touche divine qui lui a fait percevoir des images qu’on ne peut voir », poursuit le P. René Combal.

« En m’appuyant sur le travail des experts, j’ai la profonde conviction que Benoîte Rencurel a dit la vérité, mais le croyant garde toute sa liberté d’y adhérer ou non », précise Mgr di Falco qui voit dans cette reconnaissance, à laquelle Rome ne s’est pas opposé, « la valorisation d’un pôle spirituel fort où les gens peuvent se ressourcer en confiance ». Retraitée marseillaise, Françoise a assisté à la messe avec émotion : « Cette femme a passé sa vie à faire connaître Dieu. J’ai moi-même senti les parfums du Laus. La reconnaissance des apparitions par l’Église me soutient. Je ne suis plus seule à croire à la présence de la Vierge en ce lieu. »

Corinne BOYER


JOUR DU SEIGNEUR INFO


Dernière édition par Joss le Mer 7 Mai 2008 - 21:16, édité 1 fois
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Message par Joss Mer 7 Mai 2008 - 21:15

NOTRE DAME DU LAUS - BENOITE RENCUREL Benoite1
Benoîte Rencurel

Le Sanctuaire d'hier à aujourd'hui

Au-dessus du village de Saint-Étienne-le-Laus, petit village appartenant alors au diocèse d’Embrun, au mois de mai 1664, la Vierge Marie apparaît à une bergère de 17 ans, Benoîte, habitant avec sa famille au village. Pendant quatre mois, chaque jour, Benoîte conduit le troupeau du voisin à l’endroit même où elle rencontre la “Belle Dame”. Celle-ci la prépare à devenir un témoin privilégié de la grâce de la conversion.
“Je suis Dame Marie, la Mère de Jésus…”
NOTRE DAME DU LAUS - BENOITE RENCUREL Home2_04
À partir de l’automne, c’est dans le hameau du Laus, en face de Saint-Étienne, que la Vierge Marie lui donne rendez-vous : elle lui demande alors la construction d’une église, avec une maison pour les prêtres. Le but de cette initiative qui prendra rapidement corps est d’y attirer les chrétiens désireux de vivre un chemin de conversion, notamment par le sacrement de la confession.
Depuis les origines du pèlerinage, les guérisons physiques et morales ont été accordées en grand nombre, notamment par les onctions de l’huile de la lampe du Sanctuaire appliquées avec foi, selon le conseil que la Vierge Marie elle-même donna à Benoîte.

Benoîte mourra à 71 ans, usée par l’austérité de sa vie, reconnue par tous comme une sainte pour la ferveur de sa prière, sa patience et sa douceur dans l’accueil des pèlerins, son obéissance à l’Église. Un signe qui en dit long : alors que les forces de Benoîte laissaient prévoir sa mort imminente, les prêtres présents à son chevet lui demandèrent avec insistance de les bénir. Le Sanctuaire est devenu le centre spirituel du diocèse de Gap, et, sans interruption, une équipe de prêtres du diocèse, de religieux, de religieuses, de laïcs se mettent au service des pèlerins, soit sous la forme d’un accueil individuel et ponctuel, soit à l’occasion de retraites, sessions, groupes d’aumônerie.

Le message hier et aujourd’hui

“J’ai demandé le Laus à mon Fils et il me l’a accordé”
Depuis les premières prédications du Christ, l’exigence de conversion continuelle accompagne la marche de l’Église. Les chrétiens doivent en entendre régulièrement l’appel. La “ grâce du Laus ” est de rendre la démarche de conversion plus aisée et plus complète, en particulier dans le sacrement du pardon, la confession. Ce que Marie a appris à Benoîte demeure valable aujourd’hui : on ne se convertit vraiment qu’en étant encouragé par la douceur de la miséricorde. La présence maternelle de la “Mère de Dieu” agit en ce sens avec une force palpable. C’est pourquoi on aime l’appeler ici : “Refuge des pécheurs”.


Venir en pèlerinage

“Elle a destiné ce lieu pour la conversion des pécheurs”
C’est d’abord entendre l’appel à la conversion. D’une manière soudaine, inattendue, ou parce qu’on sent que c’est l’heure, que le temps est venu de mettre de l’ordre dans la vie, de donner davantage de place à la Lumière, à Dieu, au Christ, au Bien, aux autres. On peut aussi ressentir qu’il devient indispensable de donner le pardon à quelqu’un, ou de se libérer d’une faute du passé qui nous pèse, et qu’on avait du mal à regarder en face. L’heure est venue de s’en défaire dans l’aveu sacramentel et libérateur.
Puis, sûr de la grâce de Dieu et de sa miséricorde, c’est laisser derrière soi ce qui fait obstacle au chemin de Lumière et d’Amour, pour “repartir du Christ” (cf. Jean-Paul II, Lettre apostolique “Au début du nouveau millénaire”) avec l’aide de son Esprit. Le déplacement géographique symbolise le changement de vie.


Benoîte Rencurel


Benoîte, membre du Tiers-Ordre dominicain dès les débuts de l’histoire du Laus, demeure présente par son témoignage de communion intense avec le Christ et de disponibilité dans l’accueil des pèlerins.
Aujourd’hui encore, les témoignages de grâces de conversion ne manquent pas, dans la ligne de celles qu’on observait du temps de Benoîte, au siècle de Louis XIV, du jansénisme et des guerres de religion. Durant 51 ans, Benoîte, qui ne savait ni lire ni écrire, a sans doute été “un des ressorts les plus cachés et les plus puissants de l’histoire de l’Europe” (Jean Guitton).

Un témoignage récent …

Au moment de la communion, c’est l’union avec Dieu !

Mai 1962

Le curé me demande alors d’accompagner le pèlerinage à ND du Laus, le 2 et 3 juin.

Je décide de faire moi-même un vrai pèlerinage. A l’arrivée, le samedi, vers 15h, sans perdre de temps, je vais à l’église. Un prêtre attend devant le confessionnal. Effectivement, je sens des odeurs de parfum ; c’est léger, diffus. Je regarde autour de moi : pas de femmes, pas de fleurs, pas d’encaustique, mais ce parfum, léger, diffus. De quelles fleurs ? Impossible à dire. Je vais vite me confesser.

Le lendemain, dimanche, je me pointe à l’ouverture de l’église, à 6h, pour prendre « en douce » de l’huile de la lampe qui brûle dans le sanctuaire. J’avais préparé une petite fiole à cet effet, pour mon frère atteint de la maladie de Burger, une artérite juvénile oblitérante.

En entrant dans l’église, je retrouve ce parfum de la veille, léger, diffus.

Alors là, je prends mon temps. Je respire à fond. Je prélève un peu d’huile. Evidemment, par maladresse, je m’en mets plein les mains que j’essuie à ma chemise, sous la soutane.

Je quitte l’église pour aller boire un café et m’assurer que je ne rêve pas. je reviens devant l’autel. Toujours ce parfum.

A 8h, messe du pèlerinage avec prédication. Toujours le même parfum.

Arrive la partie de la messe appelée « la communion ». Au moment où je découvre le calice, des bouffées violentes de parfums sortent du calice et me coupent le souffle, m’obligeant à respirer plusieurs fois par saccades. La « violence » et le « volume » de ces bouffées de parfums persistèrent jusqu’à la fermeture de la porte du Tabernacle, après la distribution de la communion, pour redevenir, comme avant, ce parfum léger, subtil que je retrouverai chaque fois que je serai dans
l’église.

Au cours de mes promenades, j’ai eu beau respirer la nature, je n’ai jamais retrouvé cette odeur de parfum.

Maintenant, il est 14 heures. Retour à Marseille. Je suis assis à l’arrière du car. Je me surprends à avoir les bras croisés appuyant sur ma poitrine. Car depuis des années, une douleur persistante sur le côté droit m’interdisais ce geste et me réveillait toutes les nuits. La médecine a cherché l’origine de cette douleur sans trouver. Je vivais donc avec la salutaire pensée de ma mort.

Brusquement, je me dis : mais, ce matin, tu t’es essuyé les mains sur ta chemise de ce côté droit avec l’huile de la lampe qui brûle dans le sanctuaire. Holà ! Doucement coco ! on va voir cette nuit. Si la douleur a réellement et définitivement disparue, alors, c’est qu’au Laus tout est vrai : les parfums et l’huile qui brûle dans la lampe devant le Saint Sacrement qui guérit.

Eh bien, je le dis, par expérience : au Laus tout est vrai … Merci, Seigneur.

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Message par Joss Mer 7 Mai 2008 - 21:43

NOTRE-DAME DE LAUS

au diocèse de Gap

Les origines.


Le fertile vallon du Laus, qui tient son nom d'un lac aujourd'hui desséché, s'étend sur le territoire de Saint-Etienne-d'Avançon, non loin de Gap. C'est dans ce hameau des Alpes , où quelques familles à peine vivaient au XVIIème siècle, que naquit Benoîte Rencurel, le 29 septembre 1647. Ses parents de pauvres et bonnes gens, lui enseignèrent tout ce qu'ils possédaient comme science : le Pater et l'Ave Maria. Il n'en fallait pas plus à l'enfant qui récitait son Rosaire avec les Anges et qui, toute petite, voyait la Vierge Marie se pencher sur elle et sur ses compagnes

NOTRE DAME DU LAUS - BENOITE RENCUREL Ndlaus

La pauvreté des Rencurel devint une profonde misère à la mort du père de famille. Benoîte, troisième enfant, avait alors sept ans ; chassée avec les siens du logis où elle avait passé ses premières années, elle dut bientôt gagner son pain comme gardienne de troupeaux.
Chez Jean Roland, cultivateur brutal que sa douceur convertit et chez Louis Astier, homme de bien, que la fillette servait à la fois ; et ses deux maîtres, à tour de rôle, lui fournissaient le pain noir pour sa nourriture.

En mai 1664, Benoîte conduisait ses chèvres le long d'un bois, sur la montagne de Saint-Maurice quand un vieillards s'approcha d'elle : il se révéla comme étant Saint Maurice lui-même et annonça à la bergère qu'elle verrait la Mère de Dieu dans un vallon voisin.
Confiante et simple, comme elle devait l'être toute sa vie, l'enfant guida dès lors son troupeau dans une autre vallée, s'arrêtant dans la grotte dite "des fours" pour y réciter son chapelet. C'en en ce lieu que la Vierge Marie lui apparut, un jour, son Fils dans les bras. Quatre mois durant, la merveilleuse apparition se renouvela, laissant chaque fois Benoîte dans l'extase. En septembre, la Mère de Dieu ordonna à la bergère bergère de chercher au Laus une petite chapelle, où flottaient de suaves odeurs, et de venir l'y prier.

Benoîte, quelques semaines plus tard, découvrait sur la colline du Laus, située de l'autre côté de la Vance, un oratoire couvert de chaume, dédié à Notre-Dame de Bonne-Rencontre, et dont il ne restait guère que des ruines. De merveilleux parfums s'y faisaient sentir. Et voici que la Vierge apparut sur l'autel délabré que couvrait une couche de poussière. Le geste qu'eut la bergère, à cette vue, est exquis de naïveté : "Permettez que je mette mon tablier sous vos pieds" dit-elle à celle qu'elle appelait sa Bonne mère ; "il est tout blanc de lessive". La Vierge, en refusant, lui sourit, puis lui annonça qu'une grande église serait bâtie, en ce lieu destiné à la conversion des pécheurs.

Dès lors les apparitions se succédèrent pour Benoîte, durant cinquante-trois années, et sur la foi de ses dires, les pèlerins affluèrent au Laus, vite encouragés par des grâces extraordinaires.

Les témoignages.

Le bruit de ses faveurs divines s'étant répandu alentour, les magistrats et les théologiens voulurent constater leur exactitude. Ainsi s'en vint au Laus, à plusieurs reprises, l'avocat Grimaud, juge de paix de la baronnie d'Avançon : il ne découvrit ni supercherie ni illusion, dans les merveille de la petite chapelle. Bien mieux, sa relation, tenue pendant les deux premières années du pèlerinage, signale soixante guérisons miraculeuses.

Messire Pierre Gaillad, docteur en théologie, conseiller et aumônier du Roi, qui remplissait à Gap les fonctions d'archidiacre, rédigea pendant quarante-trois ans un journal consacré à ces faits ; chaque nouveau récit était soumis à Benoîte, devenue soeur Benoîte dans le Tiers-Ordre, dominicain, afin qu'aucune erreur ne put s'y glisser. L'abbé Peythieu, qui fut vingt ans durant attaché au pèlerinage, le Frère Aubin, ermite de Notre-Dame de l'Érable, notèrent ainsi les événements du Laus, du vivant de la bergère.

L'autorité diocésaine d'embrun ne pouvait manquer d'établir une enquête ; cette enquête, fait avec une extrême rigueur, constate à trois reprises des prodiges indéniables. C'est d'abord M. Antoine Lambert, administrateur du diocèse, qui, en septembre 1665, se rend au Laus, accompagné du P. André Gérard, plus tard grand pénitencier à Rome. Après un interrogatoire au cours duquel Benoîte ne peut être trouvée en défaut, l'éclatante guérison de Catherine Vial donne lieu à la constatation juridique du 18 septembre 1665, actuellement conservée aux archives du Laus. Le successeur de M. Lambert, M. Javelli fait plus tard venir Benoîte à Embrun et la tient au secret pendant les quinze jours d'interrogatoire. Chose inouïe : on s'aperçoit que la bergère ne prend aucune nourriture pendant cette réclusion, sans en paraître aucunement souffrir.

L'Archevêque Charles de Genlis, enfin, partit au Laus après sa nomination à Embrun en 1672 ; nettement incrédule avant ce voyage, il fut, sur place, émerveillé, tant par la solidité des réponses obtenues de Benoîte que par la protection vraiment miraculeuse accordée à un domestique au cours d'un terrible accident. Il revint plusieurs fois et obtint par lettres patentes du roi, enregistrées le 19 Décembre 1679, d'établir au Laus un séminaire.

Les prodiges.


Les fait miraculeux qui impressionnèrent si fort les contemporains de Benoîte Rencurel se produisaient en sa faveur comme en faveur des pèlerins. Mais si la visionnaire obtenait des guérisons et des bienfaits de toutes sortes pour les autres, elle ne demandait pour elle-même que des épreuves.

En juillet 1673, elle avait eu la vision de Notre-Seigneur fixé à la Croix et elle s'était sentie inondée de son sang. Depuis lors, Benoîte se trouvait brusquement raidie, chaque semaine dans la pose de crucifiée et y demeurait du jeudi au samedi, sans pouvoir faire un geste. Elle s'effara, dans son humilité, de l'attention générale qu'attirait sur elle ce prodige et demanda que d'autres souffrances, moins visibles, lui fussent accordées.
Torturée alors par le démon, elle vécut des années terribles, consolée seulement par ses apparitions. Le 15 Août 1698, la Vierge lui apparut entourée par des Anges qui emportèrent jusqu'au ciel l'humble fille et la rapportèrent ensuite dans son hameau.

Favorisée des dons du ciel, Benoîte était consultée en toute circonstance. Elle savait d'avance si telle ou telle guérison pouvait être obtenue. Un ange l'avertit de l'arrivée dans le pays des armées du duc de Savoie en lui ordonnant de sauver le mobilier de la chapelle et de partir pour Marseille, ce qu'elle fit. Le moment du retour lui fut de même indiqué par une voie merveilleuse.

Lisant dans les âmes, elle ramenait au bien les pêcheurs en leur disant le nombre et la gravité de fautes qu'ils croyaient ignorées de tous. A Marseille, elle montra à M. de Coulonge, alors vicaire-général, qu'elle connaissait sa pensée et le doute qu'il gardait en l'écoutant. En Provence comme au Laus, elle a laissé la réputation d'une sainte dont la vie entourée de faits merveilleux. Elle mourut le 28 décembre 1718, ayant vécu jusqu'à 71 ans malgré de cruelles souffrances et les plus grandes austérités.

La célébrité du Laus.

Dès 1865, on signale que 13 processions, venues de régions différentes, se trouvèrent à la fois dans la vallée du Laus. La chapelle fut, dans cette même année, visité par 135.000 fidèles.
La rapide célébrité du pèlerinage ne devait d'ailleurs pas s'affaiblir dans la suite. Depuis deux siècles, 100.000 pèlerins y viennent prier chaque année et le couronnement de la statue par Mgr Depèry, s'est fait, le 23 mai 1855 en présence de 40.000 personnes.

Celle qui servit si bien la gloire de Notre-Dame, méritait de connaître quelque gloire à son tour. Les premières démarches en vue de l'introduction de sa cause furent faites par Mgr Bernadou, mort cardinal-archevêque de Sens, alors évêque de Gap. Le procès s'ouvrit le 11 septembre 1864. Benoîte Rencurel, en 1872, est proclamée “Vénérable servante de Dieu”. La cause de béatification est toujours en cours. Cette cause de Benoîte est soutenue par le diocèse de Gap.

Le sanctuaire.


La pauvre chapelle du Laus est devenue, selon la volonté de Notre-Dame, une vaste basilique, construite selon les proportions indiquées par la Vierge elle-même. La première pierre de l'église fut posée en 1666 ; quatre ans plus tard, l'édifice était terminé. Commencé presque sans argent, il s'était élevé rapidement, grâce au concours des humbles qui, dans un pays sans ressources et sans routes tracées, avaient apporté les premiers matériaux. La chapelle du Précieux sang a été édifiée par les frères Tulasnes, pour conserver la Croix d'Avançon sur laquelle Notre-Seigneur apparut plusieurs fois à soeur Benoîte.
Le petit oratoire de Notre-Dame de Bonne-Rencontre n'a pas été sacrifié : il forme actuellement le sanctuaire de l'église érigée en basilique mineure le 18 mars 1892.

Un grand pèlerinage à lieu le lundi de Pentecôte. Le Laus est situé à environ 80 km de la Salette.

L'huile du Sanctuaire

"Un jour de l'hiver 1665, Benoîte reçut de la Vierge Marie le conseil d'inviter les personnes ayant une maladie à se faire une onction d'huile sur la partie malade. Elle lui dit "que l'huile de la lampe de la chapelle, si on en prend et qu'on s'en applique, et si on recourt à son intercession et qu'on ait la foi, qu'on guérira ; que Dieu lui a donné ce lieu pour la conversion des pécheurs."

"Une petite flamme brûle jour et nuit devant le tabernacle et la statue de Notre-Dame. Les pèlerins qui entrent dans la Chapelle de Bon Rencontre trempent souvent leur doigt dans l'huile de la lampe pour faire le signe de la croix sur leur front."

On trouve les flacons au Sanctuaire. Cette huile est distribuée sur place et expédiée dans le monde entier.

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Message par Joss Mer 7 Mai 2008 - 21:51

NOTRE DAME DU LAUS - BENOITE RENCUREL IMG_0914-BERGERE

Extrait du livre Benoite la Bergère de Notre Dame du Laus de R. de Labriolle


Vision du paradis


(...) Avant d'aborder les événements qui redonneront au Laus tout son rayonnement apostolique, voici une vue d'ensemble des visions de Benoîte contemplative, et qui complète l'album imagé où se nourrit la vie religieuse de la bergère.

Cette vision a si profondément imprégné la Voyante qu'elle en fût « ravie » pendant de longues semaines.

Nous la citons en entier :

« Le jour de l'Assomption de N.-D. 1698, notre Reine entre à la chambre de Benoîte sur les 7-8 h. du soir; elle disait ses Litanies et eut une joie extraordinaire de voir sa bonne Mère portée par Anges en forme de petits enfants d'un an, que Benoîte appelle des « angeons ».
La divine Marie lui dit : « Ma fille suivez-moi, et vous réjouissez : je vais vous faire voir des choses que vous, n'avez jamais vues ».
Aussitôt, 2 Anges prennent Benoîte de chaque côté, et la portent après la Sainte Vierge.

Quand elle fut beaucoup élevée en l'air, elle entendit quantité d'Anges, qui chantaient les Mystères de ici Passion de Jésus, disant : « Jésus méprisé ! Jésus passé par le larron ! Jésus crucifié ! », et ainsi du reste, ne se souvenant pas de tout ce qu'ils disaient. Les odeurs suaves et embaumantes de la Sainte Vierge et des Anges l'enveloppaient.

« Pour montrer sa grande simplicité montant toujours, elle pensait « Où vas-tu ? où est-tu ? Tu es si grosse et pesante ! Si ces 2 petits angeons n'avaient pas la force de te porter... en quel précipice tomberais-tu ? ».
La Sainte Vierge la rassura . « Ma fille, vous ne tomberez pas ! ». Par le grand éclat de la divine Marie, elle voyait plus clair qu'en plein midi.

Quand la Sainte Vierge fut aux portes du Paradis, un homme habillé de rouge lui ouvre la porte, et la salue avec un profond respect.
Etant entrée dans le Ciel ses 2 Anges la quittent, et ceux de Benoîte aussi

elle suit à pied sa bonne Mère sans savoir où elle était, où elle allait, ce qu'elle faisait, éblouie de tant d'éclat, de splendeur et de gloire, qu'elle voyait de part et d'autre, de quelque côté qu'elle se tourne...

Quand elle eut un peu avancée dans le Paradis, elle vit les Bienheureux plus resplendissants que le soleil, chacun dans son siège, d'une beauté et d'un éclat qu'elle n'a sû exprimer, tous découverts, d'une chevelure blonde, tous jeunes (lui semblait-il), et tous d'un même âge, qui tantôt s'asseyaient, tantôt se tenaient debout.

Ils chantaient des cantiques à la louange de Dieu et souriaient tous en la voyant passer.
Elle vit M. Peytieu, M. Hermitte, sa mère, qui la saluent souriants vers elle ; elle vit beaucoup de personnes connues . parents, amis et autres.
Comme elle voulait s'approcher de ces 2 Messieurs, la Vierge lui dit

« Suivez-moi, ma fille ! ».

La suivant elle vit de grandes tribunes toutes parsemées de pierreries, dont l'éclat l'éblouissait : elles étaient élevées les unes sur les autres, de degré en degré...
La Sainte Vierge lui dit. « Ma fille, le plus haut degré de ces 3, ce sont les Martyrs habillés de rouge après les Vierges non martyrs en blanc au plus haut degré les « chancelantes » (autres élus lumineux) habillés de diverses couleurs.
Les Bienheureux qu'elle voit aussi loin que sa vue peut s'étendre chantaient les louanges de Dieu, les mains jointes.
Benoîte ne les connaissant pas disait en son coeur . « Que feras-tu ici, étant si éloignée de ceux de ta connaissance ! Au moins si tu étais proche de tes 2 confesseurs et des autres que tu connais, tu serais plus contente.., je ne les saurais trouver à présent ! ».
La Mère de Dieu pour la rassurer lui dit de n'appréhender rien, qu'Elle la retournerait où Elle l'avait prise.

Etant beaucoup avancée dans le Paradis, elle vit un Trône rond tout parsemé de pierreries, élevé pardessus tous les autres, d'un brillant et d'une splendeur inestimables, dont l'éclat lui ôtait la vue.
A l'entour du trône une infinité d'Anges tout rayonnants de gloire.
La Sainte Vierge passant devant Celui qui était au Trône lui fit une profonde révérence et l'adora, sans que Benoîte sent qui c'était.
Quand la Mère de Dieu passait, tous les bienheureux se levaient de leur siège et la saluaient.

« Au milieu du Paradis, elle vit un grand arbre, fort épais et étendu. Les feuilles et les branches étaient d'or, lui semblait-il, et quantité de belles pommes.
Elle avait grande envie d'en prendre une, mais par respect elle ne l'osa faire.
Elle dit à la Mère de Dieu .' « Voilà un bel arbre I ». « C'est l'Arbre de Vie », lui répondit la bonne Mère.

N'ayant vu que quelques prêtres dans le Paradis, parmi cette foule innombrable, elle dit . « Je n'y vois guère de prêtres ! ». La Bonne Mère lui dit qu'elle ne les lui a pas voulu montrer, parce qu'elle en aurait trop de déplaisir ».

Ici le brouillon (du texte) rajoute que Benoîte poursuivit cette visite

avec la Vierge toute la nuit, et « qu'elle était toute lasse des pieds et des yeux, quoique transportée de joie devant de si grandes et inconcevables merveilles, d'une si surprenante variété ».

Et le texte continue

« Le jour s'approchant, Marie lui dit de s'en aller promptement ; et aussitôt 2 Anges prennent la Mère de Dieu, et 2 Benoîte

ils la laissent au pied de la descente du Lays du côté de Gap. La Mère de Dieu lui dit de s'en aller et de n'avoir point peur. Il n'était pas tout à fait jour, mais elle y voyait comme en plein midi, à cause de la clarté de la Vierge ».

Pour exprimer combien Benoîte fut « ravie » de cette vision, M. Gaillard ajoute que pendant quinze jours elle était si comblée de contentement qu'elle négligeait de boire et de manger « son âme et toutes ses puissances étaient tellement remplies de joue qu'elle ne savait bonnement ce qu'elle faisait, ni exprimer ce qu'elle avait vu », bien qu'elle n'en parlât pas.
Mais les femmes qui lavaient et repassaient avec elle les linges de la chapelle furent frappées du ton vibrant dont elle leur parlait du bonheur des Saints, des joies du Paradis, et en avertirent son confesseur et un autre serviteur de l'église, qui avaient eux aussi remarque son aspect révélant une joie intérieure peu banale.
Alors ils la pressèrent de décrire ce qu'elle avait éprouvé, et lui tirèrent peu à peu les détails de ce récit. Magnan et Aubin alertèrent Gaillard, qui ordonna à Benoîte au nom de l'obéissance de tout lui raconter.

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Message par Joss Mer 7 Mai 2008 - 21:56

......C'est mon pays ! Very Happy .....C'est là que j'ai connu un moment très fort pendant un chemin de croix où j'ai embrassé la croix.

Le "coup" de l'huile parfumée est vrai. C'est très connu et répendu dans la région.
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Message par Joss Lun 11 Aoû 2008 - 8:20

En complément, un livre, libre d'accès faisant partie d'une bibliothèque bénédictine

NOTRE-DAME DU LAUS ET LA VÉNÉRABLE SOEUR BENOITE

D'APRÈS LES MANUSCRITS AUTHENTIQUES CONSERVÉS AU PIEUX SANCTUAIRE. Maria Sancta Lacensis. 1895
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